Hees / humour : ni insulte ni diffamation
Pressenti par Nicolas Sarkozy pour diriger Radio France, Jean-Luc Hees a passé son grand oral devant les neuf "sages" du CSA.
L'audition a permis à Hees de brosser sa
philosophie vis-à-vis de Radio France. Interrogé sur Stéphane Guillon, l'humoriste dans le
collimateur de Nicolas Sarkozy, Hees a déclaré : "J'ai recruté
Stéphane Guillon, il y a une dizaine d'années. Il était chroniqueur
chez Stéphane Bern. C'est un garçon qui se définit lui-même, je crois,
comme un 'sale gosse'. Ça ne me pose pas de problème particulier qu'on
soit un sale gosse. Ce qui m'ennuie parfois, c'est le mélange des
genres entre chroniqueur et humoriste... Il me fait rire une bonne fois
sur deux. Je suis convaincu qu'il a beaucoup de talent, Stéphane
Guillon. Dans l'humour, il y a deux bornes : la diffamation est hors de
question (...) et puis on ne peut pas insulter."
Hees, qui a dirigé Inter entre 1997 et 2004, a rappelé
qu'il avait autrefois "mis à pied" Didier
Porte qui avait traité de "péripatéticienne de l'Est" la compagne d'un
écrivain (en l'occurrence Paul-Loup Sulitzer).
Plus généralement, il a pris ses distances avec la mission et la
tradition "d'impertinence" de France Inter : "Je n'ai pas trouvé que
c'était le meilleur slogan de France Inter", a-t-il précisé. Si j'ouvre
mon dictionnaire, je ne suis pas sûr que cela fasse partie des qualités
absolues... (...) Même si c'est dans le cahier des charges, je ne suis
pas sûr que les auditeurs de France Inter cherchent l'impertinence."
Les humoristes sont donc dans le débat : c'est justement le thème d'un de nos dossiers.
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