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Ronaldo mis en examen : deux poids deux mesures dans la presse sportive espagnole

La mégastar du Real Madrid, Cristiano Ronaldo, poursuivie pour fraude fiscale ? Voilà une affaire traitée avec le maximum de bienveillance par Marca, le quotidien sportif... pro-Real Madrid. Bienvenue en Espagne, où la très florissante presse sportive exalte les rivalités footballistiques, quitte à éluder les scandales fiscaux et les détournements d’argent public.

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En matière de sport, la presse espagnole est un modèle de subjectivité et de désinformation. Et pas seulement la presse sportive. Il n'y a qu'à se reporter un peu en arrière, et voir comment des journaux aussi sérieux (enfin, supposés tels) que El Pais et El Mundo ont traité le dopage, dont on sait l'importance qu'il a pris dans le succès foudroyant du sport espagnol ces trente dernières années. Je me rappelle un article dithyrambique d'El Pais sur Indurain, qui, disait-il, envoyait des clins d’œil en se marrant aux journalistes espagnols en pleine montée de col, tandis que derrière, ses adversaires tiraient la langue. (Et parmi les adversaires, il y avait quand même Virenque, qui ne marchait pas spécialement à l'eau minérale). Sans parler des hauts cris poussés dès qu'on met en cause tel ou tel de leurs sportifs vedettes.

En même temps, la presse française n'est pas en reste, question défense des intérêts nationaux. Voir l'attitude de l'Equipe ou des télés face aux scandales de dopage ou de triche chez nous (Et on n'en manque pas, non plus). En matière de sport, la grande presse est une fabrique de consentement, une machine à rêves. Rien ne doit venir contrecarrer les bénéfs juteux générés par le sport professionnel : tout le monde bouffe dessus. Pas question de tuer la poule aux œufs d'or. C'est ainsi que tous les soirs, l'Equipe 21 fait une émission spéciale pour expliquer aux amateurs de foot pourquoi les dirigeants Quataris sont géniaux de déverser des tonnes d'oseille sur la tête de Neymar.

Et que ce matin, Pascal Boniface, ce grand spécialiste du sport, a le droit à un édito de Ouest-France pour nous enfoncer le clou : tout va bien braves gens, tout ça n'est pas si grave, au fond, c'est juste dommage qu'on soit plus sévère avec les grands patrons si méritants qu'avec les grands sportifs qui sont en outre des crétins de banlieue qu'ont rien dans le cigare. (Je cite : "Bien sûr, c'est beaucoup d'argent, mais c'est la loi du marché." Si c'est la loi, on n'a plus qu'à s'incliner. Un peu avant dans le texte : "Au moment où le Qatar subit un blocus de la part de l'Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, faire de Neymar un ambassadeur pour la coupe du monde 2022 (...) est particulièrement pertinent en termes de ce qu'on appelle le soft power..." Ben tiens. Et je ne parle pas de l'inévitable couplet sur les "retombées")

Et pendant ce temps, dans les mêmes journaux, on criminalise les mouvements sociaux, on traite la moindre critique à l'ordre macronien de populisme, on fustige les assistés sociaux qui ont le toupet de râler pour 5 euros de moins, on pilonne les précaires qui osent refuser un boulot de m... pour un salaire de misère, ou les à peine moins précaires, cupides comme pas deux, qui exigent sans trêve une augmentation de l'aumône patronale.

Comme disait Gérard Holtz, autre grand endormisseur, "Vive le sport".
Le journalisme sportif est l'équivalent du journalisme people...
la ou on voit que Christiano n'est pas non plus caissière à Auchan à Tourcoing.
https://twitter.com/LCP/status/892378069276672000
Les footeux sont avant tout des commerçants. Et qu'est-ce que le commerce, sinon de l'escroquerie consensuelle, pacifiée et socialisante ?

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