La crise grecque, un camouflet pour l'euro et la BCE
J. Sapir, Marianne2

A tous ceux qui racontent pas mal de désinformations sur la Grèce, voici une émission sur France Inter, hier, à écouter pendant 7 jours:

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/transeuropeenne/index.php?id=88251

Je rebondis sur le "Vite Dit" de 17H58 :
"Le sauvetage de la Grèce coûtera 100 euros à chaque européen."
Le titre le quotidien économique espagnol Expansion ne se fait pas d'illusion, en citant une étude de la banque française BNP Paribas qui estime qu'avec l'aide nécessaire à l'Espagne, au Portugal et à l'Irlande, chaque européen paiera 646 euros.

Je ne me souviens pas avoir lu combien le sauvetage des banques avait coûté à "chaque européen". Aurais-je mauvaise mémoire?

J'entendais le prix Nobel d'économie (Stigliss?) dire que la France ne se sort pas si mal de "la crise" (sur canal +), alors que nous sommes si fortement endettés, je n'arrive pas à comprendre.... chômage et pauvreté et tout ça, alors qui croire? et cette foutue Europe qui n'arrive pas à s'unir en un moment pareil, j'y croyais mais c'est plus que décevant.

Ah quand une semaine sans Bling Bling ?? Raz le bol de "Celui qui ne doit pas être
nommé" . D'autres @sinautes ont déjà évoquer la chose et je suis de tout coeur
avec eux .
En même temps une semaine sans "Etoile 66 " , la pro germanique , Deutchland
ist Wunderbar !!! Vous savez de qui je veux parler , n'est ce pas ??

Voici l'état de la dette des pays européens et de son évolution jusqu'en 2011 à politique constante, paru ce matin dans le journal allemand local, la Saarbrücker Zeitung.

Vous oubliez de mentionner que la Grèce a trompé l'Union Européenne pendant plusieurs années en lui fournissant des chiffres erronés sur ses déficits, trompant ainsi aussi le contribuable européen, français et allemand. Je sais bien que les finances de la France ne sont pas hyper-transparentes, mais celles de l'Allemagne sont passées au crible par la presse très vivante et très critique. Cette dernière aurait fait démissionner depuis longtemps des personnages "repris de justice " et réélus ou même un personnage comme le président de la République pratiquant ouvertement la corruption juste après son élection en prenant en cadeau un séjour sur un yacht appartenant à un chef d'entreprise qui vit de ses relations avec le pouvoir, notamment en Afrique...

Mais en France, tout cela semble normal, la corruption au plus haut niveau de l'Etat sans que les médias ne fassent leur travail, sans que les citoyens réclament de l'éthique dans la gestion publique. Car si le premier fonctionnaire de l'Etat agit ainsi, qu'en est-il du petit en bas de l'échelle qui accepte un billet de 100 € glissé dans un bouquin "offert" pour obtenir un service. Un candidat à la mairie dans le Sud-Ouest de la France m'a dit: "Pourquoi ne pas le faire, puisque tout le monde le fait ?"

Alors, la Grèce a magouillé ses chiffres pendant des années, soutenue par certaines banques connues, et maintenant on voudrait que les pays qui ont une gestion saine de leurs fonds publics, des médias qui font leur boulot, une éthique dans la population, acceptent de soutenir de telles pratiques???

Il faut arrêter de cacher la moitié des faits et ne prendre que ceux qui arrangent une certaine vision de l'Europe et de l'Allemagne.

La réalité est claire et connue. Les médias français, il y en a très peu qui disent les choses si clairement. Pourquoi ?

Parce que la France est la prochaine après la Grèce et l'Irlande ?

Il faut voir comment sont tronqués les chiffres des "statistiques" qui sont envoyés par la France à Bruxelles... J'ai eu l'occasion de discuter avec des statisticiens qui pensaient que les chiffres montreraient les réalités et qui se sont aperçus dans la pratique que les chiffres de "devaient" pas montrer ce qui n'étaient pas montrable mais qu'ils devaient entrer dans le cadre d'une politique.

A quand la transparence et l'éthique en France et en Grèce ?

Pourriez-vous citer des articles de medias français bien argumentés parlant de ce problème de la magouille de la Grèce vis-à-vis de l'Union Européenne ? Merci...

Les deux chefs d'état me font penser à une vieille dame que je connais et qui traîne toujours un horrible petit chien qui ressemble à un rat, avec un ruban ridicule.

Et quand elle est assise et que le chien mâchouille avec rage le vêtement de quelqu'un ou la nappe, elle dit en agitant l'index : arrête, arrête, hein ! Et comme l'animal s'en fout et ne sait pas de toutes façons à qui s'adresse ce "Arrête!", à la victime, à la chaise ou à lui, il continue à faire ses bêtises jusqu'au momentoù quelqu'un lui repousse le museau.

Mais je crains que là, il n'y ait personne pour taper sur le museau de personne. On va se retrouver à payer pour les malversations (et je pèse mes mots) des banques et des hedge funds tout en continuant à les laisser commettre leurs exactions.

C'est la doctrine de la liberté du chihuahua libre dans le poulailler captif (je fais évidemment référence à Jaurès selon lequel le libéralisme c'est le renard libre dans le poulailler libre). Il ne peut pas nous manger nous les poules, et comme c'est loin d'être un renard, il est facile de lui donner un coup de pied, mais le fermier trouve ça marrant pendant que les poules se font étouffer à cause de la panique.

Affligeant....

Bonjour,

Cette actualité a aussi un autre intérêt. En effet, les chaînes d'infos (dans ce cas précis i-télé hier soir) s'en donnent à Coeur joie dans leur titres écrits :

"tous derrière les grecs"

Avec ou sans arrière pensée?

Mise en garde : je ne fais pas de prosélytisme pour tel ou tel politique, je me fais le relais d'un billet écrit par l'un d'entre eux, sur son blog, au sujet des banques (et les informations qu'il donne mériterait d'être vérifiées).

Jean-Luc Mélenchon, dans un billet publié le 5 février sur son blog, évoque la Grèce et les banques : Après le voile, les banques.

PS : mettons de côté "le voile" pour ne retenir que son analyse factuelle (encore une fois à vérifier) de la situation financière en Europe.

Notre bon Président serait effectivement bien inspiré d'aller se faire bien voir chez les Grecs.

Moi pas écouter Bernard Guetta, jamais. Mais avoir entendu hier que... euh, ben... les 2 principaux pays européens (dont la France qui est juste derrière les P.I.G.S. (légerement + endettés qu'elle) se sont empressés d'apporter leur soutien moral mais pas financier ! Non mais, eh, les Grecs ont menti d'abord !
Parce que Sarkozy n'a jamais menti ? Merkel non plus ? Et l'Europe, au fait, c'est quoi déjà ? Y'avait pas un super traité super sympatoche qui devait être le liant, le lien qui allait unir tous les pays ? Un traité dont beaucoup d'Européens ne voulaient pas, et qui leur a été imposé... Même qu'en France, parce que le référendum ne correspondait pas aux attentes des politiques et de l'Europe, nous nous sommes fait traiter de pauvre décérébrés parce que nous disions que nous n'étions pas d'accord pour cette Europe ultra-libérale et anti-sociale ! Ben voilà le premier exemple que ces pauvres rétrécis de nonnistes, limite "nationalistes" avaient raison.
Où est l'Europe ? On a l'air fin vis à vis des Etats Unis d'Amérique... "oh ben nan, je ne donnerai pas un kopek aux Grecs, zut, quoi, ils n'avaient qu'à faire attention d'abord".
Lorsque viendra le tour de la France d'être en déficit (nan, "il" n'augmentera pas les impôts pour les riches et il va continuer à leur fournir des niches fiscales juteuses), ça m'étonnerait que l'Allemagne et les autres montent au créneau pour la sauver... elle n'avait qu'à produire plus de richesses ! J'entends déjà répéter que les fonctionnaires sont des charges par rapport aux industriels qui, eux, produisent de la richesse !
Jamais vu un truc aussi nul que cette nouvelle Europe avec son nouveau président réduit à un rôle de potiche -même pas décorative- !

Une bonne manière de gruger lémarchés ! ( revoyez cher Daniel votre auto-graffe ! ) C'est ce que j' appelle la tactique du chasseur, enseignée, transmise de chasseur à chasseur.

Pour attraper un lapin, il suffisait au chasseur d'imiter le cri de la carotte, une fois le lapin attiré dans le piège, il était aisé de le capturer.

Le lapin évoluant à mesure des captures, une autre stratégie plus élaborée celle-là vit ensuite le jour. Il suffisait cette fois de poivrer un caillou, le lapin venant renifler, éternuait et s'assommait ainsi sur le caillou, il ne restait plus alors au chasseur qu'à ramasser sa proie !

Cette stratégie appliquée aux marchés me parait de circonstance, après toutes celles qui ont été essayées sans résultat probant ? pourquoi ne pas appliquer celle-ci, car l'homme a toujours chassé pour survivre ?

Je ne sais pas vous, mais moi, l'audition quotidienne de Bernard Guetta me fatigue autant que l'observation d'une girouette un jour de tempête sur l'île de Sein. Pas qu'il ne dise que des âneries, bien sûr, mais sa faculté à décaler sa position d'un millimètre par-ci un millimètre par-là en fonction de l'événement le rend parfois difficile à suivre. On me dira qu'il fait preuve de souplesse et de pragmatisme. Vous, DS, vous dites plutôt "optimisme". C'est justement ça qui finit par agacer chez lui : l'absence de remise en question et de doute par rapport à des théories coulées dans le béton.
A part ça, on a suivi à propos d'économie l'interview de J. Stiglitz ce matin par N. Demorand. Enfin suivi... quand l'économiste n'était pas coupé brutalement par l'interrogateur, tellement persuadé (lui aussi, car hélas, il n'est pas le seul, les exemples sont légion) que ses questions sont trop importantes pour attendre la fin de la phrase de l'interlocuteur. Il paraît que Demorand est considéré comme un des meilleurs questionneurs du PAF. Je ne suis pas d'accord.

Dites, comment voulez-vous soutenir la Grèce si ce n'est financièrement ? Et si la France et l'Allemagne soutiennent la Grèce financièrement, ce ne sont pas les marchés qui se font gruger, ce sont les contribuables français et allemands.

On comprend mieux pourquoi Nicolas et Angela restent plus qu'énigmatiques et silencieux sur leur soutien grec...