Attaquée par Lagardère, LFM peut garder son nom
"Cette décision met un coup d'arrêt à une procédure très contestable et que la rédaction du magazine Elle avait elle-même désavouée (...) A mon sens, les juges ont pris l'exacte mesure du danger de la revendication sur le son "L" et dans une décision très motivée ont rejeté la demande formée par le groupe de presse", se réjouit Maître Rominger, avocat de LFM, dans un communiqué. |
En juin 2009, cette radio associative située à Mantes-la-Jolie (Yvelines) avait reçu une lettre du groupe Lagardère, l'enjoignant a changer son nom, Elles FM. Comme nous l'avions raconté, le groupe estimait que la "première radio féminine en Ile-de-France" avait choisi un nom trop proche de celui du magazine féminin Elle. Mais la radio a eu beau se rebaptiser LFM, Lagardère a continué d'exiger que le nom change et, en janvier 2010, a assigné la radio devant le tribunal de grande instance de Paris. Le groupe de presse demandait également la versement d'au moins 10 000 euros, afin de couvrir les frais d'avocat. Une somme très élevée pour une radio locale associative, qui veut valoriser la banlieue "à travers un regard jeune et féminin", et former les jeunes à l'outil radiophonique.
Le tribunal a donc débouté Lagardère de toutes ses demandes, mais le groupe peut toujours faire appel. "Le ridicule ne tue pas, mais il peut amener le groupe Lagardère à faire appel", prévient dans le communiqué Lahbib Eddaouidi, fondateur de LFM.
L'histoire de la petite radio menacée par le groupe de presse est à lire ici.
( Par Camille Hamet )
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