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Commentaires

Valeurs Actuelles contre Sleeping Giants

Le collectif Sleeping Giants, qui combat l'extrême droite en persuadant les annonceurs de ne plus placer de publicités sur les émissions ou les médias jugés haineux, cible ces derniers jours Valeurs Actuelles. L'hebdo répond, vertement, avec sa propre campagne sur le web. Ambiance.

Commentaires préférés des abonnés

C'est drôle " Valeurs actuelles " :  ça n'a aucune valeur et  ce n'est que du passé (décomposé )....

Valeurs actuelles...decidement on est pas loin des méthodes des années 30. 

Cette Gabrielle Cluzel  fait partie du blog Boulevard Voltaire selon un des liens de l'article

Ailleurs dans un autre article d'@SI, j'entends parler du "baromètre annuel Voltaire 2019  " de la Fondation Voltaire


Parle-t-on du même Voltaire q(...)

Derniers commentaires

Pas le physique, c'est trop facile. Mais j'adore le look de Geoffroy Lejeune qui me rappelle celui d'Etienne Gernelle.

Avec leurs cheveux longs à hauteur d'épaules, on les croirait échappés d'une communauté hippie des sixties.

Adolescents, leurs chambres devaient être décorées des posters de rock stars capillairement pourvus, dont ils demeurent nostalgiques.

Comment ont-ils basculé de Robert Smith à Adam Smith, de John Lennon à Steve Bannon ? Mystère.



"Nous allons riposter en enquêtant sur ces gens." Jolie formule, qui sent bon la police politique. Et qui confirme ce que dit justement PEY09.

C'est drôle " Valeurs actuelles " :  ça n'a aucune valeur et  ce n'est que du passé (décomposé )....

Non, les valeurs du fascisme sont très actuelles. A voir le soutien de Trump, le fandom de Poutine et la victimisation de l'Etat russe, les mutations de la Nouvelle Démocratie en Grèce, la banalisation des violences policières en France, les montées des nationalismes autoritaires et la déshumanisation des populations superflues. Le titre de ce journal n'est pas usurpé. Ce sont des valeurs actuelles souvent inassumées ("je ne suis pas raciste mais"), rationalisées, masquées, mais elles restent un moteur puissant.


C'est ce qui m'inquiète un peu avec la très intelligente initiative des Sleeping Giants. Faire assumer aux annonceurs les valeurs qu'ils soutiennent. Jouer sur l'image de ces annonceurs devant leurs consommateurs (le seul calcul de ces marchands). C'est une lame à double tranchant. Une marque peut commencer à faire pas mal de profit, je pense, en misant sur la trumpitude décomplexée ou la putinolâtrie à la mode, dans un pays où Le Pen et Zemmour ne sont pas marginaux. 


Les Sleeping Giants font le pari de dénoncer du doigt ce que la foule peut soudainement se mettre à applaudir sans honte. On verra ce que ça va donner. C'est un peu pile ou face.

Ce n'est pas pile ou face.

C'est perdu d'avance. 

Faire jouer les ois du marché contre l'église de la religion du marché, je ne connais rien de plus tordu comme stratégie.

Faire jouer les lois et pas les ois...

quand aura-t-on un éditeur de messages ?

J'aimais beaucoup les "ois du marché" :) une pincée de Pérec...

J'aime aussi , foi d'oi  !

Sachant que les ois du marché marchent au pas de l'oi.

 

Pour nos plus jeunes abonnés :


J'y pensais en écrivant un peu plus tôt. Vous le fîtes, merci.

Franchement, je ne sais pas. C'est tordu (je trouve ça intelligemment tordu) mais pas nécessairement inefficace. C'est passer par les mécanismes en place. Si, dans cette société, l'image de marque reste attachée aux valeurs démocratiques (ce dont je ne suis pas très sûr [1]), alors le calcul de gain et de perte à rester associé à des contre-valeurs peut déboucher à une distanciation de ces contre-valeurs. Il arrive que des campagnes de cet ordre fassent boule de neige, notamment quand il s'agit pour une marque de se distancer d'un scandale sexuel (parce que le scandale sexuel fait plus facilement l'unanimité qu'un scandale démocratique). La question est : une marque peut-elle faire plus de profit en se positionnant comme partenaire d'un véhicule idéologique d'extrême-droite ("Le shampoing d'eric zemmour!") qu'en se positionnant greenwashing socialwashing machinwashing. C'est aux calculettes de le dire.


Mais beaucoup de fonds de placement éthiques misent (de gros sous) sur la volonté des entreprises d'avoir une image "propre" sur un axe où le social/écolo/moral est bon et où la déshumanisation est mauvaise. La logique capitaliste (vote des actionnaires) utilisée contre elle-même (profit à tout prix), même stratégie tordue mais aux effets intéressants. Donc il y a quelque chose, un levier qui est peut-être encore fonctionnel.


__________

[1]

(à ceci près que les fascismes aiment se proclamer temporairement de la valeur démocratique de "liberté d'expression" pour accéder au pouvoir via le jeu démocratique, hypocrisie dans laquelle on voit déjà s'engouffrer les annonceurs)

"alors le calcul de gain et de perte à rester associé à des contre-valeurs peut déboucher à une distanciation de ces contre-valeurs. "

Vous me faites peur : on dirait du Gary Becker.


Et j'ajoute qu'en l'espèce, il ne s'agit pas de s'opposer aux violences sexuelles, mais à la xénophobie et au racisme, ce qui est bien différent du point de vue de ceux qui font profession de gagner leur vie sur la rumeur.

C'est différent quantitativement parce qu'il y a (surtout aux USA) plus de gens d'accord pour boycotter un produit associé aux violences sexuelles que de gens d'accord de boycotter un produit associé au racisme. Est-ce que ces derniers sont assez nombreux pour effrayer un marchand de chaussettes sponsorisant Valeurs Actuelles ? Est-ce qu'ils sont plus nombreux que les lecteurs déchaussettés de Valeurs Actuelles ? C'est sur ce calcul que je ne me prononce pas. Mais je m'attends à ce que les sinistres du marketing chaussettoire le calculent objectivement, et le résultat peut aller dans les deux sens. 


Parce qu'on ne parle pas là de gens qui font profession de gagner leur vie sur la rumeur, mais de gens qui font profession de gagner leur vie sur la chaussette. Et "foufi, la chaussette de les nazis", c'est pas forcément porteur. (Enfin, c'est un exemple.)


Franchement, je suis un peu curieux. Ce sera intéressant à suivre, pour ce que ça dit de la société, et de l'importance actuelle des différents stigmates. Obliger les entreprises à assumer, sur leur image publique, ce qu'elles financent par la pub (en rendant ces pubs "visibles" au-delà de leur public cible), je trouve ça futé.

De grâce, ne faites aucune hypothèse sur les facultés d'analyse des marketingueuses et gueux.


Cette Gabrielle Cluzel  fait partie du blog Boulevard Voltaire selon un des liens de l'article

Ailleurs dans un autre article d'@SI, j'entends parler du "baromètre annuel Voltaire 2019  " de la Fondation Voltaire


Parle-t-on du même Voltaire qui se félicitait de la démocratie anglaise

ou bien est-ce une dénomination factice destinée à égarer le lecteur


Nul doute après la lecture de cet article et comme dit PEY09 les méthodes des années 30 sont de retour

Valeurs actuelles...decidement on est pas loin des méthodes des années 30. 

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