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Un fumigène dans le fumigène

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Je reviens aujourd'hui sur votre billet : quand vous définissez la dernière sortie de Sarko comme un "fumigène dans le fumigène", je me demande finalement si vous ne rejoignez pas au moins en partie ce que disait Judith Bernard aux débuts de ses chroniques sur ce site: "Au fond RIEN ne s’est véritablement dit dans le passage que je viens de décortiquer. D’où l’intérêt de le décortiquer : car pendant qu’il ne nous disait rien, mais qu’il parlait tout de même, Nicolas Sarkozy faisait non seulement de la politique (celle qu’il récuse, celle qui ne fait que blablater), mais surtout de la rhétorique, l’air de rien". D'une certaine façon, vous dites tous deux à partir de deux points de vue différents et avec deux grilles de lecture différentes que sa rhétorique est fumeuse, fumigène et enfumante. Il nous enfume aussi bien rhétoriquement que médiatiquement. La question est en fait: pourquoi, puisque vous et Judith Bernard faites, à presque un an d'écart, un constat similaire, rien n'a vraiment changé du point de vue médiatique? Comme se fait-il que cette méthode sarkozienne rhétorique et médiatique marche encore si bien un an après auprès des médias dominants? Je n'ai pas vraiment la réponse, mais ça ne laisse de m'intriguer.

Et par la même occasion, un peu d'auto-promo: en hommage à l'article sus-mentionné de Judith Bernard et à ce billet, j'ai réalisé un montage de toute mauvaise foi intitulé "Fragments désordonnés d'une rhétorique sarkozienne": je dois remercier @si (et surtout notre vénéré président, muse par ricochet) pour m'avoir tout récemment donné cette vocation de vidéaste très amateur.
Casimir ! Casimir ! Casimir !
En ses temps de morosité socio-politico-économique, je propose un petit jeu gratuit : qui sera invité demain ?
Je pense que se sera quelqu'un de la télé , PPDA pourquoi pas , ou alors Calvi.
Sans inviter Copé vous auriez pu faire un montage des magnifiques déclarations télévisuelles de celui dont le livre est intitulé "j'arrête la langue de bois".
Je vous trouve bien indulgent avec Sarkozy sur sa volonté de nommer lui-même le président de France-Télévision.
Fin de l'hypocrisie, dites-vous. En quelque sorte : vive la transparence à la mode Sarkozy; il dit ce qu'il fait, il fait ce qu'il dit.
Sauf que ...
Avant lui, quand les détenteurs du pouvoir trichaient, ils tentaient de le cacher. Ils nous disaient en quelque sorte "nous savons que ce que nous faisons n'est pas conforme à nos valeurs".
Sarkozy, lui, nous dit "je peux le faire, c'est mon bon plaisir et je vous emm...".
Il légitime ainsi le droit du plus fort contre la règle commune.
Il nous dit au fond : les puissants ont tous les droits.
C'est le fondement de sa politique.
Et tant que l'opposition (politique et syndicale) restera en son état actuel de sidération, il aura raison.
On parle pas mal de Bouygues en ce moment, et pas seulement pour le pactole attendu avec la fin de France Télévisions.

Sur le marché du pont de l'Ile de Ré (merci Chirac) :
http://www.bakchich.info/article3838.html

Et, surtout (et c'est plus récent), pour celui du marché des prisons :


Bouygues s'est taillé la part du lion (1,8 milliard d'euros) dans l'édification et l'exploitation d'établissements pénitentiaires en projet : il en construira six sur dix, tandis qu'Eiffage aura la charge des quatre autres.
[...]
Le dernier contrat remporté en mars 2008 par Bouygues est celui qui va le plus loin dans les missions confiées à l'opérateur privé. Outre le financement de la construction, il devra, pendant les 27 ans de la concession, assurer la maintenance et le nettoyage des locaux mais aussi les services aux personnes, blanchisserie, restauration, soins et transport des détenus, ainsi que l'accueil des familles et même la gestion du travail des prisonniers et leur formation professionnelle, moyennant un loyer annuel de 48 millions d'euros.
http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/06/25/l-etat-confie-la-realisation-de-ses-investissements-au-prive_1062599_0.html

Je ne sais pas s'ils sont sur le marché des centres de rétention mais cela vaudrait peut-être le coup qu'ils y réfléchissent...
Par pitié Daniel pas Copé ! Ni cette semaine ni jamais !!!!
Je crois surtout que c'est Sarko qui décide, quelque soit son caprice du moment ce n'est certainement pas Copé qui a le moindre pouvoir de faire changer qqchose (Sarko le deteste). Finalement les idées qui ont été reprises de la commission étaient celles annoncées le premier jour par Sarko. La commission a-t-elle au moins servi à s'entendre sur les chiffres? Même pas, Sarko les a changés au dernier moment...
Copé c'est de la communication. Inutile de foncer tête baissée dans cette suffocante fumée de fumigène.
Donc tant que vous ne pouvez pas inviter Sarko...
Je crois que Copé ne serait pas venu, et au cas où, comme dit je ne sais plus qui sur son blog (Fontenelle de bakchich?) à propos de je sais plus qui d'autre, il faut un dico châtaignier/ français, français/châtaignier pour bien tout comprendre.
Je n'avais pas demandé à voir Copé sur le plateau, je m'étais juste amusé à faire un pari (stupide) pour deviner quel serait l'invité du prochain plateau. Bon, comme l'a remarqué alain b., j'ai perdu mon pari, donc ma chemise; mais, au contraire de ce que chantait autrefois une chanteuse aujourd'hui sarkolâtre, je garde encore mon pantalon. Comme j'ai raté au jeu des devinettes, je ne vais pas tenter une nouvelle présomption, car je pourrais bien perdre à nouveau et me retrouver illico dans la situation si bien résumée par la sus-mentionnée chanteuse.

Cela dit, je me demande si le sujet ne porterait pas sur la TNT et ce qu'elle apporte au Paysage Audiovisuel Français... après tout le thème a été abordé récemment sans autre suite qu'une belle synthèse de Sophie Gindensperger. Mais bon, il vaut mieux que je ne me lance pas trop dans les prévisions...

Sinon, sur le fond de votre propos: que Sarko ait à nouveau lancé un fumigène en recevant le rapport Copé, vous avez peut-être raison; mais le problème est que les fumigènes de Sarko, s'ils détournent efficacement les médias des enjeux importants, ont aussi des conséquences directe sur la vie de nombreuses personnes. Le terme est donc peut être mal choisie: derrière l'appât à journalistes qu'est le fumigènes il y a un harpon bien plus destructeur pour beaucoup de salariés. En ce moment, ce sont ceux de la régie pub de France télévisions, et plus généralement ceux du groupe de service public, qui vont trinquer; demain, ce sera sans doute une autre catégorie...
Qu'est-ce qu'on se fait enfumer alors,
et Hurluberlu lui, il est sans chemise.
Je ne suis pas vraiment d'accord avec les arguments pour évacuer l'invitation de Copé sur le plateau. Je comprends bien le soupçon de mauvaise foi, mais justement, quel meilleur outil pour saper les constructions argumentatives vaseuses des politicards que la confrontation directe avec leurs propres contradictions ?
Je lis très régulièrement sur internet des critiques de la politique actuelle — sur ce site également bien sûr. Mais quels journalistes ont encore le courage de se les prendre à pleines mains (si vous me permettez l'expression) et de dire aux politiciens que ce qu'ils font est odieux ? (par exemple, réduire le remboursement des médicaments pour les malades chroniques...)
Avoir Copé sur un plateau, pour moi, c'est une chance inouïe. Car vous connaissez très bien le sujet, vous avez la gniak, vous avez l'indépendance, vous avez des émissions à durée illimitée, vous avez tout ce qu'il faut pour un débat de fond qui mettra à jour les incohérences de cet imbroglio.
si ça ne se passe pas chez vous, où est-ce que ça se passera ? Au 20h de tf1 ?


(et rien à voir, mais pour votre dossier Bruni, je sais pas si vous avez vu ça chez télérama :
http://www.telerama.fr/musique/un-entretien-avec-carla-bruni-serait-ce-possible-encore,30804.php )

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