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Michel Vinaver et le capitalisme, d@ns le texte

L'état-major d'une multinationale américaine, en vol dans un petit avion d'affaires entre le Brésil et le Chili, se crashe dans la Cordillière des Andes. Pour survivre, ces hauts dirigeants, leurs épouses, maitresses et assistantes recourent au cannibalisme. "L'Ordinaire", pièce de Michel Vinaver écrite en 1982, et actuellement jouée à la Comédie Française à Paris, est une parabole particulièrement opportune en cette période de crise financière, sur le capitalisme.

Derniers commentaires

c'est le moment d'y revenir, car ce matin sur France Inter, dans L'été en pente douce, Judith (Bernard) se trouve de nouveau face à Michel Vinaver. C'est pendant quelques jours, alors, ne passez pas à côté.

yG
Première émission d@ns le texte regardé.

Je vais regarder les autres.

J'aimerais que ferney revienne. Son bateau libre à disparu du net, et j'aime sa façon de s'exprimer.

Si vous pouviez inviter claude hagége, j'aime aussi sa personnalité, sa façon de parler :-)

Merci pour cette émission intéressante !
Enfin un peu de profondeur d'analyse, d'intelligence transmise. Enfin des textes lus sans qu'ils paraissent de trop, pas de formatage qui détournerait la réflexion au détriment du sujet (oui : Judith prépare son sujet afin de ne pas être à court : et alors...) ; enfin l'approche d'un auteur qui se dévoile (et ne se démonte pas face à un Naulleau qui s'affirme souvent en détruisant).
J'ai aimé les silences (presque à la Godard) : parfois, des gens se taisent pour réfléchir et mieux formuler -quitte à ne pas y arriver. Dieu que c'est bon.
Il faut vraiment que je change de planète, au moins télévisuelle, et prendre un grand bol d'air frais : merci merci merci pour cette émission.
une émission très intéressante, un invité passionnant, des interventions pertinentes, c'était vraiment très bien !
Je viens d'exprimer mon enthousiasme sur le forum consacré à l'émission avec Régis Debray, et je voulais ajouter une remarque concernant ce que vous disiez sur la pièce de Vinaver.
Au cours d'une émission passionnante, j'ai eu l'impression que vous tourniez un peu autour du pot sans arriver à mettre le doigt sur une notion qui aurait permis peut-être d'apporter de l'explication à la problématique du rapport entre capitalisme et sauvagerie. Dans la pièce, disiez-vous, les personnages se voient réduits à se bouffer les uns les autres, ce qui évoque pour nous une forme extrême de la sauvagerie, tous les codes habituels de conduite semblent donc remis en question, et pourtant le PDG (Bob, je crois) continue à faire comme s'il n'y avait pas eu d'accident. Il faisait comme si l'ordre des choses ne pouvait pas à ce point être remis en question.
Michel Vinaver a tenté de suggérer que dans les plus hautes sphères du monde de l'entreprise le chef jouit d'un pouvoir absolu. Je pense qu'il faut lier cette remarque à un aspect du capitalisme "à l'américaine", c'est-à-dire du capitalisme sauvage. L'expression "capitalisme sauvage" ressemble à une oxymore, puisqu'il n'y a a priori rien de plus culturel (non-naturel) que le capitalisme, et rien de plus naturel (non-culturel) que la sauvagerie. Or, la raison pour laquelle tout le monde se fait avoir, et ce que la crise actuelle révèle si l'on prend le temps de s'y pencher, c'est le subterfuge opéré par l'idéologie capitaliste et qui consiste à faire passer pour des lois naturelles ce qui ne sont que des rapports et des modes de comportements économiques. On sent bien lorsqu'on vit aux Etats-Unis que le capitalisme passe pour un état naturel de l'homme, et que s'il est garant de démocratie dans l'esprit des gens, c'est qu'il y a une collusion des notions de profit et de liberté individuelle. (Walt Disney ne fait rien d'autre, quand chaque dessin animé présentant des animaux anthropomorphisés fait passer des relations entre individus qui n'appartiennent qu'à l'humain pour des comportements "naturels".)
Il m'a donc semblé qu'on pouvait dire que si Bob le PDG ne parvenait pas à assimiler le fait que son autorité n'avait plus cours après le crash de l'avion, c'est qu'il avait en fait parfaitement intégré l'idée selon laquelle il était, lui, le garant, le représentant d'un ordre naturel; et que donc cet ordre-là ne pouvait raisonnablement pas disparaître comme ça.
C'est en fait pour cela, donc, que tout le monde voit tout de suite la métaphore fonctionner, de l'image de capitalistes qui mangent des individus morts avant eux: si les capitalistes se permettent, dans la vraie vie, de dévorer, de faire ou laisser mourir d'autres individus pour assurer leur propre survie, c'est bien que la vie et la mort font partie de l'ordre naturel. "C'est comme ça," nous dit-on: "c'est la vie." C'est là le dangereux glissement des valeurs que la crise financière a révélé: tout ça relève de l'artifice, et il est lâche et mensonger de mettre la violence de l'économie sur le dos d'un soi-disant ordre naturel.
Romain G.
Emission passionnante qui donne envie... ce qui est rare de nos jours...
Pourriez-vous subdiviser l'émission en plusieurs parties,
ce qui évitera à mon eeepc de ne pas friser le ridicule en m'empêchant de me cultiver ;-) ?
Merci d'avance et merci encore...

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