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"Non, Sarkozy n'a pas d'ordinateur. Et alors ?"
La chasse aux voix des internautes est ouverte. Lundi, le gouvernement mettait une partie de ses données sur un portail internet, et le lendemain, Nicolas Sarkozy inaugurait les locaux de Google à Paris. Quelle vision d'internet se cache derrière ces efforts de communication ? Au même moment, le ministre de l'industrie Eric Besson est accusé d'être démotivé par Nicolas Sarkozy car il passe ses journées sur Twitter...
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Derniers commentaires
Arnaud Dassier démissionne du parti de la majorité, «machine de guerre électorale au service d'ambitions personnelles successives»; à lire ici par exemple.
Pas super intéressant, comme débat. Il n'a pas grand chose qui ressort, faute d'intérêt réel. L'intervention de Sarko chez google est passée totalement inaperçue, je l'ai apprise en regardant l’émission et n'a rien de crédible: il essaye de séduire un gros acteur du net et on le reçoit par politesse mais bon, pas de quoi fouetter un chat. Coup raté pour le sujet.
Je regrette, autant que je salue, l'honneteté intellectuelle du membre de la quadrature, Jeremy, qui ne sort pas du sujet principal. J'aurai préféré qu'il profite du vide argumentatif pour meubler avec un sujet qui me tient plus à cœur, et à lui aussi naturellement: la neutralité du net. Mais il n'y avait pas en face de lui de gens capable d'alimenter le débat.
Je rajoute après coup une proposition: au lieu de titrer vos émission, avec une citation racoleuse comme ici "non, sarkosy n'a pas d'ordinateur...", mettez un titre plus explicite quant au contenu, c'est plus facile à retrouver après après mais surtout, je parlais d’honnêteté intellectuelle au-dessus, bah, ça recadrerait surement mieux et plus justement.
Je regrette, autant que je salue, l'honneteté intellectuelle du membre de la quadrature, Jeremy, qui ne sort pas du sujet principal. J'aurai préféré qu'il profite du vide argumentatif pour meubler avec un sujet qui me tient plus à cœur, et à lui aussi naturellement: la neutralité du net. Mais il n'y avait pas en face de lui de gens capable d'alimenter le débat.
Je rajoute après coup une proposition: au lieu de titrer vos émission, avec une citation racoleuse comme ici "non, sarkosy n'a pas d'ordinateur...", mettez un titre plus explicite quant au contenu, c'est plus facile à retrouver après après mais surtout, je parlais d’honnêteté intellectuelle au-dessus, bah, ça recadrerait surement mieux et plus justement.
Pas du tout d'accord,laissez Maja et Porte sur l'émission.Ces 2 chroniqueurs l'agrémentent et tant pis si ce n'est pas le meme sujet,ça donne un peu de respiration justement d'en changer!
C'est gênant que les chroniques soient "dans" l'émission. Je trouve que ça n'apporte rien, ni aux chroniques d'être dans une émission sans lien avec elles, ni à l'émission.
Cette émission s'arrête tout d'un coup sans qu'on sache trop pourquoi, manifestement les invités avaient encore bine des choses à dire ... dommage !
Cette émission s'arrête tout d'un coup sans qu'on sache trop pourquoi, manifestement les invités avaient encore bine des choses à dire ... dommage !
Émission intéressante.
A quand une émission mensuelle en collaboration avec Numérama et d'autres acteurs autour de l'actualité web, l'économie numérique, la sociologie et les questions de sociétés autour de ce nouveau média ?
A quand une émission mensuelle en collaboration avec Numérama et d'autres acteurs autour de l'actualité web, l'économie numérique, la sociologie et les questions de sociétés autour de ce nouveau média ?
Très bonne émission, mais comme on en parle jamais, j'ai quant même 2 petits bémols si on veut pousser le débat plus loin :
- les logiciels libres face aux logiciels privateurs Richard Stallman entretien rue 89
- et l'évocation des lois Loopsi et Dadvsi
Peut-être une autre fois ?
- les logiciels libres face aux logiciels privateurs Richard Stallman entretien rue 89
- et l'évocation des lois Loopsi et Dadvsi
Peut-être une autre fois ?
Livre de BHL 4364 au classement meilleurs ventes amazon. A quoi ca sert que les medias se decarcassent?
L'émission est confuse et je crois que c'est en partie dû au choix des intervenants :
- d'un côté (ce qui a monopolisé la majeure partie de l’émission), on a deux communicants qui nous parlent uniquement de l'utilisation du web que peuvent/doivent avoir les politiciens (oh surprise! Facebook constitue un magnifique outil de communication pour parler à la pop'). Personnellement, je trouve que ce sujet est mineur et qu'il est déjà largement médiatisé (cf. la séquence avec Besson sur canal ou le traitement médiatique de la twitto-"je tourne en rond avec mes copains"-sphère)
-de l'autre, on sent que M Zimmerman souhaite que le débat s'ouvre sur les actions politiques mises en place concrètement par l’État ou les propositions des partis politiques (Open Data qui n'est pas open source, Hadopi, pourquoi il est important de maintenir liberté et neutralité sur Internet, etc).
Lorsqu'il prend la parole, on sent que l’émission peut s'emballer et offrir un contenu intéressant (j'ai l'impression de commenter un match de foot)mais non, puisque les deux autres reprennent la parole, n'ont pas l'air d'y connaître grand chose et s’emmêlent les pinceaux. Au final, je retiens juste que, d'après eux, un président geek ce serait quand même trop la classe.
- d'un côté (ce qui a monopolisé la majeure partie de l’émission), on a deux communicants qui nous parlent uniquement de l'utilisation du web que peuvent/doivent avoir les politiciens (oh surprise! Facebook constitue un magnifique outil de communication pour parler à la pop'). Personnellement, je trouve que ce sujet est mineur et qu'il est déjà largement médiatisé (cf. la séquence avec Besson sur canal ou le traitement médiatique de la twitto-"je tourne en rond avec mes copains"-sphère)
-de l'autre, on sent que M Zimmerman souhaite que le débat s'ouvre sur les actions politiques mises en place concrètement par l’État ou les propositions des partis politiques (Open Data qui n'est pas open source, Hadopi, pourquoi il est important de maintenir liberté et neutralité sur Internet, etc).
Lorsqu'il prend la parole, on sent que l’émission peut s'emballer et offrir un contenu intéressant (j'ai l'impression de commenter un match de foot)mais non, puisque les deux autres reprennent la parole, n'ont pas l'air d'y connaître grand chose et s’emmêlent les pinceaux. Au final, je retiens juste que, d'après eux, un président geek ce serait quand même trop la classe.
Bon juste un petit message pour rappeler que lorsque l'on parle des artistes mobilisés contre le téléchargement illégal il s'agit d'une infime minorité: la majorité des artistes sont des smicards et souvent des gros telechargeur.
Du coup ceux qui s’intéressent un temps soit peu a la politique ne sont pas vraiment des grand défenseurs de la hadopi.
Par ailleurs je trouve a chaque fois aberrant de voir dans des émissions, divers industriels de la culture venir parler du droit d'auteur ou de la protections des artistes : on fait quand même tout pour que le publique ne comprenne pas que les intérêt des industriels sont opposer a ceux des artistes, leur but et d'acheter le moins cher possible pour revendre au plus cher, ce n'est quand même pas compliquer a comprendre.
On ne rappelle aussi évidement jamais que les droit d'auteurs et voisin sont un fouillit pas possible dont seul les spécialistes et ceux qui ont les moyens de les payer peuvent profiter, bref qu'il y a longtemps que les droits d'auteurs ne protège plus les auteurs.
Cela dit comme les médias sont en position d’éditeur de contenu et directement concerner par les droits voisins...
Du coup ceux qui s’intéressent un temps soit peu a la politique ne sont pas vraiment des grand défenseurs de la hadopi.
Par ailleurs je trouve a chaque fois aberrant de voir dans des émissions, divers industriels de la culture venir parler du droit d'auteur ou de la protections des artistes : on fait quand même tout pour que le publique ne comprenne pas que les intérêt des industriels sont opposer a ceux des artistes, leur but et d'acheter le moins cher possible pour revendre au plus cher, ce n'est quand même pas compliquer a comprendre.
On ne rappelle aussi évidement jamais que les droit d'auteurs et voisin sont un fouillit pas possible dont seul les spécialistes et ceux qui ont les moyens de les payer peuvent profiter, bref qu'il y a longtemps que les droits d'auteurs ne protège plus les auteurs.
Cela dit comme les médias sont en position d’éditeur de contenu et directement concerner par les droits voisins...
"Non, Sarkozy n'a pas d'ordinateur. Et alors ?"... Et alors ? Bah on s'en bat les couilles (modérément quand même, pour ne pas les ramollir).
En revanche, Fillon a un compte Touiteur ! Ce qui est tout aussi inintéressant mais a quand même fait l'objet de cet article de LIbé.fr.
Jusqu'à présent, il touitait sous fdebeauce, un pseudo du terroir, mais a changé ce matin pour lazlo25, qui sonne assez pute roumaine, mais c'est son choix.
Besson, pas Luc, pas Patrick, pas Philippe, pas Colette, mais Eric, livre ses impressions sur le forum de radio J (comme Judas) : il y déclare qu'il ne voit "aucune malice" dans cette initiative, autrement dit que Fillon n'a pas inventé l'eau tiède. Ce qui ne l'empêche de déclarer un peu plus loin que ça lui parait "de bonne intelligence".
Vous êtes surpris par le double discours de ce faux-cul ? Moi pas du tout.
En revanche, Fillon a un compte Touiteur ! Ce qui est tout aussi inintéressant mais a quand même fait l'objet de cet article de LIbé.fr.
Jusqu'à présent, il touitait sous fdebeauce, un pseudo du terroir, mais a changé ce matin pour lazlo25, qui sonne assez pute roumaine, mais c'est son choix.
Besson, pas Luc, pas Patrick, pas Philippe, pas Colette, mais Eric, livre ses impressions sur le forum de radio J (comme Judas) : il y déclare qu'il ne voit "aucune malice" dans cette initiative, autrement dit que Fillon n'a pas inventé l'eau tiède. Ce qui ne l'empêche de déclarer un peu plus loin que ça lui parait "de bonne intelligence".
Vous êtes surpris par le double discours de ce faux-cul ? Moi pas du tout.
Ce qui me dérange, c'est que pour @rrêt sur images comme pour le reste de la presse française : la droite c'est l'UMP et la gauche c'est le PS.
Les autres n'existent pas, donc ici on est encore dans la pensée unique et le politiquement correct.
Et c'est parce que quotidien dans le propos que cela est énervant : il suffit d'écouter cette émission.
Les autres n'existent pas, donc ici on est encore dans la pensée unique et le politiquement correct.
Et c'est parce que quotidien dans le propos que cela est énervant : il suffit d'écouter cette émission.
Pour ceux qui sont intéressés par la vision citoyenne de l'internet que n'a pas pu apparemment développée Jérémie Zimmerman, je vous conseille ce lien vers une capture audio d'une conférence donné par Benjamin Bayart : http://ubuntu-paris.org/temp/29-05-11-BBayart.ogg
En parlant d'internet, n'oubliez pas de faire une donation à wikipédia : https://wikimediafoundation.org/wiki/Donate
Déjà, il y a une question de langage, qui n'est pas spécifique à ce débat, que je trouve assez bizarre : on parle de "numérique" pour ce qui concerne en fait internet. Je rappelle juste que le "numérique" est seulement un système de codage de l'information (souvent binaire), qui est utilisé dans tout un tas d'appareils (lecteur audio, téléviseur, appareil photo, ...) depuis des décennies (le 1er ordinateur numérique, le Colossus, a été mis en service en 1944).
B.Thieulin en rajoute une couche avec "l'innovation digitale"; c'est la confusionitude !
Il est assez curieux que des intervenants, censés connaître le sujet, fassent de telles confusions ... et s'étonnent ensuite que le grand public s'y perde.
D'accord avec J.Zimmermann : Sarko va voir Google, une entreprise américaine (il aurait pu aller dans l'entreprise du moteur de recherche français Exalead, par exemple), dont les pratiques sont plus que douteuses (voir le documentaire "Le monde selon Google"). Apparemment, tout ce qui compte est d'être "friendly business" ; la défense de la libre expression, ça n'entre pas dans le champ ... ce que confirme A.Dassier "La réalité de l'internet, ce sont les entreprises" !
Vers la fin, le même en rajoute une couche sur sa vision d'internet qui se résume apparemment aux entreprises du secteur ("On bride nos start-up").
Et pour sa remarque sur le "côté très français à vouloir réglementer" (habitude aussi de Sarko à considérer que ce pays est un amas d'abrutis), rappelons-lui que le Congrès américain s'apprête à voter une loi encore plus restrictive qu'Hadopi (http://www.avaaz.org/fr/save_the_internet_fr/)
Concernant les "spyfiles" mentionnés par J.Zimmermann, on peut trouver un article dans le "Canard enchaîné" de mercredi dernier ... mais ça reste effectivement discret par rapport à l'ensemble des médias.
Sur la loi Tepa, A.Dassier aurait mieux fait d'éviter le sujet : la Cour des comptes et l'Assemblée nationale ont largement montré que c'était un grand gaspillage (*).
La séquence sur Sarko n'ayant pas d'ordinateur me paraît assez puérile : comme l'évoque A.Dassier on ne demande pas à un Président d'être omniscient. Ce n'est pas parce qu'il n'a jamais pratiqué la médecine, qu'un Président serait illégitime à s'occuper du système de soins.
Mais A.Dassier se contredit un peu plus tard, car il voit comme négatif que "Ce n'est pas à 50 ou 60 ans qu'on se met aux usages du numérique", ce qui est d'ailleurs totalement faux : on peut s'y mettre même bien plus tard. Et ceux qui ont inventé internet ont au moins cet âge là ...
Et tout le discours sur la "jeune génération" qui serait forcément plus compétente pour représenter le pays car elle a plus l'habitude des outils internet est à la fois ridicule et inquiétant. Si l'Assemblée Nationale et le Sénat ne représente pas le peuple, ce n'est certainement pas à cause de son manque de pratique de Twitter ou autre, mais plutôt à cause du machisme, de la discrimination sociale et d'une forme de cooptation de la part de la classe politique.
Mais comme il semble considérer que ce qui compte est de faire du "buzz", et non pas d'avoir un véritable dialogue avec les citoyens, on est une fois de plus dans la "politique spectacle". Com' quand tu nous tiens ...
J.Zimmermann relativise d'ailleurs bien cette question de la pratique ou non de tel ou tel outil pour ramener le débat sur les questions de liberté, de protection de la vie privée, de neutralité du net.
Dans ce débat, j'estime qu'il est le seul à parler vraiment de politique au vrai sens du terme.
Très intéressante la séquence sur le Bondy blog et en particulier le regard sur la Lybie par ceux qui l'ont vécue.
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(*) C'est un peu hors sujet, mais comme la question a été mentionnée, je fais un copier/coller d'un texte (un peu long) à propos de Tepa que j'avais écrit ailleurs (qui permet aussi de voir que des infos institutionnelles sont publiques depuis un moment déjà)
Recherche effectuée à partir d'articles parus dans « Le Canard enchaîné » du 27/7/2011 et du 10/8/2011.
« Travailler plus pour gagner plus », vous vous souvenez ?
La concrétisation de ce slogan a été la « loi TEPA » (Loi en faveur du Travail, de l'Emploi et du Pouvoir d'Achat) promulguée le 22/8/2007, dont la mesure phare est un dispositif d'exonération de cotisations sur les heures supplémentaires.
Début juillet, les députés Jean-Pierre Gorges (UMP) et Jean Mallot (PS) ont remis un rapport d’évaluation [1] des « dispositifs de promotion
des heures supplémentaires » contenus dans cette loi.
Les rapporteurs font déjà remarquer que peu avant la mise en chantier de cette loi, un rapport du CAE (Conseil d'Analyse Economique) était assez défavorable à ce genre de mesure, qu'il estimait peu efficace, voire néfaste [2] ; de plus, ce rapport avait été présenté au Premier ministre et au ministre de l'Economie le 6 mars, mais n'a été publié que le 30 août, et encore ... à cause d'une fuite [3]. Ces effrontés sous-entendentraient-ils qu'il aurait bien pu ne pas être publié sans cette fuite ?
Ils font aussi remarquer que la mise en oeuvre a été faite au pas de charge et sans étude d'impact [4]. Le mot « caprice » n'est pas utilisé, mais il m'a semblé fortement suggéré.
Le rapport met en doute le fait que ce dispositif ait réellement créé des heures supplémentaires travaillées, mais estime qu'il y a eu un « effet d'aubaine » : des heures sup auparavant non déclarées qui l'ont été suite à la « défiscalisation », considérant même que les Inspecteurs du travail sont trop chargés pour vérifier la réalité de ces heures sup. [5] « À la recherche des heures supplémentaires « supplémentaires » » titrent-ils (ironiquement ?) page 67. Donc « travailler plus » n'est pas démontré.
Pour le « gagner plus », il existe bien, mais il est en moyenne peu important pour les salariés (0,3% du revenu disponible) [6] ; de plus il augmente les inégalités [7]
Les rapporteurs font remarquer que le dispositif coûte cher (4,5 milliards), et que de plus, il est financé par l'emprunt ; ces sournois ont calculé que les intérêts se montent à 140 millions [8]. Pas grave, la « règle d'or » n'étant pas en viguer.
Le rapport rappelle aussi certaines conclusions d'un rapport de la Cour des Comptes [9]
Cette synthèse (372 pages !) ne fait pas non plus léloge du dispositif.
La Cour y considère que l'efficience du machin est très limitée et qu'il serait temps de le remettre en cause. [10]
La Cour pointe d'autres bizarreries, comme les exonérations (c'est une manie) de cotisations sociales pour les entreprises de
services au domicile des personnes qui côutent 105.000 ou 180.000 euros au contribuable pour chaque emploi créé [11] On a des femmes de ménage de luxe chez nous ... [11]
Dans un autre rapport[12], la Cour des comptes constate que malgré la règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, il y a une « dérive » des dépenses de personnel de l’État, à cause de la réorganisation dse services (RGPP) et du financement des heures supplémentaires. [13]. Bref, on supprime du personnel, qu'on compense par des heures sup, et du coup ça coûte plus cher au contribuable. Balaise !
On ne peut pas dire que ça soulève l'enthousiasme.
Les gens prestigieux de l'OFCE (Office Français de Conjoncture Economique) ont-ils un avis sur cette loi Tepa ?
Oui, en effet, ils l'expriment notamment dans un article de « La Tribune » [14] ; au moins, on est sûr de ne pas être chez les gauchistes ...
Mais ça ne fait pas non plus applaudir. L'économiste interrogé considère que si ça a amélioré le sort de certains salariés, ça a détérioré celui des chômeurs. Il estime même qu'il y a un entêtement à maintenir cette mesure. [15] De l'entêtement chez Sarko, je n'ose y croire.
Bon, disons que, de l'avis général, Tepa n'est pas une réussite, mais tout le monde fait des erreurs non ?
Quand même, Sarko veut inscrire dans la Constitution la « règle d'or » d'un budget équilibré ; c'est quand même le signe de quelqu'un qui sait tenir les cordons de la bourse !
Peut-être pas tant que ça, car l'OFCE faisait remarquer en 2009 que « Depuis 2007, le déficit public augmente et devrait atteindre respectivement 3,3 % et 5,1 % du PIB en 2008 et 2009. » [16]
Mais bon, il faut bien réduire les dépenses puisque le déficit augmente !
Ah moins que ... comme le fait remarquer le rapport de l'Assemblée nationale [17] (rapporteur G.Carrez UMP) on ne revienne sur une ribambelles de cadeaux fiscaux. En substance, le 1er chapitre dit que « Si on avait aujourd'hui les mêmes règles fiscales qu'il y a 10 ans, l'Etat disposerait de 100 à 120 milliards supplémentaires de recettes chaque année »[18]. Comme on dirait dans ma région « 100 milliards, ça fout un bon coup de pied au cul ». D'autant que le rapport montre que ce sont surtout les très riches qui ont bénéficié de ces cadeaux.
Mais pourquoi le gouvernement ne fait-il pas celà ?
Et si lui ne le fait pas, pourquoi « l'Europe qui protège » ne l'y incite-t-elle pas ?
Ah ... l'OFCE a donné une réponse dans « Capital »[19], donc c'est du sérieux
Non ! Selon eux, les raisons de la crise seraient doctrinales (quasiment une secte, quoi), et il faudrait que les pays européens arrêtent de se faire de la concurrence fiscale et sociale[20] ; embêtant car c'est un fondement du TCE ...
Mais ces gens de l'OFCE ne sont-ils pas des alarmistes ?
Voyons une autre note [21]
« les États-Unis apparaissent eux aussi en récession. » (p.3 - cette "Lettre de l'OFCE" est datée du 14 avril 2011). On peut difficilement leur donner tort ...
Que disent-ils d'autre ?
« Le taux de chômage devrait à nouveau se dégrader légèrement pour s’établir à 9,4 % fin 2011 et à 9,5 % en 2012, après 9,2 % fin 2010. » (p.8). Pas rassurant ça.
Ils nous rappelent quand même que la dette publique est la conséquence d'une dette privée [22] et que ça n'est quand même pas à nous de payer pour les conneries de ceux qu'on a sauvé ; que cette situation n'est pas dues à des dépenses inconsidérées de notre part.
Ca me rassure ... ça ne change rien, mais j'arrête de me sentir dépensier.
Ils ont même l'air de dire que faire une fixation sur les déficits publics risque d'aggraver la situation plutôt que l'améliorer[23]. Là ça commence à me mettre en rogne contre nos gouvernants : ils vont nous envoyer dans le mur, ces abrutis !
Ben oui, effectivement, c'est ce qu'ils disent.[24] Il vaut mieux laisser filer un peu le déficit pour permettre à la machine de se réamorcer. Ca me rappelle mon beau-frère et sa 404 ... ah non, ça n'a rien à voir.
Selon un autre économiste de l'OFCE, on pourrait même réduire les déficits en faisant payer les riches, et en plus ce ne serait que justice [25] Ca rejoint un peu le rapport de l'Assemblée nationale qui dit qu'on n'a cessé de leur faire des cadeaux.
Europol nous fait insidieusement remarquer que la fraude à la TVA se monte à environ 100 milliards pour l'ensemble des pays de l'UE [26]. On pourrait peut-être essayer de les récupérer, non ? Bizarre, d'ailleurs, car ils ont dit ça au FMI et personne ne leur a suggéré ... pourtant DSK en était le directeur à l'époque et il est de gauche ... ou aliors je n'ai rien compris ...
Il faut bien se rendre à l'évidence : nos gouvernants sont vraiment des nuls en économie.
Bon, heureusement ils sont bons en sécurité. Parce que le terrorisme islamiste, hein, là ce n'est pas de la rigolade ; on n'arrête pas de nous le dire à la télé.
Hein ? Quoi ? Voila qu'Europol, après avoir recensé tous les actes terroristes, réussis ou non, sur le sol européen en 2010, nous dit que ceux d'origine islamiste ne représentent même pas 1,5% du total, et 0% en France [27] J'ai dû mal écouter la télé ...
Finalement, si je vois quelqu'un tenter de défendre le bilan de ce gouvernement, je serai gentil avec lui ... c'est vraiment trop dur comme boulot.
Et si vous avez eu le courage de lire jusque là ...
Bonne soirée
_______________________________________________________________
[1] http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i3615.pdf
[2] « la détaxation des heures supplémentaires aurait un effet incertain sur l’emploi, encourageant des comportements de fraude et favorisant les insiders (ceux qui ont des revenus d’activité) vis-à-vis des outsiders [les chômeurs], avec le risque d’un coût non négligeable pour les finances publiques. » (p.47 et 48)
[3] Ce document a été présenté au Premier ministre M. Dominique de Villepin et au ministre de l’Économie, des finances et de l’industrie M. Thierry Breton lors de la séance du CAE du 6 mars 2007. Le site internet du CAE indique que le rapport a été publié le 30 août 2007, soit plus d’une semaine après la promulgation de la loi Tepa et plus de cinq mois après sa présentation aux ministres.
Les rapporteurs ont interrogé au sujet de ce délai M. Pierre Joly, secrétaire général du CAE. Il leur a assuré que le rapport avait été mis en ligne au printemps 2007, avant la discussion parlementaire (2). Cependant, cette mise en ligne comporterait un élément fortuit car elle résulterait d’une « fuite » dont l’origine n’aurait pas été identifiée. Ce délai de publication assez long (3) doit-il être interprété à l’aune des développements du rapport relatif à la promotion des heures supplémentaires ? (p.47)
[4] Le mécanisme de l’article premier de la loi Tepa a été présenté comme le symbole du retour du « volontarisme » en politique, comme en témoigne la chronologie de l’adoption du projet de loi et son application au 1er octobre 2007. On peut d’ailleurs noter le paradoxe d’une mise en application accélérée alors que peu de travaux d’évaluation des impacts semblent avoir été réalisés, ou, du moins, transmis au Parlement. (p.45)
[5] De manière générale, la théorie économique estime qu’utiliser la durée du travail comme base taxable n’est pas efficient car il est difficile de la mesurer et donc de la vérifier. Le contrôle par l’administration est en effet réputé difficile, la durée du temps de travail étant souvent déclarée d’un commun accord par l’employeur et le salarié. Dans cette perspective, la mesure évaluée comporte des risques substantiels de subvention d’heures supplémentaires déjà réalisées et de substitution d’heures supplémentaires subventionnées à des heures « normales ». (p. 71)
[6] L’ampleur de l’effet positif de la mesure sur le revenu disponible des ménages au titre de 2009, hors la rémunération des éventuelles heures supplémentaires imputables au dispositif, peut être grossièrement évalué à 0,3 % (coût de la mesure en 2009 hors avantage employeurs : 3,836 milliards d’euros / revenu disponible Insee des ménages en 2009 : 1 267,1 milliards d’euros). Cet impact sur le revenu disponible des ménages est donc, en termes macroéconomiques, d’un montant marginal en valeur relative. (p.96)
[7] Parmi la population salariée, la mesure ne bénéficie complètement qu’aux foyers imposables. Or environ un tiers des foyers où au moins l’une des personnes composant le foyer a déclaré des heures supplémentaires sont des foyers fiscaux non imposables. Ces foyers ne peuvent donc bénéficier de la mesure fiscale, alors même que leurs revenus sont bas. Par ailleurs, la proportion de foyers fiscaux déclarant des heures supplémentaires est plus grande pour les foyers imposables que celle des foyers non imposables : la mesure de distribution de
revenus par la réalisation d’heures supplémentaires profite donc plus aux classes moyennes (imposables) qu’aux foyers fiscaux les plus modestes, non imposables. (p. 97)
[8] Le coût total de la mesure est évalué à plus de 4,5 milliards d’euros. Son absence de financement par des prélèvements supplémentaires ou des redéploiements de dépense a permis, à court terme, de stimuler la demande intérieure et donc de contribuer à lutter contre la récession de 2009. Cependant, à moyen et à long terme, cette dépense peu efficace, financée par un surcroît de dette publique – dont les intérêts correspondant à la dépense annuelle atteignent environ 140 millions d’euros – ne manquera pas d’alourdir les prélèvements obligatoires futurs. (p.17)
[9] http://www.ccomptes.fr/fr/CPO/documents/divers/Rapport_de_synthese_Entreprises_et_niches_fiscales_et_sociales.pdf
[10] Au regard de ces éléments, l’efficience du dispositif [Tepa] semble très limitée, le gain en PIB étant en tout état de cause inférieur au coût de la mesure. [...] Proposition n° 38 : Remettre en cause le régime des heures supplémentaires. (p.229)
[11] l’efficience des exonérations sociales et fiscales en termes de créations d’emplois pose question : 105 000 € annuels par « emploi » créé dans le premier cas, 180 000 € dans le second. (p.218)
[12] http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/cr-cfiab/10-11/c1011002.pdf
[13] En 2009, celle-ci [la masse salariale de l’État] a augmenté de 800 M€ en exécution (+ 1,0 %), soit 500 M€ de plus que prévu en LFI. Cette dérive est imputable aux mesures catégorielles et « diverses », notamment à l’augmentation des heures supplémentaires et aux autres
mesures qui accompagnent la réorganisation des services dans le cadre de la RGPP. Le coût des heures supplémentaires, qui sont surtout utilisées par le ministère de l’éducation nationale, s’est ainsi accru de 140 M€ en 2009. (pages 4 et 5)
[14] http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf-articles/2011/tribune24-02-11.pdf
[15] La défiscalisation des heures supplémentaires (loi Tepa) a-t-elle permis aux salariés de retrouver du
pouvoir d'achat ?
La mesure a permis d'injecter 4,5 milliards d'euros dans l'économie [en 2008, première année de l'application de la loi Tepa, Ndlr], en partie vers les entreprises en allégements de charges, en partie (pour moitié) en pouvoir d'achat pour les ménages. Mais si elle a amélioré le pouvoir d'achat des salariés, elle a détérioré celui des chômeurs. Or la proportion marginale à consommer est supérieure chez les personnes sans emploi que chez les personnes qui ont un emploi. Ainsi, rien n'indique que ces milliards aient été profitables à l'économie, même s'ils l'ont été aux salariés. On paie actuellement les conséquences de l'entêtement à maintenir une mesure qui n'est plus intéressante, parce que le chômage est élevé.
[16] http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/lettres/306.pdf (p.2)
[17] http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i2689.pdf
[18] Entre 2000 et 2009, le budget général de l’État aurait perdu entre 101,2 – 5,3 % de PIB – et 119,3 milliards d’euros – 6,2 % de PIB – de
recettes fiscales, environ les deux tiers étant dus au coût net des mesures nouvelles – les « baisses d’impôts » – et le tiers restant à des transferts de recettes aux autres administrations publiques – sécurité sociale et collectivités territoriales principalement. (p.7)
[19] http://www.capital.fr/a-la-une/interviews/les-politiques-economiques-menees-actuellement-conduisent-a-une-impasse-574591
[20] Les racines de la crise sont doctrinales : ce sont les thèses sur l'efficience des marchés et les bienfaits de la dérégulation qui ont créé les conditions de la récession.
[...]
Mais il faudrait déjà pour cela que l'Europe se dote d'un gouvernement économique et que les pays cessent de jouer les uns contre les autres, par la concurrence fiscale et sociale en particulier.
[21] http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/lettres/327.pdf
[22] Effrayés par ces déficits ou ces dettes, convaincu que tel pays n’est plus solvable, beaucoup prônent la rigueur : normalisation de la politique monétaire et consolidation de la politique budgétaire sont les euphémismes de la stratégie consensuelle de politique économique. Comme un poisson rouge dans son aquarium que l’absence de mémoire longue empêche de comprendre qu’il tourne en rond, on a oublié que la situation budgétaire actuelle est le choix délibéré qui a été fait pour empêcher que ne s’enfonce dans le chaos l’économie mondiale. Terrifiés par les dettes publiques, on semble oublier qu’elles ne sont en fait que des dettes privées qui n’étaient pas soutenables en tant que dettes privées et que la seule solution était de les socialiser. (p.1))
[23] Le potentiel de rattrapage étant important, mener des politiques trop restrictives, comme ce sera le cas en 2011 et en 2012, au moment où il s’amorce, c’est s’exposer à de fortes désillusions quant à l’efficacité de la mise en oeuvre d’impulsions négatives. Le freinage de l’activité qu’elles induisent vient minorer ex post leur gain espéré en termes de réduction des déficits (p.5)
[24] Dans ces conditions, la cure d’austérité, conjuguée au choc relatif aux matières premières, va empêcher l’enclenchement d’un enchaînement vertueux qui aurait permis à l’économie française de rattraper en 2012 son retard de production accumulé depuis 2008, facilitant la consolidation budgétaire et permettant au taux de chômage de revenir à son niveau d’avant-crise. (p.8)
[25] http://www.20minutes.fr/article/721889/ce-plus-riches-doivent-rembourser-dette-publique
[26] https://www.europol.europa.eu/sites/default/files/publications/davos-organisedcrime.pdf
[27] https://www.europol.europa.eu/sites/default/files/publications/te-sat2011.pdf
Annex 2: Failed, foiled and completed attacks in 2010, per member state and per affiliation - tableau p.36
B.Thieulin en rajoute une couche avec "l'innovation digitale"; c'est la confusionitude !
Il est assez curieux que des intervenants, censés connaître le sujet, fassent de telles confusions ... et s'étonnent ensuite que le grand public s'y perde.
D'accord avec J.Zimmermann : Sarko va voir Google, une entreprise américaine (il aurait pu aller dans l'entreprise du moteur de recherche français Exalead, par exemple), dont les pratiques sont plus que douteuses (voir le documentaire "Le monde selon Google"). Apparemment, tout ce qui compte est d'être "friendly business" ; la défense de la libre expression, ça n'entre pas dans le champ ... ce que confirme A.Dassier "La réalité de l'internet, ce sont les entreprises" !
Vers la fin, le même en rajoute une couche sur sa vision d'internet qui se résume apparemment aux entreprises du secteur ("On bride nos start-up").
Et pour sa remarque sur le "côté très français à vouloir réglementer" (habitude aussi de Sarko à considérer que ce pays est un amas d'abrutis), rappelons-lui que le Congrès américain s'apprête à voter une loi encore plus restrictive qu'Hadopi (http://www.avaaz.org/fr/save_the_internet_fr/)
Concernant les "spyfiles" mentionnés par J.Zimmermann, on peut trouver un article dans le "Canard enchaîné" de mercredi dernier ... mais ça reste effectivement discret par rapport à l'ensemble des médias.
Sur la loi Tepa, A.Dassier aurait mieux fait d'éviter le sujet : la Cour des comptes et l'Assemblée nationale ont largement montré que c'était un grand gaspillage (*).
La séquence sur Sarko n'ayant pas d'ordinateur me paraît assez puérile : comme l'évoque A.Dassier on ne demande pas à un Président d'être omniscient. Ce n'est pas parce qu'il n'a jamais pratiqué la médecine, qu'un Président serait illégitime à s'occuper du système de soins.
Mais A.Dassier se contredit un peu plus tard, car il voit comme négatif que "Ce n'est pas à 50 ou 60 ans qu'on se met aux usages du numérique", ce qui est d'ailleurs totalement faux : on peut s'y mettre même bien plus tard. Et ceux qui ont inventé internet ont au moins cet âge là ...
Et tout le discours sur la "jeune génération" qui serait forcément plus compétente pour représenter le pays car elle a plus l'habitude des outils internet est à la fois ridicule et inquiétant. Si l'Assemblée Nationale et le Sénat ne représente pas le peuple, ce n'est certainement pas à cause de son manque de pratique de Twitter ou autre, mais plutôt à cause du machisme, de la discrimination sociale et d'une forme de cooptation de la part de la classe politique.
Mais comme il semble considérer que ce qui compte est de faire du "buzz", et non pas d'avoir un véritable dialogue avec les citoyens, on est une fois de plus dans la "politique spectacle". Com' quand tu nous tiens ...
J.Zimmermann relativise d'ailleurs bien cette question de la pratique ou non de tel ou tel outil pour ramener le débat sur les questions de liberté, de protection de la vie privée, de neutralité du net.
Dans ce débat, j'estime qu'il est le seul à parler vraiment de politique au vrai sens du terme.
Très intéressante la séquence sur le Bondy blog et en particulier le regard sur la Lybie par ceux qui l'ont vécue.
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(*) C'est un peu hors sujet, mais comme la question a été mentionnée, je fais un copier/coller d'un texte (un peu long) à propos de Tepa que j'avais écrit ailleurs (qui permet aussi de voir que des infos institutionnelles sont publiques depuis un moment déjà)
Recherche effectuée à partir d'articles parus dans « Le Canard enchaîné » du 27/7/2011 et du 10/8/2011.
« Travailler plus pour gagner plus », vous vous souvenez ?
La concrétisation de ce slogan a été la « loi TEPA » (Loi en faveur du Travail, de l'Emploi et du Pouvoir d'Achat) promulguée le 22/8/2007, dont la mesure phare est un dispositif d'exonération de cotisations sur les heures supplémentaires.
Début juillet, les députés Jean-Pierre Gorges (UMP) et Jean Mallot (PS) ont remis un rapport d’évaluation [1] des « dispositifs de promotion
des heures supplémentaires » contenus dans cette loi.
Les rapporteurs font déjà remarquer que peu avant la mise en chantier de cette loi, un rapport du CAE (Conseil d'Analyse Economique) était assez défavorable à ce genre de mesure, qu'il estimait peu efficace, voire néfaste [2] ; de plus, ce rapport avait été présenté au Premier ministre et au ministre de l'Economie le 6 mars, mais n'a été publié que le 30 août, et encore ... à cause d'une fuite [3]. Ces effrontés sous-entendentraient-ils qu'il aurait bien pu ne pas être publié sans cette fuite ?
Ils font aussi remarquer que la mise en oeuvre a été faite au pas de charge et sans étude d'impact [4]. Le mot « caprice » n'est pas utilisé, mais il m'a semblé fortement suggéré.
Le rapport met en doute le fait que ce dispositif ait réellement créé des heures supplémentaires travaillées, mais estime qu'il y a eu un « effet d'aubaine » : des heures sup auparavant non déclarées qui l'ont été suite à la « défiscalisation », considérant même que les Inspecteurs du travail sont trop chargés pour vérifier la réalité de ces heures sup. [5] « À la recherche des heures supplémentaires « supplémentaires » » titrent-ils (ironiquement ?) page 67. Donc « travailler plus » n'est pas démontré.
Pour le « gagner plus », il existe bien, mais il est en moyenne peu important pour les salariés (0,3% du revenu disponible) [6] ; de plus il augmente les inégalités [7]
Les rapporteurs font remarquer que le dispositif coûte cher (4,5 milliards), et que de plus, il est financé par l'emprunt ; ces sournois ont calculé que les intérêts se montent à 140 millions [8]. Pas grave, la « règle d'or » n'étant pas en viguer.
Le rapport rappelle aussi certaines conclusions d'un rapport de la Cour des Comptes [9]
Cette synthèse (372 pages !) ne fait pas non plus léloge du dispositif.
La Cour y considère que l'efficience du machin est très limitée et qu'il serait temps de le remettre en cause. [10]
La Cour pointe d'autres bizarreries, comme les exonérations (c'est une manie) de cotisations sociales pour les entreprises de
services au domicile des personnes qui côutent 105.000 ou 180.000 euros au contribuable pour chaque emploi créé [11] On a des femmes de ménage de luxe chez nous ... [11]
Dans un autre rapport[12], la Cour des comptes constate que malgré la règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, il y a une « dérive » des dépenses de personnel de l’État, à cause de la réorganisation dse services (RGPP) et du financement des heures supplémentaires. [13]. Bref, on supprime du personnel, qu'on compense par des heures sup, et du coup ça coûte plus cher au contribuable. Balaise !
On ne peut pas dire que ça soulève l'enthousiasme.
Les gens prestigieux de l'OFCE (Office Français de Conjoncture Economique) ont-ils un avis sur cette loi Tepa ?
Oui, en effet, ils l'expriment notamment dans un article de « La Tribune » [14] ; au moins, on est sûr de ne pas être chez les gauchistes ...
Mais ça ne fait pas non plus applaudir. L'économiste interrogé considère que si ça a amélioré le sort de certains salariés, ça a détérioré celui des chômeurs. Il estime même qu'il y a un entêtement à maintenir cette mesure. [15] De l'entêtement chez Sarko, je n'ose y croire.
Bon, disons que, de l'avis général, Tepa n'est pas une réussite, mais tout le monde fait des erreurs non ?
Quand même, Sarko veut inscrire dans la Constitution la « règle d'or » d'un budget équilibré ; c'est quand même le signe de quelqu'un qui sait tenir les cordons de la bourse !
Peut-être pas tant que ça, car l'OFCE faisait remarquer en 2009 que « Depuis 2007, le déficit public augmente et devrait atteindre respectivement 3,3 % et 5,1 % du PIB en 2008 et 2009. » [16]
Mais bon, il faut bien réduire les dépenses puisque le déficit augmente !
Ah moins que ... comme le fait remarquer le rapport de l'Assemblée nationale [17] (rapporteur G.Carrez UMP) on ne revienne sur une ribambelles de cadeaux fiscaux. En substance, le 1er chapitre dit que « Si on avait aujourd'hui les mêmes règles fiscales qu'il y a 10 ans, l'Etat disposerait de 100 à 120 milliards supplémentaires de recettes chaque année »[18]. Comme on dirait dans ma région « 100 milliards, ça fout un bon coup de pied au cul ». D'autant que le rapport montre que ce sont surtout les très riches qui ont bénéficié de ces cadeaux.
Mais pourquoi le gouvernement ne fait-il pas celà ?
Et si lui ne le fait pas, pourquoi « l'Europe qui protège » ne l'y incite-t-elle pas ?
Ah ... l'OFCE a donné une réponse dans « Capital »[19], donc c'est du sérieux
Non ! Selon eux, les raisons de la crise seraient doctrinales (quasiment une secte, quoi), et il faudrait que les pays européens arrêtent de se faire de la concurrence fiscale et sociale[20] ; embêtant car c'est un fondement du TCE ...
Mais ces gens de l'OFCE ne sont-ils pas des alarmistes ?
Voyons une autre note [21]
« les États-Unis apparaissent eux aussi en récession. » (p.3 - cette "Lettre de l'OFCE" est datée du 14 avril 2011). On peut difficilement leur donner tort ...
Que disent-ils d'autre ?
« Le taux de chômage devrait à nouveau se dégrader légèrement pour s’établir à 9,4 % fin 2011 et à 9,5 % en 2012, après 9,2 % fin 2010. » (p.8). Pas rassurant ça.
Ils nous rappelent quand même que la dette publique est la conséquence d'une dette privée [22] et que ça n'est quand même pas à nous de payer pour les conneries de ceux qu'on a sauvé ; que cette situation n'est pas dues à des dépenses inconsidérées de notre part.
Ca me rassure ... ça ne change rien, mais j'arrête de me sentir dépensier.
Ils ont même l'air de dire que faire une fixation sur les déficits publics risque d'aggraver la situation plutôt que l'améliorer[23]. Là ça commence à me mettre en rogne contre nos gouvernants : ils vont nous envoyer dans le mur, ces abrutis !
Ben oui, effectivement, c'est ce qu'ils disent.[24] Il vaut mieux laisser filer un peu le déficit pour permettre à la machine de se réamorcer. Ca me rappelle mon beau-frère et sa 404 ... ah non, ça n'a rien à voir.
Selon un autre économiste de l'OFCE, on pourrait même réduire les déficits en faisant payer les riches, et en plus ce ne serait que justice [25] Ca rejoint un peu le rapport de l'Assemblée nationale qui dit qu'on n'a cessé de leur faire des cadeaux.
Europol nous fait insidieusement remarquer que la fraude à la TVA se monte à environ 100 milliards pour l'ensemble des pays de l'UE [26]. On pourrait peut-être essayer de les récupérer, non ? Bizarre, d'ailleurs, car ils ont dit ça au FMI et personne ne leur a suggéré ... pourtant DSK en était le directeur à l'époque et il est de gauche ... ou aliors je n'ai rien compris ...
Il faut bien se rendre à l'évidence : nos gouvernants sont vraiment des nuls en économie.
Bon, heureusement ils sont bons en sécurité. Parce que le terrorisme islamiste, hein, là ce n'est pas de la rigolade ; on n'arrête pas de nous le dire à la télé.
Hein ? Quoi ? Voila qu'Europol, après avoir recensé tous les actes terroristes, réussis ou non, sur le sol européen en 2010, nous dit que ceux d'origine islamiste ne représentent même pas 1,5% du total, et 0% en France [27] J'ai dû mal écouter la télé ...
Finalement, si je vois quelqu'un tenter de défendre le bilan de ce gouvernement, je serai gentil avec lui ... c'est vraiment trop dur comme boulot.
Et si vous avez eu le courage de lire jusque là ...
Bonne soirée
_______________________________________________________________
[1] http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i3615.pdf
[2] « la détaxation des heures supplémentaires aurait un effet incertain sur l’emploi, encourageant des comportements de fraude et favorisant les insiders (ceux qui ont des revenus d’activité) vis-à-vis des outsiders [les chômeurs], avec le risque d’un coût non négligeable pour les finances publiques. » (p.47 et 48)
[3] Ce document a été présenté au Premier ministre M. Dominique de Villepin et au ministre de l’Économie, des finances et de l’industrie M. Thierry Breton lors de la séance du CAE du 6 mars 2007. Le site internet du CAE indique que le rapport a été publié le 30 août 2007, soit plus d’une semaine après la promulgation de la loi Tepa et plus de cinq mois après sa présentation aux ministres.
Les rapporteurs ont interrogé au sujet de ce délai M. Pierre Joly, secrétaire général du CAE. Il leur a assuré que le rapport avait été mis en ligne au printemps 2007, avant la discussion parlementaire (2). Cependant, cette mise en ligne comporterait un élément fortuit car elle résulterait d’une « fuite » dont l’origine n’aurait pas été identifiée. Ce délai de publication assez long (3) doit-il être interprété à l’aune des développements du rapport relatif à la promotion des heures supplémentaires ? (p.47)
[4] Le mécanisme de l’article premier de la loi Tepa a été présenté comme le symbole du retour du « volontarisme » en politique, comme en témoigne la chronologie de l’adoption du projet de loi et son application au 1er octobre 2007. On peut d’ailleurs noter le paradoxe d’une mise en application accélérée alors que peu de travaux d’évaluation des impacts semblent avoir été réalisés, ou, du moins, transmis au Parlement. (p.45)
[5] De manière générale, la théorie économique estime qu’utiliser la durée du travail comme base taxable n’est pas efficient car il est difficile de la mesurer et donc de la vérifier. Le contrôle par l’administration est en effet réputé difficile, la durée du temps de travail étant souvent déclarée d’un commun accord par l’employeur et le salarié. Dans cette perspective, la mesure évaluée comporte des risques substantiels de subvention d’heures supplémentaires déjà réalisées et de substitution d’heures supplémentaires subventionnées à des heures « normales ». (p. 71)
[6] L’ampleur de l’effet positif de la mesure sur le revenu disponible des ménages au titre de 2009, hors la rémunération des éventuelles heures supplémentaires imputables au dispositif, peut être grossièrement évalué à 0,3 % (coût de la mesure en 2009 hors avantage employeurs : 3,836 milliards d’euros / revenu disponible Insee des ménages en 2009 : 1 267,1 milliards d’euros). Cet impact sur le revenu disponible des ménages est donc, en termes macroéconomiques, d’un montant marginal en valeur relative. (p.96)
[7] Parmi la population salariée, la mesure ne bénéficie complètement qu’aux foyers imposables. Or environ un tiers des foyers où au moins l’une des personnes composant le foyer a déclaré des heures supplémentaires sont des foyers fiscaux non imposables. Ces foyers ne peuvent donc bénéficier de la mesure fiscale, alors même que leurs revenus sont bas. Par ailleurs, la proportion de foyers fiscaux déclarant des heures supplémentaires est plus grande pour les foyers imposables que celle des foyers non imposables : la mesure de distribution de
revenus par la réalisation d’heures supplémentaires profite donc plus aux classes moyennes (imposables) qu’aux foyers fiscaux les plus modestes, non imposables. (p. 97)
[8] Le coût total de la mesure est évalué à plus de 4,5 milliards d’euros. Son absence de financement par des prélèvements supplémentaires ou des redéploiements de dépense a permis, à court terme, de stimuler la demande intérieure et donc de contribuer à lutter contre la récession de 2009. Cependant, à moyen et à long terme, cette dépense peu efficace, financée par un surcroît de dette publique – dont les intérêts correspondant à la dépense annuelle atteignent environ 140 millions d’euros – ne manquera pas d’alourdir les prélèvements obligatoires futurs. (p.17)
[9] http://www.ccomptes.fr/fr/CPO/documents/divers/Rapport_de_synthese_Entreprises_et_niches_fiscales_et_sociales.pdf
[10] Au regard de ces éléments, l’efficience du dispositif [Tepa] semble très limitée, le gain en PIB étant en tout état de cause inférieur au coût de la mesure. [...] Proposition n° 38 : Remettre en cause le régime des heures supplémentaires. (p.229)
[11] l’efficience des exonérations sociales et fiscales en termes de créations d’emplois pose question : 105 000 € annuels par « emploi » créé dans le premier cas, 180 000 € dans le second. (p.218)
[12] http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/cr-cfiab/10-11/c1011002.pdf
[13] En 2009, celle-ci [la masse salariale de l’État] a augmenté de 800 M€ en exécution (+ 1,0 %), soit 500 M€ de plus que prévu en LFI. Cette dérive est imputable aux mesures catégorielles et « diverses », notamment à l’augmentation des heures supplémentaires et aux autres
mesures qui accompagnent la réorganisation des services dans le cadre de la RGPP. Le coût des heures supplémentaires, qui sont surtout utilisées par le ministère de l’éducation nationale, s’est ainsi accru de 140 M€ en 2009. (pages 4 et 5)
[14] http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf-articles/2011/tribune24-02-11.pdf
[15] La défiscalisation des heures supplémentaires (loi Tepa) a-t-elle permis aux salariés de retrouver du
pouvoir d'achat ?
La mesure a permis d'injecter 4,5 milliards d'euros dans l'économie [en 2008, première année de l'application de la loi Tepa, Ndlr], en partie vers les entreprises en allégements de charges, en partie (pour moitié) en pouvoir d'achat pour les ménages. Mais si elle a amélioré le pouvoir d'achat des salariés, elle a détérioré celui des chômeurs. Or la proportion marginale à consommer est supérieure chez les personnes sans emploi que chez les personnes qui ont un emploi. Ainsi, rien n'indique que ces milliards aient été profitables à l'économie, même s'ils l'ont été aux salariés. On paie actuellement les conséquences de l'entêtement à maintenir une mesure qui n'est plus intéressante, parce que le chômage est élevé.
[16] http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/lettres/306.pdf (p.2)
[17] http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i2689.pdf
[18] Entre 2000 et 2009, le budget général de l’État aurait perdu entre 101,2 – 5,3 % de PIB – et 119,3 milliards d’euros – 6,2 % de PIB – de
recettes fiscales, environ les deux tiers étant dus au coût net des mesures nouvelles – les « baisses d’impôts » – et le tiers restant à des transferts de recettes aux autres administrations publiques – sécurité sociale et collectivités territoriales principalement. (p.7)
[19] http://www.capital.fr/a-la-une/interviews/les-politiques-economiques-menees-actuellement-conduisent-a-une-impasse-574591
[20] Les racines de la crise sont doctrinales : ce sont les thèses sur l'efficience des marchés et les bienfaits de la dérégulation qui ont créé les conditions de la récession.
[...]
Mais il faudrait déjà pour cela que l'Europe se dote d'un gouvernement économique et que les pays cessent de jouer les uns contre les autres, par la concurrence fiscale et sociale en particulier.
[21] http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/lettres/327.pdf
[22] Effrayés par ces déficits ou ces dettes, convaincu que tel pays n’est plus solvable, beaucoup prônent la rigueur : normalisation de la politique monétaire et consolidation de la politique budgétaire sont les euphémismes de la stratégie consensuelle de politique économique. Comme un poisson rouge dans son aquarium que l’absence de mémoire longue empêche de comprendre qu’il tourne en rond, on a oublié que la situation budgétaire actuelle est le choix délibéré qui a été fait pour empêcher que ne s’enfonce dans le chaos l’économie mondiale. Terrifiés par les dettes publiques, on semble oublier qu’elles ne sont en fait que des dettes privées qui n’étaient pas soutenables en tant que dettes privées et que la seule solution était de les socialiser. (p.1))
[23] Le potentiel de rattrapage étant important, mener des politiques trop restrictives, comme ce sera le cas en 2011 et en 2012, au moment où il s’amorce, c’est s’exposer à de fortes désillusions quant à l’efficacité de la mise en oeuvre d’impulsions négatives. Le freinage de l’activité qu’elles induisent vient minorer ex post leur gain espéré en termes de réduction des déficits (p.5)
[24] Dans ces conditions, la cure d’austérité, conjuguée au choc relatif aux matières premières, va empêcher l’enclenchement d’un enchaînement vertueux qui aurait permis à l’économie française de rattraper en 2012 son retard de production accumulé depuis 2008, facilitant la consolidation budgétaire et permettant au taux de chômage de revenir à son niveau d’avant-crise. (p.8)
[25] http://www.20minutes.fr/article/721889/ce-plus-riches-doivent-rembourser-dette-publique
[26] https://www.europol.europa.eu/sites/default/files/publications/davos-organisedcrime.pdf
[27] https://www.europol.europa.eu/sites/default/files/publications/te-sat2011.pdf
Annex 2: Failed, foiled and completed attacks in 2010, per member state and per affiliation - tableau p.36
Pfff. Il dit une phrase en anglais, non, deux mots, et ils sont dans le mauvais ordre. On est friendly business. Snif.
Bon, le débat est-il vraiment important au point de consacrer une heure et demi d'émission ?
A entendre les deux chef com Internet de candidats PS et UMP, oui et ça me pose question. Voilà ce qui est dit vers 39mn :
Benoit Thieulin : «C'est important que la classe politique fasse et comprenne ce que sont les nouveaux usages de millions et de millions de gens. On est en train de vivre une transformation absolument fondamentale.»
Réplique de Daniel Schneidermann qui conteste : «Tweeter ce n'est pas encore des millions de millions de gens, on est bien d'accord, et même très loin de là.»
Contre-réplique de Benoit Thieulin : «Bien-sur, une centaine de milliers mais peu importe ["peu importe" répété en coeur par Arnaud Dassier.] Moi je suis inquiet de voir qu'on a eu durablement et c'est malheureusement encore trop le cas, une classe politique qui est déconnectée d'un certain nombre d'usages nouveaux et qui en plus, je le crois, sont des leviers de transformations énormes dans le champ politique. C'est dommage qu'il y ait un angle mort de la classe politique française, cet angle mort il encore pire à droite parce qu'elle est au gouvernement et qu'elle a fait des erreurs.»
Waouh, voilà donc une sacré priorité : nouveaux usages de millions et de millions de gens, oui enfin... une centaine de milliers mais peu importe c'est pareil... Ah bon ? donc les nouveaux usages d'une centaine de milliers d'entre nous sont si importants qu'il doivent être considérés comme une transformation fondamentale de notre vie sociale ? Fondamentale ? rien que ça !
Bon, pouce là ! Ce que je vois de nouvelles pratiques de 8.000.000 de français (8,75% de la population) c'est la pratique de la pauvreté qui je crois ne se diffuse pas sur Internet mais dans le concret du quotidien : payer son loyer (quand on a la chance d'avoir un toit) ou manger mais pas les deux en même temps. Quant à se soigner, c'est exclu d'office.
L'angle mort des politiques vis à vis des nouvelles pratiques de centaines de milliers d'internautes on s'en fout ! L'angle mort des UMP et Socialistes c'est bien ces 8.000.000 de pauvres dont une très grande partie a pourtant un travail. Angle tellement mort que ces politiques "dominants" s'accordent à dire que les français vivent au dessus de leurs moyens (ah ah ah ah !) et que les uns préconisent la rigueur nécessaire et les autres proposent de donner du sens à la rigueur. Cela avait fait dire à JL Mélenchon, fort à propos, du représentant des premiers (Fillon) qu'il menait "une politique sociale pour les morts qui n'ont plus besoin" de rien et du représentant des seconds (Hollande) qu'il était "un capitaine de pédalo en saison des tempêtes."
Je crains que cette émission d'@si ne soit à coté de la plaque en amenant Arnaud Dassier et Benoit Thieulin à donner autant d'importance à la relation "Hommes politiques/Internautes" comme si elle était vraiment "fondamentale." Non, la société ne se fonde pas sur un Internet "incontournable" de la même manière que notre société ne peut se fonder sur un modèle économique libéral et sous tutelle des marchés "indépassables."
A entendre les deux chef com Internet de candidats PS et UMP, oui et ça me pose question. Voilà ce qui est dit vers 39mn :
Benoit Thieulin : «C'est important que la classe politique fasse et comprenne ce que sont les nouveaux usages de millions et de millions de gens. On est en train de vivre une transformation absolument fondamentale.»
Réplique de Daniel Schneidermann qui conteste : «Tweeter ce n'est pas encore des millions de millions de gens, on est bien d'accord, et même très loin de là.»
Contre-réplique de Benoit Thieulin : «Bien-sur, une centaine de milliers mais peu importe ["peu importe" répété en coeur par Arnaud Dassier.] Moi je suis inquiet de voir qu'on a eu durablement et c'est malheureusement encore trop le cas, une classe politique qui est déconnectée d'un certain nombre d'usages nouveaux et qui en plus, je le crois, sont des leviers de transformations énormes dans le champ politique. C'est dommage qu'il y ait un angle mort de la classe politique française, cet angle mort il encore pire à droite parce qu'elle est au gouvernement et qu'elle a fait des erreurs.»
Waouh, voilà donc une sacré priorité : nouveaux usages de millions et de millions de gens, oui enfin... une centaine de milliers mais peu importe c'est pareil... Ah bon ? donc les nouveaux usages d'une centaine de milliers d'entre nous sont si importants qu'il doivent être considérés comme une transformation fondamentale de notre vie sociale ? Fondamentale ? rien que ça !
Bon, pouce là ! Ce que je vois de nouvelles pratiques de 8.000.000 de français (8,75% de la population) c'est la pratique de la pauvreté qui je crois ne se diffuse pas sur Internet mais dans le concret du quotidien : payer son loyer (quand on a la chance d'avoir un toit) ou manger mais pas les deux en même temps. Quant à se soigner, c'est exclu d'office.
L'angle mort des politiques vis à vis des nouvelles pratiques de centaines de milliers d'internautes on s'en fout ! L'angle mort des UMP et Socialistes c'est bien ces 8.000.000 de pauvres dont une très grande partie a pourtant un travail. Angle tellement mort que ces politiques "dominants" s'accordent à dire que les français vivent au dessus de leurs moyens (ah ah ah ah !) et que les uns préconisent la rigueur nécessaire et les autres proposent de donner du sens à la rigueur. Cela avait fait dire à JL Mélenchon, fort à propos, du représentant des premiers (Fillon) qu'il menait "une politique sociale pour les morts qui n'ont plus besoin" de rien et du représentant des seconds (Hollande) qu'il était "un capitaine de pédalo en saison des tempêtes."
Je crains que cette émission d'@si ne soit à coté de la plaque en amenant Arnaud Dassier et Benoit Thieulin à donner autant d'importance à la relation "Hommes politiques/Internautes" comme si elle était vraiment "fondamentale." Non, la société ne se fonde pas sur un Internet "incontournable" de la même manière que notre société ne peut se fonder sur un modèle économique libéral et sous tutelle des marchés "indépassables."
Une bonne émission MAIS avec un futur député UMP sympa et qui sait de
quoi il parle, ça perturbe.
quoi il parle, ça perturbe.
Merci.
Dommage d'être passé aussi vite sur l'espionnage et la surveillance d'état révélés par Wikileaks.
Dommage d'être passé aussi vite sur l'espionnage et la surveillance d'état révélés par Wikileaks.
Merci d'avoir *enfin* invité Jeremy Zimmerman, même si c'était *encore* dans une émission trop courte (arrêtée arbitrairement et brutalement) avec trop d'invités et trop de chroniqueurs (format télé sur internet, pdm! ).
Pour le domaine des nouvelles technologies de l'information, malheureusement, le plateau est à l'image de la France. Les femmes ont été poussées en dehors de ces carrières, et seules quelques unes ont réussis.
Autant si on parle de web, on me montrera autant de blogueurs que de blogueuses parlant de plein de sujets. Autant si on parle d'internet, du réseaux, des enjeux politiques, les femmes ne sont que peu présentes: - Laure de la Renaudiére, NKM( mais LOL),Martine Billard pour les politiques, pour les entrepreneuses, bha là pour la France j'ai pas de nom me venant en tête de suite, mais il y'en a quelque unes.
Les vidéos sur la technologie réseaux, les cours, les démos, c'est du masculin, même si la barbe tend légèrement à disparaitre.
Faite le test avec google vidéo: informatique femme , puis computer women.... En français la première vidéo autre que blague est en page deux...
linux women, puis linux femme, retenter avec d'autre association de mots et pleurez sur le gâchis en France.
Sinon, rien de neuf, les politiques veulent conserver les systèmes pyramidaux, de réciprocité, et de financement de parti. Pour l'avenir, y'a EDF, GDF SNCF, que des gros trucs centraux, normal que sur le web ils ne jurent que par Google, Microsoft et Apple. Comprendre le fonctionnement d'un écosystème a-centré, fluctuant et bordélique, c'est beaucoup leur demander.
Autant si on parle de web, on me montrera autant de blogueurs que de blogueuses parlant de plein de sujets. Autant si on parle d'internet, du réseaux, des enjeux politiques, les femmes ne sont que peu présentes: - Laure de la Renaudiére, NKM( mais LOL),Martine Billard pour les politiques, pour les entrepreneuses, bha là pour la France j'ai pas de nom me venant en tête de suite, mais il y'en a quelque unes.
Les vidéos sur la technologie réseaux, les cours, les démos, c'est du masculin, même si la barbe tend légèrement à disparaitre.
Faite le test avec google vidéo: informatique femme , puis computer women.... En français la première vidéo autre que blague est en page deux...
linux women, puis linux femme, retenter avec d'autre association de mots et pleurez sur le gâchis en France.
Sinon, rien de neuf, les politiques veulent conserver les systèmes pyramidaux, de réciprocité, et de financement de parti. Pour l'avenir, y'a EDF, GDF SNCF, que des gros trucs centraux, normal que sur le web ils ne jurent que par Google, Microsoft et Apple. Comprendre le fonctionnement d'un écosystème a-centré, fluctuant et bordélique, c'est beaucoup leur demander.
En France, le pouvoir central parisien décide et les citoyens se manifestent et s'opposent. Or internet est conçu comme une toile acentrée - même si la dorsale Internet (ou réseau fédérateur Internet ou Internet backbone en anglais) en France est centralisée à Paris. Donc Internet est l'ennemi de l'Etat Français.
En France, même le chemin de fer est centralisé à Paris. Une hérésie quand on se flatte d'être le pays des libertés. La France est le pays des droits (égalitaires entre citoyens) ; mais en matière de libertés (de communication ou d'expression ou individuelle), il existe une trop forte hiérarchie face au pouvoir central de la France pour être réellement le pays des libertés.
En France, même le chemin de fer est centralisé à Paris. Une hérésie quand on se flatte d'être le pays des libertés. La France est le pays des droits (égalitaires entre citoyens) ; mais en matière de libertés (de communication ou d'expression ou individuelle), il existe une trop forte hiérarchie face au pouvoir central de la France pour être réellement le pays des libertés.
FACEBOOK et TWITTER ne sont pas internet !!! Internet c'est quand même bien plus que ces outils dont l'utilité reste quand même trés trés limitée...
BHL a tort de réprimander les humoristes quand il font des blagues sur le physique.
S'il se mettent à parler philosophie, il est foutu.
S'il se mettent à parler philosophie, il est foutu.
Anne-Sophie, avez vous ouvert un compte chez, par exemple, Fitch Ratings ?
Sur @si comment peut-on estimer la contribution de la vente des émissions à arretsurimages.tv dans le budget d'arretsurimages.net ?
Entendre parler de NS pendant une heure...c'est juste pas possible!
A bientôt, peut-être.
A bientôt, peut-être.
Encore que des hommes, sur le plateau...! Sur les 5 dernières émissions, une seule femme invitée...
Un petit effort pour la parité ASI;-)
Prochain sujet sur la représentation à la télé des spécialistes, majoritairement des hommes?
Un petit effort pour la parité ASI;-)
Prochain sujet sur la représentation à la télé des spécialistes, majoritairement des hommes?
Génial, je viens de recevoir la Gazette d'@si, m'annonçant l'émission.
De la semaine dernière...
De la semaine dernière...