Dray : les journalistes de l'Est Républicain critiques
"Lors des voeux au personnel, le 10 janvier, à l’occasion de la remise des médailles du travail vous avez souhaité que L’Est Républicain « continue à marquer sa différence avec un souci de qualité et un contenu rédactionnel toujours sérieux et honnête ». (...)
Ce
mercredi 14 janvier une nouvelle étape a été franchie. Notre journal a
consacré à « l’affaire Julien Dray » sa Une, un éditorial, une page
complète de sa version papier mais également un dossier complet sur le
site internet rendant public l’intégralité d’un rapport du ministère
des finances qui a été transmis au parquet de Paris." La Une de l'Est Republicain 14 janvier 2009 "La Une du 14 janvier présente comme « exclusif » le fait de « révéler des dépenses somptuaires présumées » du député Julien Dray, en s’appuyant exclusivement sur un rapport d’enquêteurs Tracfin de Bercy qui n’a aucun caractère contradictoire." |
"Dans cette même page Une, l’éditorial, signé par Rémi Godeau rédacteur en chef indique que ces éléments « émanant d’un service des finances réputé, sont assez étayés pour ne pas relever d’insinuations aussi floues qu’ambiguës ». L’éditorialiste ajoute que des informations « dépassent la vie privée » et que « sans présager de la suite qui leur sera donnée, elles posent à tout le moins des questions d’ordre fiscal. Pénal éventuellement. Politique et moral, assurément ». Ainsi, sans même attendre l’issue d’une enquête judiciaire, le rédacteur en chef de L’Est Républicain est-il en droit de dire que les agissements de telle personne sont susceptibles de redressements fiscaux, voire de poursuites pénales."
"(...) A côté de la version papier, l’exploitation de l’affaire sur internet pose des problèmes déontologiques encore plus graves. (...) Certains noms ont été biffés et d’autres pas. Sur quels critères ? Cette publication sur internet ne s’accompagne d’aucun enrichissement journalistique. Le document livré brut n’est ni analysé ni remis dans un contexte. Les personnalités (présidents ou responsables d’association sans mandat électifs) n’ont bien évidemment pas été prévenues de la publication de ce texte ni contactées pour y réagir dans nos colonnes. A aucun moment, les responsables de la rédaction n’ont expliqué quels étaient les éléments nouveaux que notre journal portait à la connaissance du public."
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