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Témoignage : la grippe de mon frère, un week-end en août

Dans le forum de notre enquête consacrée aux informations des médias allemands sur les étranges variations de la définition de la pandémie par l'OMS, un de nos @inautes, Francis Clément, nous fait parvenir le témoignage suivant.

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Un autre témoignage très interessant, celui d'un medecin généraliste sur: http://enattendanth5n1.20minutes-blogs.fr/archive/2009/08/31/h1n1-de-la-theorie-grandiloquente-a-la-realite-de-terrain.html

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Je crois ce Monsieur sur parole!

Le mieux aurait été d'appeler SOS médecin, ça coute dans les 70 euros mais ça ne sert à rien d'aller aux urgences!
1g de paracétamol/4heures!! une blague?
Lui ont-il administré au moins la 1ère dose par intraveineuse pour voir si c'était effectif?
Bon, cette grippe fait décidément couler beaucoup d'encre (façon de parler, merci internet...).
Je suis donc remplaçante en médecine générale et je n'ai en rien été offusquée par ce témoignage, au contraire assez édifiant pour mériter sa diffusion. La médecine n'est pas une science exacte et cette "pandémie" est le théâtre d'un vaste bordel. Je suis entièrement d'accord avec l'analyse de M Winckler (mais je conseillerais paracetamol plutôt qu'ibuprofène, dixit la revue Prescrire...) et je regrette que cette position ne soit pas plus discutée sur la scène publique.

En pratique, beaucoup de jolies choses théoriques que l'on peut lire/recommander se cassent la figure...
Pas plus tard que samedi dernier (véridique, ce n'est pas inventé en écho à l'histoire ci-dessus...je sais trop bien la difficulté de trouver des collègues le samedi!), un jeune homme s'est présenté en consultation, prenant des détours avant de me demander de prolonger des antibiotiques pour une bronchite trainant depuis une semaine. Poussant l'interrogatoire, je constate notamment la présence de : signes généraux (syndrome grippal,...) + signes respiratoires = H1N1 "probable". J'avoue qu'absorbée par ma réflexion, essayant de démêler les hypothèses diagnostiques (autres infections, en particulier bactériennes, nécessitant un traitement spécifique), finalement toutes probables pour ce cas, j'ai oublié de me jeter sur ma réserve de masques. Pensant plus probablement (en médecine générale, tout est affaire de probabilités...) à autre chose qu'à notre chère grippe porcine, je lui en ai tout de même parlé pour l'inciter à ne pas aller travailler (parce que, au risque de contrarier les médisants, on doit pousser le plus souvent les patients à s'arrêter, particulièrement en ce moment, les fainéants sont rares...). J'ai donc eu ensuite toute sa famille au téléphone (j'exagère à peine), puis son employeur, affolés... Et comme on ne doit plus faire de tests pour confirmer les cas, ils ont eu beaucoup de mal à saisir mes histoires de probabilité et j'ai eu beaucoup de mal à les rassurer (à cause du tapage médiatique: on en parle partout, c'est donc très grave)!!
Bref, très souvent, nous ne pouvons pas, cliniquement, être sûrs du diagnostic. La plupart du temps, il est trop tard pour le tamiflu, et si ce n'est pas le cas, il est difficile de savoir si la balance bénéfice/risque est en faveur de sa prescription. Et nous ne sommes pas organisés pour limiter le risque de transmission (nous devrions recevoir les cas probables en fin de consultation, avec un masque...comment faire sans rendez-vous, sans secrétaire pour filtrer?....).
Le tapage médiatique a un intérêt: effrayer l'employeur qui supplie son salarié de rester à la maison dès qu'il entend le mot "grippe"...

A part ça, j'hésite de plus en plus à me laisser vacciner...(d'ailleurs, je serai sûrement déjà immunisée par le virus lui-même quand le vaccin sera disponible!!)
Nous sommes et avons toujours non seulement toujours très fort mais aussi meilleur que les autres dans notre grande humilité identitairement nationale.

"nous sommes prêts, nous sommes prêts" La nouvelle ligne Maginot française. On pourrait bien se faire contourner pas les flancs cette fois ci encore avec le coup de Trafalgar d'un blietz H5N1!
Une question se pose, bien illustrée par ce cas, si on ne teste pas les malades atteints de grippe (ou mieux si on ne diagnostique pas la grippe car on n'examine pas le malade, ce qui est presque le cas, pourvu que le petit frère n'ait pas une méningite nom de nom!), on aura aucune données. Et sans données, comment justifier la vaccination?
Les tests pour identifier la grippe Hemotoxine1 Neurotoxine1 ne sont fait que dans des labo types "recherche", disons de pointe, par technique PCR (recherche du virus directement, en gros). Cette technique ne peut être effectuée que par des labo habilités de toutes façons, quand ceux-ci vont s'y mettre après autorisation, et non pas dans le labo de quartier du coin comme un banal test de dépistage par techniques d'immunologies.
Des données obtenues en extrapolant à partir de panel, c'est bon pour des maladies très connues grâce à une base de statistiques , mais là, on va se référer à quoi?
J'ai l'impression que si c'était une menace telle qu'on nous l'expose, la question de la précision des diagnostics serait sur le tapis. J'ai cherché un peu sur le net, sans trouver, ce qui n'est pas une preuve que les labos ne sont pas en effervescence, tel du paracétamol, au sujet du diagnostic, mais les aréopages n'en causent pas. Les journaux, causant de ce que disent les aréopages, n'en disent rien non plus. Le problème c'est les masques, vous dis-je, les masques... ou le poumon vous dis-je? Faut pas se tromper, la médecine s'est du sérieux!
Allez je vais vous la faire brève, je pourrais vous la faire en quinze pages tellement le petit séjour suivant valait son pesant d'anecdotes d'un service public tant vanté...

J'arrive aux urgences, en taxi, suis pas du genre à appeler les pompiers, après un choc à l'épaule. Prise de renseignements, pas de problème, un peu d'attente pas de problème. Etant pas du genre douillet non plus, je me dis c'est pas grave tout ça, juste un mauvais choc, ça va se remettre, et n'ayant pas eut plus d'informations ou de conseils, je fais des mouvements du bras pendant l'attente, torsion, flexion, ça va se remettre, ça craquait un peu certes... résultats des courses, humérus cassé à 1 cm de la tête de l'os, et combiné aux mouvements, lésion musculaire et fragments d'os épars... Y avait juste à me dire, restez tranquile, on s'occupe de vous.

Après l'opération, broches etc, je reste trois jours, dans le service approprié. N'ayant pas l'habitude de dormir la nuit, je me lève donc une nuit, pour passer le temps... Dans le couloir, l'infirmière, et les deux aides soignants, en train de dormir dans des fauteuils avec couverture et oreillers. Pas un ne m'a entendu. Alors les 35H et la gestion hospitalière, ça me fait rigoler!! Pendant ce temps là, La douche et les deux toilettes pour une cinquantaine de lits ressemblant à un backroom de boite de nuit, mais c'était pas la bonne heure, le nettoyage quotidien c'est le matin, peu importe l'état.

etc etc. Trois jours et je peux vous garantir que c'est inoubliable, dans une des ville les plus riches de France! Alors voyant comment fonctionne au quotidien les établissements, je n'ai absolument aucun doute, sur la préparation aléatoire de nos services!
D'où est-ce que ce témoignage sort ? Je suis étudiant, et ma mutuelle couvre mes frais médicaux.. depuis quand on ne peut pas aller chez le médecin en France ?
Habitué des urgences pour cause de colique nefretique, vous etes des noobs ou vous le faites expres. Biensur qu'ils font de la selection vous croyez que votre playdoyé pouvait changer quelquechose, n'importe quoi vous devriez avoir honte de transmettre ce genre de message du genre on s'occupe pas de gens en detresse et blablabla.
Moi quand j'arrive au urgence avec le teint bleme et 20 de tension on me prend immediatement je donne mon etat, il me mette sous perfusion d'anti douleur (morphine et/ou derivé) et apres le train train habituel hechographie, radio on me garde le temps que le calcul passe si il passe. Par experience j'ai pris l'habitude en arrivant au urgence de faire comprendre mon etat de detresse parce qu'on est selectionné a l'entrée. Vous arrivez en croyant qu'on donne des symptomes et que cela suffit, non non il faut montrer que tu souffres et que ta vie en depend= urgence. toi comprendre dans ton article soit disant innocent de temoignage...
Notons que la premiere phrase du message est "une petite histoire pour rigoler" :)

Sinon je trouve ce temoignage interessant car il donne une idee de ce que nous allons vivre dans quelques semaines. Je parle de la maniere dont nous allons tous reagir aux symptomes de toutes sortes : fatigues, maladies, rumeurs et mediatisation. Atteints ou pas, Il va falloir se serrer les coudes et je trouve que ce temoignage, comme les reactions qu'il a provoquees, montrent a quel point la periode sera difficile et (peut etre) interessante.

J'espere en tout cas que ce jeune homme va mieux.

Pour finir, les rumeurs ne naissent pas parce que les gens sont betes, mais parce qu'il existe une difference sensible entre une realite dont on a l'experience et le discours sur les faits (Il se peut aussi que cette difference ne soit pas sensible mais insiste fortement). Bien evidemment, c'est dans ce genre de situation qu'on se doit de reflechir, afin notamment de changer de discours (par ailleurs s'interroger sur les faits ne veut pas dire nier l'experience), mais quand tout le monde a peur c'est plus difficile. Alors tentons d'etre prudents. ;)
On sentait bien que nos responsables travaillaient avec acharnement cet été,

Un peu comme l'équipe d'@si, en fait... Sauf qu'@si n'est responsable de rien et surtout pas de la santé publique !

Et c'est assez intéressant de voir le brillant résultat, au-delà des pathétiques "cocorico" appointés de TF1...

Et si jamais, ce dont je doute, la "pandémie" se développe, nous pouvons compter sur nos ministres pour se planquer dans des bunkers et nous laisser crever tout seuls comme des grands...

D'autant plus que c'est probablement le but de la manoeuvre : il est temps de faire le ménage, il y a trop de monde sur terre, trop de bouches inutiles, trop de retraites à payer et trop de cons de créanciers à qui on doit de l'argent que l'on n'a ni l'intention ni les moyens de rembourser... Or les grippés morts sont beaucoup moins revendicatifs, c'est magique, non ?

Dans une époque où on a rendu la guerre (pourtant si pratique) impraticable pour cause d'atomes, il faut bien trouver des solutions de remplacement, non ?

***
Bonjour,

Je suis bien surpris de trouver ce matin mon message en "tête de gondole" et mon "quartd'heuredegloiremédiatiquose aigüe" se déclenche maintenant.
Vais-je rester serein ou me rouler dans la cocaïne avec des escort girls avant la fin de la journée ?

Sinon, tout cela n'a en effet pas été vérifié par la rédaction mais je l'ai vécu. Je tiens à disposition de ceux qui le désire ou voudrait enquêter, par exemple sur l'existence/absence de la consultation spécialisée, le nom de l'hôpital et du médecin.
J'ai écris ça pour vous amuser en contraste avec le battage des rodomonts qui nous annonce la mobilisation totale du gouvernement.

Pour ce qui est du surdosage en aspirine je l'avais moi-même suspecté avant d'écarter l'hypothèse devant la dose absorbée, 3 x 1 g en 24h, ce qui est pas mal mais reste assimilable. Je suis ensuite resté la nuit et une partie de la journée du samedi à le surveiller en ne lui donnant qu'un Dafalgan (paracétamol) après six heure de jeûne médicamenteux pour faire retomber la fièvre qui remontait.
L'aspirine n'était effectivement pas adapté au problème (encore que c'est aussi un antipyrétique) mais comme je l'ai précisé mon frère est un jeune étudiant en cinéma qui est logiquement inefficace quand il s'auto-prescrit un remède.
De toute façon ce dont il souffre ne change rien puisque c'est bien l'impréparation et le manque des moyens que je soulignais, et il font défaut même si mon frère n'a qu'un méchant rhume banal.

Pour le reste, croyez-bien que quand vous vous pointez aux urgences avec un malade présentant ces symptômes après tout le cirque qu'il y a eu vous n'êtes pas à l'aise. Vous avez peur d'être mis dans le même sac que les hypocondriaques médiatico-influençables et donc vous tenter de rester bien factuel et précis en donnant les informations.
Je ne cherchais absolument pas à moquer le personnel soignant en dénonçant quoi que ce soit sur notre système de santé. Je suis tombé sur le personnel médical habituel que vous avez tous croisé : Sympathique, écoutant d'une oreille apparemment distraite les symptômes corroborant l'idée qu'ils ont déjà de ce que vous avez et sourde à ce qui ne cadre pas. En un mot, vous êtes un malade, donc pas tout à fait crédible parce que vous cessez d'être une personne responsable dès lors que vous êtes en présence de celui qui sait.
Ce n'est pas bien méchant parce qu'une fois l'urgence écartée, le travail des urgences est justement terminé.

Ben voilà.
Outre le fait que je suis un peu gêné de me retrouver à la source du sujet d'un forum, j'accepte avec humilité les interrogations que chacun peu émettre devant les écrits d'un peudo-anonyme. Pseudo parce que j'écris sous mon vrai nom quand même.
Comme en plus vous ne me connaissez pas il est difficile de me laisser le bénéfice du doute en m'accordant l'honnêteté intellectuel, l'absence de toute volonté de manipulation ou de désinformation, l'impartialité et la rigueur dans la relation des faits.
Si ça peut vous rassurer, je n'ai pas de carte de journaliste ;o)


PS : Mon frère ne va pas vraiment mieux mais je l'entend moins se plaindre car il dort 18h sur 24 et même lui commence à en avoir marre de geindre.
Moi je trouve ce témoignage intéressant.
Les messages qui le remettent en cause pourraient être utilisés pour remettre en cause des témoignages d'abus policiers (est-ce vrai... qu'est ce que ça prouve... pourquoi le mettre en avant, etc...)

Sur ce, peut être faudrait-il une signalétique particulière pour les témoignages, je pense au site du post qui appuie certains articles avec le logo : "information non vérifiée par la rédaction" : ensuite, c'est à chacun de se faire une opinion.
Votre frère est-il toujours vivant ? Si oui on peut suspecter un autre syndrome mais cette fois c'est vous qui en souffrez, je parle bien sûr de la "quartd'heuredegloiremédiatiquose aigüe" c'est terrible; egalement très répandu chez les personnes irresponsables qui font du manège alors que leur corpulence n'est pas adaptée aux voitures, ou chez les gens irresponsables qui laissent traîner leurs gamins alertent les medias pour dire qu'ils ne retrouvent plus leur fille réfugiée chez le beau frère et j'en passe.

Les masques n'ont que 24 h d'efficacité.

La sagesse c'est vivre heureux dans la vérité, la santé c'est vivre normalement et efficacement dans le réel.
" Dodo maison, si encore bobo retour hosto ",

Docteur House !! je t'ai reconnu !
Moi je ne suis pas contre ce type de témoignage. Que serait une enquête ? Se faire passer pour un malade et tester ? Même combat, ce sera UN hôpital, à UN moment donné. Appeler le ministère de la santé ? "Mais bien entendu, que nous sommes prêts" sera la réponse. Constructif !

Toute expérience de terrain est bonne à prendre. Ce qui m'intéresse n'est pas la position officiel d'un organisme, mais la manière dont je vais réellement être pris en charge.

Je mettrais d'ailleurs cette expérience en parallèle d'une autre communication gouvernementale concernant la grippe. Le ministère de l'éducation nationale se vante de pouvoir prendre en charge l'éducation via Internet ou la télévision en cas de pandémie ? Un ami travaillant dans le domaine en rigole encore... (

Le premier journaliste, c'est le citoyen.
Ah ! L’homme et le masque, c’est toute une histoire. Depuis l’Antiquité, où le masque de théâtre, sous l’inspiration de Dionysos, seul Dieu masqué du panthéon, marquait la conscience de la fiction entre le spectacle et le spectateur, jusqu’à aujourd’hui où il est médicalisé, sous l’inspiration des médias, il y en aurait des choses à dire…

A tout hasard, quelqu’un aurait-il étudié la vérité des masques ? Merci d’avance.
Et SOS Médecins ? Vous avez essayé ?

Je suis toujours un tantinet sceptique avec ce genre de témoignages tellement à charge. Et qui n'est qu'un témoignage.
Comme d'autres @sinautes, pour les précédents articles "dans les forum", je pense que ce n'est pas vraiment le rôle d’ASI de mettre en exergue un témoignage sans enquêter.

Cela ressemble trop aux histoires non vérifiées en tout genre, "mon IPhone a explosé". “Bon, oui, je l'ai fait tomber, mais bon.”
Rien d'étonnant !!! La terrible expérience du terrain .
La Bachelot n'a certainement jamais fait un test de cet ordre là .
C'est sur . Par contre la mascarade et la propagande , ça elle
sait faire . L'efficacité que neni !!!!
Les grands groupes pharmaceutiques n'ont plus qu'a se frotter
les mains entre les masques , les solutions de lave mains et tout le reste .
A quand le filtre "Anti Bachelot" pour ne pas être contaminé par sa
grandiloquence grotesque !!!
Au moins, y a du monde à la rédaction d'@si le dimanche. Reste plus qu'à espérer que des témoignages de ce genre ne vont pas s'empiler dans les forums au fil des semaines qui viennent.
Aïe : les mesures et le dispositif vont faire combien de victimes ? (Je ne parle pas de la grippe)

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