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Réformes des médias : mais que veut Sarkozy ?

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Bonjour,

Aujourd'hui, je viens de lire une dépêche de l'AFP qu'un amendement venait de passer concernant le financement de france television.
Extraits (source Le Monde) :
" AFP 19.11.08 | 19h57. Les députés UMP ont remplacé mercredi, en commission, la taxe de 3% sur les chaînes privées voulue par le gouvernement par une taxe modulable pouvant varier entre 1,5% entre 3%, (...) . En raison, argue la droite, de "la crise" qui affecte les recettes publicitaires des chaînes redevables. (...) Initialement, le gouvernement avait décidé, pour compenser le manque à gagner (450 millions d'euros) résultant de la suppression de la pub en soirée sur France Télévisions, de créer une taxe de 3% (environ 80 millions escomptés) sur les recettes publicitaires de TF1, M6 et Canal + et une autre de 0,9% (environ 370 millions) sur le chiffre d'affaires des opérateurs télécoms. . L'amendement Kert, qui sera accepté par le gouvernement et donc voté en séance publique selon le président de la commission spéciale Jean-François Copé, supprime cette taxe unique au profit d'une autre oscillant entre 1,5% (taux plancher) et 3% (taux plafond). (...) Concrètement, en raison du contexte économique, le taux acquitté par les chaînes devrait être de 1,5% en 2009, selon une source parlementaire. (...) . Il ne s'agit pas "d'un cadeau" aux chaînes privées "mais d'un élément de justice en raison de la crise", s'est justifié Jean-François Copé. (...) La commission a certes décidé mercredi d'indexer la redevance télé (116 euros actuellement) sur l'inflation, mais Nicolas Sarkozy comme la majorité excluent de jouer sur ce levier. "Moi vivant, il n'y aura pas d'augmentation de la redevance", a récemment lancé M. Copé. (...) La majorité a également remplacé la taxe de 0,9% sur le chiffre d'affaires des opérateurs télécoms par une taxe progressive comprise entre 0,5% et 0,9% selon les résultats des entreprises."

Une preuve de plus que la parole politique peut être du vent. Promesses et retournements.
Bien, que faire ?

Depuis 2 ou 3 mois, je me disais que si france television devenait "gouvernement television", je refuserai de payer la redevance télé. Peut-être en faisant une lettre aux impôts en leur expliquant pourquoi je renonçais à la télévision publique. De toute manière, je vais aussi payer via "l'opérateur télécom" donc quelle est cette logique qui me ferait payer 2 fois "gouvernement télévision" ?

Mais voilà, cas de conscience... ce serait également "abandonner" (ne plus participer au financement) tous les journalistes, réalisateurs... qui font du très bon boulot sur france télévision.

Y-a-t-il des personnes qui se sont posées ce même type de question ?

Cordialement.
Sandel
Un oubli, me semble-t-il : Mediapart, qui dès le jeudi 18 septembre, livre, en offre de preuves, l'intégralité de la mouture du projet de loi (datée du 12 septembre) sur laquelle Le Point et L'Express se fondent pour vaticiner sur Carolis.
Il apparaît que ces journaux font un contresens sur «représentant de l'État», qui ne désigne pas un fonctionnaire mais n'importe qui ayant préalablement été désigné membre du conseil d'administration de France Télévisions.
En revanche, par-delà le petit sensationnel repéré par des journalistes étourdis, le projet de loi — avant avis du conseil d'État et discussion au Parlement — indique très clairement que RFI (Radio France Internationale) passe à la trappe, que la deuxième coupure publicitaire est concédée au privé (article 52) et que le pouvoir exécutif a bien l'intention de s'attaquer dans la foulée au cinéma (articles 56 et 57) habituellement tenu à l'écart de l'audiovisuel, ce qui rappelle la fameuse politique des «champions nationaux» qui avait abouti à Universal et donc à l'aventure Messier...
Bref, une fois de plus la presse se mord la queue, incapable de voir que l'affaire Carolis n'en est pas une, incapable d'ouvrir les yeux sur un site comme Mediapart, qui refuse de jouer au cyclotron de la rumeur mais qui permet d'y voir clair par soi-même, sans passer par certains commentateurs patenté d'une vieille industrie de la presse qui fait désormais écran !
Bien à vous cordialement.
Bonjour M. Perraud,

Je n'avais effectivement pas noté que Mediapart avait publié ce document, je me suis permis de l'ajouter à notre article (en indiquant la mise à jour).
Concernant la deuxième coupure pub et la disparition de toute mention à RFI, remplacée par le terme "audiovisuel extérieur de la France", je n'y suis pas revenu dans mon article, considérant que ces deux éléments étaient connus et ne sont pas susceptibles d'évoluer. L'objet de mon texte était surtout (pour faire vite) de souligner les multiples spéculations entourant le "fait du prince".

En revanche, je reconnais bien volontiers que le sujet des réformes dans le domaine du cinéma m'avait échappé, et que je n'en ai pas trouvé trace dans les articles traitant du projet de loi audiovisuel. J'ai donc indiqué que Mediapart était le seul média à l'avoir signalé.

Cordialement,
Dan Israel
Merci beaucoup pour cette confraternité que la Toile seule semble désormais abriter...
Bien à vous cordialement et avec mes sentiments les meilleurs,
Antoine Perraud

Bref, une fois de plus la presse se mord la queue, incapable de voir que l'affaire Carolis n'en est pas une, incapable d'ouvrir les yeux sur un site comme Mediapart...

Ben, c'est sans doute parce que la réputation de magouilleur de Plenel l'a suivi.
Sinon, la presse peut se pencher sur ça, de Jean-Marie Charon. C'est pas sur Médiapart, c'est sur Rue 89.


[quote=Jean-Marie Charon]Comme indépendance à l’égard du politique, il y a mieux

Du côté du pluralisme, un nouveau « machin » fait son apparition, un « observatoire du pluralisme de la presse » auprès du Premier ministre. Comme indépendance à l’égard du politique, il y a mieux. Pourquoi ne pas s’en remettre, par exemple, à un arbitre indépendant, sur le modèle du tribunal anticartel allemand ?

Mais c’est que les recommandations suivantes vont totalement à l’opposé de ces bonnes intentions puisqu’elles assènent une option centrale, se débarrasser des dispositions anti-concentration. Répondre aux demandes incessantes des groupes de communication qui réclament depuis des années d’être libérés de toute entrave.

Robert Hersant : grande concentration, bilan catastrophique


Tout cela pour cela donc ! Une fois de plus voler aux secours de dirigeants de groupes qui sont présentés comme trop petits, alors que la revue Médias, dans sa dernière livraison, rappelle que Vivendi est n°3 mondial, alors que Lagardère est n°7 et qu’un seul autre groupe européen, Bertelsmann s’intercale entre eux.

D’aucuns rappelleront que nombre d’amis du Président font partie des bénéficiaires. Surtout, il s’agit, toujours et encore, de faire une confiance aux actionnaires de groupes largement financiarisés, comme si ceux-ci avaient fait leurs preuves, partout sauf en France.

Sauf que l’observation de la situation de la presse en France et dans le monde, montre que le raisonnement est faux. Quel est le bilan des groupes de communication dans la presse quotidienne française ? Jamais concentration ne fut plus grande qu’avec Robert Hersant et pourtant jamais le bilan ne fut plus catastrophique pour des titres comme ceux de la presse de Rhône-Alpes, de l’Ouest ou du Nord de 1980 à 2003.

[quote=Jean-Marie Charon]
Le rapport est muet sur l’indépendance des rédactions, nécessaire pour rétablir la confiance


Décidément non, il ne paraît pas du tout judicieux de s’en remettre les yeux fermés à des groupes qui n’ont jamais su développer des structures de recherche et développement conséquentes dans leurs groupes. Une recherche et développement, qui permette les innovations éditoriales absolument nécessaires pour garantir l’avenir des quotidiens, dans l’imprimé, comme sur le Net.

Comme ce ne seront pas eux qui redonneront confiance aux Français dans leurs médias en restant toujours sourds à la nécessité de garantir l’indépendance des rédactions. Ce sur quoi le rapport Giazzi reste également muet, alors que ce serait le complément nécessaire à une bonne idée qu’il contient par ailleurs de faire figurer la charte des journalistes –celle de 1971– dans la convention collective des journalistes.

Là encore l’exemple de la reprise des Echos par LVMH et son refus d’entendre la demande de la société des rédacteurs, en dit long sur la conception du pluralisme qui anime des groupes, qui faute de rentabilité semblent toujours voir dans les quotidiens un moyen d’influence, plutôt que ces chiens de garde de la démocratie dont parle la Convention européenne des droits de l’homme.
Entre les lignes : avenir des médias et fin du
journalisme selon le rapport Giazzi
novövision.fr


Entre les lignes du rapport Giazzi sur les médias et le numérique se dessine un avenir de
l’information à deux vitesses, cohérent et sans états d’âme : d’une part un paysage dominé
par de grands groupes multimédias (associant presse écrite, radio, télévision et internet)
fusionnant les industries de l’information et du divertissement, d’autre part la liberté laissée
à un journalisme professionnel indépendant et pluraliste de tenter de se développer à la marge sur internet.(...)
Danièle Gazzi ? Connaissais pas. Je suis donc le lien donné par @si. Où l'on apprend que :

1° La dame ferait bien d'arrêter de regarder la télé pour reprendre son Bled et travailler ses tables de conjugaison
2° Qu'elle est spécialiste de l'entreprise. Et qu'elle parle de médias. Et que ça n'est probablement pas un hasard.
2° Comme son look ne l'indiquait pas du tout, elle habite dans le XVIe arrondissement.

D'où cette réponse à ma question première : Danièle Gazzi est une caricature.
Et d'où cette question : comment peut-on être à ce point sa propre caricature sans s'en rendre compte ?
A vous Claude et tous les autres, à voir ou à revoir chez Ardisson sur canal nul samedi dernier, une perle de coupé au sujet du rôle du service public, qui en dit long sur leurs visions à l'adresse de l' intelligence des Français ! Ca ne vous rappelle rien ? Celle- là, il n'y coupe pas !

Je ne suis pas embastillé ! mais en vacances en famille ( comme nico ) une quinzaine de jours.
Un Newscorp français ?

J'aimerais aussi qu'on m'explique ce que NS entends par "programme de qualité" ? Sur quel(s) critère(s) ? Et l'exhaustivité ? Parce que la culture vue du service publique, je la trouve déjà très formatée (et pas à mon goût).
PARDON A TOUS LES FANS DE nicolas !
[quote=Dan Israël]La ministre de la Culture, Christine Albanel, le répète depuis le mois de juin, elle ne voit pas de raisons particulières qui le feraient quitter son poste en avance. Elle l'a redit le 13 septembre, lors d'une débat à la fête de l'Huma : "La logique, c'est que l'équipe actuelle termine son mandat. Je ne vois pas de raison de remettre en question cela. Et après, tout est ouvert, y compris pour un renouvellement." Et quelques jours auparavant, Le Figaro croyait savoir que Sarkozy avait tranché en faveur du maintien de Carolis.
[quote=Dan Israël]
Le rapport Giazzi fait figure d'ovni. Pourquoi l'Elysée l'a-t-il commandé ? Où finira-t-il ? Les journalistes se perdent en conjectures. Le Point affirme que le texte "n'a pas vraiment l'approbation de Christine Albanel, ministre de la Culture, qui s'est refusée à la recevoir... Danièle Giazzi n'a pu rencontrer que des conseillers de la ministre". Et l'hebdo s'interroge : "Laquelle des deux femmes aura le plus d'influence auprès du Président ?"

Très bon article. Mais j'ai le sentiment que le questionnement autour du maintien ou non de de Carolis n'est qu'un fumigène de plus. L'essentiel est ailleurs, il est dans les propositions pour faire tomber le seuil de concentrations afin de permettre aux copains (Bouygues, Lagardère...) de créer des oligopoles multimédias.
En plus, le petit jeu entre la potiche Lagarde et Giazzi est d'un comique achevé. Lagarde qui refuserait de recevoir la rapporteuse. C'est à mourir de rire. C'est vraiment pour amuser la galerie (des Glaces, dont Lagarde était la gardienne à Versailles) Lagarde ne décide de rien, comme l'a très bien montré Acrimed. Elle ne fait que suivre les désidératas de son seigneur et maître, qui lui non plus ne sait pas toujours ce qu'il veut. Illustrations :

[quote=Michel Ducrot et Henri Maler]Dans L’Express, le 15 février 2007, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal se prononçaient sur l’audiovisuel public et son financement. Nicolas Sarkozy annonçait fièrement : « Augmenter la redevance, sûrement pas. Il y a trop de prélèvements obligatoires dans notre pays. Je n’augmenterai pas les impôts. En même temps, on ne peut pas être exigeant à l’égard de l’audiovisuel public et le laisser dans un état chronique de sous-financement. Je préfère qu’il y ait un peu plus de publicité sur les chaînes publiques plutôt que ces chaînes n’aient pas assez de moyens pour financer beaucoup de programmes de qualité. »
À peine un an plus tard, au cours de sa conférence de presse du 8 janvier 2008, Nicolas Sarkozy déclare qu’il faut « réfléchir à la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques ».

Nicolas Sarkozy qui a oublié de prévenir sa ministre au passage.

[quote=Acrimed]Le 15 décembre 2007, sur Canal +, Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication se déclare favorable à la pub commerciale sur les ondes de Radio France : « Je crois qu’il y a en effet des évolutions aussi à faire parce que c’est vrai que d’avoir strictement une publicité institutionnelle ça participe probablement à une image peut-être un petit peu datée.


Du coup, la malheureuse, pour ne pas déplaire au prince, se retrouve obligée un mois plus tard de bouffer son bibi et de dire tout le contraire :

[quote=Michel Ducrot et Henri Maler]Le 16 janvier 2008, au micro de Colombe Schneck, sur France Inter, Christine Albanel, toujours officiellement ministre de la Culture et de la Communication, indique que « Radio France a toute vocation à être concernée par la suppression de la publicité dans l’audiovisuel public ».
Que veut Sarkosy ? Et bien admettons qu'un de ces petits doigts lui ait dit que TF1 allait être vendu dans quelques années, (disons dans 2 ans).
Actuellement TF1 vaut une certaine somme à la vente, mais imaginez cette somme lorsque l'argent des annonceurs publicitaires du public auront glissés dans sa poche. Bingo !
Le prix de vente explosera ! Et ses petits amis de TF1 seront très contents. A part ça, je ne vois aucune autre raison…
S'il connait tous les dossiers comme cela, notre nain national, éminence grise de la droite la plus bête du Monde, époux d'une chanteuse en mal de succès, dont les ventes de son dernier disque ne décolle malheureusement pas !

Je disais ! s'il méprise tous les dossiers avec ce professionnalisme, vaudrait mieux le laisser piloter une voiture sur un manège. Fion pourrait le conseiller dans son entreprise, lui qui pilota au 24 H du Mans. Pour ses aventures guerrières ( Tintin en Afghanistan ) un pistolet à eau me semble le minimum de sécurité à prévoir.

Si tu écoutes bien, nicolas, tu auras un joli stylo !
je crois surtout que le gouvernement ne sait pas ce qu'il fait, ne maitrise rien, et ne font des choses que pour se donner a eux même l'impression qu'il font réellement quelque chose, dans l'amateurisme le plus total (preuve en ai l'incohérence décrite dans l'article - une fois de plus), et sous l'effarement de tout le monde. Il n'y a rien à comprendre, juste à se préparer des conséquences des décisions un coup stupide, un coup dangereuse, souvent les deux du nain suprême, et dire qu'il y a encore des gens pour croire en ce bonhomme - à se demander si les sondages ne sont pas aussi bidonné que les actions gouvernementales ...

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