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Riolo-Brossat, un clash en noir et blanc

Commentaires préférés des abonnés

Parce qu'un débat de cette nature sur une émission de cette nature avec des gens de cette nature ne se prête pas à la nuance de l'histoire.

Merci pour la chronique, mais dangereuse et triste équanimité du matinaute, je trouve.  On en ressort avec l'idée que les communistes restent d'indécrottables binaires, incapables de penser leurs errances et leur fautes passées.  

C'est à pe(...)

Ce n’est pas à un membre (éminent ou non) d’un parti, à fortiori du PCF, de tirer contre son camp.


Daniel, c’est quand la dernière fois qu’on a posé au patron du MEDEF la question de la collaboration des patrons français pendant la deuxième guerre mon(...)

Derniers commentaires

Sur RMC Sports, Riolo, appuyé par Rothen (ex-footeux), a encore dérapé.

Les deux "poivrots cathodiques" comme les nomme une twitto, se sont vautrés dans le sexisme le plus crasse.

Simple: coco, facho, ou indécrottable démocrassiste, on supporte mieux les critiques de sa tendre compagne que les éructations tarifées d' un gland venu de l' hyper espace...Rien que de très normal!

Après, faut comprendre: ça servirait à quoi, tous ces cadavres, si on pouvait pas s' envoyer leur squelette dans la gueule , en temps de paix!?

Carpe diem...

Tout simplement Daniel parce que le fameux pacte "germano-soviétique" n'est pas aussi simple que cela et qu'il inclut ce pacte, les errances de la droite française à identifier Hitler et son Allemagne comme un ennemi clair et à détruire dès 36-39.

Arte peux t'éclairer, Chamberlain et Daladier étaient comme les journalistes de ton dernier bouquin, ils ont laissé faire et son responsable. Staline lui, à son image, a été opportuniste devant la débandade européenne ...

Le pacte Hitler-Staline

Il est étrange que Ian Brossat, né en 1980, ait retenu ce chiffre de 75000 fusillés communistes qui était le chiffre officiel de la propagande communiste dans l'après guerre et dans les années cinquante. A partir des années 1980, historiens et presse communiste ne citent plus ce chiffre.

Pas bien grave de s'emmêler sur les chiffres au cours d'un débat animé par un guignol.

Plus révélateur et plus tendancieux de vouloir attribuer la sécu aux communistes d'après-guerre. Le ministre Ambroise Croizat était sans doute quelqu'un de sympathique et estimable, mais la sécu n'avait pas besoin des communistes pour naitre à ce moment-là.

N'importe quoi, relisez donc l'histoire de la misse en place de la Secu. Sans le coup de Poker d'Ambroise, pas de Secu à la française, celle qui jusqu'à ce que les capitalistes la dépouille, en faisait le modèle à suivre. 

Si je me suis permis d'intervenir, c'est que je connais - un peu - l'histoire de la sécu.

En France, comme partout en Europe, au milieu du XXe siècle, tout le monde est pour quelque chose qui ressemble à la sécu.

Pour plus de développements, Voir par exemple cet article du Monde 2017.

Ceci étant rappelé, que des communistes considèrent que la création de la sécu est constitutive de leur identité ne me dérange pas outre mesure. Si ça leur fait du bien, tant mieux.

J'aime bien le passage :

"Ambroise Croizat a alors été présenté par l’historiographie communiste comme le père de la Sécurité sociale : mais c’est faux puisqu’il n’est devenu ministre du travail que le 21 novembre 1945. Il n’a donc joué aucun rôle dans les décisions fondamentales."


Il était quand même à la tête de la commission Travail et Affaires sociales de l'Assemblée consultative provisoire du Comité Français de la Libération Nationale de 1943 jusqu'à août 1945. Autant dire qu'il était en charge du sujet pour le gouvernement provisoire de la France Libre. Excusez du peu.

Son pendant au Conseil National de la Résistance était Pierre Villon, un autre communiste qui a aussi été membre de l'assemblée consultative provisoire.


Il y a aussi la liste des lois sociale d'avant 1945 qui sont présentés comme naissance de la sécurité sociale sans relever le fait majeur qu'il ne s'agit alors que de la constitution de fonds spécifiques à un risque donné par capitalisation. La sécurité sociale après 1945, et le passage des communistes, est universelle et par répartition.


Ce sont des nuances mais elles suffisent à mettre en lumière un petit côté révisionniste des sieurs Bruno Valat et Fabrice Grenard. Il y aurait effectivement bien eu une sécu même sans le combat spécifique des communistes sur le sujet. Elle n'aurait juste pas été ce qu'elle est et se serait probablement effondrée au premier crack boursier.  

Edc n'a pas dû voir le formidable film de Gilles Perret... La Sociale

Tout à fait, visiblement trop à gauche hehe

La Sociale de Gilles Perret

Les documentaires forgent des mythes et les historiens écrivent l'histoire.

Ou le contraire. Des historiens qui se compromettent dans la propagande, et des documentaristes qui nous remettent le point sur les faits. 


Un souvenir: l'histoire que j'ai apprise au lycée... et celle dont j'ai fait connaissance ensuite. C'était pas la même.

Beaucoup d'intervenants sur ce forum ont un rapport à l'histoire très spécial; Un peu plus haut quelqu'un a reproché à Bruno Valat d'être un historien "révisionniste". Il aurait donc fallu que Valat lorsqu'il a rédigé sa thèse dans les années 90 sous la direction d'André Gueslin, s'aligne sur le documentaire que Gilles Perret réalisera 20 ans plus tard.


Il est légitime pour le documentariste Gilles Perret de choisir son angle et d'éclairer telle ou telle figure, Ambroise Croizat en l’occurrence. Il est recommandé pour l'amateur d'histoire de préférer lire les publications de Bruno Valat

Allons allons, Bruno Valat et Fabrice Grenard sont clairement de parti pris, ne serait-ce que dans les exemples flagrants d’omissions que j'ai signalés sur leur papier.


Et il y a encore les exemples des lois d'avant 1940 qui établissaient des caisses de secours qu'ils citent pour appuyer le fait que "tout le monde voulait la sécu" en oubliant de préciser que ces lois ont été arrachée une à une par des grèves. 

Autant dire que "tout le monde ne voulait pas de la sécu" et qu'il restait encore quelques bras à tordre.

Avec le modèle social de ces historiens les congés payés et les 40 heures ont été probablement octroyés par un patronat paternaliste et généreux souhaitant partager les fruits du labeur des actionnaires.


Dans un article du Figaro il est précisé :

"En 1944, le CNR a adopté le programme du conseil national de la résistance, sorte de programme politique pour la France libérée. Ce programme incluait la création d’une sécurité sociale obligatoire."

Or ce programme a bien été rédigé par Ambroise Croizat et Pierre Villon, deux communistes, alors chargés de ce sujet pour le compte de l'Assemblée consultative provisoire et du Conseil National de la Résistance. Le figaro arrive a ne pas les citer mais par contre encense Pierre Laroque qui "prend une part considérable à la rédaction des ordonnances d'application".

Je ne dis pas que Pierre Laroque n'a rien fait, il était convaincu par la nécessité de la sécu (et par l'existence de la lutte des classes d'ailleurs) mais il y a clairement une offensive des réactionnaires pour tenter de minimiser l'importance du Parti Communiste dans l'orientation de la France d'après-guerre.


Le fait que vous vous accrochiez encore à cette thèse, avec les dents il est vrai puisque vous en êtes rendu aux maximes génériques, me fait penser que vous avez un intérêt intellectuel à soutenir cette orientation alors que je croyais naïvement que vous n'aviez été égaré que par un article révisionniste comme il y en a beaucoup aujourd'hui.

"les 40 heures ont été probablement octroyés par un patronat paternaliste et généreux souhaitant partager les fruits du labeur des actionnaires."


D'ailleurs, comme chacun sait,  ils ont ardemment soutenu le Front Populaire, les 40 heures et les congés payés. Tellement heureux de voir leurs ouvriers heureux!

Pierre Villon a été le principal auteur du programme du CNR. Le texte final dudit programme est très proche de la version qu'il élabora à Beaudreville, hameau de la commune de Gometz-la-ville, fin 43, avec la bénédiction de Duclos et Frachon. Claire Andrieux explique très bien qu'il s'agissait de mettre un terme aux dérives gauchistes des technocrates socialistes. Les communistes (tout comme de Gaulle, pour d'autres raisons) ne voulaient en aucun cas se faire enfermer dans un programme précis.


Effectivement, le programme du CNR ne se disperse pas dans les détails: Il faut promouvoir "un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État" et c'est tout pour la sécu.


Quant à Ambroise Croizat, il était à ce moment-là à Alger où il faisait d'autres choses très intéressantes, mais pas le programme du CNR.


Mon propos n'a jamais été de dire que la sécu doit plus à Laroque ou Parodi qu'à Croizat. Chacun a fait son boulot, comme Bismarck avait fait le sien 50 ans avant ou Beveridge quelques années avant.


Il y a un 2-3 ans, ASI avait fait une émission sur le sujet. Vous pouvez la retrouver. Ce que j'écris est d'une très grande banalité.

A Alger M.Croizat était chargé de la commission Travail et Affaires Sociale du gouvernement provisoire, croyez-vous vraiment qu'il s'agisse de "tout autre chose" ? Et précisément en 44 lorsque justement les enjeux précis de la sécurité sociale ont été définis. 

Un historien qui en conclu que "Il n’a donc joué aucun rôle dans les décisions fondamentales" est bien en train de réécrire l'histoire et non de la décrire. Pierre Villon était un communiste, or je rappel que l'enjeu initial de votre intervention était "mais la sécu n'avait pas besoin des communistes pour naitre à ce moment-là.". Vous focalisez sur Croizat maintenant pour essayer de maintenir un semblant de cohérence mais vous citez Villon sans insister sur son parti.

La sécu sans les communistes aurait été bien différente. Probablement pas universelle et sûrement pas par répartition bien que D'autres personnes non-communiste étaient aussi pour la répartition comme Laroque avec les caisses de retraite.

L'influence des communistes a été déterminante, y compris par la manière dont ils ont convaincu leurs frères d'armes non-communistes. Il y a beau jeu maintenant de dire que "Oui mais d'autres gens étaient pour" ou "il y avait eu des lois antérieures" alors que ces lois concernaient un autre mécanisme mis en place après des luttes syndicales.


C'est exactement ça le révisionnisme. Dire des trucs vrais mais en occultant tout le sens des raisons qui les ont fait survenir.

Je ne dis pas que Pierre Laroque n'a rien fait, il était convaincu par la nécessité de la sécu (et par l'existence de la lutte des classes d'ailleurs) mais il y a clairement une offensive des réactionnaires pour tenter de minimiser l'importance du Parti Communiste dans l'orientation de la France d'après-guerre. 


Vos arguments sont nettement plus convaincants que ceux d'EDC.


Ok pour déconstruire une mythologie réductrice qui voudrait que la création de la Sécu soit uniquement due à l'action des communistes 


Pas ok pour construire une contre-mythologie falsificatrice, à savoir que la présence des communistes au sein du CNR n'était pas nécessaire à la création de la Sécu 


C'est ce mensonge initial (emprunté à Valat et Grenard) qui oblige EDC à se dépatouiller comme il peut en bluffant.


Et c'est un cas d'école, en constatant que les communistes ont tergiversé en 39 40 , certains en arrive à conclure qu'ils ont collaboré.


Le diable est dans les détails. 


On peut faire une expérience de pensée dystopique pour clarifier les choses:


Imaginer d'une part qu'aucun communiste n'ait été présent au sein du CNR et envisager le système d'assurance maladie et de chômage dont la France aurait accouché


Imaginer ensuite qu'aucun gaulliste (pas facile mais imaginer quand même) ne fût présent dans le CNR  et envisager le système d'assurance maladie et de chômage dont la France aurait accouché

 

Oui  vous avez raison  .Le chiffre de 75000 fusillés est inexact .Il y a eu me semble t -il  55000 fusillés et tous n'étaient  pas communistes . Cela  n'enlève rien au courage  des  Résistants communistes qui ont été fusillés ou déportés ( voir les ouvrages de jorge Semprun comme " l' écriture  ou la vie" sur la Résistance communiste à Buchenwald)

Le total des fusillés, condamnés par des tribunaux militaires ne dépasse pas 5000. En y ajoutant les massacrés de tout poil, on arrive à 20000 dont 5000 communistes, selon Claude Pennetier qui a fait toute sa carrière d'historien dans la proximité des communistes.

Voir, par exemple, Libé.

Le  temps des journalistes sportifs communistes semble presque  révolu . Je crois que le père du philosophe  Jean- Claude Michéa était chroniqueur  sportif à" l'  Humanité" .

Cela dit, la réaction scandalisée ("honteux, honteux, honteux") de Ian Brossat, tête de liste du PCF aux Européennes, nous ramène aux années 50, et à la légende héroïque du Parti. Si l'évocation des résistants communistes impose respect et silence, /.../ ce n'est pas une raison pour occulter ces semaines de l'après-débâcle où la direction en exil du Parti, dans la ligne du Pacte germano-soviétique, tenta de faire négocier avec les nazis l'autorisation de la reparution de L'Humanité. /.../ Pourquoi est-il si difficile, en 2019, à un candidat communiste ouvert et intelligent, qui n'a même pas 40 ans, de regarder les deux à la fois ? 


Les bras m'en tombe. 

Riolo n'a pas entamé un débat historique il a falsifié grossièrement l'histoire en traitant les communistes de collabo!!!!! Face à un insulte négationniste il faudrait faire son examen de conscience?


Mais quelle légèreté de votre part quelle absence de mise en contexte!!!  

Les tentatives pour faire sortir l'huma de la censure ont eu lieu dans un pays où il le PC était interdit et dans lequel la propagande communiste était punie de mort dès avril 1940!!!


Je trouve votre chronique honteuse, donner des leçons de bienséance aux communistes français en 39, un an après que toute la classe politique ait signé les accords de Munich relève d'une réécriture de l'histoire très en vogue et très mainstream.

Faire du pacte germano soviétique ( un accord en réalité mais le terme pacte est plus connoté) une compromission coupable alors que l'URSS jouait la même partition que les autres, c'est à dire essayer de se protéger contre les ambitions allemandes, la encore c'est se faire fi du contexte.


Mais vous dépassez les bornes lorsque vous essayer d'opposer l'indignation d'Odette Nilès et celle de Brossat comme si elle avait une position distincte de la sienne.  


Vous me rappelez les commentateur qui s'indigne des colère surjouées de Mélenchon lorsqu'on l'attaque en dessous de la ceinture. 


Faire de la politique c'est se laisser insulter? Aucun journaliste n'accepterai le centième de tous les chausses trappes qui attendent les politiques dans les émission de télé du coup seul les cyniques et les bonimenteurs sont capables de percer dans cet univers impitoyable beurk beurk.





N'étant pas historien, et encore moins spécialiste de cette période, je me garderai bien d'entrer dans une polémique documentaire.


Il semble cependant que, compte tenu de ces réserves, il soit possible comme à tout un chacun de faire quelques observations de bon sens. 


Le toutologue Daniel Riolo n'est, selon toute vraisemblance, qu'un de ces tristes clowns soucieux de se faire mousser à bon compte devant micros et caméras. Il ne lui a fallu qu'un peu de culot et d'inconscience pour ce misérable coup d'éclat. Il suffisait pour cela d'ignorer totalement l'histoire du PCF, certes ambigüe et controversée, mais suffisamment notoire pour qu'une personne sensée ne se risque pas à ce genre d'élucubration approximative.


Le candidat communiste Ian Brossat, sympathique et plutôt efficace, ne semble pas en savoir davantage sur cette période. Il n'a guère non plus de notion d'arithmétique élémentaire, tant l'affirmation des 75 000 fusillés communistes est irréaliste compte tenu de la durée de l'Occupation et de l'engagement du PCF dans la Résistance.


Enfin, pour conforter le travail critique de DS, il serait bon que les écoles de journalisme inscrivent rapidement la toutologie parmi les disciplines  enseignées. Il est flagrant que cet exercice très particulier du journalisme engendre sottise généralisée, méconnaissance universelle et va donc à l'encontre des objectifs réels de cette belle mais difficile profession. 


Il va sans dite que les enseignements ne devraient surtout pas être dispensés par des toutologues avérés, mais par de véritables spécialistes et d'authentiques penseurs.

De toute manière, en France certains regardent toujours chez les autres sans regarder chez soi. Le pacte Germano soviétique est venu après les accords de Munich ,ou l'Anglais Chamberlin et le Français Dalaladier ont donné à Hitler la tchécoslovaquie ,un tremplin pour Hitler à envahir la Pologne. Mais chut ...on ne retiendra que ces salauds de Russes...

Le problème c'est que l’État n'organise même plus la confrontation des idées et des programmes à l'occasion d'une élection importante ; la campagne "officielle" est une mascarade  : format désuet, temps de paroles ridicules et INÉGALITAIRES.


Résultat, c'est l'oligarchie médiatique qui s'en charge et ça donne des spectacles comme celui-là. L'objectif étant :

1 - d'assommer l'électeur avec TINA

2 - ou de le dégoûter d'aller voter.


Tous les candidats des petites listes (quoique j'en pense par ailleurs) ont bien du mérite d'aller sur ces plateaux où les meutes sont lâchées.


la question jamais abordée, ni par Scheiderman ni par les commentaires c'est le contexte dans lequel la direction du PCF a pu engager des négociations avec l'occupant. C'est bien évidemment lié à la subordination du PCF au stalinisme soviétique. Jamais durant cette période le PCF n'a défendu l'intérêt des travailleurs. Il s'est aligné sur les positions de Moscou, dans un premier temps, en soutien du pacte germano-soviétique où il fallait dénoncer tous les impérialismes (français comme allemand), dans un second temps, après l'invasion de l'URSS par les troupes nazies, dans la résistance, en la subordonnant à de Gaulle. Même sa politique après guerre, celle du CNR a consisté à échanger son appui à la reconstruction du pays (mettre les ouvriers au travail) en échange de concessions réelles (sécurité sociale, etc), pour au final remettre en selle la bourgeoisie largement discréditée par sa collaboration avec l'occupant. Le PCF n'a quitté le gouvernement de de Gaulle qu'après les grandes grèves chez Renault, contraint et forcé, pour ne pas perdre tout crédit auprès de la classe ouvrière.

. Pourquoi est-il si difficile, en 2019, à un candidat communiste ouvert et intelligent, qui n'a même pas 40 ans, de regarder les deux à la fois ?

Vous pensez sérieusement que dans ce genre d'émission une réflexion, une analyse de l'histoire de France est possible

C'est faire injure à Ian BROSSAT d'affirmer de ne pas être capable de regarder "les deux à la fois" (phrase qui déjà ferme la réflexion)  et votre commentaire aurait dû plutôt soulever que dans ce genre d'émission il est impossible de débattre sérieusement et que Ian BROSSAT a pour "mission" d'essayé de faire passer, en peu de temps, des idées progressistes pour le changement en EUROPE

Croyez vous réellement que cette personne RIOLO est là pour une analyse mais plutôt consciemment d'essayer d'affaiblir en simplifiant et pour défendre ainsi les idées d'une société qui aujourd'hui ne fonctionne plus avec ce système libéral 

Alors qu'aujourd'hui des milliers de personnes meurent pour essayer de survivre (par exemple plus de 2000 personnes qui se noient dans la Méditerranée ou celles qui meurent dans les Alpes dans le froid) et cela nous ne l'entendons pas ou alors comme Fait divers alors que nous pouvons agir contre ces crimes (personnellement je pense que lorsque nos arrières arrières.... petits enfants apprendront l'Histoire elle ne sera pas du côté des RIOLO mais du côté de I,a BRASSAT et de ceux qui votent pour sa liste)


Je suis toujours un peu agacé de devoir argumenter face à des gens qui apposent leurs vérités sans argumentaires réels. "De toute façon, ce que veulent les cocos, c'est le retour de Staline!" ou "Le communisme c'est l'art de dépenser l'argent des autres". Moi, qui suis en accord sur certains principes du communisme, je finis toujours par faire un sourire poli et par dire "je vais aller chercher à boire" et par me barrer de cette discussion qui, de toutes façons n'aboutira à rien. Et pourtant, j'adore débattre et je ne pars jamais du principe qu'il ne faut pas parler aux cons parce que ça les instruit. Le débat instruit, mais l'injonction ne fait pas le débat.

Reprocher à l'invité le manque de nuance des Grandes Gueules c'est quand même osé.

Et, oui, les propos de Riolo sont proprement honteux.

C'est quand même incroyable. Sans preuve historique, vous exhumez des quand-dira-t'on que vous attribuez comme vérité. Incroyable !! 

D'abord, était-il, Ian Brossat, obligé d'y aller dans ce piège à cause des Européennes ?


Pour le plus de "visibilité possible" mais à quel prix ?


Et se retrouver face à de faux ignorants KKKonvainculs !


Quant aux militants du PC, nombre d'entre eux ont commencé à résister dès le début de l'occupation.


Parmi ces militants, certains avaient même une double voire une triple raison de s'engager.


Mais Riolo, bôaf, ... lassitude  


J’ajouterai une chose :

il ne me semble pas que les communistes Français aient été nombreux parmi les délateurs, les dénonciateurs de Juifs et de Résistants, et parmi les miliciens

à ce titre là monsieur Riolo ferait mieux de ne pas enfourcher son canasson car il risque d'avoir encore beaucoup d'opérations "de chirurgie esthético-médiatique" à faire,

à commencer par la France en Marche à reculons qui se range sous la bannière de Pétain 


mais Riolo over Beethoven

c'est parti avec un toutologue idiot et décomplexé

Merci pour la chronique, mais dangereuse et triste équanimité du matinaute, je trouve.  On en ressort avec l'idée que les communistes restent d'indécrottables binaires, incapables de penser leurs errances et leur fautes passées.  

C'est à peu près exactement ce que toute la presse bourgeoise leur met sur le dos quand il sont gênés aux entournures de contrecarrer leur proposition de changement social (quand ils ne leur cherchent pas des noises encore plus pathétiques).


Mais ici, D. Riolo fait autre chose qu'appuyer où cela ferait mal à des communistes impénitents. Une chose serait de rappeler l'existence du pacte germano-soviétique, une chose serait éventuellement de pointer le papier du Monde que vous évoquez (mais qu'est-ce à dire, pensez vous que I. Brossat aurait du dire, aux Grandes Gueules :"pas faux ce que vous dites, d'ailleurs, un papier du Monde d'aujourd'hui documente une compromission du PCF qui permet d'aller dans le sens de la collaboration que vous évoquez" ? c'est à dire tout mélanger, et surtout à l'heure des clash, des buzz, et des petites phrases montées en épingle ? ), mais là il fait autre chose : il fait le faussaire.  Il invente une "collaboration" des communistes, et même une collaboration "complète". C'est évidemment un mensonge. La collaboration est un régime bien particulier, avec des acteurs compromis bien identifiés. Le PCF n'y a jamais participé, il a été dissous en 1939 par le munichois Daladier, il est alors entré en clandestinité. Le 17 Juin 1940, la veille de l'appel de de Gaulle, Charles Tillon lance un appel à résister contre le fascisme hitlérien. 

Les communistes ont-ils tous traversé sans compromission les années 1939-44 ? Non, ô quelle surprise. Mais cela n'invalide pas, globalement, le courage inouï des militants communistes français sous la botte nazie. Et que cela soit résumé en 2019 par un chroniqueur ricanant, qui a vraisemblablement sa petite idéologie derrière la tête pour tresser ce mensonge, en : "le PCF a été un parti de collaboration, complètement" est évidemment une honte. Et I. Brossat, dos au mur, a eu raison de ne rien concéder. Il n'était pas face à une erreur de bonne foi, qui aurait pu mériter un peu de pédagogie et de complexité. Il n'était pas face à quelqu'un lui demandant de la mesure et de la lucidité. Il était face à une entreprise de démolition historique délibérée, conduite sous le masque grinçant de la toutologie contemporaine. Il fallait le démasquer puissamment, et il l'a plutôt bien fait, je trouve. 

je ne connais pas ce bonhomme ! je vais donc sur Wikipédia pour avoir une idée de qui il est :


Daniel Riolo, de son nom complet Damiano Daniel Riolo, né le à Ris-Orangis (Essonne) , est un clown et révisionniste franco-italien


soit M. RIOLO devrait attaquer Wiki pour le présenter comme un révisionniste, soit le CSA devrait se pencher sur les émissions dans lesquelles un révisionniste à son rond de serviette !


J'en connais qui sont triquard  dans les médias alors qu'ils n'ont pas cette étiquette

Parce que le contexte hostile ne doit pas être si simple à gérer en live. C’est déjà pas mal qu’il ne se soit pas lever pour lui mettre son poing sur la gueule...

Hier je vous complimentais sur vos dernières chroniques Daniel ! Force est de constater que, dès qu'il s'agit du PC, vous excellez également dans la distribution de coups de pied de l'âne... 

cela dit, sur l'incident proprement dit, que diable allait faire Yann Brossat dans cette galère (et j'étends ma question à tous les nigauds qui fréquentent cette émission puante quel que soit le meneur de jeux !)


Ce Riolo n'est pour moi qu'un negationiste de la pire espèce. Un fasciste pour nommer clairement les choses.

Je précise que je ne suis pas communiste ne l'ai jamais été mais connais mon histoire de france et familiale.

Qu'au début certaines "élites" communistes aient souhaité négocié la parution de leur journal, possible surtout qu'alors il y a un pacte germano soviétique (dont je rapelle qu'il est la conséquence de la pusillanimité des anglais et français : tout sauf le communisme).

Moralité les communistes alignés sur Moscou ont pu rever un temps.

Mais à la base M.Riolo, et ma famille peut en témoigner (un mort dans un camp d'EXTERMINATION", communiste résistant armé rail, plusieurs prisonniers non communistes mais suspects et ce dès 1940 les communistes ont pris les armes de suite car ils savaient très bien qu'ils étaient visés d'entrée (mon grand père interné par les vichystes pour suspiscion de communisme dès 1939, ironie de l'histoire libéré par les allemands car nom à consonnance allemande ( ils ont cru à un des leurs, pfff) puis pourchassé suite à dénonciation d'un Riolo.

J'aurais été Brossat je serai parti.

Ces personnes des Faurisson bis sont à vomir.




C'est assez bas comme commentaire sur l'intervention de Brossat. Les soviétiques avaient leur stratégie avant l'invasion allemande. Le PCF à été presque obligé de faire unité il me semble.

C'est moi où l'article que vous indiquez ne dit pas vraiment que "la direction en exil du Parti (...) tenta de faire négocier avec les nazis l'autorisation de la reparution de L'Humanité" ?

J'ai l'impression du contraire : l'initiative venait d'abord du PC en France, la direction en exil n'a pas mis de veto au début mais au bout d'un mois ils ont dit que la négociation avec Abetz était une faute, puis il y a eu expulsion du parti de Froissin, puis Tréand "va payer cher d'avoir été en première ligne dans cette négociation. Marginalisé, il mourra en 1949".

On sait bien que du pacte germano-soviétique à l'opération Barbarossa il y a eu une realpolitik chez les communistes  qui ne les a pas honoré avec en leur sein des tensions sur le sujet, mais ça n'empêchait pas l'évidence d'une opposition au nazisme ne serait-ce que par la répression qu'ils subissaient.


Je parlais ailleurs dans le forum des lectures anti-communistes de l'histoire portées par un large spectre d'opinions (des révisionnistes pétainistes à une part de la gauche) et pour rappelez des faits à leur honneur, je remets cet extrait de l'Humanité 12 décembre 1936 , lettre du PC allemand à Thorez avec des communistes qui étaient bien placés pour parler des camps de concentration  :

"Oui, l'Allemagne aimant la paix et la liberté dont les meilleurs combattants sont dans les camps de concentration ou dans l'émigration, n'a rien à voir avec les agissements des agents de Hitler en Alsace-Lorraine à côté de ceux qui proclament « Plutôt Hitler que le Front populaire » "


Et donc, pour votre question finale, je dirais que Brossat peut très bien pouvoir regarder tous les aspects de l'histoire du PCF mais ne pas pouvoir acquiescer en direct au discours de ses adversaires, surtout quand ils disent que le PCF c'est la collaboration. Feriez-vous vous-même votre auto-critique dans ce genre de condition ?

Ce n’est pas à un membre (éminent ou non) d’un parti, à fortiori du PCF, de tirer contre son camp.


Daniel, c’est quand la dernière fois qu’on a posé au patron du MEDEF la question de la collaboration des patrons français pendant la deuxième guerre mondiale ?


C’est bien ce que je me disais.

RMC non merci ! Donc je découvre ce riolo dans votre chronique, pas Ian Brossat. Sa réaction s'explique peut-être par le fait qu'un débat sur la position du PCF avant et après guerre a lieu au sein du PCF ces derniers temps - Voir les réactions au livre d'Annie Lacroix Riz 

Parce que pour se débarrasser  des gringuenaudes, il n'y a que la chasse d'eau ....

L'altercation Brossat/Riolo me semble assez insuffisante pour caractériser la manière dont Brossat est capable ou non de distanciation sur le rôle du PCF pendant la 2nde guerre mondiale. Face à la bêtise arrogante de Riolo, difficile de se cantonner à un propos nuancé.

Parce qu'un débat de cette nature sur une émission de cette nature avec des gens de cette nature ne se prête pas à la nuance de l'histoire.

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