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Villiers-le-Bel : Soumaré, témoin, traité avec dédain par la présidente

Comment rendre compte, comme chroniqueur judiciaire, d’un ton particulièrement narquois des magistrats lors d’un procès? C'est le problème posé par le traitement de l'audience de l’élu PS Ali Soumaré, entendu vendredi comme témoin dans le procès des émeutiers de Villiers-le-Bel. Dans une interview à Rue 89, il raconte combien la présidente du tribunal le prenait de haut. Selon les journalistes présents sur place, le ton de la présidente était effectivement dédaigneux. Pourtant, peu d’articles le mentionnent.

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Le canard présente chaque semaine une chronique qui corrobore le témoignage de M. Soumaré. Je ne pense pas qu'il s'agisse de racisme, en vérité, mais plutôt d'un mauvais fonctionnement de nos institutions débordées, excédées, dépassées, etc etc.
Est-ce une affaire de susceptibilité de Ali Soumaré ou d'un réel parti-pris raciste insidieux de la juge? Comme souvent dans ce genre d'affaire c'est inextricable. Et si la juge était juste agacée par le fait de ne pas avoir de réponse sur l'identité des gens et par le fait de mettre en avant un nom de ministre pour l'impressionner? C'est une pique contre Alliot-Marie et un agacement face à la loi de l'omerta aussi, sa remarque. Être pris de haut par un juge, c'est souvent le cas, allez aux affaires familiales causer avec un, pour voir.. et on n'a rien fait de mal non plus en général.
Si on est discriminé à cause de la couleur de la peau, on se fait voler des biens, si on se demande à propos de toutes difficultés si on n'est pas en train de se faire discriminer à cause de la couleur de sa peau, on se fait voler son âme, toujours par la faute des racistes bien sûr. Pour retrouver ses biens, son dû, on peut s'appuyer sur la loi, sur l'égalité dans les études, où les diplômes s'obtiennent avec des copies anonymées et des évaluations objectives en majorité, et sur l'égalité de la valeur de l'argent pour tous, mais se libérer du vol de son âme, c'est plus dur, il faut oublier soi-même sa peau et considérer d'abord les choses en oubliant sa peau. De toutes façons si on a affaire à une attitude fondée réellement sur le racisme, cela va pousser la personne à se démasquer si elle voit que son coup ne porte pas sur ce qu'elle souhaite faire sentir à son interlocuteur. Je hais la campagne de "presse" qui a essayé de faire passer Ali Soumaré pour un jeune de banlieue en déperdition, cela lui a volé son âme..
Cela devient lassant de voir s'exprimer de tels comportements. Donc si on est un trop "bronzé", certains peuvent se permettre d'être hautains, méprisants, et que sais-je d'autre, avec nous? Je dis "nous" car malheureusement même quand vous n'avez pas grandi dans une banlieue sordide et êtes bien éduqué, vous devez faire face à ce genre de remarques.
Ce genre d'attitude est pour moi, révélatrice d'une nostalgie de (pseudo) grandeur française à tendance colonialiste!
On parle même un peu trop des états d'âme de ce témoin et trop peu de la valeur de son témoignage.

On n'en parlerait pas du tout si la présidente de ce tribunal avait eu une autre attitude vis-à-vis d'un témoin.
Quant à la valeur de son témoignage, il semblerait que cette dame l'ait mis en doute, à priori, parce qu'il s'appelait Ali Soumaré, et qu'il était noir.

Il se serait appelé Eric, et aurait été ministre, sans doute aurait-elle été plus accommodante...
RTL, Rue89, France Inter et maintenant @si qui évoquent le dédain de la présidente : la polémique "les journalistes le mentionnent à peine..." est quand même un peu surfaite.

On parle même un peu trop des états d'âme de ce témoin et trop peu de la valeur de son témoignage.
La présidente ,pour son comportement,sera décorée de la légion d'honneur ,dans une prochaine fournée. On parie ?
C'est l'effet Laurence Boccolini ? une société de "maillons faibles", et "force doit rester à la loi ?"

oui mais quelle loi ? on peut s'interroger, comme les auteurs de cette tribune : http://www.liberation.fr/societe/0101642469-pour-les-quatre-de-villiers-le-bel
Mme Sabine Berthier, épouse Foulon, conseillère à la cour d'appel de Paris http://admi.net/jo/20000728/JUSB0010287D.html

S'ils sont inculpés tous deux de non-assistance à personne en danger et encourent une peine de trois mois à cinq ans de prison, c'est que le juge Sabine Foulon a estimé qu'ils avaient l'un et l'autre l'autorité nécessaire pour ne pas laisser en circulation les produits contaminés que la direction du CNTS continuait de distribuer. QUI A FAIT QUOI? http://www.humanite.fr/1992-06-22_Articles_-QUI-A-FAIT-QUOI


ELLE s'appelle Sabine Foulon. Son nom n'est jamais prononcé, mais on ne parle que d'elle. De son titre de magistrat. De sa fonction de juge d'instruction chargée du dossier des hémophiles contaminés par le SIDA. De son rôle d'aider à la recherche de la vérité en toute impartialité. On ne parle que d'elle car c'est elle qui a inculpé les Drs Garretta et Allain, les Prs Netter et Roux qui comparaissent depuis lundi devant un tribunal correctionnel de Paris.
une «instruction partielle et partiale, dont tout porte à croire qu'elle fut étroitement surveillée.»
AFFAIRE SOUS SURVEILLANCE
Partiale, partielle, insuffisante, orientée, l'instruction révèle la pression du pouvoir politique sur ce dossier. Les avocats de la défense l'ont montré sans mal

http://www.humanite.fr/1992-06-25_Articles_-AFFAIRE-SOUS-SURVEILLANCE

Deux noms qui resurgiront six ans plus tard dans d'autres circonstances. En 1991, Myriam Ezratti est première présidente de la cour d'appel de Paris. Promotion qui place ce magistrat dans la haute hiérarchie judiciaire, et qui explique sans doute pourquoi le juge d'instruction Sabine Foulon, chargé du dossier des hémophiles contaminés, n'a pas ressenti le besoin d'entendre Mme Ezratti, dont le nom est pourtant cité à plusieurs reprises.
LES PRISONS DANS LE DRAME
Les ministères de la Justice et de la Santé sont à l'origine de la poursuite des collectes de sang dans les établissements pénitentiaires entre 1983 et 1985. Une circulaire du Pr Roux adressée au ministre Edmond Hervé a été amputée de plusieurs paragraphes

http://www.humanite.fr/1992-11-05_Articles_-LES-PRISONS-DANS-LE-DRAME


Une jolie carrière commençait dans le secret des alcoves des palais de justice. Plusieurs promotions après, quelques procès médiatisées ou médiatiques de vieux assassinats dont on fait ressortir les corps, de pédophilie, ou de délit mineur sur vedette, voilà là donc notre petite juge zélée aux ordres, présidente d'une chambre d'un tribunal... indépendant?? mais oui, mais oui...




Marcel Foulon président de chambre à la Cour d'appel de Paris... Du médiatique aussi, et des décisions assez inatendues. JY LaFesse vs MySpace, ou OVH et l'AFNIC.... On retrouve d'anciennes fonctions à Toulouse, tout comme Sabine (Mais rien de certain)....


Et puis le meilleur pour la fin, un avocat, député maire jusqu'à peu, UMP, Yves Foulon, l'ami intime de Sarkozy.
c'est quoi ce procès? le procès des mecs arrêtés pendant les émeutes? celui des flics qui ont renversé la mini moto? celui des mecs dénoncés lors de la fameuse campagne de délation rémunérée? ça aurait été bien de situer non?
De tête : France Inter en a parlé dans son journal de 8 heures, avec ITV de Soumaré clôturant le sujet, où il évoque en une phrase ce "dédain".
Un article de Mediapart, sur le procès d'un autre "bronzé", jugé fissa par la "Justice" ... dont on connaît la légendaire lenteur. Enfin, ça dépend pour qui.

Insulter le président conduit à l'hôpital et aux travaux d'intérêt général

Qu'est-ce que cela coûte d'insulter un président de la République? 35 heures de travaux d'intérêt général, a jugé ce vendredi le tribunal correctionnel de Bobigny. Mais cela coûte aussi physiquement. Mohammed, 21 ans, s'est présenté à l'audience de comparution immédiate le visage tuméfié. L'intervention de trois policiers après ses insultes au président lui a valu 9 jours d'ITT (Incapacité temporaire de travail). Et ce sont ces coups qui ont été au centre de l'audience.

D'autres coups en revanche n'ont pas été évoqués dans la salle: ceux portés à un caméraman de France 3. «Les policiers ont même essayé de lui prendre sa caméra parce qu'il avait filmé l'interpellation», racontaient deux habitants de Saint-Denis ayant assisté à la scène, devant la salle d'audience.

Devant mais pas à l'intérieur. Car face au tribunal, seuls Mohammed et trois policiers (sur les quatre à être intervenus) ont raconté comment s'étaient déroulés les événements mercredi soir devant la gare de Saint-Denis. Avec, comme on pouvait s'y attendre, des récits forts différents. Tout du moins sur l'interpellation.

Car, avant d'en arriver là, il y a eu insulte au Président. Et ça, Mohammed, un gros costaud au crâne rasé, l'assume pleinement. Mercredi soir, il a entendu que le Président était à Saint-Denis pour une visite surprise (sans journaliste hormis France 3 donc, qui réalisait par hasard un reportage sur le deal de crack dans le quartier). Il est allé à sa rencontre pour lui dire sa façon de penser: «Va te faire enculer, connard. Ici, c'est chez moi.» Mohammed n'a aucune envie de s'excuser. «Je voulais dire que j'étais pas d'accord avec lui. Je l'ai exprimé dans mon langage. Le président de la République, quand il a un truc à dire, il le dit: “Sale con” ou des trucs comme ça.»

La présidente du tribunal lui rappelle que c'est lui et non le président qui est jugé, mais Mohammed n'en démord pas: «C'est vrai, c'est des propos que je n'aurais pas dû tenir, mais en tant que Président, c'est à lui de montrer l'exemple.»

Le président de la République n'a pas porté plainte pour ces faits, il n'est pas représenté à l'audience: c'est le ministère public qui a décidé de poursuivre.

Mohammed non plus n'a pas porté plainte. Et pourtant, il dit qu'il a vu «la mort défiler». Ce jeune homme au casier judiciaire vierge (contrairement aux informations qu'avaient fait courir les autorités jeudi) a du mal à se contrôler devant le tribunal. Très démonstratif, il multiplie les mimiques, s'attrape la tête avec ses deux mains, interrompt la présidente, et crée un quasi-incident en éructant avec une puissance inouïe quelques secondes après qu'un policier a commencé à raconter sa version des faits. «Il ment! C'est un mytho. J'arrête. J'arrête.» Il se retourne alors comme s'il allait partir: son avocate tente de le calmer.

«Depuis quand le Parquet est médecin?»

Pour Mohammed, les faits sont simples. Après l'échange avec le président de la République, qui lui avait demandé de bien vouloir répéter ses propos, il a été attrapé par le cou, à la ceinture, aux poignets et aux jambes. «Au début, c'est vrai je ne me suis pas laissé faire, j'ai résisté, je ne voulais pas aller à terre sinon, je savais ce qui m'attendait», explique-t-il en montrant son visage. Pour les policiers, il s'agit d'une «rebellion».

Au bout de quelques secondes, il a en tout cas cédé. Il dit s'être retrouvé genou à terre et avoir senti une forte pression de sa tête vers le sol. Il explique que cette violence lui a fait oublier certains moments, qu'il a encore des trous de mémoire Il se souvient toutefois très bien qu'un policier lui a dit à l'oreille «Sale arabe». Mohammed pense avoir failli mourir: «J'ai des trous dans ma langue. J'étais à moitié dans les pommes, le nez rempli de sang, j'allais m'étouffer avec le sang. Je suis asmathique mais ils ont mis une heure à m'emmener à l'hôpital.» 50 minutes précisément, selon les calculs de la présidente.

Les policiers, qui ont eu une journée d'ITT suite à l'accrochage, assurent eux aussi que Mohammed les a insultés. «Quand vous êtes étranglé, comment voulez-vous parler?», se défend Mohammed. Les policiers expliquent qu'ils n'ont pas agi ainsi en raison de la présence du président, mais au vu de la foule. «Il fallait intervenir vite, en moins de 30 secondes», et «être efficace». Ils nient avoir porté des coups et l'avoir insulté: «On ne souhaite pas blesser les gens». L'un d'eux ajoute: «Faire ça devant le président de la République et le ministre de l'Intérieur, cela aurait été idéal pour perdre notre emploi...» et précise: «Ma femme est d'origine maghrébine. Il y a des choses qui ne sont pas possibles.»

Chacun des policiers demande 450 euros pour réparation. Leur avocat explique: «Personne n'en a parlé mais je suis plus choqué par la deuxième partie de la phrase: «Ici, t'es chez moi.» On est sur le territoire de la République en Seine-Saint-Denis aussi.»

La procureure reprend cet argument à son compte, mais elle va plus loin. Avant d'en arriver à ses réquisitions, 210 heures de TIG (Travaux d'intérêt général), et la suspension de droits civiques et civils, elle commence par relativiser la virginité du casier judiciaire de Mohammed en ressortant des éléments, peu précis, datant d'une époque où il était mineur. Elle considère, comme les policiers, que les blessures de Mohammed ont été causées par la chute quand les policiers ont cherché à le mettre au sol. Elle estime que la phrase de Mohammed «Je ne me souviens pas avoir insulté les policiers», inscrite au procès verbal, constitue «un demi-aveu». Elle va même jusqu'à remettre en cause les 9 jours d'interruption de travail: «Ca peut quand même paraître beaucoup au vu des blessures. Tout dépend de l'appréciation des médecins.»

Une phrase que l'avocate de Mohammed, Me Saïma Rasool, ne manquera pas de moquer: «Depuis quand le Parquet est médecin?» Elle plaide: «Le président sait bien qu'en Seine-Saint-Denis, il n'est pas accueilli par des banderolles de bienvenue. Il voulait voir la population? Il l'a vue. Alors n'entachez pas le casier judiciaire de ce jeune homme juste parce qu'il a voulu dire ce qu'il pensait. Des outrages, vous en voyez tous les jours dans ce tribunal. Mais des casiers judiciaires vierges?» Cet argument n'a pas pleinement convaincu le tribunal. Les 35 heures de TIG qui ont été prononcées seront inscrites au casier judiciaire de Mohammed.


Pour la racaille de banlieue, ça va vite, mais pour les flics qui tuent "par accident" ... on enterre les dossiers. Et pendant ce temps, Fadela Amara loge son petit frère aux frais du contribuable. Et soutient Brice Hortefeux quand il cause des "auvergnats". Pour la présidente du tribunal qui a entendu Ali Soumaré, l'exemple vient de haut.
Et ceux qui ont raconté des conneries sur Ali Soumaré, dans le cadre de leurs fonctions, ces deux fameux maires UMP ?
Ils ont été eux aussi entendus par la présidente ?

Oups, c'est vrai j'oubliais, l'UMP aime laver son ligne sale en famille, surtout ne pas ennuyer les juges (qui restent encore) avec ces babioles alors qu'ils ont du boulot par-dessus la tête...
Outre le problème de Soumaré, qui est à part, je trouve que tout le traitement médiatique du procès est gonflé.

Alors qu'on parle des prévenus comme de présumés coupables, on se comporte à leur égard comme manifestement coupables.

Les témoins ne viennent pas, c'est qu'ils ont été menacés. On en voit un qui parle des frais qu'il a eus en fuyant à Lyon et ailleurs (c'est pire que la mafia, c'est à rigoler : ou on nous cache la pieuvre banlieusarde, ou c'est n'importe quoi) et à qui la police n'a pas donné l'argent qu'on lui avait promis, et dont on devrait rembourser les frais.

L'idée ne vient pas à l'esprit que par désir de trouver des coupables faciles, on a cru un peu n'importe qui. Y compris des gens absolument pas fiables, qui avaient besoin d'argent pour leur dose, par exemple.

Cela montre bien le mépris du traitement médiatique par rapport aux gens des banlieues : les cannibales d'un pays tout juste bon à coloniser. Un futur Bagdad qui mérite bien d'être à feu et à sang.

Alors, ces jeunes gens sont peut-être effectivement coupables, mais il faut peut-être agir autrement si on doit les coincer.... Pour être crédible en tant qu'autorité légitime.
Pour présider un procès avec des témoignages sous X, il faut à la base, une certaine conception de la justice.
"ressenti" n'est pas français...

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