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Commentaires

Willkommen dans l'inconnu !

Des gifles, des gifles cruelles, ces images des Allemands accueillant les réfugiés.

Derniers commentaires

Mélenchon n'aurait peut-être pas tort malgré sa"germanophobie":L'Express:Migrants,ce que cache la"générosité"d'Angéla Merkel
170 agressions et attaques racistes contre les réfugiés en Allemagne en 2014 dont 36 incendies de centres d'hébergement.
150 agressions et attaques racistes contre les réfugiés en Allemagne depuis janvier 2015 dont 11 incendies de centres d'hébergement.
Je ne mentionne même pas les agressions physiques contre les personnes.

source: Bastamag

Cette info a moins d'un mois... c'est déjà trop pour notre système médiatique qui ne voit plus en Allemagne que des foules souriantes applaudissant les réfugiés en haillons qui se jettent dans leur bras avant de s'envelopper dans des drapeaux aux couleurs de l'Union Européenne.

Quand A.S.I. ne voit rien d'autre non plus, nous nous demandons: A quoi bon cet abonnement?
Bis repetita :
Monsieur Schneidermann aime le Paris-Match. Le choc de l’image. Le spectacle. Le sensationnel.

Autrement, il me semble que le programme de Mélanchon prévoyait la régularisation de tous les sans-papiers sur le territoire français.
Mais bon, il n’avait pas annoncé cela en tutu avec des fleurs et des clarinettes et des bisous. Donc, c’est que ça ne doit pas être intéressant.
Une bataille à la Pyrrhus entre daesch et le FN...pour avoir la paix. Que les extrêmes se neutralisent !
D'après une source interne à l'Etat islamique, 4000 de ses combattants auraient réussi à passer en Europe mêlés au flot de clandestins. Soit environ 15% du contingent de l'Etat islamique. Ces gens qui rient, regardez-les bien, ça ne durera pas.
"Ut sementen feceris ita metes", tu récolteras ce que tu auras semé. Cicéron, De Oratore

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Daniel Schneidermann toujours aussi ridicule avec ses réactions épidermiques anti gauche... On se dit en lisant la chronique que Mélenchon a dû dire des horreur ou jouer les hommes politiques irascibles... Et puis on finit par regarder l'émission en question, et, surprise, on s’aperçoit que DS caricature une fois de plus.
DS qui a découvert depuis deux mois que c'était injuste de traiter ainsi les migrants. DS qui jusqu'à récemment se fichait bien de parler des migrants et de leur traitement en France quand il recevait des ministres en exercices... DS qui fait du journalisme entrepreneurial et qui vient jouer les pères la morale...
Ridicule et désespérant.
Pauvre Daniel Schneidermann, votre mauvaise foi vous aveugle ; prenez donc la peine d'écouter à nouveau Jean Luc Mélenchon "en toute objectivité" si vous pouvez...
Morel et Aram: un sacré moment de rigolade. Morin ,ce matin, saluant le lapsus sarkosien , vive France inter...
Cher Daniel,

taxer Mélenchon de germanophobe, c'est facile et commun, du moins pour un journaleux des media bien connus et bien pensants.
De votre part, cela relève au mieux de l'insulte, au pire de l'idiotie. De même l'allusion peu ragoûtante, certes pas nouvelle, avec les poursuivis d'hier. Au vu du sujet. Au vu du pays en question.
Chapeau bas, très bas même, dans le caniveau.

Le soi-disant acceuil de la société allemande ?... Nous en reparlerons.

C'est fascinant et inquiétant d'un Schneidermann, avec le talent et l'expérience que vous avez, d'échafauder une sorte de morale allemande - en contre-pied, ouh, les vilains Franchouillards de droite ou alors germanophobe - avec les beaux papiers et reportages embellissants du moment. Sans, pour le coup, aucun arrêt sur image en fait, c'est-à-dire gratter pour voir les réalités.
Venez interroger l'Allemand de la rue et vous verrez vite en quoi tient cet exemple d'humaniste européen.

Dans l'autre fil, j'ai fait mention du nombre de centres d'hébergement visés par des attaques diverses et souvent flamboyantes cette seule année.
En guise de comparaison et juste à titre indicatif, quelqu'un pourra peut-être rechercher combien de centres ont cramé en France, ou en Autriche, ou en Italie par exemple.
Bravo Daniel, juste bravo et merci pour l'émission éclairante de ce WE.
Sur le site "Le grand Soir"

6 septembre 2015

Un enfant sur une plage
Francis Guiraudou

Juin 2014 :

Une plage en bord de méditerranée
Allongé sur le sable, un tout petit enfant
Il est étendu sur le ventre
Sa tête est enfouie dans le sable
Il ne dort pas , il est mort
Pourtant pas une photo n’a fait le tour du monde
Pas une photo en première page des journaux
Pas une larme des médias sur les antennes
Pas un mot des politiques
C’est vrai, j’oubliais les raisons de ce silence
Ce n’était qu’un tout petit enfant
Mais il s’agissait d’un enfant Palestinien
Abattu sur une plage de Gaza
Pas un reportage sur son enterrement
Pas un scoop sur ces parents
Ceux-ci n’avaient même pas un petit bateau gonflable à disposition
Encore moins de gilet de sauvetage
Il ne pouvait pas s’échapper
Pour aller où d’ailleurs ?
Nos grands donneurs de leçons
Nos grands dirigeants européens
Ne se sont pas levés pour s’indigner
Car il ne s’agissait que d’un tout petit enfant Palestinien
Donc pas de quoi indigner le monde entier
N’est-ce pas ??
Personne n’a revendiqué son droit à la vie
Qui était prêt à l’accueillir ??

URL de cet article 29208
http://www.legrandsoir.info/un-enfant-sur-une-plage.html
Les réfugiés qui s'étaient installés sur l'Oranienplatz à Berlin n'étaient pas si Willkommen que ça pourtant : chassés plusieurs fois par la police, agressés par les néo-nazis, déboutés de leurs demandes d'asile. C'était il y a moins d'un an :
-La Police ne veut plus de réfugiés sur l'Oranienplatz (26 août 2014)
-Seuls trois des réfugiés de l'Oranienplatz peuvent rester (7 janvier 2015)
-Les réfugiés de l'Oranienplatz sans perspectives (4 mars 2015)

La charité a cela de beau qu'elle permet de laver toutes les ignominies qui la précèdent, au moins dans cette sphère médiatique sans mémoire.
Mais il faut avoir de la mémoire. Et si nous nous réjouissons que ces milliers de déplacés aient enfin trouvé refuge, et qu'ils soient bien accueillis, il y a des choses que nous n'oublierons pas et que nous ne passerons pas sous silence. Comment la même Allemagne de Merkel a traité jusqu'alors les migrants en fait partie. Le sort qu'elle a réservé au peuple grec aussi.
So...? Merkel ou Melench...?

Pauvre peuple teuton traumatiser jusqu'a arriere grand papa....."..Ach ! La querre gross malheur....."

Rien d'autre non , ce n'est que ça que montre ses images....Un peuple traumatiser qui , bien-sur , ne gardera pas ces "réfugiés".....

Bien aimer , au passage , le tacle a Melenchon , ça montre bien l'implication du "journaliste" dans son ( hum,hum..) sujet....

Au fait , a quand un asile chez asi..?
Et bim ! Bien dit ! Merci
29 juin 2015: http://www.euractiv.fr/sections/leurope-dans-le-monde/lallemagne-tente-de-decourager-les-migrants-en-albanie-315792 Merkel retourne sa veste, qu'elle a jolie, toujours du bon côté.

Il y a des droits et des organismes (ofpra qui met sur son site qu'on va vers un régime européen du droit d'asile) et quand on valorise des bonnes volontés individuelles, c'est pour mieux se débarrasser de ses obligations et surtout du coût de ces obligations. C'est faire semblant qu'il faut improviser, donc dénier ses responsabilités écrites et non tenues. C'est cacher sous le tapis ses manquements. De quoi profitent les passeurs? Vraiment que du refus de l'accueil? Ou de sa non-organisation? Ou voit-on dans les images qu'on organise un accueil digne et sans risque?
C'est style les restos du coeur. Qui d'ailleurs nourrissent les étrangers perdus sur notre sol. Et qui ont fait leur preuve pour la sauvegarde de l'industrie de la musique de variété. Mais on ne peut pas en dire du mal parce que c'est bien.
j'sais pas pourquoi, mais quand le peuple allemand se mobilise dans un grand élan collectif, je me méfie toujours...

auraient-ils, actuellement, un problème d'image?une faute à réparer?une conscience un peu lourde?
ce qui ne nous dédouane certes en rien.
Bonjour
Heureusement que JLM a fait une émission TV hier, ça vous offre un effet d'estompage d'une contradiction germanique que votre émission du week end n'a pas élucidé contrairement à ce que vous pensez.
Comment les mêmes personnes traitent les grecs, les espagnols et les italiens comme des moins que rien et d'autres personnes, autant dans la misère, comme des personnes à aider ?
Accueillir les réfugiés c'est bien. Les Allemands sont dignes ici lorsque les français eux laissent à voir le pitoyable spectable de leur racisme et de leur xénophobie patente qui agit présentement dans des millions de cervelles creuses, persuadée de leurs bons droits. En revanche, les contes de fées sont destinés aux enfants et comme nous sommes des adultes, la belle morale ne devrait pas se suffire à l'analyse. Car prendre la mesure de l'origine de cette immigration ainsi que mettre un terme aux agissement qui la conditionne, c'est le bon moyen de penser politiquement le phénomène d'immigration. Vous dites que peu importe si les raisons qui poussent le peuple Allemand à les acceuillir bras ouverts sont des raisons morales, mais non. Ca importe, car le noeud du problème n'a rien de moral et donc prendre les choses par ce biais nous voue à ne jamais prendre en compte la souffrance des autres mais la notre : celle provoquée par notre culpabilité. Or si compatire et faire oeuvre de charité est très bien, ça ne sauve pas le monde (juste l'âme, mais comme celle-ci n'existe pas...). Car quand les états occidentaux, et avec eux leurs grandes entreprises, sont rappelés à leurs intérêts premiers, ils se contre-foutent des pauvres gens chez qui ils viennent voler et détruire ce qui fait la stabilité des pays exploités et donc les raisons d'y rester. Ah ça, pour pleurer à chaudes larmes devant les drames humains on sait y faire mais s'il faut commencer à remetre en question les pratiques et les conditions d'importation des matières premières ou les destinataires de nos belles armes Made in Europe y'a plus personne. Pas touche aux intérêts de la nation ! Et le politocard de finir par le classique "blablabla on ne va pas accueillir toute la misère du monde (je ne suis pas raciste, j'ai des amis noirs et j'adore le couscous)". La misère du monde c'est vous m'ssieurs-dames les politocards. Alors prenez-vous au mot et partez de france : ça nous fera des vacances !

Le phénomène des réfugiés comme de l'immigration économique est conditionnée par l'incapacité des grandes puissance à arrêter l'ingérence et le colonialisme (peu importe la forme) ainsi que tout autre forme de viol de souveraineté. Agir pour les réfugiés c'est s'en prendre aux causes de leurs malheurs et donc d'agir sur les comportements économiques et commerciaux des grandes puissances ainsi que sur les larges tolérances à l'égard des dictatures et autres président-rois. Le reste c'est du bricolage. Un bricolage beau, humain, qui démontre que la solidarité n'est pas une fable et que l'on peut croire en elle, mais un bricolage quand même.

Ps : pour le vilain méchant Mélenchon germanophobe (ouuuuuuh caca) !, vous pourriez demander à Die Linke ce qu'ils en pensent ?
ICH BIN DEUTSCH !!!!
Ce doit être l'influence d'un esprit de complotisme exacerbé, mais, personnellement, j'ai quelques doutes devant cet "engouement" pour les réfugiés qui font la une de pratiquement tous les moyens d'information depuis quelques jours et de cette admiration pour l'Allemagne qui les accueille avec enthousiasme. Il y a près de deux ans, la "maire" de Lampedusa dénonçait un "holocauste" sans que cela déclenche une campagne des consciences : http://www.mediapart.fr/journal/international/251213/la-maire-de-lampedusa-denonce-un-holocauste-moderne-en-mediterranee. L'holocauste a paisiblement continué depuis et, tout à coup, prise de conscience et admiration béate parce que les Allemands les accueillent avec des fleurs. C'est bien, c'est très bien, mais pourquoi l'attention se focalise-t-elle, maintenant, sur eux ? De quels réfugiés parle-t-on ? De tous ? Des réfugiés de la misère, des réfugiés climatiques dont on ne donne pas encore le nom, des réfugiés de l'injustice montante partout, des réfugiés de régimes à mettre à bas pour des raisons qu'on nommera encore "démocratiques" ou n'importe quel qualificatif simplificateur et vendable ?
Par ailleurs, en quoi est-ce une gifle pour les Français ? Une gifle pour un monde politique décalé, corrompu, menteur, avide, peut-être. Mais pour "les Français" ? Ah oui, les sondages... dont on connaît la valeur de vérité.
Et pendant ce temps : ttip et autres merveilleux traités qui vont contribuer à accentuer les inégalités, les négociations sur le réchauffement climatique qui s'engluent comme d'habitude alors que ses effets, on le sait, toucheront (touchent déjà) les plus pauvres du monde entier ?...
Alors, vive la générosité des peuples, vive les symboles, mais ces élans de "charité", exemplaires, ne doivent pas dissimuler qu'il ne s'agit pas de charité, mais bien d'oeuvrer au changement d'un système qui a fait glisser le sens du bien commun vers la charité ponctuelle.
Je reste perplexe, vous dites Merkel à la remorque, est-ce sûr. Tout ces gens dans les gares à applaudir, sont-ils là d’eux-même ou quelque peu encartés, les claques se voient souvent en France lorsqu’il s’agit de faire foule pour le bien être du prélat politique du coin.

Si c’est d’eux-mêmes, alors un grand bravo !

Enfin, quelque chose me mets mal à l’aise, la couleur des peaux. Jusqu’à présent, c’était des foules africaines qui faisaient l’objet de reportages et photos. Là, tout d’un coup, plus un seul noir. D’ailleurs, sont-ils idiots à se presser à Calais alors que nous apprenons que le vrai eldorado, le vrai accueil se trouve sur le continent, de l’autre côté du Rhin.

Bref, un grand oui à l’accueil et une profonde blessure de voir nos gouvernants de gauche à la ramasse (ils étaient superbes les chroniqueurs d’On n’est pas couché face à Cambadélis, l’autre soir), mais j’en demande un peu plus au niveau de l’information de ce qui se passe en Allemagne, tout d’un coup, toute cette humanité déversée me questionne, après des mois et des mois de Pédiga et d’insultes aux Grecs.

Que se passe-t-il vraiment ?
Je crains que les postures en faveur des migrants adoptées par la plupart des médias témoignent plus d’une perception émotionnelle que d’une critique raisonnée de la situation géopolitique et de ses conséquences sociales et politiques en Europe.
Vos critiques à l'égard de Jean-Luc Mélenchon sont à cet égard injustes car la plupart des ses objections au bel élan de générosité germanique sont fondées.
Comment ignorer que les 28 Etats membres de l’Union Européenne ont abandonné depuis longtemps toute ambition d’action commune afin de préserver leurs intérêts nationaux et le fragile équilibre de leurs sociétés respectives menacées par la crise ? Comment interpréter la discrétion des médias à l'égard des positions du “Groupe de Visegrad” (Hongrie, Slovaquie, Tchéquie, Pologne), en désaccord sur la question ukrainienne mais unis et "vent débout" contre la politique migratoire franco-allemande.
Pourquoi nier que, dans ce contexte, les tensions à l’oeuvre, à cet égard, en France et en Allemagne, sont le reflets des profondes divergences entre ces deux sociétés ?
Très concrètement, par exemple, il faut savoir qu’en Allemagne, les demandeurs d’asile et les étrangers accueillis sont placés sous la responsabilité des Bundesländer et rattachés à une zone géographique et administrative particulière et n’ont pas le droit de se déplacer en dehors. Cela s’appelle « Residenzpflicht » pour obligation résidentielle... Une assignation à résidence, donc, que Guillaume Duval mentionnait d'ailleurs dans le dernier débat en ligne d'@si! Peux-t-on imaginer une telle législation, en France ?
Pourquoi, alors, instrumentaliser ces divergences au point de caricaturer, une fois encore, les réactions de l’opinion publique majoritairement hostile, en France, à l’accueil des réfugiés ?
Peut-être n’a-t-on pas posé les bonnes questions.
Le problème n’est pas tant de savoir s’il faut ou non accueillir ces vagues de réfugiés et de migrants. Au regard des principes fondamentaux de la République, la réponse est évidemment OUI... OUI ! mais pas sans conditions, lesquelles s’imposent non pas pas aux demandeurs d’asiles mais d’abord à la société d’accueil.
Une fois passé de l’impératif au conditionnel, on peut alors se demander : Qui accueille les migrants ? Où et comment ?
Écartons d’emblée le paravent étatique car l’Etat, le gouvernement, les pouvoirs publics n’accueillent jamais personne... Ils peuvent seulement autoriser des réfugiés à résider ou à s’installer sur le territoire national.
La question de l’accueil proprement dite - et hautement politique - relève quant à elle de la société civile, sur la base de décisions mises en oeuvre à l’échelon local.
Qui accueille, donc ? Les habitants de Neuilly, ceux de Bondy ou ceux de Romorantin ? Où ? Dans les zones résidentielles, des zones rurales en déshérence ou des quartiers de relégation ?
Qui, aujourd’hui, dispose de la légitimité suffisante pour décider de ces modalités d’accueil ? Le gouvernement de Mme Merkel et la plupart des instances dirigeantes de l’Allemagne fédérale, peut-être, mais évidemment personne, en France.
Tant que nous nous refuseront à aborder ces questions, nous serons condamnés à écouter les échanges stériles, entre une élite bien-pensante, drapée dans sa bonne conscience, et les démagogues xénophobes devenus experts dans l’exploitation de la misère sociale.
Et si cette bienveillance pour l’Autre, pour le réfugié, n’était finalement, une fois de plus, qu’une stratégie de diversion visant à relativiser tous les effets antérieurs et intérieurs de la crise économique et sociale ? Et partant, à maintenir ainsi, dans un cadre moral, les conditions d’un ordre social de plus en plus inégalitaire ?
La majeure partie de la classe politique - Parti socialiste compris - qui oeuvre en ce sens depuis longtemps, n’est pas dupe. Elle se contentera de postures et prendra des mesures dilatoires et inapplicables.
Mobilisés comme en une veille de 11 janvier, les beaux esprits offusqués sont prêts, une fois encore, à écraser « la Bête immonde » tapie au cœur du bon Peuple… Mobilisés comme en 2005 contre le populisme "antimigratoire" les éditorialistes ont trouvé là une bonne occasion de rejouer le match du référedum en appliquant la bonne veille stratégie brechtienne : "il est plus simple de dissoudre le peuple et d'en élire un autre."
Facile ! Il suffit de convoquer quelques valeurs fondamentales de la République : Fraternité universelle, tolérance, droit d’asile... Encore faut-il avoir assez de légitimité pour s'en prévaloir.
Comment s’étonner, dans ce contexte, que l’appel à accueillir les réfugiés apparaisse pour ce qu’il est ? Une imposture lyrique et compassionnelle destinée à rassurer les bien-pensants mais incapable de mobiliser au-delà. Donc sans effet sur le réel.
en tout cas :

'il est préférable, tant qu'à faire, d'entrer dans l'inconnu avec des fleurs et des ballons, plutôt qu'avec des chiens policiers."

C'est brilliament dit Daniel ,


bien joué et merci pour ce moment d'esprit
"Il fallait voir Mélenchon, sur France 5, pris à contrepied dans sa germanophobie"

Décidemment D. Schneiderman ne change pas.... dans sa mélenchonphobie..;
Peut-être qu'on peut se satisfaire d'une lecture au premier degré... Croire au plan serré que nous tendent les médias, qui occulte le reste comme pour faire le choix du juste.
Cependant en filigrane derrière willkommen, bienvenue, welcome il y a des choses qui planent, un "tant pis! si ça peut nous débarrasser de la dénonciation de la misère, misère qui nous permet de gérer la crise économique". Comme dans le film, le "tant pis le nazisme! si ça peut nous débarrasser du communisme".
Un tant pis le désordre! si ça peut nous donner l'occasion d'imposer l'ordre.

Le problème des milliers de passeurs est gommé d'un coup de baguette magique. Il va y avoir des vols réguliers? Des trains? Ou juste on va donner nos rebuts et écrire willkommen sur un carton de récupération?
Bravo Daniel Schneidermann, je n'en attendais pas moins de vous. Sarkozy, Morano, Ciotti, Le Pen, et tant d'autres qui crachent leur haine des réfugiés, Hollande, Valls, Cazeneuve qui font perdurer le chaos et prévoient de monter trois tentes dans 6 mois, mais c'est sur le "germanophobe" Mélenchon qu'il faut taper un lundi matin après pareil weekend!

Mélenchon a passé ¼ d’heure hier à expliquer ce qu’il fallait faire, et surtout ce qu’il ne fallait pas faire, avec des arguments rationnels, en essayant de montrer qu’en dehors des situations d’urgence, il faut régler les problèmes à leur racine, mais ce qui compte, c’est de souligner qu’en bon « germanophobe », JLM a un peu de mal à saluer l’élan de solidarité allemand, juste pour rappel, deux mois après que le bon peuple allemand ait approuvé l’écrasement de la Grèce.

A votre place, je serais honteux d’avoir écrit un éditorial aussi infect.
Merci, Daniel, pour ce texte très juste: ça ne dédouane pas Merkel de sa politique criminelle à l'égard du peuple grec, mais ça la relativise un peu, et devrait nous préserver du nationalisme rampant qu'on voit (Sapir, etc.) revenir sur le tapis ces derniers temps.
Quant à Mélenchon, il passe ici sans fard au révisionnisme crypto-stalinien, en affirmant texto "c'est l'Europe avec les Etats-Unis qui a déclenché la guerre en Irak [en 2003]" : c'est totalement faux, l'UE n'avait pas de position unifiée, seuls quelques pays - Royaume-Uni, Pologne, Espagne ont participé à la coalition de GW Bush, et pas l'Allemagne ni la France opposée alors à la guerre ...
Attendons la suite !
J'ignore la part de vérité contenue dans ces articles mais, avant que je les découvre et les lise, la vision des images de l'accueil des réfugiés syriens en Allemagne m'avait laissé une impression de malaise...

http://www.legrandsoir.info/sous-couvert-de-lutter-contre-isis-l-occident-se-prepare-a-attaquer-ouvertement-la-syrie.html

http://www.legrandsoir.info/aylan-et-les-larmes-de-crocodile.html

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