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Commentaires

Taxer les bonus : Brown 1, Sarkozy 0

Gordon Brown et Nicolas Sarkozy ont signé une tribune commune dans le Wall Street Journal jeudi 10 décembre pour annoncer la taxation des bonus des banquiers en 2010. Si la signature est commune, c'est bien le Premier ministre britannique qui est à l'origine de cette décision. Pour ne pas apparaître à la traîne en matière de moralisation du capitalisme, Sarkozy a repris la balle au bond et s'est même attribué la primeur de cette décision en rappelant des propos qu'il avait tenus lors du G20 de Pittsburgh. Il faut dire que sur ce sujet, Sarkozy parle beaucoup. Mais agit-il ?

Derniers commentaires

et si votre challenge, Sherlock, pour la prochaine chronique c'était de retrouver une promesse "tenue" par notre suprême...
pas facile je sais !
enfin, promesse qui aurait amélioré la vie des français bien sûr parce que pour les autres, celles qui ont enrichi les plus riches, (ré-)enfermé les plus prisonniers, et taxé les plus pauvres et les plus malades, c'est trop facile !

je n'ai évidemment aucune affection pour CBS, mais pour une fois j'ai envie de lui faire plaisir : "Interrogée sur une éventuelle seconde candidature de son mari à l'élection présidentielle de 2012, la Première dame a affirmé qu’« en tant qu'épouse, comme ça, dans l'intimité, un mandat suffirait ». http://www.elle.fr/elle/People/La-vie-des-people/News/Carla-Bruni-evoque-son-mariage-avec-Nicolas-Sarkozy/%28gid%29/1099593#

pour 2012 je tiens à lui faire ce cadeau et lui rendre son monmari qui lui fait vivre de si délicieux moments, parce que j'veux rien dire mais c'est bien la seule dans ce pays qui y trouve son compte [s]en banque[/s] dans toute cette histoire [s]de contrat de travail[/s] d'amûûûûr tûjûûûûrs évidemment !!!!

nb : c'est un peu comme pour Copenhague, Sarko par "Borloo la voix de son maître" a voulu faire croire que le ralliement de la Chine et de l'Inde c'était lui, alors qu'en fait c'est Obama qu'aurait tout fait : http://archives.tdg.ch/TG/TG/-/article-2009-11-1119/climatbarack-obama-est-en-chine-pour-tenter-notamment-de-progresser-dans-les-discussions-avec-son
ah! si Hugo vivait encore,

Copié collé intégral -sans ajouts ni retranchements- du site de l'émission "l'humeur vagabonde" de france inter du 10 decembre :

jeudi 10 décembre 2009
Jean-Marc Hovasse

Pour la réédition commentée de « Histoire d’un crime » de Victor Hugo Editions La Fabrique

En 1875, Victor Hugo rédige « ce que c’est que l’exil ». Rentré en France après la chute de Napoléon III , le poète avait, on le sait, passé 20 ans loin de son pays. Mais ses écrits, eux, y étaient toujours lus et redoutés par ceux qui avaient plié devant Napoléon le Petit. Il faut dire que le génie avait encore de la vigueur. Ecoutez plutôt : « Il a pris la France et n’en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène :il fait rage, il touche à tout, il court après les projets. Ne pouvant créer, il décrète ;il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel mais, hélas, cette roue tourne à vide. L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre fort. Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue ! » Qui a dit qu’Hugo était démodé ?

C’était donc l’occasion d’en parler ce soir avec son biographe, Jean Marc Hovasse, chercheur au CNRS qui a dirigé la réédition commentée de « Histoire d’un crime » paru en 1877, que l’on ne trouvait quasiment plus, et que La Fabrique d’Eric Hazan a eu la très très bonne idée de publier.

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/humeurvagabonde/

à faire circuler

bonne lecture à tous
Beau travail, Sherlock.
Je constate qu'on doit avoir une collection de Canards similaire ^^
Je me permets de résumer votre article par deux simples extraits:
" Sarkozy parle beaucoup. Mais agit-il ? "
" Mais qu’a-t-il fait concrètement ? "
" des discours déterminés non suivis d’actes. "
Avec Sarko, l'avantage, c'est que les réponses aux questions que l'on peut faire semblant de se poser ne figurent pas au prochain numéro.
Ça démange trop !
Les grands bonus seront-ils taxés à 50%? Dans ce cas n'y aura-t-il pas un chèque qui sera
fait aux traders les mieux payés au titre du bouclier fiscal?
Eh bien, j'ai cru que j'ai été le seul à remarquer qu'à propos de cette taxe sur les bonus, Sarkozy essayait (une fois de plus) de tirer la couverture à lui, alors qu'il n'a fait que suivre G. Brown.

Ceci dit, j'observe son extrême intelligence politique, puisqu'il a réagit au quart de tour. Après la décision de Brown, il n'a pas laissé le temps aux médias de se retourner et de s'interroger sur le mode "Eh vous, monsieur Sarkozy, vous ne faîtes rien ? toutes vos déclarations sur la moralisation du capitalisme n'étaient-elles donc que du vent ? Regardez votre homologue anglais, il parle moins, et moins fort, mais il agit. Vous êtes à la traine". C'est toute sa crédibilité sur le sujet qui aurait pu être remise en cause.

Et sa vitesse de réaction a été telle qu'il a pu laisser croire que c'était une décision conjointe.
Merci Sherlock, un bon article qui nous montre un : « Sarkozy préférant être taxé de mauvaise foi ? »,
Une tache sur la tâche Présidentielle.
Dommage que cette taxe ne rapporte rien actuellement.

Merci professeur
Comme chaque dimanche, tout avait pourtant bien commencé. Confortablement installé dans mon canapé d’aventurier, j’ouvris le Canard enchaîné et m’offusquai vivement de sa comparaison de Nicolas Sarkozy avec le bidasse de Courteline qui fait croire qu’il entre dans la caserne en en sortant à reculons. L’illustre président s’inscrit au contraire dans la tradition du roman historique, des grands hommes qui marquent leurs temps. Sa gestuelle médiatique m’évoqua toute la vaillance, l’endurance et l’adresse du Chevalier de Bayard lors de la défense, à lui tout seul, du pont de Garigliano, peint par Philippoteaux qui n’a certes pas connu la même postérité qu’Ingres. Sans aucune odeur de naphtaline ni de putréfaction que ce soit, c’est en exhumant le Chevalier de Bayard que je me mis à comprendre que même les combats qui semblent d’arrière-garde peuvent se conclure par la victoire. Mais j’ignore si tromper son monde est vraiment une victoire.
Sans la presse qui sert de mégaphone au gouvernement et au président au lieu de nous informer sur les actions réelles, il l'aurait moins facile de nous endormir.
Enfin, la presse est libre, libre de faire comme elle veut, c'est elle qui voit.
Elle a déjà choisi à une époque d'être financée majoritairement par la pub plus que par ses lecteurs, c'est tellement plus confortable..., et gage d'indépendance affirmait-on. Maintenant, si elle préfère que l'état se charge de sa santé financière qu'elle ne s'étonne pas que les lecteurs n'aient plus d'attachement à des titres auxquels ils accordaient leur prédilection avant.
Bonne chronique de décorticage comme d'hab.

Bonjour Sherlock : alors plus qu'une semaine à tirer avant les vacances et puis vous rangez vos magazines people au fond de l'armoire? Cela vous fera du bien de prendre l'air (Vous n'iriez pas à Copenhague par exemple ?)

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