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Violences sexuelles : Depardieu, "monstre sacré" des médias

Depuis août 2018, Gérard Depardieu est accusé de viol. Depuis avril 2023, il est accusé de violences sexuelles par treize femmes. Depuis (au moins) 1978, il tient des propos choquants, malaisants ou violents sur le viol, le sexe et les femmes. Les médias français et francophones lui ont toujours tout pardonné. Tour d'horizon.

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Le personnage est sulfureux, ses propos, ses gestes, ses excès sont immondes. La lecture des articles de Médiapart est glaçante. 


La violence de l'acteur à l'égard des femmes (mais pas que), est déjà abjecte et effrayante. Mais le système qui per(...)

C’est entendu, le dossier Depardieu est chargé avec les accusations de viols ou d’agressions sexuelles auxquelles il n’est pas difficile de croire vu les nombreux témoignages, dont ceux de Depardieu lui-même à une époque où se vanter de ces comportem(...)

La dernière fois que j'ai entendu parler de Depardieu, c'est quand il a sauté sur les genoux de Poutine pour de sordides questions de fric. A l'époque j'avais écrit de lui "je ne suis pas bête  pour un sou mais pour un million je deviens idiot".


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Comme beaucoup j'ai adulé cet acteur (avant l'épisode russe de la saga...).

Pourtant il y a longtemps lors du "Cyrano" je m'étais un peu engueulé, avec le père d'un copain, qui avait eu maille à partir avec lui et sa bande début des années 70. Pour lui c'était une merde humaine, un voleur, une racaille, un gibier de potence, on sentait une détestation viscérale du type. 

"Il avait de la chance de s'appeler Gérard et pas Omar, sinon il serait en cabane pour 10 fois moins que ce qu'il faisait!". Ca m'avait paru excessif, et comme le copain était de la petite bourgeoisie j'avais vu ça sous le prisme politique. 

J'avais toujours mis ces excès de langage sur le compte du personnage de "bad boy" qu'il cultivait, parce que de l'autre côté il y avait des tas d'actrices allant de Fanny Ardant,  Miou-Miou à Whoopi Goldberg qui ne tarissaient pas d'éloges sur lui. 

Relire ces interviews et revoir certaines scènes des "Valseuses" dans ce contexte ça crée un léger malaise...

De la même manière que Tristane Banon a manifesté sa solidarité avec Beigbeder (solidarité du milieu littéraire germanopratin, Beigbeder a édité Banon), plusieurs réalisateurs prennent la défense de Depardieu, incapable, selon eux, de manquer de respect envers les femmes.
Le fait que le financement des films se fasse sur son nom n'a bien sûr rien à voir.

Nul doute que les choses seront plus claires dans une vingtaine d'années sur les divers aspects du  personnage et son milieu... 

Et puis quel malaise de constater que dans le monde du spectacle-business certains sont plus malmenés que d'autres par les diverses composantes du "mouvement féministe"...

Juger l'oeuvre d'un artiste à la lumière de sa vie est une facilité tentante mais il ne faut pas y céder. Proust a écrit des pages définitives sur le sujet.


De la même façon qu'on ne peut pas excuser le comportement de Depardieu parce qu'il est une des plus grands acteurs français (comme l'article de Pauline Bock montre que la presse le fait), on ne peut pas jeter la filmographie de l'acteur à la poubelle parce que l'homme est exécrable (comme beaucoup de membres de ce forum se complaisent à le faire). 

l'article de Mediapart était déjà glaçant. Comme souvent le problème c'est l'aveuglement de notre société. Sous prétexte de célébrité certains pourraient tout se permettre. C'est intolérable.

Qu'est ce qu'il y a de si exceptionnel chez Depardieu ? J'arrive toujours pas a piger la fascination pour les acteurs , trices  ... On peut aimer , beaucoup les paroles des chansons de Brassens , ou les dessins de Picasso mais le personnage , on s'en fout ...Non ? Enfin ils  peuvent etre de vrais cons .  Et Depardieu est un vrai con qui n'a pas évolué enfermé dans son personnage , parce qu'en fait il est là le truc , tu évolue ou pas , c'est tout .

Un des films qui a contribué à la célébrité de Depardieu a été Les Valseuses, de Bertrand Blier, sorti en 1974. Depardieu y jouait en quelque sorte le rôle décrit dans cet article.
Et vous savez quoi ? A l'époque le film ne m'avait pas déplu, il éparpillait façon puzzle (clin d'oeil au papa) les codes et les tabous du vieux monde, en donnant les premiers rôles à deux voyous.


Mais lorsque j'ai revu le film il n'y a pas très longtemps, je n'étais plus du tout dans cet état d'esprit. Des scènes comme celle où Depardieu et Dewaere harcèlent Brigitte Fossey dans un train désert m'ont choqué grave. 

Comme quoi à 50 ans de distance, la perception d'un film peut être fort différente.


Au-delà de cette réflexion, Depardieu est avant tout un gros con. 

Et un piètre prophète, puisqu'il lançait en 2013 "Poutine est très fort, c'est cet homme dont la Russie a besoin" [...] "Que Dieu bénisse son âme". 


A bien des égards, Depardieu évoque Picasso, dont on célèbre ces temps-ci le cinquantenaire de la mort. 

Cf l'émission audio "Picasso, séparer l'homme de l'artiste" (transcription écrite intégrale ici) de Julie Beauzac, une féministe qui a fait des études d'histoire de l'art. Cet épisode, mis en ligne il y a deux ans, a eu un certain retentissement, mais on n'en reparle pas assez actuellement.

reçu avec les honneurs par le petit journal puis son héritier, quotidien, comme l'a été reçu ppda, quotidien, le maitre étalon ( sans jeu de mots ) de la bien pensance

Ah qu'il est difficile de déboulonner les icônes! Actuellement les médias "bien pensants" essaient d'en construire une pour Laurent Berger. Ce matin, sur France-inter, nico et léa, qui n'ont pas compris que le succès de leur émetteur tenait à la médiocrité des autres, s'échinaient avec ardeur et sans succès à essayer de lui faire dire ce qu'ils voulaient entendre. Un naufrage pour cette information suiviste, lâche avec les forts, lyncheuse des plus faibles et oubliant bien vite ses erreurs, pour recommencer quelques heures plus tard! Pouah..

Hallucinant la campagne de presse de 1991.
J'avais 6 ans, j'ai l'impression d'avoir grandi au moyen-âge.

En 2002, Depardieu alors administrateur du club de rugby de Bègles (avant que ce club ne s'associe avec Bordeaux pour devenir l'UBB) défendait son propriétaire Rafik Khalifa, homme d'affaires sulfureux, épaulé en cela par un autre homme d'affaires, un certain Bernard Laporte.

Une question (longue) de fond à Pauline Bock, sur son article très bien écrit, et dont le fond n'est pas contestable. Ne devrait on pas interrogé la facilité qu'ont les médias bourgeois à se délecter de ce genre de... trangression pour eux, crime pour les autres. Car ce que je retiens quand même, c'est que Depardieu a commis son premier viol à 9 ans. Pour ce qui se passe après il est coupable, mais pour ce premier crime il me semble que juridiquement il ne l'est pas.
Et c'est là ou le voyeurisme glauque des journaux me semble à interroger. 

C’est entendu, le dossier Depardieu est chargé avec les accusations de viols ou d’agressions sexuelles auxquelles il n’est pas difficile de croire vu les nombreux témoignages, dont ceux de Depardieu lui-même à une époque où se vanter de ces comportements n’avait pas les mêmes conséquences qu’aujourd’hui.
Pourquoi est-il cependant nécessaire de mêler aux accusations et témoignages probants des choses qui n’ont rien à voir et qui ressortent plutôt de la liberté sexuelle qui régnait à une certaine époque. Quand, sur les plages du cap d’Antibes, des bourgeoises délurées montrent leur chatte à l’adolescent Depardieu, qu’est-ce que ça à à voir avec les agressions sexuelles ? En quoi ça explique quoi que ce soit ?
J’ai retrouvé le même genre d’éléments dans les articles de Marine Turchi (du temps où j’étais abonné à Médiapart) qui me font dire que la pruderie, voire la pudibonderie des autrices dessert leur juste cause.
À vouloir trop prouver en mélangeant tout, on en arrive à des affaires gonflées à l’hélium comme l’affaire Coquerel, qui s’est heureusement dégonflée.

Le personnage est sulfureux, ses propos, ses gestes, ses excès sont immondes. La lecture des articles de Médiapart est glaçante. 


La violence de l'acteur à l'égard des femmes (mais pas que), est déjà abjecte et effrayante. Mais le système qui permet que cela arrive est à vomir. Parmi tous les réalisateurs, directeurs-trices de casting, acteurs et actrices présents sur les plateaux, personne ne l'ouvre. Un seul, Fabien Antoniente, a recadré le gros Gégé et assume de ne plus vouloir travailler avec lui. 


Certes il y a le violeur, mais il y a le contexte dans lequel il évolue qui lui donne l’immunité (l'impunité?).


Voici comment un monstre sacré devient un sacré monstre... Gérard Depardieu a conservé ses moeurs des années 60, 70 . Ce qui était banal, ce qui était "Tonton Nestor vous eûtes tort" des noces de Jeannette... ou son équivalent :"passer [l]a main sur [le] cul" de la nièce du président de l'Azerbaïdjan"...  entre désormais dans l'addition.

La dernière fois que j'ai entendu parler de Depardieu, c'est quand il a sauté sur les genoux de Poutine pour de sordides questions de fric. A l'époque j'avais écrit de lui "je ne suis pas bête  pour un sou mais pour un million je deviens idiot".


Non. 

C'était l'avant dernière fois, parce que maintenant, c'est parce qu'il est accusé de violences par un paquet de femmes.


Je ne suis pas trop cinéphile, donc peu autorisé à porter un jugement sur l'acteur.

Mais je suis tout à fait persuadé qu'il ne faut jamais, jamais distinguer l'homme de son "oeuvre".


 Ce type est un gros porc méprisable.




Je continue à penser que Cyrano est un des plus beau film de tous les temps. Alors de voir Depardieu dans ses excès permanents, dans ce hors limites qui physiquement le rend déformé tel Quasimodo de Notre Dame me rend triste. Il lfaudrait juste lui rappeler qu il est un justiciable comme un autre et les journalistes qui s extasient devant lui devraient retrouver leurs raison. 

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