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Commentaires

Twitch : N'ont-ils vraiment "rien à foutre de leur vie" ?

“Y a vraiment des gens qui regardent d’autres gens jouer ? Faut vraiment rien avoir à foutre de sa vie”. Pour ces propos tenus dans le Grand Journal de vendredi dernier, et suite à une bronca de la communauté des joueurs sur Twitter, Antoine de Caunes a dû faire en direct son mea culpa, dans une séquence qui a retenu l’attention de notre matinaute. Quel est donc l’intérêt de regarder quelqu’un d’autre jouer ? Nous avons posé la question à ceux qui n’ont rien d’autre à faire de leurs journées.

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*** Incoming message from deep space of X^3 ***
Le speedrun est un sous genre. J'ai du mal à considérer comme revelant de la virtuosité une exploitation d'un titre à base d'astuces publiées à priori. Il est difficile d'apprécier le contenu d'un jeu dans ce genre de retransmissions et c'est une belle négation du travail des devs.
Une expérience du titre est certes nécessaire pour réaliser un speedrun, mais le produit final participe au mouvement général tendant à rendre les licences de plus en plus périssables.
[quote=JdG]C’est un peu comme si on parlait avec des amis en jouant

Ce passage m'a rappelé un truc ;

Ça fait quand même des années que la télé nous vend le dispositif de la bande de copains en train de s'amuser devant un public hilare*. De Caunes n'est sans doute pas le pire mais Arthur, Ruquier etc..

J'ai un doute horrible... il y a vraiment des gens qui regardent manger Lapix, Cohen et Switek?

* qui ne chatte pas en plus.
Bien avant l'existence de ces chaines, des jeux vidéos comme quake ( FPS ) et starcraft ( jeux de stratégie ) permettaient d'enregistrer les parties et de les revisionner ensuite. Le succès de ces jeux, leur gameplay compétitif et le fait qu'ils étaient particulièrement bien conçus pour que les compétences du joueur soient déterminantes ( le fameux skill ) a fait qu'ils ont permis l'émergence du fameux "pro gaming".
D'abord parce que des sponsors ont vu en les joueurs les plus doués un moyen de se faire de la pub auprès des communautés qui les vénéraient, ensuite parce que cela s'est vite transformé en l'équivalent des compétitions sportives. Moins en France, mais plus dans d'autres pays, comme en Corée, où les "pro gamers" sont quasiment autant adulés que des footballeurs chez nous. Il y a même eu des français qui ont fait carrière là-bas, le premier étant Elky.

Du coup pour toutes ces raisons, il s'est développé des tas de sites distribuant les vidéos des parties des meilleurs joueurs que les autres joueurs pouvaient regarder pour essayer d'y apprendre les stratégies ou d'imiter les mouvements qu'ils pouvaient utiliser et ainsi s'améliorer. Et au delà de ça, c'est devenu comme pour le football un divertissement.

Donc 10 ans plus tard, il n'y a rien d'étonnant à ce que cela se soit démocratisé sur des chaînes dédiées. Par contre on voit bien qu'en France il y a un sérieux dédain vis à vis de ces nouvelles cultures, qui sont considérées au mieux comme de la sous-culture, au pire comme une déviance. Et que c'est clairement un frein à leur développement.
Twitch sert aussi à streamer des contenus assez variés. Par exemple, Usul, déjà invité dans @si, utilise Twitch pour réaliser des podcasts 100% audio.

Dans le même ordre d'idée, la bande de Nesblog a fait un stream très sympathique dans lequel ils jouaient à des jeux vidéos adaptés de films français. On voyait donc le jeu mais l'essentiel était dans tout ce qu'il y avait autour : anecdotes sur le cinéma français par Karim Debbache (Rafik Djoumi est cité à un moment, d'ailleurs) etc...

Et on pourrait en remettre une couche avec les expériences fascinantes et complètement folles réalisées sur Twitch comme Twitch plays pokemon, Fish plays pokemon ou fish plays Street Fighter 2.

Enfin, dernier exemple intéressant : Games Done Quick. Deux fois par an, ce groupe fait venir des joueurs d'un peu partout pour qu'ils enchaînent des performances sérieuses ou non, en direct. Le tout dure deux semaines non-stop. Pour chaque session de jeu, des objectifs de dons sont fixés. Par exemple, si on donne 2500$, le joueur jouera un personnage du nom que l'on a choisi etc...
L'ensemble des sommes récoltées (plus d'un million de dollars en janvier) a été reversé à des œuvres de charité. 700000 pour cet été, car l'événement était moins suivi (vacances oblige).
Et le plus fou, là-dedans, c'est que des équipes de différents pays se sont relayées sur les deux semaines pour commenter les différentes performances en direct. On a pu donc voir ces streams avec des commentaires français, sans soucis, à part lors d'une coupure du serveur français qui a été résolue par l'hébergement de ce restream par l'équipe allemande.
Et ça, évidemment, LGJ ne risque pas d'en parler.
S'il n'y avait que les gamers qui faisaient des choses bizarres ! Pfft, en regarder d'autres jouer...

Vous savez, je connais des gens, et un bon nombre, c'est incroyable, il leur arrive d'aller s'asseoir sur des fauteuils alignés par dizaines. Ils ne se connaissent pas, ne se parlent pas, ils s'assoient, les gens qui sont venus ensemble parlent entre eux
Puis soudain la lumière s'éteint.
Et un grand écran s'allume, et ils regardent des gens qui s'agitent, se parlent, mais en fait, ce n'est pas la réalité...
Ces gens sont payés - grassement- pour simuler des émotions, des discours, des gestes....

Ah ah ah - La loose. Et des millions de personnes le font... Vont au cinéma. Ils prétendent même que c'est un art.
N'importe quoi...
On se demande pourquoi ces gens apprécient des choses pareilles......
Quels C.ns !!!
Quand j'y pense, ça me fait rigoler....
Des gens qui n'ont rien à foutre de leur vie...
Voilà tout est dit ! Regarder d'autres gens jouer n'a rien de bizarre, hallucinant ou ésotérique. Hormis pour une proportion minime de personne chez qui cela pourra effectivement être pathologique, triste ou solitaire, l'immense majorité des "spectateurs" vont y trouver ce qu'il cherche c'est à dire :

- Voir un joueur doué réaliser des "exploits" sur un jeu qu'on a pu soi même expérimenter de la même manière qu'on peut apprécier de voir jouer un Federer au tennis ou un Annand aux echecs.

- Trouver des informations sur un jeu qu'on envisage d'acheter, un peu comme un test en temps réel.

- Apprécier tel ou tel joueur qui saura avec humour nous distraire par ses remarques, réactions, commentaires etc.

- Regarder une "compétition" et le supens qui va avec. Qui va gagner, avec quelle stratégie, trembler pour son joueur préféré etc.

Bref, ce n'est rien de plus qu'une possibilité, parmi d'autres, de divertissement. Bien sûr qu'il y a certainement plus intelligent à faire mais peu importe, la vie c'est aussi parfois, prendre le temps de faire des trucs pas si essentiels. Et ce qu'il y avait de navrant dans l'extrait du Grand Journal, en plus de la "dinderie" (néologisme que j'assume) et de la méconnaissance de la chroniqueuse, c'était cette façon de ne voir que par le tout petit bout de la lorgnette et de jeter le discrédit sur un ensemble de gens tout simplement ""normaux"". Des gens qui peuvent dans leur vie quotidienne trouver du plaisir dans la pratique d'un sport, la lecture d'écrivains russes du XIXème siècle ou le visionnage de jeux vidéo.
Que la télévision vieillissante et aveugle, nous laisse être des personnes complexes et non stéréotypées ! Ah mais je suis bête, comment pourrait-on demander ça à des animateurs et des chroniqueurs tv travaillant pour un média simpliste et caricatural depuis si longtemps. :)

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Excellente la vidéo de DayZ
Pour ceux qui ont appréciés, il-y-a aussi cette autre rencontre avec l'un de ces "crazy ones"
https://www.youtube.com/watch?v=PLveMFmNTmw

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