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Commentaires

"Sur Internet, on ne lit bien que les choses courtes..."

Comment les blogs des journalistes bougent les lignes.

Derniers commentaires

Message replacé au bon endroit
Assouline dit du bien d'une biographie réhabilitant (même partiellement) Franco...
http://passouline.blog.lemonde.fr/2008/11/16/castillo-y-va-franco/
J'ai entendu sur France -Info ce soir ,un intervenant de la Sofres qui disait que les gens étaient très méfiants vis à vis des médias télés (un peu moins radio) qu'ils considèrent trop proches du pouvoir politique. Ils considèrent aussi qu'il y a trop de connivence entre journalistes et politiques. Et qu'Internet devient une source de plus en plus grande de l'information , car dit-il , les gens se sentent beucoup plus acteur de l'information ,par le choix des sites.
Ala journaliste qui lui disait que c'était surtout des jeunes qui devaient faire celà , le sofres-man a répondu que c'était bien dépassé cette vision des choses car un grand nombre de gens sont connectés à internet désormais.
Ça c'est ben vrai !
[quote="Sur Internet, on ne lit bien que les choses courtes..."]

Au-delà de combien de posts un forum devient-il illisible?
Tiens au fait ,il faudra qu'un jour Merchet connaisse le nom des autres blogueurs : il n' a pas arrêté d'hésiter au moment de prononcer leur nom sur le plateau !
Tout simplement très intéressant ! Bravo ! cela confirme ce que j'avais remarqué sur le web, la tendance pour les sites web va dans le sens de la spécialisation et de moins en moins aux sites généralistes, c'est ce qui fait l'extraordinaire richesse du web ! Des spécialistes parlent de ce qu'ils connaissent le mieux... c'est ce qui crée l'énorme richesse du web.
Merci pour cette vidéo et bravo à l'équipe d'asi.
C'est comme Hurluberlu, j'ai pas pris de note. Mais j'ai pas rêvé, quelqu'un a bien dit "internet = poubelle", en passant l'air de rien...
Si! Si! C'est vous! Assouline! Vous l'avez dit! Sans réfléchir, comme une évidence.. Vous le pensez quoi. Ah! vous pouviez bien la lui laisser, la métaphore de la locomotive, à Mr Merchet, avec un air sceptique. Nous, votre métaphore de la poubelle on n'a rien pu faire pour l'éviter, et on se l'est prise en pleine figure. Pas drôle tous les jours, la condition d'asinautes. On est peu de chose, au fond.
Au fond du sac gris avec les non-recyclables, bouuuuuhhhh.....
Sur internet, on lit souvent des informations déjà orientées par une recherche, et on tente d'accéder rapidement à ce que l'on recherche.

En général, l'internaute ne lit que les premières lignes d'un sujet qui l'intéresse, et s'y attarde uniquement si le contenu correspond à des critères de recherche.

Et même dans ce cas, on ne peut pas affirmer qu'il ne va pas lire en diagonale ou s'arrêter au milieu de l'article, estimant avoir eu toutes les informations qu'il désirait.

Je lis pas mal de blogs, en général, j'essaie d'aller jusqu'au bout. Mais ça n'est pas toujours évident, et différents critères :

- personnalité du texte (humeur de l'auteur, personnalité de l'auteur dans le texte)
- sujet
- qualité de l'écrit
- qualité de l'information
- qualité du support (je déteste qu'un blog soit au milieu de milliers d'autres blogs, j'aime une url personnalisée, par exemple)
- design

De mon côté, je vous invite à jeter un oeil à mon blog : http://www.oratoire.net , tout neuf.
Au sujet de Pierre Assouline, deux précisions supplémentaires pour commprendre le personnage, et les idées qu'il cherche à diffuser (ou monétiser ?) :

Il s'était prononcé contre le prêt gratuit en bibliothèque. C'était une polémique il y a quelques années, des éditeurs ou auteurs voulaient que chaque lecteur paye quand il emprunte un livre.
http://www.adbdp.asso.fr/Liste-des-288-auteurs-contre-le


http://passouline.blog.lemonde.fr/2007/10/18/le-droit-de-pret-paie/
Une polémique, avait opposée un site littéraire "la république des lettres" à P. Assouline, auteur du blog "la république des livres"
Le sites "la république des lettres" existent depuis plus longtemps que le blog et est une marque déposée.
Or le sieur Assouline a crée son blog, avec un nom voisin, et surtout il y aurait eu une ambiguité entretenue (par qui ?) dans des articles de revues le présentant comme étant la république des lettres.
C'est explique ici : http://www.republique-des-lettres.fr/10273-pierre-assouline.php
Pierre Assouline est bien prétentieux et menteur quand il dit qu'il est le premier et le seul à avoir relevé l'analogie entre la politique de Sarkozy et celle de Morin et surtout après un "long travail" ; Comment Schneidermann peut-il laisser dire de telles âneries . Cette connivence entre personnes journalistes qui veulent qu'on les perçoive comme des spécialistes. Tu parles d'une élite !!!!

Nimporte qui qui avait connaissance de la pensée d'Edgar Morin et qui savait que Sarkozy l'avait invité avant de ressortir le terme de "politique de civilisation" a tout de suite compris que l'expression avait été reprise par Sarkozy qui n'a absolument rien compris à ce que Edgar Morin entendait par là.

Je cite Edgar Morin : "cela entre dans un cadre beaucoup plus large qui est celui de l'humanisation d'une politique à l'égard des immigrés en France." C'est M GUAINO qui a trouvé dans les écrits d'Edgar Morin laformule politique de "politique de civilisation".

Comme Edgar Morin le pressentais, il s'agissait de paroles qui n'ont pas eu de suite.

Au lieu de faire "une politique de civilisation " comme l'entend Edgar Morin, nous allons droit vers une GUERRE de civilisations . parole de Cassandre !
Je viens de regarder l'émission. Ça m'a beaucoup plu, les invités sont passionnés et dissertent sans (trop) de langue de bois.

Quelques points :


* Les blogs de journalistes sont considérés comme les seuls valables : c'est un peu suggéré ici, et sous entendu dans de nombreuses émissions d'ASI : c'est exact par rapport à certaines plate-formes qui se contentent de reprendre des dépêches et produisent du n"importe quoi, par exemple le post, mais il faudrait faire attention à ne pas entendre que seuls les journalistes diffusent des bonnes information : il y a de très bons blogs de journalistes, oui, mais aussi d'avocats, de politiques, d'enseignants, de passionnés divers.

Dans cette émission j'entends souvent les journalistes se présenter comme experts : il s'agit d'un abus de langage, certes il s'agit de journalistes spécialisés, capables de tenir un discours de très bon niveau sur la question, ils peuvent être passionnants - c'est le cas de tous les invités de cette émission, je ne le nie pas. Certes, leur expérience de journaliste leur a enseigné des méthodes d'enquêtes journalistiques, d'évaluation de l'information. Mais non, il ne s'agit pas d'experts : les experts sont les gens du métier, reconnus par leur pairs ou par des diplômes.
Je pense que faire cette confusion peut être dangereuse, car d'une part ça incite, dans les émissions de débats, à n'inviter que des journalistes ou éditorialistes, d'autre part il me paraît important que la reconnaissance de l'expertise (qui est expert ou pas) reste hors du champ de la profession médiatique

Une petite bizarrerie, juste pour s'amuser : Pierre Assouline dit qu'il est le seul/le premier à avoir relevé l'analogie entre la politique de civilisation de Sarkozy et celle de Morin. Il ajoute que peu l'ont crédité de la découverte et que cela lui a demandé "un long travail de recherche". Bigre, un long travail de recherche : pourtant si on écrit la phrase "politique de civilisation" dans l'outil google Scholar http://scholar.google.com/scholar?q=%22politique+de+civilisation%22&hl=en&lr=&btnG=Search on trouve la référence en 3 secondes ainsi que l'article de Morin lui même : http://www.mcxapc.org/docs/reperes/edil38.pdf
Bref, repérer des similitudes, si cela demande de la curiosité, peut dans de nombreux cas se faire très rapidement.
Monsieur Assouline y a t'il consacré autant de temps qu'il le prétend ?
Bien sûr l'Internet comme le papier ne sont que des supports transmetteurs d'informations données par des journalistes.
J'apprends avec intérêt que L'internaute est plus attiré par des articles courts, et que ses blogs favoris sont ceux alimentés fréquemment et abondamment. Il me semble déceler que notre génération de "infotivores" (pardonnez le mot) soit plus en adéquation avec le support informatique. Très intéressant. Le journalisme d'analyse (pardonnez ce mot non péjoratif) celui qui suppose plus de recul, plus de travail de recherche et donc plus de temps a-t'il meilleure place dans le papier que sur Internet? Cela dépendra du profil du lecteur probablement. Il est vrai qu'aujourd'hui, Internet est plus favorable à l'information quotidienne, car on est certain d'y trouver quelque chose de nouveau quand on se connecte chaque jour, et pas retrouver des articles anciens déjà lus. Pour ces derniers, le rendez-vous hebdomadaire ou mensuel chez le marchand de journeaux garantit de ne pas retrouver des articles déjà vus.
Finalement, la question du jour est peut-être: " l'information sur Internet vieillit très vite, et il faut trouver un moyen pour ne pas décevoir l'internaute quand il se connecte".
Des solutions techniques sont possibles pour informer l'internaute de la publication d'un nouvel article de la famille des articles à périodicité plus grande. Tout cela se mettra en place au fur et à mesure de l'évolution du lecteur. Je crois que ce sera lui qui dictera le rythme de l'évolution.
Egos à gogo!

La palme de la saloperie assumée à Assouline qui dit qu'IL ne peut pas vivre de ses recettes publicitaires sur son blog mais qu'ON pourrait en vivre...
Rien d'affligeant de bêtise crasse dans un monde ou tout le monde mange à sa fin ou dans un pays ou tout le monde peut vivre dignement...
On me dit dans mon oreillette que tel n'est pas le cas et que donc son propos est affligeant de....
Je ne l'écrirai pas, évidemment. Ce monsieur est tellement respectable.

Le plus mauvais plateau d'@si.
Vu le sujet, il ne pouvait en être autrement...
Pour peu oin se serait cru à la télé...
Ce cycle d'emissions étant achévé, j'ai éprouvé le besoin de rassembler mes impressions sur ces notes afin de m'éclaircir les idées, notes que je vous livre à l'état brut.

Vision à long terme

Le premier constat saisissant est celui de l'incapacité de la plupart des interlocuteurs à définir une vision à long terme, résumé parfaitement par la formule "on invente en marchant" ( Merchet ). Internet est vu soit comme un nouvel espace à occuper, soit comme un exercice obligé et parfois perçu comme une menace, une concurrence mortelle ( Robert-Diard ).La tendance générale est d'y voir une solution potentielle aux problèmes qui touchent la presse écrite. Mais s'il ne fait nul doute que son salut passe par le développement du net, il est difficile de formuler précisément sous quelle forme. Il est assez aisé de comprendre cette situation. L'Histoire qui se joue apparaît généralement obscure à ses acteurs; et cette histoire avance singulièrement vite. Le réseau est apparu subitement et ses développements inattendus ont surpris jusqu'aux informaticiens ( voir le changement spéctaculaire de stratégie de Microsoft à la fin des années 90 ). La rupture technologique et ses nouveaux usages prennent en défaut les habitudes, les business modèles et les compétences acquises. Elle provoque également une "rupture générationnelle" confinant la plupart des ainés dans une rôle de spectateur; situation qui nous prive des analyses des philosophes, historiens ou autres médiologues et laisse aux acteurs le travail de compréhension de l'histoire qu'ils écrivent "en marchant". Question: Existe-t-il des réflexions théoriques sur ce sujet, des vues à long termes sous une forme publique ? Il est fait mention d'"études américaines". Sont-elles consultables ? Toute grille d'analyse - même purement spéculative - serait la bienvenue.

La presse écrite et les blogs professionnels

Le sort de la presse écrite semble définitivement associé à son développement électronique. Une découverte pour moi, au visionnage de ces vidéos, est l'inertie qui affecterait les organisations, structurées autour du papier ( particulièrement déploré par ... ), inertie de nature hièrarchique, syndicale etc. Quelque soit l'ampleur du phénomène et la difficultés des structures en place à se réformer, il semble favoriser l'émergence d'une activité privée, à l'initiative des journalistes et de professionels reconnus: Le blogging, que l'on peut qualifier de professionnel: Il est l'oeuvre de personnalités dont la compétence est indiscutable. Ils s'adossent à des journaux existants ( le monde, libération, le figaro ) qui leur apportent leur marque, une visibilité accrue et crédibilité. Ils sont spécialisés sur une thématique bien précise, ils sont des experts qui "rentrent par la niche".

Vers un nouveau modèle économique ?

Voit-on là se dessiner de ce qui pourrait devenir les tendances de la presse de demain ? L'association de grands groupes "mainstream" qui traitent l'information généraliste - et se diversifient par ailleurs - servant de garant et une nuée de blogs "pro" spécialisés, animés par des professionnels reconnus. La recette du succès de ces blogs semblent bien établie: Elle repose tout d'abord sur une solide notoriété préalablement acquise par son auteur, orientée sur une thématique bien ciblée. Elle nécessite un rythme assez soutenu de mises en ligne ( 10/15 billets par semaine ). Des qualités pédagogiques, un goût pour l'animation des forums et pour le networking, la collaboration avec d'autres bloggeurs ou professionels sont des qualités supplémentaires assurant le succès de blog.
Ce schèma est-il amené à se développer, constitue-t-il une tendance de fond, comme l'affirme Assouline ?

La fin du mythe du journaliste citoyen ?

Ce tryptique ( notoriété de l'auteur, spécialisation, rythme de mise en ligne soutenu ), s'il se confirme comme clé du succès, sonne le glas de l'illusion du blogueur-influent, l'idée de l'amateur éclairé qui par son seul talent pourrait s'attirer une audience suffisante pour en vivre et exister publiquement, et ce pour une raison simple: il est nécessaire pour attirer un public d'amener une solide plus-value. Celle-ci, pour des raisons simplement matérielles ne peut venir que d'un professionnel au fait de sa spécialité et qui y consacre un temps considérable. Et une information généraliste nécessite une organisation bien rodée: une rédaction.
L'analyse des sites collaboratif de type journalisme-citoyen au crible de ces trois critères est sans appel: Ils fonctionnent sur l'anonymat (ou quasi), sont généralistes et leur modèle économique incertain rend le rythme de publication fluctuant. Tout faux.
Il est néammoins prématuré de pronostiquer leur echec car les ressorts de ces initiatives sont manifestement ailleurs, dans une approche plus militante que l'on trouve habituellement dans les associations. La dimension "communauté virtuelle" est sans doute une tendance de fond. Mais elle est traversée par des contradictions. Mélange étrange de désir communautaire et d'individualisme, de besoin - légitime- de reconnaissance mais sous couvert d'anonymat. Il est difficile de pronostiquer ce qu'il en ressertira, si ce n'est que leur existence n'est pour la presse traditionnelle ni une menace, ni une solution.

Spécialisation

Si la spécialisation semble une des clés du succès des blogs, elle limite par nature leur potentiel de développement pour des raisons numériques évidentes. Les sites d'information les plus fréquentés sont encore les sites généralistes. Quelle solutions s'offrent à eux ? On peut imaginer la multiplication des thématiques à l'image des revues d'histoire citées par Merchet. Peut-être la solution passe par des associations, des initiatives destinés à fédérer les blogs dans des structures plus larges ? ( Merchet encore ).
Notons le positionnement original d'ASI sur cette question qui résout la quadrature du cercle en proposant une thématique très ciblée - le décryptage des médias - mais également généraliste - car ce décryptage permet de traiter la totalité des sujets d'actualité, et ainsi de naviguer entre les différents niveaux de lecture. Bien joué !

Et la télévision ?

Cette série de débats porte en elle-même un paradoxe intéressant: Elle traite pour l'essentiel de la presse écrite ( papier ou électronique ) mais sous une forme télévisuelle. Cela pose la question abyssale du développement de l'information audiovisuelle sur le net. S'il ne fait aucun doute que les prochaines années vont nous réserver des belles surprises à ce sujet, aujourd'hui, les diverses initiatives dans cette direction semblent patiner ( je pense à Karl Zéro et J.P. Lepers ). Rien de bien passionnant non plus du coté des chaines classiques ( BFM/dailymotion ).
Ce que je retiens de ces quatre emissions est la très grande force de pouvoir associer un visage, une voix - bref un être humain - au nom d'un auteur. Nul doute que ce procédé - avec ou sans durée fixe - est à l'avantage de tout le monde ( les invités et ASI ). Ce type de rendez-vous pourrait être un des liens essentiels dans l'articulation portails/blogs/lecteurs.

Pour terminer, il est clair que la limite de cette série est d'être franco-française. Il serait bien intéressant de savoir ce qui se passe à l'étranger.
Les choses courtes, on vous dit ! Synthétisez, c'est Lucie qui le dit plus haut ! - _ -

Cela dit j'aime bien vos commentaires.
Bon, voilà un commentaire plus adapté à Internet:

Siné, poil au nez !

:)
La fin du mythe du journaliste citoyen ?

C’est aussi l’impression, plus diffuse, que me laisse cette série d’émissions sur l’information sur Internet, focalisé sur les professionnels, alors que l’on nous a longtemps affirmé que le net était par excellence le lieu d’expression du citoyen lambda. J’ai d’ailleurs eu envie d’en parler (d’en faire le reproche), avant de me raviser, voyant ça comme un parti-pris défendable (s’intéresser à la presse professionnelle, et voir ce que cela change pour elle) bien que forcément au panorama partiel.

Mais comme tu le fais remarquer (sans toutefois être direct, tu m’excusera donc la légère paraphrase) : entre "journaliste citoyen" et" blogueur journaliste" on ne parle pas de la même chose.
Journaliste c’est un métier à plein temps, ce qu’on fait bien de rappeler, qui demande non seulement des compétences mais également des infrastructures (rédaction, réseau d'informateurs,...), ce que n’a pas forcément monsieur tout le monde.
Pour cette raison je ne pense pas que le "journaliste citoyen" ait intérêt à singer la forme journalistique professionnelle, qu’il ne peut pas tenir pour de bêtes raisons matérielles. Il a mieux sa place (et apporte plus à la société) à combler les trous et à s’aventurer dans les zones délaissées par les pros.

PS : après, d’un point de vue tout personnel, j’avoue avoir beaucoup de mal avec cette idée, à laquelle le développement des blogs et autres forums n’est pas étranger, selon laquelle tout le monde a quelque chose à dire. "Tout le monde peut (au sens : a l’opportunité de) s’exprimer" devenant "tout le monde peut (au sens : a la capacité de) s’exprimer" voir "tout le monde doit s’exprimer", voilà qui me dépasse (et n’est pas pour rien au fait qu'Internet soit une grosse poubelle).
(oui, je suis élitiste et pas toujours démocrate)
Donc que le mythe du journaliste citoyen en prenne un coup, rien ne peut davantage me réjouir.
Deux remarques:
Je crois qu'il est plus juste de parler de blogs professionnels plutôt que de blogs de journalistes, parceque, comme le fait remarque François T plus bas dans ce fil, cela englobe aussi des experts de leur métier qui ne sont pas des journalistes ( type Eloas ). C'est une nouveauté d'Internet.
Ensuite, sur "Tout le monde peut/doit s'exprimer", cela me fait penser aux propos de Plantu qui qualifiait le site du post.fr de trop "marketing". Ce mot a provoqué pas mal d'interrogations sur le forum consacré à cette emission. Mon interpretation du "marketing" du post, c'est que ce type de site abuse leurs lecteurs/posteurs en leur faisant croire qu'il suffit de s'inscrire, choisir un pseudo pour pouvoir s'"exprimer" et se faire plein de copains. Ils flattent le Narcisse qui sommeille en chacun de nous. C'est une nouvelle forme de commerce de temps de cerveau humain disponible.

Sinon, je suis tout à fait d'accord sur l'idée de "combler les trous et à s’aventurer dans les zones délaissées par les pros".
Je crois qu'il est plus juste de parler de blogs professionnels plutôt que de blogs de journalistes, parceque, comme le fait remarque François T plus bas dans ce fil, cela englobe aussi des experts de leur métier qui ne sont pas des journalistes ( type Eloas ). C'est une nouveauté d'Internet.

Je ne pense pas que cela soit tout à fait la même chose.
Pour le journaliste, qu'il soit spécialisé ou non, écrire sur son blog (parallèlement à d'autres supports le plus souvent) est son métier, pour cela il est payé par son journal.
Un expert comme Eolas tient son blog en dehors de son activité professionnelle. Même si évidement il y a de forts liens entre les deux, son activité professionnelle s'enrichissant de sa réflexion de blogueur et la seconde se nourrissant de la première. Même si accessoirement il peut tirer des revenus de son blog (je ne me souviens plus si c'est le cas de Eolas). C'est en effet une nouveauté d'Internet, permettant aux experts de s'exprimer en, d'une certaine manière, court-circuitant les journalistes (qui dans la démarche traditionnelle font appel à eux pour écrire, ou pour des conseils, sur un sujet précis).

Ensuite il est vrai que certains blogs sont limites, celui d'Assouline pour ne pas avoir à aller chercher loin : blog de journaliste ne dépendant pas d'une rédaction et tenu en marge d'une "activité principale", ou blog d'expert tenu par un journaliste, au choix.
Il manque dans la discussion sur ce que sera la presse dans dix ans, une reflexion sur ce que sera la technologie dans 10 ans...


L'avénement prochain (ou pas) du web sémantique transformera RADICALEMENT le fonctionnement d'Internet.

Google initie déjà un mouvement vers les micro formats (voir par exemple le lien fait entres les photos et google maps). C'est hors du cadre des préocupations des journaux traditionnels pour l'instant, mais cela les destabilisera de nouveau si le virage n'est pas pris à temps.
Compliments pour cette très intéressante émission qui donne beaucoup à réfléchir.Je pense , comme les intervenants ,que la presse généraliste est en crise ,mais que la presse sur un créneau très spécialisé a un grand avenir;
Dommage que Daniel coupe si brutalement, pire que red is dead, même pas d'"attention ça va couper ! ". J'attendais l'interrogatoire de Bertrand Dicale sur Carla, élément clef du dossier.
Juste une hypothèse sur le manque de commentaires des blogs musicaux : L'information traitée dans un post, souvent la chronique d'un artiste ou d'un album, n'est connue que du journaliste, le lecteur n'a pas de contenu à apporter ou opposer. Dans l'exemple utilisé, le plagia, c'est complètement factuel et ne laisse pas de place au débat, sauf quelques commentaires vides d'intérêt ou trois insultes peut-être... Bien sûr, il y a la place pour ceux qui auront acheter l'oeuvre, ils pourront à leur tour donner leurs sentiments, mais il est difficile d'oser s'exprimer dans le domaine de la musique, surtout derrière un journaliste de grande culture musicale, à la belle plume, qui joue à domicile et a l'initiative :)
Excellente émission, la meilleure de la série estivale (et y en avait des bonnes)!Je n'ai pas pu prendre de notes au fur et à mesure du discours et je balance donc en vrac, comme ça me vient, mes remarques:

1. Je suis globalement d'accord avec la plupart des intervenants, sauf lorsque Pïerre Assouline se prend pour Elizabeth Tessier et nous annonce ce que sera la presse papier dans dix ans. Autant je veux bien croire qu'Internet sera le médium dominant, autant j'ai du mal à croire à l'existence d'une presse quotidienne papier de luxe, pour laquelle de riches lecteurs paieraient de trois à quatre euros l'exemplaire afin de se pavaner au comptoir en prenant leur café devant les pauvres prolétaires éberlués devant tant d'opulence.

2. Sur la particularité des blogs musicaux qui reçoivent peu de commentaires, j'ose une hypothèse: je pense qu'il est beaucoup plus aisé de parler littérature ou cinéma (ou politique ou autres chose encore) que musique. Je me base sur mon seul cas personnel: il se trouve que mon blog est centré sur la chronique de mes lectures ou des films que j'ai vus. J'écoute de la musique (j'ai acheté du Faye Wong dernièrement, pur délire personnel, d'ailleurs c'est dur à dénicher même sur le net), mais je n'ai pas éprouvé le besoin d'en faire une catégorie de mon blog. Tout simplement parce que je pense qu'il est plus facile de convertir en mots un livre ou un film, et que la musqiue, sans doute l'art le plus abstrait de tous, est autrement plus ardue à traduire textuellement. La qualité principale de la musique, son caractère évanescent et éphémère, est certainement son handicap dans le monde du blog, essentiellement textuel: d'où à mon avis le faible nombre de commentaires dans les blogs de musique, indépendant de leur fréquentation.

3. On sent que jean-Dominique Merchet, sans doute en raison de ses précédentes fonctions éditoriales, a beaucoup réfléchi sur la question de l'articulation entre papier et ouaibe, et il est intéressant de l'entendre développer sa pensée. Sa remarque que vous avez mise en titre eût méritée sans doute un chouïa d'analyse en plus: de fait, il y eut après mécompréhension des autres intervenants sur ce que Merchet entendait par "court" (en plus ils prenaient des unités de mesures du métier, les "feuillets", qui personnellement me sont aussi hermétiques que les li chinois ou les mesures mayas)

Je suis sûr qu'au moment du visionnage d'autres idées m'étaient venues à l'esprit, mais c'est l'inconvénient de la vidéo sur le net: soit je s'en sers comme fond sonore sans regarder le flux et je continue à naviguer à côté quitte à prendre des notes dans le coin d'un onglet laissé ouvert (ça m'est arrivé quelques fois, mais c'est pas facile de faire deux choses en même temps, donc je revenais fréquemment en arrière sur le streaming pour reprendre ce que je n'avais pu saisir), soit on regarde comme devant un écran télé, mais alors on ne peut prendre de notes en direct sur son ordi (sauf à avoir deux ordis, et encore...). Aujourd'hui, j'ai choisi l'option deux.
DS a sous la main un journaliste-blogueur qui "balance" sur une institution particulièrement opaque, dans laquelle l'information est strictement contrôlée, au point qu'on l'appelle "la grande muette". Le blog en question s'appel "secret défense". @si a traité de l'affaire Dasquier en son temps : un journaliste perquisitionné, interrogé, mis sous pression par la DST afin de révéler ses sources. A l'occasion de la dernière réforme de la Défense un collectif d'officiers supérieurs, "Surcouf" se fend d'une tribune publique critiquant comme jamais depuis 20 ans sa tutelle ; laquelle tutelle se met en chasse des officiers en question, interroge, fouille les ordinateurs portables de stagiaires du collège inter-armée de Défense, non pas dans une enquête interne, mais au moyens de policiers ! Il y a manifestement une crispation du pouvoir politique et de certains officiers Généraux vis-à-vis des armées. La situation est inédite en France.

DS a oublié de poser LA question à Merchet : comment sont ses relations avec l'institution, est-ce que la hiérarchie militaire, le gouvernement font pression sur lui ? Est-ce qu'on lui a posé des questions à propos de ses sources ? Est-ce que les informations q'il a fait fuiter ont donné lieu à des réactions de la part du Ministère de la Défense, ou de l'Elysée ?

Voilà un oubli totalement incompréhensible.
et les histoires les plus courtes sont souvent les moins longues
Ouais !
Peut être en complément de l'entretien avec Mr Assouline, je vous propose de lire le bel hommage qui lui est rendu sur le blog de Monsieur Philippe Val, éditorialiste que le monde entier nous envie : ces deux messieurs sont des vigies qui se sont donnés comme mission de défendre les valeurs de l'occident contre la barbarie de l'Islam :
http://valestderetour.wordpress.com/2008/08/13/nous-sommes-tous-des-sherry-jones/


Monsieur Assouline fait partie de ces journalistes qui nous défendent face à la barbarie de Wikipedia : vous savez, ces personnes vulgaires (qui ne donnent pas de cours à Sciences-Po et qui ne sont pas journalistes) qui prétendent faire une encyclopédie en se passant de l'imprimatur des spécialistes renommés (pouah !) http://fr.wikinews.org/wiki/Quand_des_%C3%A9tudiants_de_Science_Po_vandalisent_Wikip%C3%A9dia%E2%80%A6

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