"Sur notre grève, même Le Figaro est plus équilibré que Le Monde !"
Un mouvement social peut-il appeler à boycotter un média parce qu'il estime que ses actions ne sont pas assez, ou mal, couvertes ? C'est la question que pose la "charte de bonne conduite", lancée dans le milieu des enseignants-chercheurs en direction du Monde. Cet appel au boycott cherche à taper là où ça fait mal : au porte-monnaie. Pourquoi ? Quelle pertinence ? Et quel regard porter sur la médiatisation de la grève des enseignants-chercheurs, qui dure depuis plus de deux mois ?
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Derniers commentaires
Et un manque d'inspiration des sujets ...
... dommage. .. mais ainsi va la vie
Ce processus lancé en 1998 à lors du colloque de la Sorbonne et officialisé en 1999 à Bologne est "un engagement pour construire un espace européen de l'enseignement supérieur avant 2010".
Il vise à uniformiser le système éducatif supérieure. Il fait suite aux accord de l'OMC sur l'AGCS et aux accords de l'OCDE sur ce même sujet. Le modèle anglo-saxon (et de plus en plus Scandinave) de recrutement des enseignant du secondaire se fait sur dossier après un cursus supérieure.
Pour plus d'infos, n'hésitez pas à me contacter.
Je suis déçu qu'il n'y ait eu aucun étudiant à la table ... un oubli peut-être.
C'est ridicule de voir que les profs ne supportent pas qu'on ne les caressent pas dans le sens du poil et c'est encore pire qu'ASI focalise sur ce caprice. La prochaine fois que les journalistes "ne donnent pas de traitement équilibré" des écolos, nous aurons droit à une émission ? Les Verts seront invités à pleurnicher à ASI au prochain article [jamais équilibré] de Zappi ? Et quand ce sera les anarchistes ? et quand ce sera le FN ? et quand ce sera le tour des manifs altermondialistes (j'en profite pour souligner que personne n'a parlé des débats qui ont eu lieu, des interventions très riches, lors du contre-sommet, scandal, vendus de journalistes !). C'est semble-t-il plus grave pour les chercheurs quand ils s'agit de LEUR traitement médiatique, ce n'est donc pas la façon générale de travailler du Monde qui est en cause, contrairement à ce que ces invités disent hypocritement. Merci à Robert d'avoir eu l'honnêteté de rappeler la proximité sociologique entre journalistes et chercheurs. Ils devraient s'estimer heureux : le fait même que leur combat soit traité dans les journaux est déjà une chance. Les militants des droits des étrangers ou les antinucléaires, eux, en savent quelque chose. S'offusquer du manque d'objectivité est un snobisme absolu qui prouve le nombrilisme de leur discours.
Je prends connaissance des échanges sur ce forum... et ne pourrais pas répondre à tous. Je vous prie de m'en excuser.
Quelques éléments de réponse se trouvent sur l'autre forum ouvert en liaison avec l'article de Dan Israel à cette adresse :
http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?3,81776,81776#msg-81776
En ce qui concerne les dernières remarques sur mon rapport personnel au Monde, il peut se résumer ainsi : Dans les années 1980 je fus un lecteur assidu de journal, incité en cela par mes enseignants du collège, du lycée et de l’université. Dans les années 1990, j’ai continué de le lire de manière plus distanciée en raison de son évolution un peu décevante. Dans les années 2000 vint le temps de l’exaspération puis finalement, en 2009, du mépris et du dégoût, l’année d’une rupture probablement irréversible. Vous pouvez pratiquement corréler à ces phases successives une fréquence décroissante d'achat au numéro... et de tendance à préférer acheter et soutenir les autres organes de presse.
Tout à fait d'accord, il faut soutenir la presse, la radio et la télévision... mais pas les yeux fermés : en soutenant sélectivement ceux qui font le travail de journalisme correctement, avec sérieux, rigueur et compétence.
Bien cordialement,
Jérôme Valluy
Son vrai acte "militant" aura été de se désabonner de cette lettre gratuite!!! (mais Dieu que ce fut difficile; ils ont essayé de le retenir; pardi, un si bon client)
Chapeau bas, Monsieur le Professeur, si tous les lecteurs du Monde vous avaient imité, ce journal n'existerait plus depuis longtemps, et le débat sur la qualité des articles qu'il publie aurait cessé, faute de gros sous pour payer les journalistes!
Donc, débattez, écrivez dans leurs tribunes -si, si, condescendez à ce vil débat!- mais surtout, achetez la presse!
projet de loi UMP
CQFD
Voilà le risque, donc la loi ne touche moins au porte-monnaie des enseignants chercheurs qu'à celui des futurs étudiants (dois-je rappeler que l'actuel président des USA vient seulement de finir de rembourser son prêt). Pour ma part, je ne veux pas de cette université élitiste en France. Qu'on refonde l'université pour qu'elle délivre des diplômes du meilleur niveau OUI mais continuer dans la reproduction sociale NON.
Le risque est réel, et le Monde (le journal mais pas seulement) serait bien inspiré d'ouvrir les yeux.
Je note que cette proposition de loi était parue sur le site science2 lié à libération comme quoi certains journalistes cherchent les infos).
Excellent émission, Vive a@i, Vive la lutte !
il vie pas dans mon monde,
pour moi, il est inaccessible !
gamma
Sarkozy nous offre l'équation suivante, "travaller moins heureux et gagner moins", quel programme, il détruit ce qui fonctionnait, pour faire du sous-américain. Sarkozy, le petit Américain.
http://anthropia.blogg.org
http://www.rfi.fr/radiofr/editions/072/edition_19_20090411.asp
Pour l'émission sur les chercheurs, sachez que depuis tout temps les mouvements de grève ne sont pas traités par les médias, ou sinon traités comme celui là, je suis étonné de leur griefs
La webcaméra en question
On se croirait à TF1 en train de passer les choses pires pour faire de l'audience
Très décevant
A noter qu'en Suisse romande, l'anglicisation s'applique aussi à ce qui correspondait à la Licence (en quatre ans) : c'est devenu le Bachelor (trois ans)...
Si vous voulez en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Processus_de_Bologne
Une étrange poésie, un retour à l'esprit de 1968, peut-être...
Je vous laisse juges !
Manif du 2 avril par PG
Pardon ! J'ai oublié de "flouter" tous les visages et les marques commerciales... "C'est grave, docteur ?"
***
master ? pourquoi master ? pourquoi pas maîtrise comme disent les québécois ?
Mais que le forum est consternant !
Le nombre de gens sur ce forum qui ne soutiennent pas les enseignants-chercheurs,
et avec eux une université indépendante d'une logique économique ultra libérale,
celle dont nous constatons pourtant chaque jour un peu plus les méfaits !
Avec ce manque de clairvoyance,
on finira par avoir ce qu'on mérite.
Mais faudra pas chouiner.
Désespérant aussi de mon point de vue car quand Jérome Valluy pense avoir perdu la capacité d'influencer les organes qui déterminent l'action politique c'est une victoire de plus pour les manipulateurs communicants et creux qui sont à la tête du pays.
Je vis tous les jours ces injustices dans l'entreprise : ne sont pas récompensés ceux qui travaillent en faisant preuve de créativité ou de proactivité mais ceux qui communiquent aux dirigeants le moindre de leur fait et geste ( les suceurs dans mon jargon de non diplômée ).
L'heure n'est plus à l'objectivité mais à la manière de se rendre sympathique aux yeux des dirigeants. Et pour les non suceurs cela veut dire l'impasse. La pipe ne peut faire partie de leur façon de faire puisque le progrès passe par une remise en cause de ce qui est établit. Que je sois dans cette situation professionnelle passe encore, en bas de l'échelle sociale "normal" que je fasse partie de ceux qu'on n'écoute pas. Mais de voir des enseignants chercheurs, notre intelligentsia, dans la même impasse ou on leur oppose mauvaise foi et mensonge à leurs arguments objectifs me désespère profondément sur l'avenir de notre pays et de notre Union Européenne. A quoi bon argumenter si les organes décisifs ne relaient pas le propos et restent sur leurs opinions pré-fabriquées, balayant d'un article l'hypersensibilité supposée des opposants aux "réformes neocons".
Impuissant ou suceur le choix n'est pas franchement joyeux....
Il faut être d'une mauvaise foi confondante pour prétendre que les deux invités, pris pour les enseignants-chercheurs dans leur ensemble, desservent leur cause, qu'ils auraient défendue trop tard, qui plus est. L' "argument" est piquant, quand on sait que les enseignants-chercheurs passent pour des fonctionnaires grévistes et râleurs, pour le grand public, et particulièrement depuis le CPE, si l'on parle du XXIe siècle seulement.
Au contraire, leur attitude exemplaire est la preuve que les enseignants-chercheurs luttent avec les moyens dont ils disposent, et le font intelligemment.
Quant à la partie médiatique de leurs revendications, il devient clair que l'appel au boycott est effectivement un acte désespéré ("nous avons perdu le combat médiatique"), une dernière tentative pour faire bouger les lignes, et non une vengeance puérile, comme on voudrait nous le faire croire. Je comprends mieux, maintenant, qu'on en soit arrivé là. Et il me semble que si l'on parle d'objectivité, les enseignants-chercheurs en sont plus près que les journalistes du Monde, en ce moment précis : la situation est grave, et il est tout aussi grave de la réduire à des affrontements passionnés et hystériques, et de lui opposer, a contrario, une sagesse sereine et lucide, toute ministérielle...
Avec cette émission on est enfin revenu à la SPECIFICTE de l'émission, bravo ! (c'est vrai que ça demande un vrai travail d'investigation journalistique -ce qui d'ailleurs a été bien fait par les 2 journalistes sur le plateau - ) L'erreur aurait été de discourir une fois de plus sur le fond, par exemple la victimisation des immigrés ou le racisme (1ere partie) ou alors le fondement d'un master 2 ou la disparition des IUFM...
Il reste maintenant à faire en sorte que les @sinautes eux-mêmes débattent sur la forme du traitement médiatique (et non qu'ils s'engouffrent eux aussi sur des questions de fond. Si cela leur démange à ce point comme l'attestent de nombreux commentaires, il y a d'autres sites qui sont faits pour ça).
comme Hurluberlu, j'ai trouvé que cette émssion d'@si se rapprochait plus du projet initial que les précédentes,
comme fredB je pense que la casse de la Maisonmammouth a commencé il y a bien longtemps, même si ces derniers mois tout s'accélère à coups de bulldozer nucléaire,
par ailleurs,une fois dit les arguments pour/contre l'appel au boycott du Monde, et le pourquoi de la référence au Figaro, j'aurais préféré qu'on cerne mieux la médiatisation (ou pas) du mouvement des enseignants-chercheurs que se focaliser sur ce journal uniquement, en ce sens, les infos sur le travail de Mme Robert étaient intéressantes,
enfin, comme déjà dit dans un forum je ne sais plus lequel et par mail à @si: penchez vous sur la casse de l'école primaire, le double langage du gouvernement (exemple type: la disparition concrète de la préélem, dite 'maternelle', face aux effets de manche sur la 'garde' des enfants de 2 à 3 ans au nom du travail des femmes) et autres effets, ou absence de, sur lémédia en ce qui concerne la privatisation de l'école futur-ex publique.
En même temps, nos élèves ne risquent pas d'aller dans la rue, eux, donc bon, ça fait pas d'image, comment s'arrêter dessus.
....et les zinstits, c'est petit, ça ne lit pas le Monde, hein....
« Bien entendu, il existe une clientèle qui accepte une libre discussion entre les rédacteurs du même journal. Celui-ci s'efforce d'instruire et non d'endoctriner. En politique, à un moment d'incertitude, voire de drame, qui peut se vanter de détenir la vérité ? Présenter sa vérité, comme la vérité, n'est-ce pas au fond peu honnête ? Arguments respectables auxquels la plupart des lecteurs répondraient : « Nous n'avons pas besoin de notre journal habituel pour ne pas savoir quoi penser. Si le journaliste ne le sait pas davantage, qu'il se taise. » Il y a plus : après une expérience de trente années - 1947-1977 - au Figaro, je suis convaincu que nombre de lecteurs attendent de leur journal, autant que des informations, une sorte de sécurité, la confirmation de leurs propres jugements. Robert Lazurick, qui dirigea l'Aurore jusqu'à sa mort accidentelle, faisait volontiers un numéro sur la liberté de la presse : « Presque toute ma vie, disait-il, j'ai écrit dans des journaux "vendus" - ce qui veut dire que des financiers ou des industriels possédaient l'entreprise et se montraient sourcilleux dès qu'il s'agissait des affaires qui les concernaient directement. Pour le reste, il nous laissaient une paix royale. Maintenant, je dirige un journal qui ne dépend de personne sinon des lecteurs. Si j'écris ceci ou cela, ils menacent de se désabonner ou de ne plus l'acheter. » En d'autres termes, chaque journal se sent à demi prisonnier de sa clientèle ; Pierre Brisson arrêta la campagne de François Mauriac pour le sultan du Maroc lorsque le nombre de lettre de protestation franchit le seul de rupture. Grâce à sa position exceptionnelle, le Monde n'hésite pas à heurter, tour à tour, telle ou telle école de pensée* »
*[note de l'auteur] : Position exceptionnelle pour de multiples raisons : la magistrature qui lui est reconnue, la tribune libre qu'il offre à tous les hommes politiques, le rôle que lui accordent les enseignants et les étudiants.
Raymond Aron, Mémoires, (Chapitre "La tentation Politique" "L'illusion sans lyrisme")
Les remarques sur le monde sont assez piquantes : le Monde peut se permettre de heurter ses lecteurs parce le Monde s'appuient sur les enseignants et les étudiants. Il parlait peut-être, cela dit, des enseignants du secondaire, mais pour ce qui est des étudiants, je pense qu'il parlait bien de ceux du troisième cycle.
PS : Les remarques sur le comportement des lecteurs me renvoient directement aux discussions dans les forums suite à la mise en ligne de l'émission Ligne Jaune : on dirait que certains refusent d'écouter toute idée contraire aux leurs. Au moins, les enseignants-chercheurs du plateau n'ont-ils pas refuser les idées du Monde mais leur manière de les exprimer, insidieuse, inavouée, et au fond de ce fait quelque peu malhonnête.
D'ailleurs, c'est une des difficultés du métier de journaliste que de se prétendre objectif : à mon sens, on peut tendre vers l'objectivité en équilibrant les points de vue (ce que n'a pas fait le Monde ici) mais jamais véritablement l'atteindre. D'ailleurs, qu'est-ce que l'objectivité sur une question économique ou sociale ? Peut-être (hypothèse personnelle qui, évidemment, est discutable) que si l'on réunit des prix "Nobel" d'économie, de positions différentes (ce qui inclue évidemment des penseurs dits "hétérodoxes"), ainsi que des experts "reconnus" (mais par qui ? par leurs pairs, dirons-nous par exemple...) et qu'on les fait débattre pendant un temps suffisant sur une problématique spécifique, ce qui va ressortir de cette discussion pourra prétendre à une certaine objectivité. Il va sans dire que lorsqu'un journaliste écrit un article, on est loin de voir ces conditions réunies. On pourra rétorquer que c'est dépasser de loin ce que l'on peut attendre du journalisme d'information. Soit, mais une telle évolution des médias (qui dominent le paf français, et également la presse, ce qui inclue le Monde par exemple) serait souhaitable.
Pour tendre vers une telle évolution, prenons par exemple le traitement des questions économiques lors de la matinale de France Culture (c'est valable également sur France Inter). L'économiste Frédéric Lordon, à qui on a proposé de participer comme chroniqueur sur les questions économiques à la matinale de France Culture, explique dans une discussion reprise sur Acrimed (http://www.acrimed.org/article3090.html) les raisons de son refus et fait une proposition intéressante pour tendre vers l'objectivité évoquée ci-dessus : il a refusé car il estime ne pas avoir quelque chose d'intéressant et de digne d'attention à dire quotidiennement et il propose de sélectionner une trentaine d'économistes d'obédience différentes qui se relaieraient chaque jour. Ainsi, on pourrait réellement tendre vers un équilibre des points de vue, qui trancherait avec la partialité non assumée de nombreux médias actuellement.
Enfin, c'est un vaste sujet, modestement abordé lors de cette émission mais qui me semble extrêmement important aujourd'hui, noyés que nous sommes sous une masse d'information.
Voilà précisément le genre de propos qui poussent les étudiants à bloquer les universités (et certains de leurs professeurs à les soutenir)...
Il y a en fait une "mobilisation" assez diffuse, qui prend de nombreuses formes (comme la démission de certaines fonctions administratives), et qui est effectivement extrêmement généralisée. Mais ces formes ne sont pas toujours très visibles.
Ne médiatiser essentiellement que les "actions" les plus spectaculaires, comme l'arrêt des cours, c'est favoriser le développement de ces actions.
Ce qui est à la fois triste, et catastrophique pour les étudiants.
La 1ère partie de l'émission ne m'a jamais paru aussi importante qu'aujourd'hui. Je lis (presque) chaque article que vous publiez, mais en regardant rarement les vidéos qui y sont associées (manque de temps, de confort). Cette première partie me permet de rattraper ce manque.
Une des émissions qui m'a le plus intéressé et appris.
Je serais curieux d'avoir l'avis (éclairé) de Judith sur les articles du Monde. Une remarquable complémentarité que permettrait @si. Chiche ?
Sur le fond :
Le sujet principal étant le boycott du journal "Le Monde", je ne pense clairement pas que l'argument avancé par Jérôme Valluy soit valable, notamment sur la question de l'impact financier de cette action sur les revenus futurs du journal. Il faut rester réaliste, Le Monde est un mastodonte de la presse Française, et ne se laissera pas influencer par si peu de manque à gagner. Pire, en étant "contre" les ensignants cherheurs, ils pourraient même augmenter leurs parts de marché!
De plus et comme l'a relevé le présentateur, l'idée d'éviter de citer Le Monde dans les futurs papiers que produiront les ensignants-chercheurs est une atteinte grave à l'objectivité scientifique d'une manière générale.
Sur la forme :
N'étant pas du milieu universitaire français , je ne suis que peu concerné par le débat qui a eu lieu. Je conçois qu'il peut être intéréssant de tenir se genre de discussion au sein du corps des enseignants-chercheurs ; mais l'interêt est, à mon goût, plutôt faible comparé aux précendents @si. Je les trouve juste un peu coincés(c'est le cas de le dire..) dans leur petit monde universitaire.
On peut comprendre leur déconvenue pour des articles qui leur semblent injustes, mais là ça tourne à l'obsession et l'aveuglement, pour ne pas dire à l'acharnement ! Le Figaro plus équilibré que Le Monde : réveillez-vous et ne lisez pas que les articles qui vous concernent, mais aussi les autres sur l'enseignement. Regardez de temps en temps Plantu : ça vous redonnera un sens de l'humour dont vous manquez terriblement (je parle des contempteurs du Monde car heureusement le mouvement universitaire n'en manque pas d'humour comme en témoigne "La princesse de Clèves pour le nul").
Grand seigneur M. Valluy dispense des licences de partisanerie et d'éthique du haut de son trône: le Monde non, Rue 89 oui, le Figaro lors d'un cas exceptionnel bref tout est bon du moment qu'on délivre la pravda de Jérôme Valluy....c'est que j'appelle un sens de l'objectivité exemplaire.
Il suffit de cinq minutes pour observer le positionnement absolument sectaire de Jérôme Valluy dont les cheminement de pensées sont plus proches d'un enfant capricieux que d'un universitaire.
Voilà en gros son propos:
- le Monde il est sont méchants parce qu'ils ne sont pas toujours d'accord avec moi et mes petits copains....alors que c'est censé être un journal objective "de gauche", c'est à dire détenant la sainte parole à notre instar; si ils ne partagent pas notre cause alors ce sont des traîtres, le Monde salauds !
- moi je n'irai pas discuter avec les félons du Monde, pas question d'exprimer ce qui pourrait être mes points de divergence dans une tribune histoire que les lecteurs aient une chance de pouvoir se faire une opinion...ces hordes perfides à la solde du pouvoir manipuleraient mes propos pour me nuire face à l'opinion publique.
- Lisez tout sauf le Monde...même le Figaro si il font un papier qui va dans notre sens car tout ceux qui partagent notre avis font du bon journalisme.
Complètement grotesque !
Et je ne parle pas de son invitation aux journalistes du monde à venir discuter avec lui sur sa "liste de discussion", un journaliste à pour but de mettre de l'information à disposition du public pas de s'adonner à la conversation de salons (d'autant que sur internet ça n'a même pas l'intérêt d'être bon chic bon genre).
Heureusement les positions plus sereines de Valérie Robert sauvent un peu la discussion mais comme assez souvent sur @si, le débat reste assez orienté car il n'y jamais de véritables contradicteurs parmi les invités.
Alors que je suis certain qu'il existe nombre de chercheurs en désaccord profond avec M. Valluy sans être pour autant des laquais qui viendraient délivrer la soupe propagandiste du gouvernement.
Et puis j'ai trouvé cette émission très à sa place dans @si (désolé pour l'incorrection probable de cette phrase).
En tout cas j'ai trouvé tout le monde passionnant. Et Valérie Robert absolument ra-vi-ssante (brâme). Blague mise à part, son argumentaire était brillant, et donnait du coup moins de crédit à la position de Jérôme Valluy, qui se défendait pourtant bien.
Depuis le début de l'année, je zappais l'émission au bout d'une quinzaine de minutes, car je trouvais le thème pas intéressant, et je ne regardais éventuellement qu'après avoir consulté les avis des abonnés sur le forum dédié. Mais cela fait quelques émissions que je regarde sans autre forme de procès. DS, continuez dans cette voie!
J'émets toutefois un léger regret: j'eusse aimé que fût abordée la question de la désaffection du monde enseignant vis-à-vis de l'ex journal de référence indépendamment de l'actuel mouvement de grève. Autrement dit: Le Monde n'avait-il pas déjà perdu une part non négligeable de son audience universitaire? En raison essentiellement des dérives que pointait La face cachée du Monde de Péan et Cohen et d'une baisse générale de la qualité du journal (baisse qui risque de s'accentuer en raison des récents licenciements économiques qui ont frappé le titre). De fait, l'audience du titre n'a cessé de baisser ces dernières années, et je ne serais pas surpris d'apprendre que les abandons proviennent en bonne partie du monde universitaire (&Co). C'est une question plus générale que je pose: lit-on autant le Monde qu'il y a vingt ans dans les Universités? Le duo Colombani-Plenel n'aurait-il pas mené une politique éditoriale qui a fait perdre au titre une part de ses fidèles?
Moi j' ai apprécié la forme de la discussion : discours clair, ton mesuré.. et sur le fond , je suis entièrement d' accord avec eux.Je surveillais récemment l' agreg' d' Arts appliqués , les candidats nous ont fait part de leur quasi- certitude que ce concours va disparaître comme d 'autres d' ailleurs.
Quant au Monde, il y a plusieurs années que je me suis désabonnée , pour une dérive droitière évidente et non assumée. Je lis Libé dont certains éditoriaux me font bondir parfois et sauter sur mon stylo ou mon ordi mais jusqu'alors je reste fidèle..Et quand je veux passer une bonne journée , j' achète l'Huma.
Marie
Ca me rappelle la dernière grosse manif nationale:
Je croise à la manif une de mes profs de philo, elle me demande si j'étais aux précédentes manifs sur la fac et les enseignants chercheurs. Je lui dis que non, je préfère que tous les secteurs se joignent en une seule lutte (chose qui terrifie les syndicats, toujours soucieux de pérenniser le statut quo et d'étouffer la grogne sociale). Je lui explique ça sachant que lors des manifs étudiantes des années précédentes elle faisait partie de la grande majorité des profs qui méprisaient les mouvements contestataires. Elle a du mal à saisir, elle n'a aucune vision globale des problèmes sociaux et économiques mondiaux, ça la déstabilise deux secondes puis elle embraye sur ses réclamations catégorielles et sur les petits problèmes de notre « chapelle ».
Consternant.
Ici c'est pareil, ces clowns tristes se rendent compte que les média se foutent d'eux quand ça les concerne. Ca fait plus de 30ans que les média se moquent du peuple, ils étaient où les enseignants chercheurs?
Je renvoie à l'excellent article du dernier Plan B intitulé "Les chercheurs découvrent la lune".