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Magazine créé par l'IA : l'ère du vide

Tous les samedis, l'édito médias d'Arrêt sur images, cette semaine signé Loris Guémart, envoyé la veille dans notre newsletter hebdomadaire gratuite, Aux petits oignons : abonnez-vous !

Commentaires préférés des abonnés

Oh surprise, quand on precarise un métier au point de faire ressembler les travailleurs à des robots, et leur travail à des produits ou services industriels, il ne reste plus qu'à les remplacer par... des vrais robots.


Sur les plateaux téléphoniques: (...)

Cette petite merveille est l’œuvre de robots générateurs de contenus (en un seul mot). Il ne faut toutefois pas confondre contenu et information.


On se prend à rêver du jour où les robots générateurs de contenus seront mis en œuvre par des robots pilo(...)

On ne regrettera pas que les éditos de Christophe Barbier et bon nombre de ceux du Monde, de Libération ou bien d'autres soient écrits par l'IA. Cela ne changera pas grand chose. À pensée unique ...

Derniers commentaires

Petite question : j'ai cru comprendre que l'IA proposait des applications capables de repérer l'utilisation de l'IA pour la génération de textes. Peut-on imaginer un journalisme "garanti sans génération de textes via l'IA" comme on a des photos de mannequins "sans retouches" (qui risquent de disparaitre avec les mannequins virtuels...) ???

Ou bien une mention du style "boite noire" (IA utilisée pour cet article sur tel ou tel point) ???

Je n'ai pas lu le texte de la nouvelle législation européenne... ça se voit !


https://journals.openedition.org/etudesrurales/27


À 88 ans Claude Levi-Strauss avait l'intelligence bien affutée. À lire le texte dont j'ai mis le lien.

Dans le futur, qui nous relira, du verbe relire et non relier, qui se rendra compte de la différence? Entre les textes 2023 signés d'un journaliste et ceux produits par un logiciel? Dans notre actualité du moment? Où sont les intelligences naturelles bien affutées? Et même Claude Levi-Strauss a-t-il eu le moindre impact positif? Ses avis avisés nous ont-ils projeté dans un avenir meilleur?


L'intelligence n'est pas la question, vide ou pas. Le problème est toujours le même: l'usage des machines qui libère du temps pour l'homme. Mais alors du temps, pour quoi faire? Poser cette question et ne pas pouvoir y répondre sauf anecdote, montre que c'est enlever du coût, gagner des sous, ce dont il s'agit toujours.

Conclusion : ne croyez point que nous sommes dans un problème d'ordre philosophique. L'économie nous broie, c'est tout. Mais hier dans c à vous l'important était le rôle du chien, de l'animal de compagnie, pour mieux donner raison à Auguste Comte. 

Oui mais IA ou pas, il faut bien qu'à la fin le journal se vende. Mis à part en contenu sponsorisé gratuit, qui va lire ca?

Les industriels ne vont pas investir à perte si personne ne le lit. 

Est-ce qu'à la fin, le problème c'est surtout le public qui accepte de bouffer de la merde?

L'interview d'Eric Sadin sur thinkerview etait en ce sens vraiment passionnante. Certes, je trouve sky insupportable mais très peu de médias lui donnent un espace pour developper de la pensée.

Faut arrêter de se gargariser avec le terme "IA" : l'intelligence artificielle n'est ni "intelligente", ni "artificielle" : les LLM se contentent de régurgiter les données qui ont servi à les entrainer et qui ont été indexées (pour faire court) par des opérateurs humains sous-payés.

Après les cryptos, les NFTs, etc. l'IA est la dernière entourloupe en date du capitalisme numérique. 

Tiens, une lecture intéressante :

https://slate.com/technology/2023/12/ai-mass-spying-internet-surveillance.html


L'iA ne sera jamais capable, du moins dans sa forme actuelle, de produire des choses aussi disruptives que le cubisme, l'expressionnisme abstrait ou le free-jazz.

De plus, c'est un comble de lire un journaliste d'ASI se lamenter sur le remplacement des journalistes par des IA, alors qu'un nombre significatif de chroniques d'ASI ne sont que des copier/coller d'émissions et/ou d'articles, sans autre contextualisation que "c'est nous qu'on est les gentils de gauche qui critiquent les media"...

L'IA n'aurait jamais inventé le Jazz tout court, le free-jazz c'est ce qu'elle produit en entraînement :-)

mmm….


Bon alors, la première partie de votre message, bien que vraie, on le sait déjà, cela a été expliqué maintes fois par de nombreux Youtubeurs et vulgarisateurs des sciences, et ici même par Thibault Prevost (qui a ses défauts mais sur ce point rejoint votre analyse).


Quant à la conclusion de votre message, elle est très injuste. Si, en effet, on peut noter un point de vigilance pour l’avenir, à savoir ne pas tomber dans la dérive que vous décrivez, on n’y est pas encore.

Pour preuve le grand nombre de citations, sources, et liens hypertexte émaillant les articles. Et aussi l’effet « mémoire » apporté par les journaliste, à savoir le rappel d’événements passés qui aide à contextualiser et relativiser et parfois contredire certains articles. 


Pour rappel, ASI c’est beaucoup de meta journalisme, donc si vous voulez du contenu « original, allez voir ailleurs. Critiquer exagérément sur ce point est inutile.


Comme je l'ai déjà précisé dans d'autres fils de discussions, Clicl Gauche et la plupart des billets de D.S. sont, de mon point de vue, les seules choses à sauver sur ce site.


Quant au "meta journalisme", la plupart du temps, c'est juste une bonne blague., une combine pour vendre des abonnements mensuels à 5€.

Je ne peux que me répéter : pour une vraie critique / déconstruction des media, des bouquins comme "La guerre du Golfe n'a pas eu lieu" de Baudrillard sont des références, ou ses chroniques régulières dans Libé dans les années 90 ou 2000.

Pour le reste...

En fait, le propos original d'arrêt sur image, c'etait de se poser la question pourquoi l'information est mise en forme comme ca et qu'est-ce que ca raconte. En gros questionner le choix du narratif et montrer en quoi l'information etait déformée. A l'époque les journalistes conidéraient leur point de vue comme "neutre" ou correct.

Depuis les phénomènes de transformation des médias, l'information et sa présentation sont devenues simplement "mineures" par rapport à leur commentaire (temps de parole, temps consacré, recherche). En fait par TOUT le monde, l'information est devenue secondaire par rapport à son commentaire.

Le propos de la critique "originelle" des médias est donc aussi relativement secondaire car même les roquets de plateaux en font. Du moment qu'on ne leur vole pas le commentaire.

Or, que l'on le veuile ou non, le commentaire de l'information n'a jamais ete une discipline noble en soi, et le commentaire du commentaire une perte de temps (sic...). 

Le piège que vous evoquez, c'est que c'est très facile de tomber dans le commentaire et difficile de commenter le presqu'invisible puisque noyé jusqu'à l'anecdotique.


On ne regrettera pas que les éditos de Christophe Barbier et bon nombre de ceux du Monde, de Libération ou bien d'autres soient écrits par l'IA. Cela ne changera pas grand chose. À pensée unique ...

Cette petite merveille est l’œuvre de robots générateurs de contenus (en un seul mot). Il ne faut toutefois pas confondre contenu et information.


On se prend à rêver du jour où les robots générateurs de contenus seront mis en œuvre par des robots pilotes de robots et fabriqueront des contenus qui seront lus par des robots lecteurs de contenus.


Question : Y aura-t-il des robots milliardaires pour toucher les dividendes laborieusement engrangés par tous ces robots ?

Oh surprise, quand on precarise un métier au point de faire ressembler les travailleurs à des robots, et leur travail à des produits ou services industriels, il ne reste plus qu'à les remplacer par... des vrais robots.


Sur les plateaux téléphoniques: on leur a imposé le rendement, de suivre un script, de modifier leur accent, leur voix, de répéter inlassablement les mêmes formules, jusqu'à éteindre toute prise d'initiative et toute personnalité. Il n'y a plus qu'à les remplacer par des IA.


Les préparateurs de colis chez Amazon ont une oreillette qui leur donne des ordres, ils ne sont plus que des bras et des jambes, sous payés, en intérim aux périodes de fête. Il ne reste plus qu'à les remplacer par des IA.


Les livreurs a vélo Deliveroo, VTC, et autres livreurs de colis en camionette ne font plus que suivre l'appli de leur téléphone, et aller d'un client à un autre. Il ne reste plus qu'à....


Ce n'est pas que l'IA advienne brusquement sur un métier qui est choquant, mais la précarisation qui précède, l'abaissement de la valeur du travail par plus de contrôle, d'exigence de résultats rapides, de scripts, par l'abaissement de l'autonomie, du savoir faire. 


L'exigence d'un travail médiocre mais rapide, contrôlé, répétable, standardisé et rationalisé. Pour préparer le terrain a l'étape suivante. 


Après l'abaissement du coup du travail vient la suppression du travail (humain).


Extension du domaine de la logique industrielle. Généralisation du contrôle cybernétique.

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