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"#LoveArmy : où es-tu Jérôme ?" : ce que ne montre pas le docu

C’est l’un des documentaires évènements de 2024 : “Love Army : où es-tu Jérôme ?”, disponible sur la plateforme Amazon Prime depuis le 20 mars, raconte la face sombre de l’opération humanitaire #LoveArmy, lancée en 2017 par Jérôme Jarre. Salué par une grande partie de la presse, le documentaire - très critiqué par Jarre et ses soutiens - présente lui-même quelques angles morts.

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Je ne suis pas bien sûr de comprendre le but de cet article. Les angles morts soulevés sont tout à fait explicables (et expliqués dans l'article), parfois même un peu tirés par les cheveux (c'est très visible et compréhensible que Charles Villa a cou(...)

"un article vraiment étrange."


Étrange, en effet, qu'à la fin on ne sache pas vraiment quoi penser... c'est frustrant, non? On a l'habitude de toujours avoir "le fin mot de l'histoire". 


Et si c'était vraiment ça, le rôle d'Asi, de nous laisser da(...)

La vertu de ce genre d'enquête et d'analyse, c'est de pointer une difficulté constante:

Le problème des ONG humanitaires, comme les standards, les forks d'un logiciel libre, et les partis de gauche, c'est qu'il en existe beaucoup.

Faut-il donner à MSF,(...)

Derniers commentaires

Bonjour,

j'ai vu l'interview dans Clique. Ce qui m'a frappé c'est que Jarre reconnait seulement des fautes de communications.... Mais pour lui son action a été bénéfique, voir heroique. Ce qui me bute c'est que ces gens pensent que l'argent règle tout et que quelques millions récoltés sont une prouesse. C'est cool de taper sur les humanitaires maintenant (voir le sketch de Jeremy Ferrari sur Action contre la faim, à gerber de mon point de vue ou Kassovitz au début de la guerre en Ukraine) ) mais quand on veut faire "quelque chose qui a du sens " on est en burn out au bout de 6 mois.... 

Les riches pensent que leur tunes leurs donnent toutes les compétences du monde. Qu'ils peuvent ré inventer l'eau tiède tellement ils sont forts. 

La love army a permis de "donner du sens" à la vie creuse mais riche des "créateurs de contenus" qui ont participé. Les Rohingyas ? Bah on finit par les bloquer sur whatsapp parce qu'on est fatigués...  White savior ? C'est lui. Il "habite désormais en Afrique...en Afrique du sud"...


(il y a une digression dans l'itw de Clique autour de la rencontre de Jarre avec De Niro. Mouloud dit que quand lui la rencontré, son esprit est sorti de son corps et il s'est regardé parler à De Niro... Cette fascination pour la célébrité me laisse sans voix et les émois des interwieveurs m'agacent au plus au point. )


La vertu de ce genre d'enquête et d'analyse, c'est de pointer une difficulté constante:

Le problème des ONG humanitaires, comme les standards, les forks d'un logiciel libre, et les partis de gauche, c'est qu'il en existe beaucoup.

Faut-il donner à MSF, MdM, OXFAM, ou à la "Love Army" ? 

Pourquoi a-t-on pensé qu'il fallait une nouvelle orga? Est-ce que les autres ne faisaient pas le job (vraie question)?

Je me demande souvent d'où vient une telle propension à la fragmentation, est-ce que c'est ce que les etats-uniens appellent ironiquement le "NIH (Not Invented Here) Syndrome" ?

Le fondateur de Terre des hommes avait quitté cette organisation, amer de son succès et de son institutionnalisation. Plus précisément, de l'inertie bureaucratique qui avait résulté de sa croissance. Il avait alors fondé une autre organisation, "petite, pure et dure", parce qu'il pensait que sa réactivité et la proximité entre le terrain et les prises de décision était ce qui était le plus important dans l'humanitaire. Il encourageait aussi ses ancien.ne.s collègues à fonder leurs propres organisations "petites, pures et dures", réactives, flexibles, proche du terrain, indépendantes, ce que plusieurs de ses collègues ont fait (ces organisations perdurent aujourd'hui). 


Quand on voit le scandale des salaires des hauts cadres des grosses organisations humanitaires (qui, à leur origine, insistaient pour que chaque sou donné à la cause soit utilisé à bon escient), on peut considérer que c'est une posture qui se défend.


Maintenant, certes, le milieu humanitaire est aussi un coupe-gorge, où on trouve les mauvais côtés de l'amateurisme comme les mauvais côtés du professionnalisme (carriériste et technocratique), et la même toxicité de compétitions que dans le commerce. Avec des conséquences graves, comme les ruées chaotiques d'organisations humanitaires sur des lieux de catastrophes médiatisées (donc financièrement porteuses). Il est bien qu'une certaine orchestration soit mise en place en surplomb, ce qui se fait un peu au détriment des indépendances et autonomies de ces organisations. Et l'humain étant complexe, les bonnes intentions se mêlent aux mauvaises de façon parfois inextricable, en masquant souvent les mauvaises (à soi-même ou aux autres) sous l'éblouissante aura de la bienveillance. Et en plus, les organisations évoluent beaucoup avec le temps. Il y en a beaucoup que je ne soutiendrais plus avec autant d'enthousiasme aujourd'hui que par le passé, et d'autres que j'ai vu opérer des rédemptions fulgurantes, souvent au hasard des nouvelles directions/présidences.


Donc : La fragmentation ? Assez légitime à mes yeux. Mais "à qui donner" ? Très difficile à juger, et aucune réponse ne vaut éternellement (la fidélité est précieuse, mais pas toujours méritée selon les mutations). Le meilleur moyen, si l'on n'a pas la chance d'interagir directement avec les concerné.e.s, c'est de se choisir des thématiques, d'être attentif.ve aux rapports annuels et aux instances de validations. Il y a parfois des labels, qui aident. Il y a parfois l'articulation à des faîtières, ou à des institutions donatrices, qui ont des exigences assez sévères, et donc sont assez garantes de la qualité de l'organisation.


Mais il y a aussi des choses excellentes qui se font "hors cadres", et là il est assez impossible de distinguer de loin le mauvais du bon (qui en paye le prix). C'est injuste mais c'est comme ça. J'encourage à donner à de petites organisations de terrain, validées par des institutions plus larges, mais aussi, s'il y a connaissance directe de petites organisations trop nouvelles ou trop marginales pour être soutenues par ces institutions, et s'il y a confiance personnelle, c'est précieux de leur venir en aide.  



Si vous souhaitez un éclairage un peu différent sur la même affaire, D&R regardait l'interview de Jarre par Mouloud Achour.

C'est édifiant. 

Pas au courant de cette histoire de Lovearmy, je trouve intéressant de s'interroger sur l'action et le documentaire. Beaucoup d'argent généreux part ailleurs que là où le souhaite de trop nombreux donateurs et "l'humanwashing" est efficace, pas forcément pour ceux qui devraient en être destinataires!.

Pas d'accusation particulière dans mon commentaire mais des questions trop peu souvent formulées.

Je ne suis pas bien sûr de comprendre le but de cet article. Les angles morts soulevés sont tout à fait explicables (et expliqués dans l'article), parfois même un peu tirés par les cheveux (c'est très visible et compréhensible que Charles Villa a couvert les opérations de la Love Army pour Brut ?), limite mensongers (c'est très clair dans le docu que Jérôme Jarre n'a pas détourné d'argent). Et l'accusation finale sur The North Face qui sort de nulle part ??? Je suis loin d'être un défenseur de Brut, mais c'est un article vraiment étrange.

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