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Suicides : après France Telecom, les hôpitaux de Paris ?

Après France Télécom, les hôpitaux parisiens ? Dans son édition du 10 octobre, Libération assure que l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) "est frappée par une vague de suicides". Mais un médecin conteste ce constat, au motif que le pourcentage de suicides n'est pas plus important que dans la population générale... Le débat s'engage une fois de plus.

Derniers commentaires

Il y a t'il plus, autant, moins de suicides chez les hospitaliers??? Que sais-je? Je n'ai pas de calculette, mais les conditions de travail se sont tellement dégradées au cours des 15 années que je viens de passer à exercer mon métier d'infirmière que je suis encore étonnée qu'on ne parle pas plus souvent de ce qui se passe vraiment dans les services hospitaliers...
La moyenne de vie d'une infirmière est actuellement à 5 ans (c'est ce qu'on dit dans les Instituts de Formation en Soins Iinfirmiers)... Ce n'est pas que les IDE se suicident au bout de 5 ans, mais qu'elle fuient vers d'autres métiers car les conditions sont parfois insoutenables...
Et c'est dommage, car c'est au fond un bien chouette métier si on nous le laisse exercer dans l'axe de la qualité et non de la rentabilité...

Ca s'appelle le "burning out" et on nous en parle dès l'école, tellement c'est présent chez nous...
Un bon bouquin sur le sujet: "Maman, est ce que ta chambre te plait? " de William Réjault...
Il a fait de son burning out un bouquin qui tire bien la sonnette d'alarme... Il ne parle que de sa propre expérience, en maison de retraite pour la plupart privées... Mais je m'y suis reconnue bien qu'ayant travaillé dans de tout autres domaines, et particulièrement dans le public...

Bonne lecture...
45 suicides dans l'éducation nationale depuis début 2009
2 cadres d'EDF au mois de septembre et d'autres au cours de l'année écoulée...
Le management continue, le ménage aussi...
Tout en étant à l'abri du chômage, ils n'ont pas eu la chance, eux, d'hériter de l'entreprise de leurs parents.
Ils ne passent pas leur temps à se les rouler entre Paris et le Vietnam. Eux.

Si vous décidez de sauter, surtout ne vous ratez pas.
Personne n'a envie de contribuer au paiement de votre pension d'invalidité.
Montez au tout dernier étage de l'hôtel de papa et maman, et plongez en ayant eu soin de vous assurer que le trottoir est bien dégagé. N'allez pas entraîner avec vous dans la mort un innocent quidam ou un malheureux chien.
En revanche, si un ministre UMP, un ponte du MEDEF ou une "célébrité" sarkoziste passe sous vos fenêtres, visez juste.
Le coup de bol monstrueux serait que vous tombiez, suffisamment lesté, sur les trois ensemble. Hortefeux accompagnant Parisot et Barbelivien chez Lipp pour y déguster une potée auvergnate ou un couscous, par exemple.
Ce serait une dernière bonne action dont nous vous serions éternellement reconnaissants.

Allez, bon vol et... banzaaaï !
Cré vains dieux ! C'est insupportable tous ces gens, à l'abri du chômage, qui s'auto détruisent...

Je n'arrive plus à faire face à tant de mauvaises nouvelles,

Je crois que je vais sauter, moi aussi,

Par solidarité !

***
[quote=La bataille de chiffres n'est sans doute pas près de s'éteindre.]

Les hommes et femmes qui se suicident ne sont pas des unités statistiques mais des êtres humains
qui méritent que l’on s’intéresse à leur individualité et à leur souffrance.
Que ceux qui font des calculs sur la mort persistent dans leur comptabilité macabre est inadmissible.
Chaque suicide est un cas particulier. Le suicide qui met fin tragiquement à une vie doit être compris,
pour la mémoire de celui qui a fait ce choix, et par respect de ceux qui lui survivent.
Si le suicide est du au travail, il faut trouver la solution pour ne pas ajouter à la tragédie l’ignominie
de l’inutilité de cette mort.
Pour cela une seule mort suffit. Le nombre ne sera que la mesure de notre inhumanité.
J'ai lu.

Arié, soyons clair, ce qui se passe réellement à l'AP-HP, le stress généré par la course au rendement et aux économies, il s'en tape le sthéstoscope. Cela n'entre pas dans sa grille de lecture du parfait modernisateur de la santé publique.

Il y a quelques années, pendant un échange scolaire au Pays de Galles, j'étais allé voir un de mes élèves hospitalisé en pédiatrie. Locaux misérables, mais une ambiance paisible. En arrivant, j'ai croisé une aide soignante qui portait un enfant malade. En repartant, une demi-heure après, elle le portait toujours. Chiche que s'il y avait eu là-bas un Arié, il lui aurait arraché le môme des bras pour la renvoyer au taf. Et inutile de lui expliquer qu'un gosse materné c'est un gosse qui guérit plus vite. Il y a deux ans, mon premier petit-fils entra pour un long séjour à l'hosto. Ses parents se relayèrent jour et nuit. Résultat : l'hospitalisation annoncée pour six semaines ne dura que trois, soit autant de moins à payer par la Sécu, et un baby qui ensuite se remit deux fois plus vite qu'envisagé par les toubibs. Trois pendant lesquels ils eurent tout le loisir d'entendre des nuits entières hurler les gosses des autres, seuls sans parents ni personnel en déficit et/ou ocupé ailleurs. Parmi ces gosses, combien ensuite devront consulter, transformer leur traumatisme en conduites négatives pour eux et pour les autres - et pour quel prix ?

Sinistre comptables, tout justes bons à économiser trois sous maintenant pour en faire dépenser à la collectivité six plus tard.

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