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Qui a commencé ? De l'importance du montage dans une vidéo d'affrontement

De l'importance du montage dans la diffusion d'une vidéo. Depuis samedi, une bataille d'images oppose police et Gilets jaunes autour de la vidéo de quatre policiers à moto affrontant des manifestants. En fonction de la longueur de la scène montrée par chacune des videos, la lecture en varie totalement.

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Qui a commencé, et surtout (et malheureusement) où commence vraiment la naissance de l'envie de déborder  les «forces de maintien de l'ordre» (que personnellement j'ai de plus en plus  envie d'appeler «les forces de maintien de l'injustice»(...)

Après un mois et demi nous ne sommes plus en présence d'une manifestation avec ses "vrais" ou ses "faux" manifestants, ses "vrais" ou ses "faux" casseurs, ni d'une police avec ses "gentils fonctionnaires" et ses "brebis galeuses"...


Nous sommes, hélas(...)

Qui a commencé le cycle  de  la violence et ou commence cette violence  ? chiche, allons y voir jusqu'au bout....



 A vrai dire, cette policière, qui reproche à ceux qui ont mis en ligne une vidéo (montrant les policiers motards en (...)

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Qui a commencé le cycle  de  la violence et ou commence cette violence  ? chiche, allons y voir jusqu'au bout....



 A vrai dire, cette policière, qui reproche à ceux qui ont mis en ligne une vidéo (montrant les policiers motards en train d'envoyer des grenades assourdissantes sur les manifestants)  de tronquer eux aussi  la scène en ne montrant pas ces manifestants auparavant en train de courser des véhicules de police, tombe elle même dans le reproche qu'elle fait, et tronque outrageusement la réalité. Il faudrait déjà savoir ce qui est arrivé à ces manifestants juste avant : a-t-on tenté de les empêcher de se rassembler par des contrôles interminables et tatillons ? Ont-ils été nassés et gazés sans véritable raison par ces forces de police qu'ils poursuivent? Ont-ils été humiliés par des fouilles et des paroles déplacées? Sans parler des tirs de flash ball en pleine tête ou autre terribles violences bannies dans d'autres polices plus civilisées, et devenues visiblement monnaie acceptable dans l'esprit de certains. Mais même, cela ne suffirait pas à vrai dire, et il faut oser remonter encore bien plus en amont pour comprendre l'apparition de cette «violence » que certains veulent absolument  déclaré à priori comme « déplacée » et «gratuite», voire interdire (?) de réfléchir sur sa cause (alors qu'elle n'est peut être qu'une  auto-défense du désespoir, comme celle des employés d'Air France s'en prenant en désespoir de cause violemment à un DRH, comme l'analyse Lordon dans « les affects de la politique », magnifique outil pour comprendre toutes ces choses, mais qui sont aussi très bien montrées dans le film « en guerre » avec Vincent Lindon)  .
A vrai dire l'envie de déborder les «forces de maintien de l'injustice» (et l'on voit tout de suite ce qu'induit un changement de vocabulaire : une autre direction dans la réflexion et le regard) est d'après moi relativement  logique et explicable (oh le crime de lèse pensée!). Elle  est le contre coup de toute une violence pas si invisible que ça et très quotidienne, imposée entre autres par certains médias et journalistes (BFM, les chroniques «économiques» orientées, Dominique Seux, François Langlais, etc....) qui consiste à banaliser et rendre inéluctable et acceptable la violence sociale du marché « libre » sur les catégories populaires. Je me rappelle avoir entendue une journaliste (de mémoire Ottenheimer de Challenges) dans « c'est dans l'air » (ou plutôt dans « nous voulons que ce soit à jamais dans l'air ») déclarer « oui la plupart des grecs sont obligés d'avoir deux jobs ou plus pour vivre, mais ils n'en meurent pas ». L'embêtant c'est que si : Moult rapports sur l'état sanitaire de la Grèce au moment où elle parlait faisaient état d'un nombre ahurissant de suicides et d'un état de santé de la population catastrophique. C'est ce militantisme pas si voilée que ça pour l'indifférence à la violence sociale et physique  opérée sur les catégories sociales d'en bas (à quand une réelle reconnaissance de celle-ci en justice?) pour préserver les « premiers de cordé » pourtant déjà terriblement à l'abri, et violemment présent sur nos ondes (a-t-on vu une émission ou les économistes atterrés sont à trois contre un sur nos ondes, alors que l'inverse est le quotidien normal de tout média se prétendant « sérieux ») que les manifestations rendent, peut être sans le savoir (parce qu'on a pas besoin de verbaliser le sentiment d'injustice pour avoir envie de le rendre) dans les manifestations, et spécialement sur certains journalistes. Autre chose que les manifestants rendent dans cette « violence » de « sauvages » qui n'ont « aucune excuse sociologique ou autre » et sortie de nulle part par l'opération du saint esprit. Non content d'être des propagandistes à visage découvert de la violence capitaliste, les médias mains streams ont répandu et légitimer  au moins depuis 1995   la haine du gréviste actif occupant son lieu de travail et « paralysant » le pays. Avec la collaboration active de certains syndicats et de certains politiques (on se souvient de Sarkozy déclarant qu'il n'avait rien à faire des grèves), les médias ont poussé vers des grèves « touristiques » non dérangeantes et perdues d'avance (pas pendant les vacances, pas pendant les fêtes, pas pendant les examens, ne paralysant pas l'économie, devant être médiatiquement recevables, etc...) , sorte de défilés folkloriques désarmés avec perte de salaire assurée (et donc infaisables pour beaucoup de salariés enchaînés par les bas salaires et les crédits) et surtout n'ayant pas le mauvais goût d'afficher que la grève générale est la seule arme contre la montée de cette insupportable violence sociale (masquée sous une politesse ostentatoire de façade pour les « personnes »). Il est évident que ce qui se rend dans la (encore petite) violence de ces manifestations (comparé à la violence sociale que ces catégories ont déjà encaissé), c'est le fait comme le disent les gilets jaunes « d'être pris pour des cons ». Et qu'ils le veuillent ou non les forces de maintien de l'injustice sont au service de ce système quand elles évacuent les ronds points ou autres...Elles demandent à des victimes d'être consentantes à la violence exercée sur elles. 



Bon en fait 2 vidéos différentes sur 2 moments différents !!

Un grossier montage bidon et les journalistes présents et les témoins racontent bien et visionnent une attaque à la grenade d'une foule qui passe et qui ne casse rien et n'agresse personne ni les policiers

 Le reste c'est du bidonnage de bas étage comme France 3 avec ses images falsifiées !! 


Bon travail, TLP.

Après un mois et demi nous ne sommes plus en présence d'une manifestation avec ses "vrais" ou ses "faux" manifestants, ses "vrais" ou ses "faux" casseurs, ni d'une police avec ses "gentils fonctionnaires" et ses "brebis galeuses"...


Nous sommes, hélas, et c'est de plus en plus évident, dans une guerre des classes (j'écris "hélas" car je préfère la "lutte des classes", situation normale d'une société, à la "guerre des classes", stade paroxystique).


Nul besoin de demander qui a commencé cette guerre, tout le monde connaît la réponse (au martien fraîchement débarqué, je conseille de poser la question à Warren Buffet).


Et quand une guerre fait rage, il est trop tard pour débattre de "qui a commencé", "qui a provoqué qui", etc. 


Il n'y a malheureusement plus que deux questions à se poser :


1) Quel est mon camp ? 

Pour certains la réponse est évidente. D'autres n'arrivent à se déterminer qu'à la suite d'une belle promotion ou d'un licenciement. D'autres encore après s'être fait gazer ou matraquer quand ils croyaient simplement jouir de leurs droits constitutionnels (mais le diable se cache dans les détails des textes *).


2) Comment faire gagner mon camp ?



Tout le reste n'est, qu'on le veuille ou non, que propagande de guerre ou tentative de démoralisation de l'adversaire.


(*) Comme les restrictions du genre, "sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi " ou "pourvu que leur manifestation (des opinions) ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ".

Merci pour ce travail de recherche et d'analyse que j'attendais. Dommage que certaines personnes n'aient pas donné suite à vos demandes....

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Qui a commencé, et surtout (et malheureusement) où commence vraiment la naissance de l'envie de déborder  les «forces de maintien de l'ordre» (que personnellement j'ai de plus en plus  envie d'appeler «les forces de maintien de l'injustice»)? Une question qui va bien au delà de cette scène et qu'il ne faut surtout pas s'interdire d'explorer.

Mais d'abord,quelques conclusions tirées de votre enquête fort intéressante: D'abord permettez moi de relativiser votre «absolution» bien trop rapide des médias traditionnels. Si BFM et d'autres ont très vite diffusé la première scène «ultra tronquée» de l'attaque des policiers motards, professionnellement et déontologiquement, ils devaient s'abstenir de le faire, ne sachant  pas encore ce qui s'était passé  juste avant, à savoir le jet de grenades connues comme particulièrement dangereuses et agressives (et d'ailleurs que je sache, ils ne se sont pas privés par la suite de ne remontrer que cette scène utra tronquée, insistant sur la «sauvagerie» des manifestants, présentée comme inexplicable et sortie de nulle part  bien sûr). Ils sont donc pris, s'il en était encore besoin, la main dans le sac de «propagande orientée et intéressée». Mais heureusement avec la critique des médias, et les journalistes indépendants que nous sommes tous devenus, ils ne peuvent plus raconter leur salade. Mais il faut qu'ils s'arrêtent de jouer les étonnés  sur l'agressivité  pas si déplacée dont ils font l'objet (et j'expliquerai  plus loin une autre raison tout aussi fondamentale d'après moi de cette agressivité qui vient de bien plus loin)
Deuxièmement, comment ne pas conclure, quelque soit la version  «réelle»  (Bourdieu disait «s'il y a une vérité, c'est que la vérité est un enjeu de lutte») ,  que ces policiers ne travaillent pas du tout intelligemment au maintien de l'ordre, mais plutôt qu'ils travaillent au maintien du désordre (et dès lors très intelligemment, parce qu'ils réussissent vraiment bien leur coup)?
En effet, que les manifestants en face soient pacifiques ou énervés, peu importe à vrai dire. Par leur réaction très agressive, ils ne peuvent pas ne pas savoir qu'ils jettent de l'huile sur un feu déjà fort important selon leur propres dires. Ils ne peuvent pas ne pas se douter qu'ils vont  provoquer ou renforcer cette agressivité qui leur fait face. N'importe qui sait qu'on n'agresse pas un «sauvage», on le fuit (quitte à le récupérer à un autre moment ou on est en position de force par rapport à lui, et où il ne s'y attend pas. Surtout avec tous les moyens de surveillance qui existent aujourd'hui). La police française mise d'évidence sur le matraquage et le gazage en force (contrairement à d'autres polices plus civilisés) pour faire taire ce mouvement. Mais faisant cela, elle se fait haïr chaque semaine de plus en plus. Et je ne suis pas sûr qu'à moyen long terme ce soit un très bon calcul. Quand il ne reste que ça à un pouvoir, il est peut être déjà mort. Mais relevons le défi de cette policière qui a diffusé cette vidéo, tronquée ou pas. Épousons naïvement sa thèse: les policiers sont des saints et ils ne font que maintenir l'ordre sans jamais prendre l'initiative d'une violence déplacée. L'embêtant, c'est que même en étant gentils, ils sont qu'ils le veuillent ou non des protecteurs de l'injustice sociale. Or....(bon je suis fatigué, j'écrirai la deuxième partie la plus importante de ce texte demain ou après demain: arrêtons d'être les esclaves pavloviens de l'actualité. Ces choses sont trop importantes pour être dites vite et mal sous l'emprise de la fatigue)

 


A ma droite, la violence légitime de l'État, avec ses agents tout de bleu vêtus qui font valoir les principes républicains si chers à nos coeurs!

A ma gauche, la violence légitime du peuple dont les représentants sont en jaune, qui se battent pour ces principes démocratiques qui nous importent tant.

Les deux sont aussi légitimes qu'illégitimes, mais un seul côté doit être vainqueur, un seul côté sera celui du bien et celui qui déterminera, dans l'histoire, la vérité vraie de ce qu'il se passe... Alors la question n'est pas qui a commencé, mais qui va gagner!!!!

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