Manifs lycéennes : vidéos virales et couverture en direct sur Periscope
Un lycéen tabassé par des policiers et une vidéo qui enflamme les réseaux sociaux. Jeudi 24 mars, en marge de manifestations étudiantes contre la loi travail, un lycéen de 15 ans a été frappé par un policier en pleine figure. Ses camarades ont filmé la scène et l'ont postée sur Youtube, où elle a été vue des centaines de milliers de fois et a provoqué l'ouverture d'une information judicaire pour violences volontaires. L'épisode souligne les nouvelles voies de la médiatisation des manifestations lycéennes. Autre exemple : le site public russe Russia Today France a dépêché un journaliste sur place pour un live vidéo (et bilingue) qui promet encore davantage de débordements.
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Derniers commentaires
Quand les media français font ça en pays étrangers ça fait moins drôle..?
MDR :-)
Après il est vrai qu'à part quelques vitrines de banques, ces casseurs (dont certains sont de la police) n'auraient personne à casser si les CRS n'étaient pas en face. Je ne sais pas bien ce qui entraine le reste (en tout cas les flics en civils pourraient être efficaces en chopant des gens violents au lieu de taper sur tout le monde... Ça fait 20 ans que je ne comprends pas bien pourquoi c'est le service d'ordre de la CGT qui sécurise les cortèges au lieu de la police qui ne provoque que des mouvements de foule... enfin bref).
Ça reste marginal ces échanges de "tirs" par rapport à l’ensemble de la manif, mais franchement j'ai vu des personnes (manifestant) manquer de se recevoir des trucs sur la tête et ça aurait pu être grave.
Quand après les CRS chargent, n'importe comment vu que tout le monde est mélangé et que c'est leur marque de fabrique, ça augmente le risque que ça merdoie.
Pour l'instant le mouvement commence... les gens sont très gentils. La police est presque débordée et n'est pas efficace. Qu'est ce que ça sera si la situation se "tend" réellement ?
Cependant j'admets que c'est très télégénique (jets de machins, ping pong de lacrymo, charges et autres fumigènes), et si ça m'amuse un peu, ça permet surtout de ne pas parler du fond.
N'étant ni agriculteur, ni éleveur, ni taxi, je ne sais pas vraiment comment se passent ces manifs là (à part les vidéos), mais j'ai quand même l'impression qu'elles font beaucoup de dégâts matériels sans que la police ne soit aussi prompte à charger et user du bâton. Il y a donc des méthodes ou des consignes différentes.
Part contre j'étais à côté du mec de RT pendant un moment (manif de l'aprèm), j'ai trouvé ça assez factuel et je pense que c'était le plus gros flux Périscope (utilité et direct au sein de la manif contrairement aux TV https://twitter.com/toulouzinc/status/715530683054219266. Je crois qu'en terme de reportage en direct et "factuel" personne n'a fait mieux que lui, simplement parce que personne n'a suivi les manifs depuis le début en étant dedans). Le problème vient plutôt du format "Direct" qui ne devrait pas impliquer un commentaire permanent (parler simplement quand c'est nécessaire).
Un truc un peu plus causant que le "No Comment" d'Euronews (parfois incompréhensible faute de contextualisation).
Le journaliste vend son flux... Comme @si qui traduit "Surtout restez avec nous, stay with us, à tout moment ça peut partir hors de contrôle" par "promettre du sang".
Niveau zéro de l'information journalistique comme d'habitude...
Un démenti en ouverture ? Certainement pas !
Après avoir médiatisé eux-mêmes via twitter leurs actions, à l’instar de jeudi en 8 où ils ont posté des photographies de l'énorme feu que certains avaient allumé devant le lycée avec des poubelles (comme ils ont essayé de le refaire hier...), un des enjeux pour ces jeunes gens était, aujourd'hui, d'être visible.
Cela se lit par les traces sur twitter : ils veulent poster le blocus le plus impressionnant de Paris et ils sont fiers de passer à la télé. Un de mes élèves m'a listé, très content, en début d'après-midi, toutes les chaînes sur lesquelles son témoignage était passé.
Alors que ces élèves savent être dans un des établissements les plus populaires de Paris, leur donner la parole et les donner à voir, c'est, pour certains, les faire exister.
Titre de la une ce matin de Mediapart : "Rémi Fraisse avait les mains en l’air quand il a été tué par la grenade d'un gendarme"… Sans commentaire