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Super mardi : vive la démocratie américaine !

Les medias américains ont-ils "fait" Trump ? Si la question promet d'occuper longtemps encore les médiologues

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Millions personnels de Trump? N'en soyez pas si sur. John Oliver en fait un très bon decriptage dans le dernier last week tonight (en anglais).
Une société du spectacle monstrueuse qui n'aurait pas étonné Philip K Dick . Revoir un docu sur Arte diffusé mercredi sur cet auteur incontournable.
Cette supportrice de Bernie Sanders qui dit "Il ne dévie jamais de ses principes. Tous les pays du monde voudraient avoir quelqu’un comme Bernie Sanders." dans l'article de Le Monde indiqué par Daniel Schneidermann, a raison.
Oui, elle a raison, en tous les cas pour la France. Nous nous avons le contraire, les spécialistes du grand écart. Mais bon, comme dans tous les pays ravagés par le populisme où les médias se font du beurre en faisant monter la sauce, c'est à nous-mêmes qu'il faut que nous nous en prenions.
Par quelle bêtise avons nous pu laisser des gens grimper si haut, comment avons nous pu laisser Thatcher démolir l'héritage en laissant les mineurs seuls affronter cette furie dont les journaux nous faisaient l'éloge et continuent.

Trump rafle la mise et fait grossir les dividendes de la machine à spectacle. Bientôt, il se peut que ce prédicateur véhément et hargneux devienne le Président de la plus grande démocratie du monde. Avec Sarah "Appalling" Palin, il s'en est fallu de peu.
Mais la machine à amertume a retenu les leçons : elle utilise la machine à spectacles à fond, comme l'autre Ménard de Béziers qui a fait passer la page des chiens écrasés aux Une de tous les journaux,
et nous, nous disséquons, dissertons, offrons parfois une vague opposition comme ces valeureux #OnVautMieuxQueÇa

Je redonne le lien cité par Ignatius Reilly Le néolibéralisme est un fascisme
L'Amérique vit-elle encore en démocratie ? Sommes-nous encore en démocratie ? Au final, mettre un bulletin dans une urne sans que les élus en tiennent compte n'est pas la démocratie. Fait passé inaperçu, depuis 2010, le plafond de financement des campagnes électorales aux USA est aujourd'hui illimité, ouvrant la porte à tous les lobbies. Bedos disait dans un sketch " Dans les dictatures c'est ferme ta gueule. Chez nous, c'est cause toujours" . Nous sommes aujourd'hui dans une oligarchie molle, qualifiée de démocratie, où le spectacle à pris le dessus sur la représentation démocratique. Il est temps d'explorer d'autres voies: réseaux sociaux dont ont à vu la force contre la nouvelle loi du travail, ateliers constituants comme ceux d'Etienne Chouard, expériences concrètes de vraies démocratie participative comme celle de Jo Spiegel, maire de Kingersheim. Voir en Espagne, l'expérience réussie qui dure depuis 30 ans à Marinelada, ville d'Andalousie, ou chaque citoyen a un logement à 15€/mois et un travail, avec une participation permanente des habitants. Il est temps de refonder un système politique de plus en plus inefficace, qui ne vise que ses propres intérêts. La démocratie doit reprendre tout son sens selon l’article 1er de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen « Les distinctions sociales ne peuvent êtres fondées que sur l’utilité commune "
candeur et cynisme des courtisans...
Un peu trop cynique à mon goût, Daniel : oui la démocratie américaine est en partie spectaculaire, mais en partie seulement. Un Bernie Sanders a pu percer, sans milliards au départ. Il se tient honorablement dans la primaire. Il parle des dangers du gaz de schiste et oblige Clinton à en tenir compte si elle veut ensuite faire le plein des voix démocrates.
Le spectacle fait partie de la démocratie et il permet de relayer des idées, des débats - c'est vrai depuis le mariage de Figaro et la Révolution française, ça a continué avec les banquets républicains de 1848, les Misérables, la fête de l'Huma, les vidéos de youtubeurs...pour ne parler que de l'hexagone.
Allons voir ailleurs : en Chine, en Arabie saoudite, en Russie, où le seul spectacle médiatique mainstream offert aux masses est verrouillé, sous contrôle, sans la moindre étincelle de discussion possible : triste spectacle.
La liberté d'information est au prix de l'indépendance financière des médias certes, mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain même si elle est parfois trouble.
Bonjour,
Il mériterait que certains "faits" dans votre article soit vérifiés et relativisés,.. FACT CHECK au lieu de répéter les troncsdelinfo.
Vous avez écrit :
"Milliards du "big business", contre milliards personnels de Trump "
Voici un link sur cette clarification des "milliards" dont vous parlez qui, à la lumière des vérités, rapetissent comme un raisin au soleil.
https://www.youtube.com/watch?v=DnpO_RTSNmQ
Je trouve qu'il est un peu rapide de déclarer Trump moins "réac" que ses concurrents. On n'a toujours pas grand-chose sur la législation fiscale et sociale. À part que, comme eux, il entend baisser énormément les impôts (sur les sociétés entre autres), sans expliquer comment il comblerait le déficit fédéral ainsi créé. De plus, il envisage clairement la discrimination à l'embauche (les Américains d'abord).
Son programme se lit (rapidement!) ici:
https://www.donaldjtrump.com/positions

Par ailleurs, le Guardian comme le NYT analysent ce matin la victoire de Clinton de la même façon: elle gagne très largement partout (entre 64 et 77%) où il y a de l'électorat dit minoritaire ( = Noirs, Latinos). En dehors du cas particulier du Colorado et de son gaz de schiste, Sanders se limite presque seulement aux petits États blancs et jeunes. Ça ne suffira pas.

Enfin, c'est plus en termes de nombre de délégués qu'en pourcentage de voix qu'il faut raisonner. Là où Sanders gagne, c'est pas très peuplé, et donc il y a peu de délégués. À mon avis, c'est bien une claque.
"Vive la démocratie américaine, qui n'a pas honte de ce qu'elle est : un gigantesque spectacle, où ruissellent les milliards de dollars. Vive la fête des primaires, où tout est finalement converti en dollars. La cuvée 2016 aura été parfaite, qui aura poussé la sophistication jusqu'à inclure la gauche radicale au spectacle, en la personne de Bernie Sanders, jusqu'à ce super-mardi, inclus, où il réussit encore à ne pas se prendre une grande claque face à Clinton."

Cela n'a rien d'inhabituel, car comme disait Debord : "Le caractère fondamentalement tautologique du spectacle découle du simple fait que ses moyens sont en même temps son but. Il est le soleil qui ne se couche jamais sur l'empire de la passivité moderne. Il recouvre toute la surface du monde et baigne indéfiniment dans sa propre gloire."
D. Schneiderman : « Vive la démocratie américaine, qui n'a pas honte de ce qu'elle est : un gigantesque spectacle, où ruissellent les milliards de dollars. » Spectacle hypnotisant pour les journalistes français, en tout cas pour ceux de France Inter et des JT, qui considèrent notre pays comme étant une étoile du drapeau amerlocain. Spectacle désolant pour moi, qui considère que la démocratie vaut bien mieux que cette hideuse caricature dont on nous rebat les oreilles... et qui donne envie à nombre de Français pour qu'on en fasse autant ici. Les journalistes aussi sont gagnés par la perte du sens de l'effort, y'a pas d'raison...
Il n'est absolument pas sûr que Trump (s'il est investi) sera écrasé par Clinton (qui est d'ailleurs un personnage au moins aussi inquiétant ...)
Nous sommes abreuvés en permanence des péripéties de la campagne électorale dans la Métropole.
Mais savez-vous qu'il y a aussi des élections dans les protectorats, comme en Irlande la semaine dernière?
Même que les résultats ne sont pas anecdotiques pour nous : La lourde défaite de la coalition sortante en Irlande est aussi une défaite pour la stratégie économique des autorités européennes à l'oeuvre depuis 2010. Quels enseignements tirer du scrutin irlandais ?
Alors, si on comprend bien que CBS se réjouisse des facéties de Trump, on s'interroge un peu quand même sur la discrétion de violette de notre presse (ou de ce qui en tient lieu) à propos de l'Irlande.

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