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Commentaires

Plaidoyer du chirurgien

Il faut que vous compreniez bien quelque chose.

Derniers commentaires

C' est de l' humour ! Du Desproges ! Ah ! ah ! ah !
C'est toujours assez drôle, et assez sidérant, de lire les articles, et plus encore les réactions, portant sur le médical et surtout l'aspect gros sous.
La santé, c'est 235 milliards par an, le premier budget de la nation, et on y consacre 3 minutes ici ou là, généralement pour enfiler des clichés éculés.

Savez-vous que d'autres pays dépensent pour le même niveau de santé jusqu'à 2 points de PIB de moins que nous, un différentiel potentiel de 40 milliards par an ?
Que ces pays ont 2 fois moins d'hôpitaux, 2 fois moins de lits pour l'aigu, beaucoup plus pour le chronique, jusqu'à 50 % d'infirmiers de plus par habitants, dépensent presque 2 fois moins par habitant en médicament et ont des coûts de gestion sécu 2 fois moins élevés ?

Savez-vous qu'en terme de parité de pouvoir d'achat les médecins français sont dans les moins bien payés en Europe, très loin de leurs confrères d'Europe de l'ouest, notamment des anglais ou des allemands ? Un généraliste français gagne 2 fois moins qu'un anglais ou un allemand, un spécialiste moitié moins que ces confrères grands-bretons et teutons.
Pour parler des moyens, un généraliste français emploie en moyenne 0,3 temps plein, un généraliste anglais 2,25 (1 secrétaire + 1 infirmier en aide par médecin ....)

Ce qui a pour conséquence immédiate que plus grand monde ne veut s'installer en libéral, notamment à Triffouilly-les-oies, village certes charmant mais qui présente un défaut rhédibitoire : il n'y a aucun emploi pour le conjoint à 50 km à la ronde.
Vous avez peur des déserts médicaux ?
Le pire est à venir, nous allons perdre 40 000 diplômés français dans les 10 ans qui viennent, notre seul (mince) espoir pour limiter la casse est de continuer à attirer autant de diplômés européens, on ne perdrait alors "que" 25 000 médecins en 10 ans.
Ce qui fait que dans 5 ans, on sera à la densité de médecin par habitant de la Grande-Bretagne et dans 10 ans bien en dessous.

Vous savez quoi ?
je propose qu'@si invite un économiste de la santé bien connu pour expliquer tout cela : J. de Kervasdoué aurait des choses intéressantes à vous dire.

Bien à vous,
X. TARPIN
généraliste
cabinet disponible 50 heures par semaine 48 semaines par an
Que des professionnels qui gagnent EN MOYENNE (pour les chirurgiens et les radiologues) plus de 10 0000 euros par mois viennent se plaindre que "leurs tarifs n'ont pas augmenté depuis 30 ans" est insupportable, injustifiable.
C'est encore une affaire de faux "pigeons". Les vrais pigeons en l'occurence sont les patients.

Si les médecins travaillent beaucoup, beaucoup trop, ce n'est pas une affaire de rémunération, mais de mauvaise organisation de la santé en France.
Et c'est très mauvais pour la qualité des soins, forcément cela produit des erreurs, car ils ne sont pas des surhommes. Pour leur santé et la notre, pour leur équilibre personnel et familial, il faudrait qu'ils travaillent moins. Il faudrait donc recruter davantage et mettre fin au numerus clausus.
Comme ils n'ont pas assez de temps la consultation trop souvent consiste à prescrire, à prescrire tellement que les français consomment beaucoup plus de médicaments que nos voisins. Là encore, les patients sont des pigeons, car ils paient tous ces médicaments inutiles et parfois nocifs.

Qu'ils refusent , en plus, de se voir imposer une meilleure couverture du territoire au nom de la "liberté" est également incompréhensible. La santé est un service qui doit être assuré à tous les citoyens. Et si la liberté ne le permet pas, il faut contraindre, gentiment mais fermement.Comme les enseignants qui, pour des revenus beaucoup beaucoup plus faibles sont nommés là où il y des enfants.

Merci Daniel de dire avec humour ce que je ne sais dire qu'avec colère !
[quote=HerrThomas]Peut-être faudrait-il former plus de médecins ?

Un numerus clausus assez draconien est appliqué depuis longtemps pour réduire le nombre de médecins, avec cet hypocrite espoir qu'en réduisant l'offre on réduirait la demande, et peut être avec le secret espoir qu'en réduisant l'offre on pourrait faire grimper les honoraires. Or, il faut dix ans pour former un médecin.

Il y a actuellement une tragique pénurie de généralistes. Un couple âgé (et malade) que je connais, et dont le médecin traitant venait de prendre sa retraite sans avoir pu trouver de remplaçant (le cas est fréquent, les généralistes qui souhaitent cesser leur activité ne peuvent plus "vendre" leur clientèle) ont essuyé quinze refus de prise en charge, et n'ont pu trouver de nouveau médecin traitant qu'en se faisant "pistonner" par leur gendre auprès de son propre médecin. De nombreux généralistes en poste font des horaires déments. Cette pénurie est aggravée par le fait que personne ne veut plus travailler comme le faisaient les vieux médecins qui y consacraient toute leur vie. Mais aussi, ces anciens médecins étaient des hommes, et bobonne faisait tourner la maison sans discuter. Or, non seulement les bobonnes ne sont plus ce qu'elles étaient, mais beaucoup de généralistes sont désormais des femmes: pas de bobonne à la maison!

Un autre problème concerne les médecins hospitaliers. Ceux-là restent dans le public, où les revenus sont moindres quoique confortables, mais où l'intérêt du travail offre (offrait, hélas) une compensation. Dans certaines spécialités, ils désertent désormais les hôpitaux publics, car l'obligation de "rentabilité", la diminution du nombre de "lits" et les réductions de personnel soignant rendent leurs conditions d'exercice frustrantes. La désertion des uns aggravant les conditions de travail de ceux qui restent, la boucle est bouclée.

Ces problèmes sont autrement plus graves que celui des spécialistes, surtout chirurgiens, surtout libéraux, que rien n'oblige à travailler autant... sauf leur désir de "gagner plus". Seulement, avec un gouvernement qui s'effraie d'un battement d'aile de pigeons... ils pourraient bien avoir gain de cause. Sauf si (rêvons sans entraves!) les journalistes voulaient bien se mettre à faire leur boulot et à enquêter sur les véritables problèmes de la profession, au lieu de servir de porte voix à des privilégiés indécents.
Personnellement, je trouve un truc bizarre : le temps de travail de référence pour un temps plein en France est de 35h et je vois des généralistes ou des spécialistes travailler effectivement bien plus longtemps que ça.
Peut-être faudrait-il former plus de médecins ?

En outre, je suis assez dégouté de devoir aller chez mon généraliste chaque fois que je me paye une angine, une migraine ou autre grosse crève qui m'empêche d'aller bosser.
Je vais certainement me faire traiter de feignasse mais ça m'arrive plusieurs fois par an et à chaque fois c'est bingo pour le toubib : 15 minutes de consultation pour un diagnostique pré-établi et une distribution de médicaments de type anti-douleur !
Rendez-vous compte, s'il vous plaît, de ce qu'est un anti-douleur : ça ne vous soigne pas, ça vous aide juste à patienter jusqu'à guérison naturelle.
Ainsi donc, je participe inutilement à la surcharge de travail de mon médecin et au trou de la sécu.
Ne faudrait-il pas revoir le rôle du médecin généraliste pour qu'il puisse se concentrer sur les vrais soins à fournir aux vrais patients qui en ont vraiment besoin ?
De plus, la proposition de loi 296 propose que « Les mutuelles ou unions peuvent toutefois instaurer des différences dans le niveau des prestations lorsque l’assuré choisit de recourir à un professionnel de santé, un établissement de santé ou un service de santé membre d’un réseau de soins ou avec lequel les mutuelles, unions ou fédérations ont conclu un contrat comportant des obligations en matière d’offre de soins. »

Cela signifie qu’en fonction de votre mutuelle vous ne pourrez plus voir que les médecins qui ont passé un contrat avec elle, sans quoi vous ne serez plus remboursé !

Concrètement : vous devrez téléphoner à votre mutuelle pour savoir quel médecin aller voir. Votre mutuelle décidera seule de ce qu’elle vous remboursera ou non. Les médecins seront dépendants des mutuelles et assurances privés (à but lucratif !) puisque s’ils ne font pas de contrats avec elles, leurs patients ne seront pas remboursés !


vu comme ça,effectivement, ça parait grave.
"vu comme ça,effectivement, ça parait grave."
Enfumage, pour une grande partie.
Il y a une collusion objective entre les sociétés d'assurance (pas toutes mutuelles, loin de là) qui vendent des complémentaires maladie et les médecins qui pratiquent les dépassements d'honoraire : le remboursement des dépassements d'honoraire est un argument de vente pour des assurances plus chères. Et quand le client a déjà payé l'assurance, il n'est plus gêné par les dépassements. C'est ainsi que l'on parle de "bonnes mutuelles", qui sont en fait "bonnes" pour le médecin, pas pour le client/patient, qui est toujours celui qui paie.
C'est même l'existence de ce type de contrats couvrant les dépassements qui a permis leur envolée en rendant la dépense indolore. Sans eux, les médecins dépasseurs auraient été tenus à plus de mesure.
J'imagine que c'est pour cette raison que 30.000 médecins de tout bord font grève avec pour principal argument que les mutuelles vont vous bouffer.

Ne pas vouloir voir les chiffres et les évidences (a savoir que 99% des "dépassements" d'honoraire sont tout connement justifié par l'indexation sur l'inflation) c'est faire le jeu des mutuelles au contraire.

L'enfumage c'est de vouloir faire croire qu'il existe une collusion médecins/mutuelles alors que si y'a bien un acteur de santé qui nous l'a met profond et qui nous fait bien ch..... c'est bien les mutuelles.

Faut arrêter avec l'idée que les médecins "ont besoin" des mutuelles ou même de la sécu. Ces organismes solvabilisent les malades. Pas les médecins. Mais vous allez continuer de tomber malade. Et comme vous êtes du genre a aller vous soigner sur doctissimo, le jour ou vous allez avoir une complication vous irez voir un médecin. Peu importe ce que ça vous coûtera. Ou alors votre espérance de vie sera bien bien réduite. Un peu comme aux USA en somme.

Et nous, médecins, ont lutte contre ça. Je trouve ça vraiment pitoyable de voir de potentiels patient (ce qu'on est tous) défendre un système a l'américaine régi par les mutuelles... M'enfin comme je disais, vous viendrez pas pleurer.
C'est encore plus grave que ce que je pensais : vous n'arrivez pas à comprendre ce qui est écrit. Où avez-vous vu que je défendais les complémentaires maladie (la plupart ne sont pas des mutuelles, je le rappelle, mais bien des sociétés à but lucratif)?
Et je précisais bien que la collusion concernait ces sociétés et les médecins qui pratiquent les dépassements d'honoraires, pas tous les médecins. C'est clair, maintenant?
Autre symptôme préoccupant chez vous, votre "Et comme vous êtes du genre a aller vous soigner sur doctissimo" ! Je me demande ce qui vous permet d'affirmer ce genre de chose. Est-ce que vous ne vivriez pas dans un monde parallèle, des fois?
Malgré une (hélas) longue fréquentation du monde médical, je n'ai pas de psychiatre à vous recommander, mais je vous conseillerais tout de même de ne pas tarder à en consulter un.
Oui, j'ai tendance à imaginer que les gens qui ont les médecins en horreur ("tous des voyoux" "tous les médecins qui font des dépassements sont des voleurs" "d'ailleurs c'est un complot avec les mutuelles !" etc.) ont tendance à les éviter.
[quote=clarra]Faut arrêter avec l'idée que les médecins "ont besoin" des mutuelles ou même de la sécu.

Je suis assez vieille pour avoir vécu l'époque où un médecin qui pratiquait des honoraires libres n'était pas du tout remboursé par la sécu. Inutile de dire que ces médecins-là étaient alors très peu nombreux (où auraient-ils recruté leur clientèle?). Puis les dépassements ont été autorisés, mais la consultation remboursée sur la base du tarif sécu. Les dépassements ont alors été plus nombreux. Surtout quand les assurances complémentaires, mutuelles ou pas, se sont mises à rembourser le surplus.

Bien sûr que la sécu et les complémentaires, en "solvabilisant" les malades, leur permettent de se "payer" le médecin, et donc que le médecin est redevable à ces organismes d'une bonne partie de sa clientèle. C'est tellement de mauvaise foi de prétendre le contraire que je n'argumenterai plus en réponse à vos messages: ça a du sens de discuter et de partager des infos avec quelqu'un de bonne foi, même si on a des avis totalement divergents. mais dans l'hypothèse de la mauvaise foi, ça perd tout intérêt.
Mais avez vous connu le temps ou la sécurité sociale n'existait pas ? Parce que c'est vers ça qu'on va vu qu'elle dérembourse à tout va. Si vous avez connu ce temps, alors vous devez savoir que les gens voyaient leurs médecins car ils n'avaient pas le choix et ils payaient ce que le médecin demandait.

C'était à cette époque que le médecin était un "notable". Ca fait donc fort longtemps que ce n'est plus le cas.
Les mutuelles ont peut être envie, justement, de réguler un peu, par leur intervention, ces dépassements d'honoraires qui leur posent vraiment un problème (si elles les remboursent). Pas sûr que cette régulation, si elle était un succès, serait préjudiciable aux malades. Surtout à ceux privés de mutuelle, ils sont nombreux ceux qui ne peuvent plus s'offrir ce "luxe". Par contre, il est clair que les médecins qui continueraient de pratiquer ces dépassements scandaleux verraient leur clientèle les délaisser pour d'autres, moins cupides. D'où la levée de bouclier furibarde de ces messieurs.

Cette histoire de mutuelles mériterait d'être approfondie. Parce que si actuellement la liberté des médecins est respectée, celle des malades (de trouver un médecin à un tarif raisonnable) est largement bafouée dans certaines zones. Et celle de pouvoir "s'offrir" une mutuelle à un tarif non prohibitif l'est aussi.
Le statut des mutuelles est, quelque part, tout sauf clair. Leur volonté proclamée de se différencier des assureurs ne convainc plus que les naïfs: Le pouvoir d'attraction du Système est trop fort, on le voit dans l'assurance automobile. Un marxiste cynique verrait même dans les mutuelles une sorte de cheval de Troie libéral dans l'univers charitable des soins. De plus, leur statut associatif les exempte des fameux " prélèvements obligatoires" dont ASI aurait dû depuis longtemps faire un thème d'émission. La règle fiscale est que l'anesthésie prime sur la justice. Atomiser le coût de la santé est un impératif, et les mutuelles s'y soumettent. Plus généralement, l'impossibilité d'un débat serein sur la Sécu m'apparaît dans cette observation: La prévention, souvent présentée comme une alternative aux soins, les multiplie. La diminution du " seuil de tolérance" est inéluctable. Comme dit René Char, "notre héritage n'est précédé d'aucun testament".
Les mutuelles se conduisent désormais, et depuis longtemps, comme des assurances privées. Il leur reste toutefois, alternativement dissimulées sous leurs pratiques et exhibées comme un drapeau, certaines "valeurs mutualistes". L'avenir nous dira si on va les voir renaître de leurs cendres ou au contraire sombrer définitivement dans le libéralisme commercial.
l'UNOCAM qui était convié aux négociations regroupe 3 types d'organismes :

1. Les mutuelles : organismes à but non lucratif, régis par le code de la mutualité, dans lesquels les adhérents participent directement, ou par l'intermédiaire de leurs représentants élus, au fonctionnement et aux décisions ;

2. Les entreprises d'assurances : organismes régis par le code des assurances, qui peuvent être soit des sociétés anonymes, soit des sociétés d'assurances mutuelles ;

3. Les institutions de prévoyance : organismes à but non lucratif régis par le code de la sécurité sociale, gérés à parité par les représentants des employeurs et des salariés, dont l'objectif est de couvrir les salariés et anciens salariés dans le cadre de la branche professionnelle ou de l'entreprise.
Il se trouve que quand on parle de "mutuelles" c'est effectivement un raccourci, mais on fait évidemment référence à la fois aux mutuelles proprement dites, et bien évidemment aussi aux assurances.

D'ailleurs la proposition 296 parle des "mutuelles ou unions", ce qui fait directement référence aux groupes d'assurance.

Enfin même si les mutuelles sont à but "non lucratif" cela ne les empêche :
- Ni de faire des bénéfices (c'est juste qu'ils ne sont pas distribué aux actionnaires)
- Ni de faire des placements
- Ni d'avoir des frais de gestions inadmissibles (jusqu'à 28%) et opaques (d'autant que la ministre est revenu sur leur obligation de publier leurs comptes...)

Pour exemple : la MACSF, qui est une mutuelle (donc à but non lucratif), est propriétaire de plusieurs domaines viticoles, dont le fameux Chateau Lacombes (http://www.sudouest.fr/2011/07/11/ch...448919-701.php) qu'elle a acheté pour la modique somme de 200 millions d'euros.

Donc non, encore une fois, les mutuelles ne sont pas de gentils organismes dont le but est de permettre aux gentils "usagers" de santé de ne pas trop payer de frai et de permettre un meilleur accès au soin.
Les mutuelles et assurances (et oui, je les mets volontairement dans le même panier) remboursent atrocement mal (500 euros par an et par français de cotisation, pour un retour d'environ 36 euros par an et par français... le reste - 500 - 36 = 464€ - est dilapidé en placement, frais de gestion, etc.) et elles sont directement responsable des difficultés d'acces au soin.

Ce sont elles, qui en proposant de multiples contrats inadaptés (genre un contrat vendu comme génial parce qu'il rembourse les verres à 300% !! 300% c'est beaucoup !! ... oui sauf que ça fait quoi ? 6-8€ ?) entravent l’accès au soin. Le seul intérêt des mutuelles c'est pour les hospitalisations ! Et pour rien d'autre.

Bref, tout ça pour dire que non dire que "le surplus est réaffecté aux adhérents" c'est faux...

Pour aller plus loin, la MACSF (qui à bien diversifier sont offre évidemment et qui fait de la prévoyance, du crédit-bail, de l'épargne salariale, etc.) à :
- Fonds propres 1.97 milliard €
- Chiffre d’affaires 2,12 milliard € en augmentation12.76%
- Résultat net 30.4 million €
Crois moi, tout n'est pas réaffecté aux remboursements des adhérents...

"Pour exemple : la MACSF, qui est une mutuelle (donc à but non lucratif), est propriétaire de plusieurs domaines viticoles, dont le fameux Chateau Lacombes (http://www.sudouest.fr/2011/07/11/ch...448919-701.php) qu'elle a acheté pour la modique somme de 200 millions d'euros".


Votre bonne grosse intox, vous pouvez la remballer. La MACSF n'est pas une mutuelle, c'est une société d'assurance... créée par des médecins. D'ailleurs le groupement de la mutualité vient de porter plainte à la suite de la calomnie que vous colportez.
Quand un gouvernement de gauche est au pouvoir, les riches sont dans la rue, quand c'est une gouvernement de droite, ce sont les pauves. C'est comme ça et pas autrement, allez comprendre alors qu'il n'y a qu'une feuille de papier à cigarette entre ces politiques droite et gauche. Pffffff !!

A quand la suppression de la franchise médicale pour nouzautres pauvres malades riches ou pauvres. A quand les dépassements de remboursements pour nouszautres pauvres mutualistes volontaires, ou sinon pas de lunettes, pas de dentiers, etc .... A quand une assurance contre les négligences et erreurs médicales, la fin des maladies nosocomiales, la fin du forfait hospitalier, etc, etc ....

Il faut savoir aussi que les jeunes généralistes ne veulent plus s'installer en province, (trop de visites à domicile) veulent être libre à 17h30, ne plus assurer les gardes. Ne pas travailler le samedi.

Il y a environ une trentaine d'années, en consultation chez mon généraliste, il m'a laissée attendre pendant qu'il calculait ce qu'il aurait du gagner (5 fois le smic, d'après lui), snif pour lui, ce n'était pas le cas disait-il, il venait de s'acheter une grosse voiture en leasing. Authentique j'ai du regarder ses comptes d'apothicaire avant de pouvoir dire ce pourquoi je venais en consultation avec ma 4L à "crédit normal" à 10 kms de chez moi. C'est un vieux monsieur maintenant, il est à la tête d'une maison de retraite à 2500 € mensuel par tête de vieux.

Quant aux chirurgiens pour avoir été opérée un certain nombre de fois, je ne vous explique pas le nbre de "décharges" qu'il faut signer en guise de parapluie-parasol pour les protéger de tout problème qui pourrait surgir pendant les interventions ou après. Il faut bien qu'ils anticipent les procès éventuels, les chirurgiens orthopédistes étant le plus poursuivis, mais le plus souvent relaxés. Ce n'est certes pas un métier facile ... Mais il y a des limites à pleurer quand les poches sont pleines.
Je lis "histoire d'urgences " de Patrick Pelloux qui ns raconte les petites façons des mandarins et /ou des cliniques ...ne tombez pas malades un vendredi ! le week-end arrive !
On croirait entendre l'auteure de la vulgaire lettre ouverte à Marie-Sol Touraine. Un con-densé !
Figurez-vous, pauvres patients que vous êtes - rassurez-vous ils ne vont pas la prolonger longtemps leur grève, vos chers chirurgiens, ils perdraient trop de pèze - que l'opération de l'appendicite n'a pas vu, pratiquement, son remboursement sécu bouger depuis l'apparition de l'euro ! Les mutuelles s'en foutent plein les fouilles : 35 milliards au moins, mais les toubibs n'en auraient que des miettes (2 milliards et des broutilles, on se demande ce qu'elles font du reste). Mais les assurances augmentent à vitesse grand [large]V[/large]. Quasi sur la paille qu'ils sont : rendez-vous compte il ne se font, nos chirurgiens, que 11 000 € mensuels nets (charges déduites) en moyenne, à peine de quoi se payer des pompes et le coiffeur.
Un doute m'habite cependant, ce blocage des tarifs sécu, cette hausse vertigineuse des assurances, ces frais d'équipements et de personnels, sont-ils apparus brutalement au soir du 6 mai ? ou avec l'arrivée de Marie-Sol Touraine (élégamment baptisées MST par nos beaufs-chrirurgiens qui ont gardé l'esprit carabin) ? et, à propos de carabins, nos internes en colère, c'est pareil : horaires surchargés, astreinte et services de nuit, ça leur est tombé dessus le 7 mai au matin ? Et des dépassements d'honoraires de 150 %, ça ne leur suffit pas.
Décidément ces "pigeons" font beaucoup de fiente !
" Par rapport à un architecte, un avocat, vous trouvez que je suis surpayé ?" Il a ajouté : "à un journaliste". Censure sur ASI ?
J'ai un peu de mal à compatir aux malheurs de chirurgien, même si ces revendications pourraient être l'occasion de jeter un oeil à la question des assurances médicales qui sont de plus en plus excessives et pèse de plus en plus sur les professionnels de santé (et pas uniquement les chirurgiens). Il est de plus en plus difficile de trouver un échographiste pour une écho de grossesse à cause des frais d'assurance.
Ceci étant, oui, les chirurgiens sont éminemment utiles la collectivité, mais le sont-ils moins qu'une sage-femme ou une infirmière ? Il serait pourtant intéressant de comparer les différences de salaires entre ces trois professions (sans parler de la valorisation sociale des uns et des autres). Oui les médecins font de longues études, mais notons qu'une sage-femme fait 5 ans d'études (dont l'année de PCEM1 où elle doit réussir le concours) soit autant qu'un chirurgien dentiste dont les salaires sont pourtant bien différents.
Et je ne parle même pas des enseignants dont le rôle social est aussi essentiel au bien commun.
Ceci étant, les diplômés d'écoles de commerce et d'ingénieur ont souvent des salaires bien plus scandaleux que les chirurgiens et autres professions médicales. Le fond du problème n'est-il pas plutôt que les professions les plus utiles à la société (ce qui comprend les puéricultrices, les ASEM, les aides soignants qui sont payés des misères) ne sont pas celles qui sont le plus valorisées que ce soit financièrement que socialement, bien au contraire ?
Hier soir sur la cinq,le chirurgien avait rebaptisé le dépassement d'honoraires complément d'honoraires et il n'en démordait pas malgré l'insistance de Cohen.Le pauvre...
fallait voter Mélenchon
Ce corporatisme me rappelle la grogne du foot-balleur Ronaldo qui se plaignait de sa situation salariale au Real de Madrid :indécent
Pour comprendre la misère des médecins en France, un article du Nouvel Obs hier
Je trouve que ces précisions ont manqué dans le bombardement médiatique que nous avons subi.
Voté pour ce pertinent 9.15

Les Allemands, dont l'humour est méconnu, se moquent de ces médecins qu'on appelle en France les Mandarins
ou plus généralement des chirurgiens, bref ceux qui ont souvent une trop haute opinion d'eux-mêmes, en les traitant
de "Demi-dieu en blanc" (Halbgott in Weiss).

J'ai été récemment opéré (en France) par un chirurgien, excellent technicien, mais d'une extrême prétention.
Contact humain proche de zéro.
J'estime qu'il doit gagner 10-15.000 € NETS par mois.

Son secrétariat m'a appelé pour annuler un RV post-opératoire, le Dr en grève.
(je précise, ça n'est pas du storytelling, j'ai les noms!)
J'ai beaucoup apprécié l'ironie de l'article. Il faut effectivement pleurer pour ces gens qui travaillent dur pour 10.000 euros par mois.
J'ai une petite pensée pour deux types de personnes qui représentent 90% de la population:
- je travaille comme un fou, pour un boulot merdique et rabaissant, je fais des heures sups pas payée et j'ai le smic
- je travaille comme un fou, pour un boulot merdique et rabaissant, je fais des heures sups pas payée et je vis sous le seuil de pauvreté,
- je bosse comme je peux, allant de petits boulots dégradants en petit boulots merdiques, et je vis sous le seuil de pauvreté,
- je bosse pas, je troouve pas, et tout le monde me traite comme de la merde. Je suis sous le seuil de pauvreté et peut-être même sur le trottoir d'en face.

Ca me fait penser a un politicien belge, fidier Reyners, dans une école d'assistants sociaux disant "on peut pas vivre sans 10.000 euros mensuels"...

Ils pourraient penser des fois à être simplement "décents"?

L'austérité, mais pas pour tout le monde.
Suis-je la seule à avoir relever l'énormité des mensonges de cet éminent spécialiste? "jamais un noël, gardes fréquentes tout le week-end, des semaines de 100 heures...."
Avez-vous eu besoin d'une intervention très urgente ces jours-là, ou la nuit? Alors, vous avez sûrement eu la chance d'avoir affaire à ces bons spécilistes et non à un "minable" interne ou chirurgien de base.

Condition des internes : à améliorer d'urgence; mais on n'en prend pas le chemin vu que leurs revendications, du moins celles dont nos bons journalistes se font l'écho, sont rarement qualitatives.
Cette comparaison avec les grands restaurants me donne des boutons : avez-vous déjà vu un grand chef se faire rembourser les 2/3 de sa note directement par la sécu ??? Ils mélangent secteur 2 et secteur déconventionné : tout secteur 2 qu'ils soient, ils n'en restent pas moins largement dépendant de la sécurité sociale.
Quant au libéral à l'hôpital, c'est une honte : 2 files d'attente, la rapide - activité privée, et la lente - activité publique.
Il n'en reste pas moins que certaines choses ne tournent pas rond et devraient être rediscutées mais, comme d'habitude, les médecins se lancent dans un combat d'enfants gâtés.
Je n'ai lu aucun commentaire mais j'ai eu une sensation d'écœurement en écoutant parler ces "pauvres" toubibs sur France 2.....ils ne sont pas tous ainsi heureusement. Le vieux médecin qui m'a vu naître en 1944 faisait ses tournées en vélo, souvent gratuitement, dans une région qui n'a rien du plat pays doit se retourner dans sa tombe !
Des claques dans la gueule qui se perdent ! Oh pardon.
Force est de constater que le gouvernement est pris en défaut d'équité : s'il a reculé face à une poignée d'entrepreneurs à l'indignation surjouée, comment justifier qu'il alourdisse les prélèvements d'un secteur professionnel dont la contribution à l'intérêt général est bien plus évidente ?

Sur le fond, pour suivre quotidiennement l'actualité du milieu de la santé, je sais combien le travail des internes exige de sacrifices, et, certainement, de vocation. Mais une ruade dans les brancards, à ce moment précis, en période de crise, alors que les classes moyennes s'apauvrissent à vue d'oeil, est difficilement compréhensible : elle passe pour corporatiste et inopportune.
Je propose d'utiliser cette chronique pour faire un petit exercice intellectuel, c'est à dire repérer les erreurs de raisonnements. Vous pourrez vous appuyer par exemple sur ce site pour les repérer.
Je commence:
[quote=chirugien]Il faut que vous compreniez bien quelque chose. Je suis sûr que vous allez le comprendre. Evidemment, je suis pour la Justice sociale. Totalement.
Cacher son jeu
Le chirugien essaye de nous mettre dans sa poche en relevant qu'il se soucie du social comme nous autres, ceci pour mieux nous faire accepter la suite de son argumentaire.
Depuis 10 ans, mon salaire a évolué entre 1400 et 1600 euros. Je vous épargne les années précédentes.
Travail de jour comme de nuit, matin et soir, méthode de roulements, week-ends et jours fériés compris, la moitié sont travaillés.
Autant je précise qu'il faudrait restituer toutes les médailles d'honneur et autres distinctions d'État distribuées ces dernières décennies à des médecins et professions d'aide et d’assistance aux personnes, autant je me dis qu'à partir, mettons, de 5000 euros par mois, il faudrait arrêter de se plaindre de problèmes de pognon.
Alors à 10 000...
Je me prépare, je file bosser dans une heure.

Plaidoyer de moi-même par moi-même.
Bonjour
Vous n'avez rien inventé Daniel, tout ça sent le vécu.
Dans ce monde, il y a nombre d'individus qui se sentent floués à leur niveau sans avoir aucun regard sur ce qui se passe à 1 m d'eux.
Une telle société ne peut survivre, si ce n'est que dans la violence irrémédiablement.
Le problème est peut-être dans les salaires anormalement bas et des horaires anormalement élevés lors de l'internat ensuite ces chirurgiens se sentent en droit de réclamer plus que de raison. Pour ce qui est de la "vocation" elle est motivée aussi par les bons revenus
Vécu il y a quelques années: un de ces messieurs m'explique pourquoi la vie est dure pour lui: entre autres obligations, il a des enfants, plusieurs, qui font leurs études à Paris. Et, on le sait bien, à Paris, à moins de 1.500 euros par mois, impossible de survivre (héhé...). Donc, 10.000 euros par mois, c'est tout juste suffisant. Là dessus, la conversation glisse sur les (déjà anciennes) grèves à la SNCF. Et voilà le monsieur qui s'anime et s'indigne, avec passion, de l'égoïsme de ces cheminots, incapables de renoncer à leurs privilèges.

Par contre, les revendications des internes sont à "trier", certaines sont tout à fait justifiées et au delà. C'est dommage que le mélange avec les chirurgies libéraux les disqualifie.
Moi, cela ne me dérangerait pas qu'on revalorise toutes les professions médicales pour toutes les raisons invoquées (durée d'études, astreinte horaire, ...) mais ce serait en échange de la suppression complète du secteur 2...

Evidemment, une petite liste d'happy few pourrait toujours faire du sur-dépassement, comme les prix nobel, les mégalos etc. Mais dans ce cas, le patient ne serait plus captif comme maintenant d'avoir à prendre en charge le dépassement d'honoraire, car actuellement dans beaucoup trop de zones géographiques (rurale ou très urbaine) un spécialiste à moins de 70 euros est mission impossible à trouver dans un rayon de plusieurs dizaine de kilomètres.
Quand on pense que les cubains envoient dans toute l'Amérique du Sud des médecins gratuitement...
Pour savoir comment se porte la profession des spécialistes en France, c'est facile, rendez-vous sur les parkings réservés aux médecins : BMW, Mercedes, Audi etc... J'en ai vu peu monter à bord de Renault Clio...
Je sens bien une certaine ironie dans cette chronique et dans les messages du forum. Pourtant si les chirurgiens insistent actuellement sur les menaces qui pèsent sur leurs revenus , c'est tout simplement que ce sont ces revenus que l'état et les mutuelles s'accordent à vouloir limiter pour des raisons idéologiques et démagogiques.
Il y quelque temps j'ai demandé des nouvelles d'X, jeune chirurgien, installé depuis peu dans le secteur libéral et exerçant dans une clinique de la région parisienne. Cela devait être lors de l'avant dernier psychodrame de la profession, lié je crois au montant prohibitif de leurs assurances. Je me demandais donc comment il pouvait s'en sortir avec de telles charges. La réponse de mon interlocuteur : ça doit aller, il vient d'acheter sa troisième Porsche. Depuis, j'essaie de garder mon inquiétude pour ma propre situation.
Ou le blues « de luxe » des « blouses blanches » qui ne veulent pas être blousées ?

http://www.youtube.com/watch?v=SUyA1_NGNI4&feature=related
Je suis femme de ménage pour le compte d'une société de nettoyage. Je travaille 35 heures par semaines. Je me lève à 3h30 heures du matin pour arriver au travail à 5 heures du matin (après 1 heure de trajet). Je termine à 9h00. Le soir rebelote de 19h à 23h. Je dors en 2 fois : de 00h30 à 3h30 et de 10h30 à 14h30. Je gagne le smic et mes déplacements ne sont pas pris en charge. Gagner 10 fois moins qu'un chirugien ne me dérange pas : un médecin spécialiste n'a-t-il pas 10 fois plus de mérite qu'une femme de ménage ? L'an dernier, je me suis fait une hernie sur en travaillant. Tous les traitements ont échoué. Heureusement un chirurgien a pratiqué l'ablation du nucleus hernié. Je lui en suis infiniment reconnaissante. Qu'il augmente ses honoraires s'il le souhaite ! Son salaire ne sera pas volé.
"la qualité du rapport humain", je l'ai souvent vue chez les médecins généralistes.

Rarement chez les spécialistes.
J'habite une ville qui vient de s'équiper d'un tramway. Il y a quelques mois, j'ai pris un taxi. Pendant les dix minutes de la course, j'ai eu droit à un discours posé, argumenté, éloquent, sur les méfaits des transports en commun et du tram en particulier. J'en étais presque convaincu. A aucun moment le chauffeur ne m'a donné l'impression, ne serait-ce que par un peu d'humour, qu'il savaitque ce discours se résumait à la seule défense égoïste de ses intérêts. Je l'ai quitté quelque part encore plus marxiste que dix minutes avant.
Vous m'avez convaincu.
Si un jour vous m'opérez, je ne me livrerai pas à un mesquin marchandage qui vous placerait dans de fâcheuses dispositions psychologiques.
Un travail bien fait ne peut être assuré que dans un climat de confiance mutuelle.
Daniel, voulez-vous dire que nos chers chirurgiens sont schyzophrènes ?
Leur discours ?
Toute notre société ?

( j'opte pour la dernière option )

Et Jorion, qui vient de sortir un livre, vous l'invitez quand ?
Pas facile , hein ! mais il fallait le dire.

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