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Commentaires

Nantes : "mais où sont les chiffres des opposants ?"

Notre-Dame-des-Landes, le débat continue. Après la série de reportages réalisés par Eric Dupin (le premier est ici) et l'émission que nous avons tournée à Nantes, le sujet du (potentiel) nouvel aéroport de Nantes suscite toujours des échanges passionnés, y compris dans nos forums. Deux militantes ont ainsi interpellé notre journaliste, regrettant sa couverture du sujet, et un regard qu'elles estiment partial. Il leur a répondu.

Derniers commentaires

Mais où est donc Stéphanie Dupin ?
Journaliste ?
Ah bon; dernière nouvelle.
@ Eric Dupin :
concernant les deux débats, vous avez raison, le 2e est plus entendu, il mobilise largement et au-delà de la zone. Il est en outre crucial pour l’avenir mais nos interlocuteurs se croient encore dans les "50 gaspilleuses" (qui ont fait suite aux 30 glorieuses) auxquelles ils ajoutent une touche de vert (« croissance verte »). Je doute qu’ils voient les choses autrement avant encore longtemps.

Par contre, face à nos élus et technocrates locaux et nationaux, le 1er débat se place sur leur terrain et montre leurs contradictions, leurs mensonges. Il est fondamental pour montrer les failles du dossier…

Nous devons à mon avis continuer sur ces deux registres.
Militant EELV, je suis naturellement plutôt de l'avis des deux militantes ; mais pour moi, Eric Dupin a fait un bon boulot, seulement il n'a pas cherché à remettre en cause ce qui fait l'avantage numéro un dans le dossier de NDDL, pour les "décideurs" ou "sachants" ou technocrates, peu importe comme on les appelle : le dispositif de pouvoir qui fait qu'ils sont dans une position d'autorité lorsqu'on les interroge, et balaient d'un revers de la main les arguments même chiffrés des opposants (le terme même dit que ces derniers sont en position d'infériorité médiatique : ils s'opposent donc sont contre, ne proposent rien, etc.)

En quelque sorte, dans pareil dossier, c'est toujours aux opposants de montrer que leur position est fondée, et pas vraiment aux décideurs, qui ont "les milieux économiques" pour eux. On sait ce que c'est, les milieux économiques et leurs accointances avec le monde politique, en France comme ailleurs, pourtant !

Le diable productiviste est décidément dans les détails...
"Il y a effectivement deux débats dans cette affaire, l'un plus technique sur le réalisme du projet, l'autre plus sociétal sur le type de développement qu'il incarne. La dynamique subjective de mon reportage (mais je peux évidemment me tromper) est que les opposants n'ont pas forcément autant intérêt qu'ils semblent le croire à axer leur argumentation sur le premier. "

J'ai l'impression qu'on peut appliquer ce raisonnement à beaucoup de débats actuels, les OGM, les ondes radiofréquences ...
Bien souvent le débat ne me semble pas au bon endroit, on devrait effectivement plutôt faire remarquer que les OGM ne servent à rien plutôt que de s'acharner sur le fait que c'est dangereux.

Merci d'avoir publié ces réactions bien intéressantes en tous cas.
Je ne voudrais pas faire ma Cassandre, mais je vous ferai remarquer que le principal soutien de ce projet, Ayrault, est devenu Premier Ministre.
Il me semble que dès lors, peu importe objectivement qui a raison et qui a tort.

De toutes façons, la raison du plus fort.....

Si on part du principe que la volonté -des opposants- prime sur les chiffres, une volonté qui a vraiment le pouvoir, fera pencher encore plus.
Non ?
Peut-on dire, finalement, que les enquêtes de M. Dupin et l'émission qui a suivi, mettent en évidence la difficulté voire l'impossibilité, de faire un dossier honnête en seulement 4 jours pour une affaire comme celle-ci ?

Cela fait 40 ans que ce projet est en cours, on peut se permette de prendre un peu plus de temps pour comprendre...
Nulle part (ou alors j'ai mal lu et mal écouté) je n'ai vu d'information sur la clause de non-déficit assumé par Vinci.

Qui peut m'en dire plus ?
Bonjour Moonathalouk,

En fait, je suppose que cette clause de non déficit assumée par Vinci réside dans la signature du PPP. (partenariat public privé). Je ne suis pas sûre mais je l'analyse comme ca.

Un PPP est une entourloupette pour masquer la déconfiture de l'Etat ou des Collectiviés locales surendettées. Les textes qui régissent les PPP sont volontairement flous, manquent complètement de transparence, définissent mal les responsabilités de chacun sauf...pout le partenaire public qui, en toute hypothèse, sera chargé de combler les déficits des partenaires privés
Ce qui se passe aujourd'hui en Limousin par exemple sur un aéroport de Corrèze notamment.

Sur Wikipedia on apprend :

Le partenariat public-privé (PPP) est un mode de financement par lequel une autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un équipement assurant ou contribuant au service public. Le partenaire privé reçoit en contrepartie un paiement du partenaire public et/ou des usagers du service qu'il gère. Ce mode de financement est présent dans de nombreux pays sous des formes variées. Toutefois on utilise en général l'expression de « partenariat public-privé » pour désigner des projets plus récents, dans la lignée des contrats de type PFI (en anglais Private Finance Initiative) apparus en Grande-Bretagne depuis 1992, contrats dont se sont inspirés de nombreux pays. Un exemple typique de partenariat public-privé consiste pour un entrepreneur privé à construire un hôpital public dont il gérera ensuite les activités non médicales.

En l’occurrence, concernant NDDL, il s'agit ici d'une concession, donc Vinci gère l'intégralité du projet, des bâtiments, les parking....
Je suis assez contente de cette tribune , je ne connais pas bien le projet, et de loin il me semblait idiot de construire cet aéroport . Apres avoir lu les reportages (ou enquêtes ?) je m'étais dis tiens les personnes pour le projet on l'air sérieux et pas opposé a une discussion, alors que les personnes contre le projet m'on paru infantiles.

donc merci a ces deux dames d'avoir remis les choses en place , et je serais plus méfiante lorsque je lirais un article de Mr Dupin ,
"Il y a effectivement deux débats dans cette affaire, l'un plus technique sur le réalisme du projet, l'autre plus sociétal sur le type de développement qu'il incarne. La dynamique subjective de mon reportage (mais je peux évidemment me tromper) est que les opposants n'ont pas forcément autant intérêt qu'ils semblent le croire à axer leur argumentation sur le premier. "

Intéressant mais j'avoue que, tout aussi subjectivement, mon impression après avoir vu le débat - et alors que je ne connaissais rien au sujet - est inverse : les arguments techniques des défenseurs du projet paraissent faibles et embarrassés et ceux des opposants (toujours sur le plan technique) assez impressionnants pour certains d'entre eux. A tout le moins ils mériteraient réponse, notamment sur la non-réalisation de l'augmentation de trafic prévue il y a longtemps, et sur la possibilité de satisfaire aux besoins en réaménageant l'aéroport actuel.

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