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Sous le capot du modèle allemand

"Le candidat Sarkozy parie sur le modèle allemand", lisait-on à la Une du Monde au lendemain de l'intervention télévisée du presque candidat. Depuis plusieurs mois, "Nicolas Sarkozy fait de l'Allemagne son seul argument de campagne, relevait Le Monde. Il fait la TVA sociale parce que ce pays l'a faite. Il veut des accords de compétitivité comme il en existe outre-Rhin. L'Allemagne est devenue son unique référence".

Derniers commentaires

Le modèle allemand de 1932 ?
Mauvais adressage.
Intéressant cet article récapitulatif.

J'ajoute que la cherté de la vie en Allemagne, est bien moindre qu'en France actuellement. Un journaliste allemand racontait hier à C dans l'air qu'un loyer de 150 à 200 € (sic, les Franciliens ne voudront jamais le croire) n'avait rien d'exceptionnel : en raison de la diminution démographique, toujours, il y a beaucoup d'offre pour les locations d'habitations. La bombe démographique allemande va leur exploser à la tête dans quelques années, pour l'instant c'est tout bon.
De plus, (source France Inter ce matin) les prix des locations sont limitées par la loi. Un locataire peut appeler son proprio au tribunal en se targuant du fait que les loyers dans le secteur sont bien inférieurs au sien, et obtenir gain de cause, la modération de son loyer..

De ce fait, les Allemands peuvent bien être flexibles plus facilement, leurs frais obligatoires sont beaucoup moins importants qu'en France. Ici, se loger est tellement hors de prix que le SMIC n'est pas suffisant pour vivre décemment. Alors ceux qui gagnent moins....

Voilà un autre exemple pour lequel Sarko ne pense pas à imiter l'Allemagne.

En ce qui concerne la production allemande, un mien ami qui travaille dans une grosse société pharmaceutique expliquait qu'ils avaient eu besoin, dans les années 90, d'une machine industrielle très spécifique pour leur production.
Une société française et allemande ont proposé chacune leurs machines. Deux machines qui se ressemblaient beaucoup car assez standardisées. Comme l'équipe de mon ami avaient besoin de fonctions bien particulières en plus, ils ont demandé à ce que des modifications peu importantes soient faites. La société française a expliqué que ça lui était impossible, la société allemande a fourni un devis à un surcoût énorme. Mais il a quand même été accepté par la boîte pharmaceutique, parce qu'ils avaient le choix de limiter certaines modifications, et que les nouvelles fonctions étaient vraiment nécessaires. Les Allemands ont donc emporté le marché.

Et ce n'était pas la première fois qu'ils choisissaient une société allemande pour ce type de raison, cette flexibilité de production est ce qui fait la différence. Avec la synergie entre la production et les commerciaux.
Encore quelque chose que la France pourrait imiter. Malheureusement, problèmes d'éducation, pas assez d'ingénieurs, ou qui, aussitôt formés, se ruent où l'herbe est plus verte, dans la finance ou à l'étranger.

Pourquoi se fatiguer à payer des producteurs quand le marketing peut le remplacer ?.
En ce qui concerne une comparaison entre l'Allemagne et la France au sujet de l'exportation il y a a un autre point, historique celui-là, à souligner:


Il me semble que, après-guerre, les producteurs français se sont concentrés tout naturellement sur le marché français, qui était
très demandeur et sur le grand marché des colonies -puis anciennes colonies- françaises où ils étaient sans concurrence.
Ceci a permis à de nombreuses entreprises françaises de se développer avec un effort minimum.

Pendant ce temps les allemands, sur un marché réduit géographiquement et n'ayant pas de colonies à disposition, ont dû se retrousser
les manches pour exporter (ce qu'ils faisaient d'ailleurs fort bien avant-guerre).
Ils ont donc continué à développer les secteurs de la machine (pas seulement la machine-outil) et de l'automobile (et d'autres secteurs
où ils sont traditionnellement très forts comme l'industrie chimique) en se concentrant sur le haut de gamme.

Je me souviens très bien d'une époque ou les 504 Peugeot commençaient à rouiller au bout de deux ans alors qu' Audi sortait de ses
usines les premières voitures à carrosserie entièrement galvanisée (par immersion dans un bain de zinc).

Vingt ans plus tard, par exemple, le marché russe (j'en parle parce que je le connais) s'est ouvert à l'importation de voitures de l'ouest et
je vous laisse deviner, entre une VW et une Renault, quelle marque avait la préférence des autochtones.

Un petit détail, anecdotique,mais qui en dit long:
- les collaborateurs de sociétés françaises qui vont acquérir ou négocier dans un pays étranger ont leur frais de restaurant remboursés.

- les collaborateurs de sociétés allemande reçoivent un forfait journalier (plus ou moins élevé selon le pays) pour leur nourriture.
Généralement ils économisent pas mal sur ce forfait (on n'a généralement peu de temps pour aller au restau) et ceux qui sont
souvent en déplacement à l'étranger peuvent ainsi se faire presque un deuxième salaire (en net - non imposable).
(C'était du moins ainsi il y a une quinzaine d'années mais je ne pense pas que cela ait dû évoluer depuis).

Question: qui ne rechignera pas à prendre l'avion pour vendre ses produits à l'export, le collaborateur allemand ou le collaborateur français???
Bonjour à tous,

Juste pour signaler que sur mac/safari on ne peut pas "voter pour ce contenu", petit bug il est collé à "signalez un abus"...
Et en l'occurrence cet article, à mes yeux, mériterait d'être lu par le plus grand nombre... Il faudrait faire des 4par3, voire des impressions sur les paquets de chocapics ou toute autre surface à notre portée ;)
L'ennui avec les modèles, c'est qu'on est généralement priés d'admirer sans avoir trop le droit de prendre du recul. A moins de passer pour un pisse-vinaigre. En ce moment, donc, les Allemands sont les plus forts, les plus sérieux, les plus industrieux, et surtout les plus malins, puisqu'ils ont réussi à vendre leur modèle. Jadis, leur système d'enseignement était aussi une référence, avant que les Finlandais ne viennent leur souffler la vedette. La roue tourne. Il n'y a pas si longtemps, on nous régalait de reportages sur le miracle irlandais, force micros tendus vers les jeunes et frais émigrés frenchies qui avaient trouvé l'eldorado. Un zeste d'esprit critique, de temps en temps, pourrait peut-être permettre de tirer le meilleur de solutions jamais parfaites, mais toujours riches d'enseignement, quand on sait repérer - et admettre - les imperfections.
L'histoire du 5 euros/h ne date pas d'aujourd'hui, ni même d'hier. Avant-hier, dans les années 70/80, on avait ce qu'on appelait les "Frauen Arbeit", les jobs de femmes, qui correspondaient à un demi-smig de l'époque : à La Poste, chez Horten (grand magazin), à l'usine, le boulot des femmes était payé moitié prix. Je veux dire honteusement, de manière très transparente, sans que personne n'y trouve à redire.
Bonjour
On a aussi beaucoup parlé la semaine dernière d'un rapport de l'OIT (Organisation Internationale du Travail) sur les conséquences de la baisse du pouvoir d'achat en Allemagne qui bride la consommation des ménages et donc entre autre les importations venant de la zone euro.
Si tout le monde appliquait ces règles, toute l'économie européenne serait bloquée.
A lire ( en anglais et malheureusement pas le temps de traduire ) : Cet article d'Allan Little sur le site de la BBC qui se demande si ca n'est pas l'Allemagne qui serait en definitive le principal responsable de la dette de la zone euro. ( selon les faits avances dans l'article, l'Allemagne et la France, ensemble, pourraient etre rendus responsables lorsqu'en 2003 ils ont depasse les limites d'endettement imposees par l' europe, mais que faisant pression sur els autres pays ils n'ont recu ni sanctions ni meme avertissements. Apres ca, il n;y avait aucune raison pour que les autres pays ne suivent pas l'exemple )

>< Ici ><

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