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Totems de la résilience

C'est un père et son fils, place de la République, à Paris.

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Merci Daniel pour cette chronique qui m'a rappelée que "humanité" rime avec "humilité". Votre plume m'a semblé n'être plus qu'un trait d'union entre les personnes que vous citez, vous-même et votre humble lecteur.

L'expression "faire famille" est une expression nouvelle créée pour, me semble t-il, inclure toutes les familles dans la famille. Lire cette expression dans un contexte autre mais en gardant le sens originel m'a ému.
à l'instant sur RMC , de la bouche du " père Gourier" : Il faut enseigner à ces jeunes tentés par le djihad le vrai Islam ( il n'a pas osé dire l'Islam chrétien, mais c'est pas passé loin).
Hier soir à Strasbourg, la place Kleber était pleine de gens, surtout des jeunes, mais aussi des moins jeunes, venus tous après avoir reçu l'appel sur les réseaux sociaux, lu l'appel sur les DNA, un trio de jeunes lycéennes étant à l'origine de ce rassemblement. L'idée s'est imposée aux autres lycées de centre ville et chacun était invité à venir avec une bougie.

Beaucoup comme moi sont venus sans connaître la teneur de l'appel, juste en sachant qu'il avait l'aval d'amis.

Dans la pénombre de la place à peine éclairée, se retrouver ensemble n'était que symbolique, il était difficile de voir les visages. Il y avait donc juste une messe laïque devant un autel fait d'une tribune où les célébrants étaient des jeunes gens et des moins jeunes, leurs professeurs certainement, et quelques personnalités connues. Et tout a commencé par une minute de silence, suivi d'un chant à base d'onomatopées, suivi par la lecture des noms des victimes.

Entendre et lire le chiffre de 140 victimes sur toutes les chaînes et journaux, on finit à la fin à en concevoir une certaine normalité étant donné les autres chiffres qui nous viennent chaque jour ou presque des victimes d'ailleurs. Mais entendre lus le nom et l'âge de plus de 140 victimes comme un long rouleau de vies fauchées qu'on déroule... A certains prénoms on sursaute car ils auraient pu être suivi... on n'ose l'imaginer. Des noms et prénoms de France, de la France d'aujourd'hui que certains ont du mal à accepter à commencer par les barbares. Avec des prénoms à consonance maghrébine que l'on voudrait leur brandir aux visages.. avec une indécence qu'on réprime aussitôt.

Des textes ont été lus, des textes faits de beaux sentiments, véritable litanie habituelle désormais mais nécessaire comme un onguent qui soigne notre plaie ouverte, mais avec lesquels on a pris un peu de distance comme avec des prières récitées par habitude mais qui restent néanmoins des incantations indispensables.

Certains applaudirent à chaque lecture. J'ai souri à la lecture de cette lettre écrite le lendemain de la tragédie à son bébé par un père de 35 ans qui redisait au milieu des couches de caca, le sens de la vie et de l'amour à ce bambin dont le premier mois anniversaire a été marqué par les pétardements et les détonations du Bataclan voisin. On a tous éclaté de rire à la lecture avec un faux accent anglais et ce chapelet d'injures en français et en langue originale (f..ckers) du texte de John Oliver http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/11/16/john-oliver-offre-a-letat-islamique-un-gros-moment-de-jurons/

La résilience ça passe aussi par une déflagration d'injures qu'on aimerait pouvoir avoir dit et par l'humour

d'autant que ces c..s de barbares ne doivent jamais rire souvent.

Question subsidiaire en ce matin d'après St Denis : que gagne au paradis une femme martyre ? 72 vierges aussi ? Comme je me doutais que la question avait taraudé les esprits, j'ai vite trouvé la réponse sur le Net : leur mari. Quelque chose me dit que ceux qui ont écrit ces livres de mythologies à commencer par Berechit, la Genèse, ils devaient être du sexe qui n'est pas le second.
Je ne peux que souscrire à ce travail de fourmi si essentiel fait aussi ici par @si en conseillant une lecture, faute de savoir l'écrire moi-m^me aussi bien : allez lire et publiez le, re-tweteer le, l'auteur, sur cet excellent site, l'autorise . Il donne tout son sens au poème de Kipling :
http://theconversation.com/lhorreur-strategique-parisattacks-50758?utm_medium=email&utm_campaign=Des+nouvelles+de+The+Conversation+18+novembre+2015+-+3836&utm_content=Des+nouvelles+de+The+Conversation+18+novembre+2015+-+3836+CID_d9c33c5823221ed1a1cf91d60ceeb525&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Si%20tu%20peux%20conserver%20ton%20courage%20et%20ta%20tte%20%20Quand%20tous%20les%20autres%20les%20perdront

L’horreur stratégique.

Jean-Philippe Denis
"http://theconversation.com/institutions/universite-paris-sud-paris-saclay" Université Paris Sud – Université Paris Saclay

C’est l’histoire d’un film. Parce que l’imaginaire hollywoodien fournit, on le sait, l’inspiration des vidéos postées par ISIS sur le web et, en particulier, la mise en scène des décapitations. C’est l’histoire d’un film, donc. Dont effectivement la mise en scène fait furieusement penser à ces vidéos qu’on a réussi à ne jamais voir mais dont on a tant entendu parler.

C’est l’histoire d’un film, dont le scénario, haletant, vous prend aux tripes. Où un serial killer incarné par Kevin Spacey tue. Sept fois. Comme les sept péchés capitaux.

C’est l’histoire d’un film qui finit mal. Le jeune flic est incarné par Brad Pitt, le vieux par Morgan Freeman. Kevin Spacey, l’assassin, se laisse prendre, à la fin. Puisque son but est presque atteint. Il ne reste que l’ultime étape.

Il est à genoux. Dans son habit orange. Dans un décor désertique. Il parle. Des minutes interminables. Insupportables. Oui, il a tué la jeune épouse de Brad Pitt. Oui, c’est bien sa tête, décapitée, qui est « in the box ». Morgan Freeman le confirme. Et oui, elle était enceinte. Le détective l’ignorait ? Quel dommage…

La scène est insoutenable. Le revolver du jeune policier sur le front du tueur en série. Le vieux policier le raisonne : il ne doit pas tuer. Ne pas laisser la colère, la soif de vengeance, l’emporter sur tout le reste. Sur son humanité. Sinon, c’est le tueur qui aura gagné. Tout gagné.

Les minutes s’allongent comme des semaines ; les hurlements du jeune flic sont insupportables, comme l’est sa douleur ; Brad Pitt joue à la perfection son rôle, Kevin Spacey aussi.

Jusqu’au bout on pense, on espère, que ce sont les conseils du vieux qui vont l’emporter. Qu’il va tenir. Et puis il tire. Et le meurtrier meurt. En ayant accompli son oeuvre : un meurtre, pour chacun des sept péchés capitaux. Sauf que le dernier, ce n’est pas lui qui l’a commis. C’est son adversaire. Avec sa vie normale, qu’il enviait tant. Puisque c'est le flic qui perd tout en entrant dans la folie même du tueur en série. Sous le feu de la colère. Comme une bascule, du côté obscur de la force.

Ce film, c’est Se7ven. Et sa chute, c’est le drame paradoxal, si cher aux sciences du management en général et au management stratégique en particulier, dans lequel nous sommes collectivement engagés. Depuis le 7 janvier. Et désormais le 13 novembre.

Après avoir entendu, depuis ce jour désormais dramatique, le président de la République tenir un discours aussi belliqueux qu’un Georges W. Bush à son meilleur, je me dis que l’on peine décidément à tirer des leçons.

Parce que quand de simples films d’Hollywood vous en apprennent tant sur la logique de l’adversaire, sur l’origine de son pouvoir d’attraction, ainsi que sur les erreurs à ne pas commettre… Et que vous les commettez quand même… Alors…

Mettre hors d’état de nuire ISIS ? Certes… Faire la guerre aux armes qui traînent dans les cités ? Bien sûr… Mais que ne l’a-t-on donc fait plus tôt ?

Sanctuariser le budget de la Défense ? Recruter des magistrats ? Augmenter le nombre de policiers ? De gardiens de prison ? On ne peut s’empêcher de penser : que de sonnettes d’alarme tirées, dans le vide, depuis tant d’années… Effroyable.

Enfin, substituer au « pacte de stabilité » un « pacte de sécurité » plutôt que d’étrangler les populations pour mieux (re)-maquiller des dettes qui ne seront jamais remboursées au motif que nos banques et leur avarice, c’était tellement « stratégique »… Parfait. Enfin.

On notera toutefois que le plan en question n’inclut visiblement pas les gamins des banlieues et des campagnes, désespérés. Et pas davantage, ceux des classes moyennes en perdition qui verraient, paraît-il, dans l’aventure de la Syrie le « Sur la route… » romantique du nouveau siècle. Bref, une généreuse fondation David Lynch en France, c’est pas pour demain. Et c’est dommage, car elle aurait sans doute tant de choses à nous apprendre sur nous-mêmes.

Qu’on ne se méprenne pas : j’ai été saisi de ce silence, « cri de douleur resté dans la gorge » évoqué par l’immense Bernard Pivot. J’ai vu les images, les photos. Je pleure ceux qui sont morts. J’hurle avec les blessés. Je voudrais me tenir dans les bras de leurs familles. Je communie et je prie pour Paris.

Mais il est tellement triste de penser qu’ils pourraient être morts pour rien. Parce qu’on n’oserait avoir l’audace de tester cette hypothèse : et si les « terroristes » étaient tout simplement venus là, tuer, en ces endroits, un vendredi soir de fête, parce que nos vies “normales”, nos nuits parisiennes, ils nous les enviaient tant.

Si cette hypothèse est juste, alors quel drame si les noms à la mémoire desquels nous nous sommes recueillis, les visages de celles et ceux qui souffrent aujourd’hui, ne fassent que justifier la suite de l’horreur, qui ne pourra évidemment être que pire.

Ceci, par choix délibéré ? On ne saurait l’imaginer. Par incompétence ? Peut-être. Par orgueil ? Parce qu’on n’aura pas voulu s’arrêter pour prendre la mesure de l’évènement ? Parce qu’on se sera rendu à Versailles vite, trop vite, de peur de se voir taxer de préférer la paresse et la gourmande luxure aux morts de la Patrie ? Qui sait…

Alors, pour finir, parce que la prochaine cible, cela pourrait bien être ce que nous avons de plus cher, notre plus grand bonheur – nos si fragiles enfants –, un poème. En implorant de concentrer tous les moyens moins sur la politique extérieure que sur la sécurité intérieure. Surtout en les protégeant, eux : nos enfants. Petits et grands.

C’est Booba, qui connaît parfaitement la psychologie de ces apprentis « terroristes », pour les avoir vus grandir et « partir » en vrille, qui vous le conseille. Je crois fermement qu’il a raison.

Et ceci, je ne me serais jamais pardonné si je ne vous l’avais pas, ici, ce soir, écrit. Parce que gouverner et être exemplaire, ce n’est pas chercher d’éternels boucs émissaires après. C’est comprendre pour agir, avant. Comme l’a enseigné une vie durant, l’immense René Girard

Par l'écrivain britannique et lauréat du Prix Nobel Rudyard Kipling, écrit en 1895 and publié pour la première fois dans Rewards and Fairies, 1910.

If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you.
But make allowance for their doubting too ;
If you can wait and not be tired by waiting.
Or being lied about, don’t deal in lies,
Or being hated, don’t give way to hating,
And yet don’t look too good, nor talk too wise.

If you can dream – and not make dreams your master
If you can think – and not make thoughts your aim
If you can meet Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same ;
If you can bear to hear the truth you’ve spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools.
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build’em up with worn-out tools.

If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss ;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them : “Hold on!”

If you can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with Kings – nor lose the common touch,
If neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much ;
If you can fill the unforgiving minute,
With sixty seconds’ worth of distance run.
Yours is the Earth and everything that’s in it,
And – which is more – you’ll be a Man, my son !

Le poème a été traduit par André Maurois en 1918 :

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils
J'espère de tout coeur que ce petit garçon vivra heureux et libre, qu'il pourra boire un pot sur une terrasse, aller écouter un concert, ne croisera jamais la haine, qu'il n'aura pas l'occasion de ressentir ce sentiment qui pourrit le coeur... mais pour en arriver là, il y a des progrès à faire et des problèmes à régler ! J'ai un âge respectable et, au fil des ans, je vois la situation s'aggraver et j'éprouve des sentiments que je n'avais jamais ressenti. Et pourtant je fais pousser des fleurs et j'aime les voir pousser.
Le petit garçon si beau et si émouvant doute des propos de son papa, il a bien compris que son papa qu'il regarde avec tant d'amour lui raconte un bobard, que les fleurs ne protègent pas des armes qui font mal.
Merci.
ça fait du bien.

C'est déjà ça.
Pourquoi parler de vengeance, peut-être faut-il se sentir en sécurité, non, pour passer au stade de la résilience ? Et ce n'est pas le cas aujourd'hui, en ce qui me concerne. Et puis j'ai évoqué des jugements, vous pensez que la justice est une vengeance, pourquoi pas, je peux comprendre que toutes les victimes du nazisme aient eu envie de se venger, c'est humain, mais ils ont mis en place des tribunaux et ils en ont pendu un certain nombre de bourreaux, pour se venger vous croyez.
Pas de résilience, Cyrulnik parle de résilience dans son cas mais ceux qui lui avaient fait du mal, les nazis, ont tous, ou presque, été jugés, dénoncés, tués, éliminés de la scène publique, nous ne sommes pas dans cette situation, nous ne sommes qu'au début d'un conflit avec un fascisme.
La "petite vieille" qui a tant de succès est bienveillante et prête à tendre l'autre joue, pas moi et à écouter parler autour de moi, des gens venus d'horizons très différents, cette approche ne fait pas la majorité, et même loin de là.
Une pensée pour Diesel, un berger belge à qui l'on a appris à détecter les explosifs, heureusement que ces chiens existent pour assurer notre sécurité, et qui a été flinguée par les terroristes. Morte au front.
Ce que je vais dire est un peu hors-sujet, mais je voulais revenir sur votre chronique de samedi matin : http://www.arretsurimages.net/chroniques/2015-11-14/Les-premiers-messages-du-Bataclan-id8209

Daniel, vous aviez vu particulièrement juste en expliquant qu'ils avaient attaqué le quartier des journalistes. Je ne sais pas s'ils l'ont fait consciemment ou pas, mais ils ont réussi leur coup. Ils me semblent tous derrière Hollande maintenant. Ce matin, sur France 2, j'entendais Étienne Leenhardt dire, en substance : "Mais de toute façon, il va falloir s'habituer à mettre de côté certaines de nos libertés etc." Et tout le monde (que des journalistes) d'opiner du chef autour de la table. C'était à partir de 10h, il faudrait pouvoir récupérer l'extrait, mais c'est assez étonnant.

Quand même, je suis surpris du fait que plus on avance, plus les commentaires deviennent fous et ultra-sécuritaires. Pourtant, avec Trévidic sur toutes les antennes, on avait un discours plutôt serein, modéré, et orienté vers l'action et l'efficacité des pouvoirs publics. Là, on a Mohamed Sifaoui (aka le Caroline Fourest beur) sur tous les plateaux.

Résultat : http://www.bfmtv.com/societe/selon-un-sondage-84percent-des-francais-favorables-a-plus-de-securite-au-detriment-des-libertesbr-930920.html

Bref.

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Me voilà reparti pour 10 ans...
Je suis abonné à ASI, Daniel, depuis le début, parce que vous écrivez des choses comme ça, parfois.
Et quand vous écrivez des choses comme ça, j'ai l'impression que vous me parlez à moi, personnellement.
Merci
"Faire famille", ce n'est visiblement pas le souhait de notre gouvernement qui préfère faire l'état d'urgence et transformer notre pays en zone de non droit comme l'amérique de Guantanamo et du Patriot Act.
Personnellement, je suis passée de la tristesse à la colère.
Pas de résilience pour moi !
Je vais casser la gentillesse ambiante, mais je trouve quand même que ces assassins, c'est vraiment la lie de l'humanité.
Les uns envoient une femme se faire tuer et eux, se rendent. Les autres envoient leur famille à la mort tandis qu'ils s'enfuient.
S'il était si important de se sacrifier, quand on passe à l'acte, la mort, c'est pour les autres.

Admirable d'abnégation !!!
Bons à rien !
Et pendant ce temps là en Turquie, la minute de silence pour les attentats de Paris : vacarme et huées, puis Allahu Akbar de tout le stade.
Et dire que les irresponsables chroniques qui nous servent de dirigeants font des pieds et des mains pour que ces fraternels frères de notre fratrie de fraternité rentrent dans l'Union Européenne. C'est beau.
"Tolérance et apathie sont les dernières vertus d'une civilisation mourante." Aristote
J'ai vu ces trois témoignages et bien d'autres, celui d'Antoine Leiris est particulièrement émouvant. Je n'aurais pas eu son courage. Son enfant lui donne ce courage. Un petit garçon qui doit continuer à vivre normalement.
C'est comme si toute cette émotion nous aidait, en nous empêchant de remonter plus haut et d'imaginer l'horreur vécue par tous . ceux qui allaient mourir et ceux qui survivraient avec, dans leur tête les images insoutenables de ce qu'ils ont vécu et la litanie des cris d'effroi et de douleur.
Je ne peux lire aucun témoignage du Bataclan sans trembler ,alors, je me laisse aller à ces images et ces propos, et surtout, j'évite d'écouter les "Républicains" et leurs commentaires insipides.
Vous pouvez rajouter un chien à cette liste de totems depuis ce matin.
Oui on laisse la haine à d'autres. C'est peut-être le meilleur message. Nous n'avons pas de haine, comme le "tout est pardonné" de Charlie Hebdo.
MSNourdin
16 novembre, 13:59

"Je suis allée me taire à midi place de l’hôtel de ville, pour me taire à plusieurs, pour ne pas me taire toute seule chez moi; parce-que se taire à beaucoup doit sans doute faire plus de bruit que se taire seul(e).

Avant de se taire, il y a évidemment eu un discours, un beau discours sur l’unité, de belles paroles auxquelles je voudrais tellement pouvoir m’accrocher pendant que des groupes identitaires extrémistes viennent perturber les rassemblements de deuil et que de ‘braves citoyens’ extériorisent leur colère à coup de poing sur lui, lui qui a la peau un tantinet plus foncée et qui a le malheur de passer par là à ce moment là, comme d’autres ont eu le malheur de boire un verre au mauvais endroit vendredi soir…

L’étranger nous rend hommage, parfois à grands coups de clichés sur la douceur et l’appétit de vivre ‘à la française’, sur la liberté de l’amour, et l’amour d’une liberté qui nous serait si chère et tellement propre.
Méritons ces clichés, faisons en sorte que ce soit eux qui nous unissent.

Je ne suis personne pour prendre la tribune, comme n’étaient personne ces pauvres hères dont la vie était tellement insignifiante à leurs yeux qu’ils ont fini par se convaincre que leur mort aurait un sens. La mort n’a pas de sens, jamais.
Donnons les moyens aux générations à venir d’aimer suffisamment la vie pour ne pas souhaiter la mort. Armons les à grands coups d’amour, d’éducation, de savoirs, de curiosité et d’ouverture à l’autre pour enrayer cette machine qui, j’en ai peur, ne vient que de se lancer.

Je suis allée me taire à midi place de l’hôtel de ville par respect pour les victimes et leurs proches,
et pour dire tout ça."

from https://www.facebook.com/MSNourdin/posts/1081147421896139?
S'il m'est très difficile d'écouter la radio en ce moment... même France Culture (ou surtout France Culture), et si j'ai malgré ce une émission à conseiller sur le sujet, ce serait celle ci :

http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-emission-speciale-malaise-dans-la-sideration-2015-1

Merci Adèle Van Reeth ...
Volià.
C'est ça.
Juste ça.
Mais tout ça.
Et laisser l'émotion nous submerger.
Parce que l'émotion, et les larmes, ça aide à se remettre en forme.
La remise en forme ou la fameuse résilience.
Et "faire famille" : merveilleuse expression qui nous soulage du "faire société".
Juste merci pour ce "décryptage" magnifique.
Bonjour
En ce moment je ne suis guère médiaphage, l'ai-je d'ailleurs été un jour ?Toute cette gesticulation sur nos écrans TV me révulse.
Merci profondément Daniel pour cette bouffée d'oxygène.
retiré (je n'avais pas visionné votre vidéo)

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