Swissleaks : John Malkovich attaque Le Monde en diffamation
L'acteur américain John Malkovich a lancé une procédure en diffamation contre Le Monde et deux de ses journalistes, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, a annoncé lundi son avocat. L'acteur affirme ne plus détenir de compte en Suisse depuis 1999, contrairement à ce que suggéraient les enquêteurs du Monde en février, dans une série d'articles sur les évasions fiscales "encouragées" par la banque HSBC (l'affaire dite SwissLeaks). Les journalistes affirment de leur côté qu'ils n'ont jamais caché que leurs listes contenaient aussi des comptes inactifs.
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http://www.huffingtonpost.fr/2015/05/16/swissleaks-gad-elmaleh-affaire-journalistes-le-monde-gerard-davet-fabrice-lhomme_n_7297070.html
Régularisé ou pas, le compte en Suisse a existé. Pour quelle raison avait-il ouvert ce compte ? Par amour des paysages helvétiques?
Ses autres arguments laissent rêveur : ce sont des journalistes inconnus qui se servent de moi pour qu'on parle d'eux. Il a l'air d'ignorer que Lhomme et Davet étaient déjà un peu connus avant qu'ils parlent d'Elmaleh. Et si, effectivement, son nom a fait la une de plusieurs journaux, c'est à cause de sa notoriété. Quand on est connu on est souvent surmédiatisé, pour les bonnes et les moins bonnes nouvelles, c'est le risque du métier.
Dans cette vidéo, il dit être parfaitement clair avec ses obligations fiscales : "je paie mes impots, je suis résident fiscal en France ". Super ! On aimerait que tous les artistes soient comme lui.
On peut quand même vérifier sur les vidéos de ses spectacles qu'il lui arrive de dire au milieu du show : " J'ai fini de travailler pour l'état, maintenant je vais travailler pour moi". Ou l'inverse, ce qui ne change pas grand chose mais participe d'une conception très critiquable de l'impôt. Car ce qu'il appelle la "part de l'état", lui profite aussi, comme à nous tous : écoles, hopitaux , routes, police ... Bien sûr, parce qu'il gagne beaucoup plus que nous , ses spectateurs, il paie davantage. cela s'appelle la solidarité. Quand j'ai entendu cette phrase la première fois, je l'ai prise comme une gifle, ou un bras d'honneur.
Vite, un mouchoir pour Malkovitch.
Mieux: une quête.