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Commentaires

L'homme qui ferait presque aimer Poutine

Poutine a donc gagné la présidentielle russe, et très largement, et au premier tour.

Derniers commentaires

Bravo Daniel,

chaque jour qui passe je me dis que Guetta rivalise de mensonges, omissions et raccourcis et qu'il en vient a concurrencer BHL pour le titre de plus grand propagandiste français.

Sur la Russie bien sur, mais aussi sur le Proche-Orient, l'Iran, la Syrie, les Etats-Unis, l'Amerique du Sud, l'Union Europeenne et j'en passe, il tombe toujours du mauvais coté, celui de la manipulation. Il n'y a guère que sur les printemps arabes et la Lybie que je lui ai trouvé quelques accents de vérité. Et encore, il est largement tombé dans l'exagération bernardhenrylevienne des atrocités et intentions de Khadafi.
Titre de l'émission "C dans l'Air" : "Le tsar de la triche" !
(c'était juste pour faire avancer le schmilblick)
ce journaliste (guetta )était à vomir ce matin. j'étais effarée de l'entendre faire ses commentaires. il crache sur nos principes démocratiques comme le capitalisme crache sur la gréce ;C'est une montée sans pareille de la remise en cause de la légitimité des peuples à décider par eux même du sort de leur pays.
ce type devrait être viré il n'a pas à garder sa carte de journaliste il vient d'enfreindre un droit inaliénable .des élections propres.le sang que va devoir versér le peuple russe et qui vont couter des vies ça à ses yeux ça n'a aucune importance .c'est un minable !!
Si j'aime vos chroniques et @si que je suis depuis le début sur la cinquième (1995 ?)...
J'ai par contre constaté votre faible (c'est un euphémisme) connaissance des questions scientifiques !
Dernièrement, sur la prononciation du S final du pluriel de "neutrino", qui est pourtant une "particule élémentaire".
Un littéraire qui lit les romans de Michel Houellebecq devrait le savoir :)

Ceci pour amener au propos de ce message qui est la logique, valable aussi bien en mathématique qu'en sémantique.
Votre article m'a choqué car le contraire de :
Russie des villes = Russie qui compte
n'est pas :
Russie profonde = Russie qui ne compte pas
mais :
La Russie qui ne compte pas = N'est pas la Russie des villes

Cette erreur est souvent faites par les "politiques" qui par des raisonnement fallacieux veulent dénigrer les propos de leurs adversaires...
Pour un site qui se veut "décrypter les médias" cette lacune est importante.

Rappelons le principe :
Si " A " entraîne " B " alors "nonB" entraîne "nonA" et non le contraire
(si tous les racistes votent pour MLP... ça ne veut pas dire que tous ceux qui votent pour MLP sont racistes, mais simplement que ceux qui ne votent pas pour MLP ne sont pas raciste).

Un exemple de manipulation...
J'ai reçu dans ma boîte aux lettres un prospectus UMP qui fait (toutes proportions gardées) la même type d'analyse, sur les proposition du PS.

Désarmer les polices municipales
Comment "rattraper des caïds" surarmés et violent si la police ne dispose plus d'armes pour se défendre, défendre les Français et interpeller les délinquants.

Dépénaliser le cannabis
À quoi bon "rattraper des caïds" s'ils ne risquent plus rien quand il font du trafic

Faire sortir de prison un délinquant pour en faire renter un autre...
...plutôt que de construire le nombre de place de prison nécessaire à la sécurité des Français.
À quoi bon "rattraper des caïds" s'ils risquent d'être aussitôt libérés


Ça c'est de l'information, où on apprend que la police municipale (ex garde champêtre dans de nombreuse" commune) est, non seulement, pour mettre des contraventions et rétablir la circulation ! mais aussi équivalente aux GIGN et au RAIDS... qu'un "caïd de la drogue" est similaire à un "voleur de poule"... et qu'un consommateur occasionnel de cannabis est aussi dangereux, pour la société, qu'un trafiquant de drogue. .
Il y a des faux syllogismes trompeurs et manipulateurs, comme le souligne le cas du tract UMP que tu cites. Ce que tu relèves par ce message est intéressant. En revanche, dans le cas qui nous intéresse, tu te trompes d'un point de vue logique.
"n'est pas la russie des villes" = "la Russie des campagnes" pour la raison qu'il n'y a que deux choix : ville ou campagne.
Effectivement, parallèlement au fact checking, très en cours en ce moment, il serait intéressant de voir un "argument falacieux checking" se développer. Et là aussi ça serait festival.

Sinon, d'accord avec johnnyjet sur le fait que l'exemple ici est mal choisit. D'autant plus que d'un point de vue logique, la formule même "non(A=B)" n'a aucun sens. Mon chère Stanley, copie à revoir.
Autant le fact-checking permanent requiert un savoir encyclopédique inaccessible à un humain non équipé, autant "l'argument fallacieux-checking" requiert juste d'utiliser son cerveau à bon escient, ce que l'immense majorité des humains peut potentiellement faire.
Ce qu'il faudrait donc, c'est surtout qu'on apprenne à tous (à l’école) comment détecter ce genre d'entourloupe très répandue en politique.
Certes certes, ceci étant dit la panoplie des entourloupes réthoriques est vaste (cf "L'art d'avoir toujours raison" de Schaupenhauer), et autant certaines sont assez évidentes ("mais Monsieur Pujadas, vous voulez que je laisse les violeurs récidivistes commettre leurs forfaits en plein jour dans l'impunité la plus totale ? non ? Donc vous ne pouvez pas être contre les peines plancher"), autant d'autres plus pernicieuses se nichent sournoisement aux creux des tirades à subordonnées multiples qu'affectionnent nos hommes politiques et qui n'ont d'autre object que de noyer le poisson dans une loghorées propre à endormir l'attention de n'importe quel citoyen pourtant décidé à comprendre la position claire et concise de son élu sur tel ou tel sujet de société dont les tenants et les aboutissants lui demeurent obscurs.
Vous voyez ce que je veux dire ?

En fait je serais curieux d'avoir, par exemple, le NAFPM, ou vulgairement "nafpeum" (Nombre d'Argument Falacieux Par Minute" de tel ou tel homme politique, dans telle ou telle émission. Avis aux étudiants oisifs intéressés par l'idée (moi j'ai pas le temps, j'ai un travail, je gagne ma vie moi)
""n'est pas la russie des villes" = "la Russie des campagnes" pour la raison qu'il n'y a que deux choix : ville ou campagne."

Heureusement pour la demonstration que Mir a ete detruite ;-)
Je suis d'accord avec vous sur le problème de l'interprêtation de l'implication, et de la contraposée (ce qui est le fondement de logique booléenne de votre commentaire).
Par exemple, il faut le bac pour entrer à l'université.
Etudier à l'université implique bac, ce qui revient à dire que pas de bac implique pas d'études à l'université. Mais bac n'implique pas forcément d'étudier à l'université : il y a des tas de gens qui ont le bac et n'ont jamais mis les pieds dans une université.

Sauf qu'il n'y a aucun rapport entre la contraposée et le reste de votre commentaire.

Ne vous en déplaise, un = n'est pas une implication, mais une équivalence (ou double implication).

A = B revient à dire que non(A) = non(B)
Le bac est la condition nécessaire et suffisante pour avoir le droit de s'inscrire à l'université.
Avoir le bac implique de pouvoir s'inscrire à l'université.
Ne pas avoir le bac implique de ne pas pouvoir s'inscrire à l'université.
Pouvoir s'inscrire à l'université implique d'avoir le bac.
Ne pas pouvoir s'inscrire à l'université implique de ne pas avoir le bac.

Ca ne retire rien au fait que les généralisations et les assimiliations de Guetta sont stupides, mais encore une fois, aucun rapport avec la contraposée.

Par ailleurs, les arguments du tract que vous présentez ne sont pas des fausses contraposées, mais des exagérations et des assimilations totalement absurdes.
Oui enfin...

Votre article m'a choqué car le contraire de :
Russie des villes = Russie qui compte
n'est pas :
Russie profonde = Russie qui ne compte pas
mais :
La Russie qui ne compte pas = N'est pas la Russie des villes

Un pas supplémentaire, parce qu'on le vaut bien :

Comme Russie profonde + Russie des villes = Russie

Alors La Russie profonde = Russie - Russie des villes (= N'est pas la Russie des villes)

Donc si vous arrivez à

La Russie qui ne compte pas = N'est pas la Russie des villes

C'est bien équivalent à

Russie profonde = Russie qui ne compte pas

Donc l'affirmation de DS est correcte. Pour que votre point ait un sens, il faudrait qu'il y ait plus, en Russie, que la Russie Déville et la Russie Déchamps (je plaisante car après tout ce sont deux définitions toute littéraires). Les autres "fautes" que vous pointez chez l'UMP me semblent plus réelles mais ont leur propre mécanique.
Je réitère mon analyse, en précisant le dérapage sémantique de DS :
[je parle uniquement de la forme et non du fond... (DS peut avoir raison sur le fond et tord sur la forme)]


« La Russie des villes = La Russie qui compte
est équivalent à :
« La Russie qui ne compte pas = N'est pas la Russie des villes »
mais n'est pas équivalent à :
« Russie profonde = Russie inutile »
car si ce qui compte est forcément utile…
Ce qui ne compte pas, n’est pas forcément inutile.

Dans son analyse Bernard Guetta, écrit :
« il y a deux Russie. La Russie des villes, hostile à Poutine, et la Russie profonde, qui lui est favorable. »
Alors qua Daniel Scheidermann analyse par une mauvaise déduction :
« Mais si "la Russie profonde" s'oppose à la "Russie utile, à la Russie qui compte", l'auditeur, même doté d'un sens de la déduction moyen, peut en conclure seul qu'elle est inutile, et ne compte pas. »



D'accord avec vous le tract UMP, obéit à une autre mécanique de manipultion que de violer les lois booléennes.
Si c'est un signe =, alors il y a équivalence entre le terme de gauche et celui de droite, et il y a donc double implication.

Guetta, en déclarant "il y a deux Russie", découpe l'ensemble Russie en deux sous-ensembles, dont l'intersection est vide (ils ne se recoupent pas), mais dont l'union forme la Russie. Daniel Schneidermann reprend simplement le même découpage.

Bref, si j'ai bien compris, on est juste en train de s'écharper sur la signification du verbe être.

Parce que si on dit "le chien est quadrupède", alors "est" signifie "fait partie de l'ensemble".
Mais si on dit "Poutine est le dirigeant de la Russie", alors "est" signifie "équivaut à".

Ca tombe bien, j'ai pas lu Le Discours de la Méthode depuis des lustres. Mon intellect est déjà tout ébouriffé par cette séance de plaisir solitaire qui s'annonce pour lui...
Toute cette argumentation rime donc à dire que "ne compte pas" est différent de "inutile" ? Voilà qui est intéressant...
Guetta est chroniqueur, pas journaliste, il a le droit de ne pas être objectif. Dans ses chroniques précédentes, il expliquait aussi que Poutine avait redonné une certaine fierté au peuple russe, que la montée de l'opposition et les manifestations allaient le forcer à plus d'ouverture. Il avait souligné l'absence de leader de l'opposition.
Si ses mots étaient mal choisis, reconnaissez que c'est un des seuls dans les grands médias qui vont sont si chers, à parler régulièrement de la Russie, même en dehors des élections.
 
( sinon j'ai l'impression que depuis @si est sur Twitter, il y a une recherche du clash pour générer du buzz. J'espère que ce n'est pas un choix rédactionnel... ).
[quote=DS]Guetta voit le peuple russe comme le peuple français (à moins que cet ancien brillant correspondant dans les pays communistes, né au journalisme avec les dissidences des années 70, ne voie le peuple français comme le peuple russe, ce qui expliquerait bien des choses).

Et si, russe ou français, le peuple était toujours, pour certains, objet de mépris ou du moins de condescendance apitoyée? Guetta, après bien d'autres, nous refait le coup de l'élite éclairée contre le peuple réactionnaire. Sans beaucoup d'analyse, apparemment. Avec cette "évidence", ce simple "bon sens", qui fit autrefois proclamer avec arrogance que le soleil tournait autour de la terre. Déjà, on ne sait pas grand chose du "peuple" français et de ses choix politiques, on nous enfume beaucoup à son sujet. Alors, le "peuple" russe, hein?

Le peuple, c'est comme le lion de la fable africaine. Faudrait qu'il apprenne à raconter des histoires pour qu'on cesse d'en raconter sur lui, où il a toujours le mauvais rôle.
Moi je dis qu'il devrait rester derrière ses platines et puis c'est tout. Quand les DJ commencent à parler de géopolitique, le bon peuple (dont je fait partie) n'y comprend plus rien.

Edit : Ben mince alors, je découvre que c'est vraiment le demi-frère de David. Tout s'explique alors.
Merci Daniel,
Heureux de voir enfin que la propagande de France Inter passe pour ce qu'elle est.
Il n'y a d'ailleurs pas que la Russie qui est traitée sur ce mode.
A voir cette émission de Public-Sénat sur Poutine, glaçante.

Cette réélection n'est pas une bonne nouvelle ni pour les Russes, ni pour la paix dans le monde.
Ce qui est frappant c'est que Guetta (entre autres) est incapable ne serait-ce que d'envisager qu'un dirigeant comme Poutine soit légitime. Légitime car populaire, légitime car efficace, peu importe.
D'un autre côté, le même genre de personnage (éditorialiste libéral) est capable d'expliquer (moyennant quelques contorsions logiques) que des personnages tels Mario Monti sont légitimes pour gouverner leur pays (universitaire brillant, économiste de renom, blablabla la liste est longue).

Pourtant d'un côté il y a une réelle légitimité populaire, et un bilan qui n'est certes pas parfait, mais tout de même globalement positif. De l'autre... même pas d'élection.

On est donc en présence d'une posture idéologique totalement schizophrène, qui ne survit pas un instant à la plus élementaire des critiques.

Présenté comme ça, on est en droit de se demander comment un tel guignol peut trouver un travail dans une radio publique. Et puis ensuite on regarde l'état plus général de la pensée des élites en France, on se souvient de Finkielkraut, de BHL, d'Attali... et puis voila.
Bon les suivants sur la liste étaient un communiste, un nationaliste, un milliardaire... auraient-ils choisi le "moins pire" ? C'est un peu ce que lémédias voudraient nous présenter.
Référence filmique : j’ai glissé, chef ! Dérapage sur dérapage ? Quels que soient la base informative et l’esprit d’analyse des uns ou des autres, il est difficile pour un commentateur et un commentateur de commentateur etc., d’être pertinent tous les matins à heure fixe dans la perception de l’événement, le choix du vocabulaire, de peser tous ses mots à un trébuchet universel : utile ? ... comme l’ont été naguère au premier chef le Tiers Etat, les penseurs libéraux, la middle class urbaine instruite qui ont structuré un mouvement sans lequel il n’y aurait eu comme antérieurement que d’épisodiques révoltes paysannes.
Il me emble qu'Emmanuel Todd a une lecture assez positive du "principat" de Poutine ? Je ne l'ai pas lu mais je l'ai entendu le dire au moins deux fois, dont une sur @SI.

Si quelqu'un à des précisions...
Les rares fois où je l'entends, je suis tellement ecoeuré par le ton onctueux, pontifiant et péremptoire de Guetta (que je soupçonne
d'avoir des orgasmes à répétition lorsqu'il lit ses propres textes) que je ne prête guère attention à ses propos.

D'autant plus qu'il s'est parfaitement et définitivement discrédité en tant que journaliste en 2005 par sa propagande sans nuance
en faveur du Traité de Lisbonne.

Fallait l'entendre se faire plaisir ce matin chez la mère Clark en évoquant une rencontre (?) qu'il a eu récemment avec
la propre fille de Boris Eltsine, "qui m'a répondu: M. Guetta....."

Il a un gros problème avec son égo, le Bernard.
Le terme "Russie utile" abondament critiqué dans cette chronique est utilisé par de nombreux chercheurs sur le monde Russe. Il ne s'agit pas de stigmatiser une partie de la Russie par rapport à une autre mais plutôt de mettre en lumière une réalité.
Cette Russie utile s'étend de la frontière occidentale au lac Baïkal et compte pour 90% du PIB comprenant les ressources principales Gaz, Pétrole et Fer ainsi que l'ensemble des grandes entreprises internationales.

Il s'agit donc tout simplement d'un language (certe un peu maladroit) utilisé par les chercheurs pour traduire une réalité. Lorsque Jean François Gravier titrait, Paris et le désert Français, celà ne signifiait pas pour autant que le reste du pays ressemblait au sahara. Il y a de grandes métropoles en France, simplement elles n'ont pas les même dimention que le mastaudonte parisien.

Il me semble donc très hasardeux de baser uniquement cette chronique sur une critique sémentique. Il y a, a mon avi, bien d'autre sujet à traiter pour arrêt sur image. En particulier ce cas d'école de la propagande et désinformation orchestré par le gouvernement Russe. Il me s'agit là d'un sujet autrement plus complexe qui ne me fait pas du tout aimer Poutine!
A mon avis (personne ne le demande, mais je le donne quand-même), le problème de Bernard Guetta vient en partie de sa rente à vie comme chroniqueur vedette de la géopolitique à France Inter. Comme disait Coluche, "il a un avis sur tout, enfin il a surtout un avis". Bref il a transcendé son état de journaliste, il n'a plus à se poser de questions, les réponses lui viennent directement.
D'ailleurs pour information, il dispense sa préscience également aux particuliers, pour toute question sur votre avenir professionnel ou affectif, achat immobilier ou autre investissement, demander Bernard au service politique de France inter, tarifs modiques, promotions exceptionnelles tout le mois de mars.
Le plus impressionant peut-etre c'est l'efficacite des instituts de sondage russes, faire palir d'envie les instituts francais, qui avaient resussi a prevoir ce resultat des mars 2008.
merci daniel shneidermann pour cette analyse ! je ne peux plus supporter ce manque de recul dans cette couverture occidentalo-pro humanisto démocratique et tous ceux qui s'érigent en donneurs de leçon du haut de leur "irréprochable démocratie". merci de relativiser toute cette diabolisation simpliste de Poutine. j'avais aussi beaucoup apprécié votre billet sur la mort de Kim Jong Il et l'attachement (incomprehensible en occident) qu'un peuple pouvait avoir envers son leader. Il est probable qu'en Syrie, beaucoup soutiennent encore leur leader. mais on n'en parle pas.
La grille d'analyse de Guetta permet d'expliquer partout pourquoi les "dictateurs" sont élus contre "nos amis". Rappelez-vous Amadinejhad. Mais aussi Chavez, Morales ou Correa.
Ce qui est rassurant c'est qu'en France,les trafics électoraux qui ont porté Poutine au pouvoir sont impossibles .Sarkozy ne peut compter que sur son pouvoir de conviction qui est mince.Le soutien des chefs d'état droitiers européens pourrait même lui porter la poisse tant il est sûr que les français n'aiment pas ce genre d'ingérence. Même remarque pour les soutiens repérables ici ou là de certaines chaînes de télé.Quant à Poutine,pas sûr qu'il soit entré dans une histoire à l'eau de rose.
Ce n'est pas la première fois que Guetta se lance dans des analyses douteuses sur la Russie.
L'année dernière, il avait soutenu pendant plusieurs émissions la naissance d'un conflit grandissant entre Poutine et Medvedev. Ce même conflit allait pousser le pays dans un renouveau que personne ne soupçonnait à part un homme : Bernard Guetta.
Ils avaient bien tort ceux qui tombaient alors dans la facilité et prêtaient à Medvedev un rôle de pantin. Nanard avait, du haut de son phare, bien mieux analysé la situation. On connait la suite...

Je pense que, d'avantage qu'un machiavélisme impérialiste européiste troïkiste ou tout ce que vous voulez, on peut simplement faire le procès à Guetta de la vanité, doublé de celui de la médiocrité d'analyse. Un homme qui agace chaque matin par son ton péremptoire plein de vide, qui ne résiste pas à l'argumentation.
Il est, pour finir sur une attaque personnelle, à l'analyse politique ce que son frère est à la création musicale.
je ne partage pas vraiment l'avis de Daniel Schneiderman. La chronique de Guetta n'est pas fausse en expliquant que le pays est divisé en deux. C'est une réalité que d'autres ont également montré. Certes, cela ne fait pas forcément plaisir à entendre mais c'est pourtant une réalité économique et diplomatique. Je ne pense pas vraiment que cela soit la marque d'un quelconque mépris. Il faut savoir différencier l'analyse de celui qui la fait.
Ouais ! Enfin ! Poutine est-il adoré par son peuple ? Oui ! Non ? Est-il un dictateur ou simplement très autoritaire ? Et quelles sont les voies et les méthodes de cet autoritarisme ? Qu'est-ce qu'une transition démocratique réussie ? Et qu'est-ce qui a cloché dans la transition démocratique russe ?
Y a-t-il eu des fraudes ? Si oui, à quoi servent-elles exactement ?
La Russie est-elle un pays qui a de l'avenir ? Et surtout ses jeunes ont-ils un avenir ? La Russie est-elle simplement une entité incertaine qui a encore grâce à son des acquis qui datent de son empire (armement et armée pléthoriques, droit de veto au Conseil de Sécurité de l'ONU, ...), une énorme capacité de nuisance ?

Guetta fait-il du racisme anti-peuple ? Veut-il ne pas diaboliser la Russie, et en faisant cela, utilise-t-il des notions qui à la réflexion se révèlent méprisantes pour les Russes ? Plaque-t-il sa vision de la France sur tous les autres peuples ? Cela ne s'explique-t-il tout simplement pas par le fait qu'il y a des dominants et des dominés, qui ne recoupe pas forcément les éclairés (par quoi ?) et les obscurantistes ?

Pourquoi les journalistes de France Inter pensent-ils que le fait que Poutine veuille rouvrir le procès de Khodorkovski est un signal positif, alors qu'il pourrait bien prolonger encore son séjour en prison.

Le haut niveau de corruption d'un pays comme la Russie, qui a de considérables atouts de territoires et de ressources, ne favorise-t-elle pas la puissance et l'influence de pays qui ont des niveaux de corruption bien moins importants ? Si oui, pourquoi un autocrate ne lutte-t-il pas activement contre elle ? Jusqu'à quel point profite-t-il de ce système ?

Toutes ces questions sont valables pour la Russie, mais aussi pour la France et l'Europe, où elles se posent de plus en plus. Elles ramènent à la question du pouvoir, qui, quand, comment, pourquoi, dans quelles conditions, quelle représentation, à qui le pouvoir de décision pour des millions de personnes ? Que voulons-nous, et à quelles fins ?
Cette analyse de Guetta (si on peut appeler ça de l'analyse, je l'apparenterai plus à du conditionnement ) ressemble comme deux gouttes d'eau à celle qui nous était servie en 2005 sur le Traité de Lisbonne.
Nous sommes des lourdauds qui ne comprenons pas le modernisme, cette entrée fracassante dans le XXIième siècle...
GPMarcel
La Russie en 2000 comptait 10 internautes pour 1000 habitants et un Président (Eltsine) quasi alcoolique...

La Russie en 2010 compte 450 internautes pour 1000 habitants. La société civile se développe...
Il existe en Russie une certaine prospérité.
Il existe aussi 89 nationalités qui du temps d'Eltsine voulaient leur indépendance...

Pourtant, je ne porte pas Poutine dans mon coeur mais je constate ces résultats objectifs.

Enfin, j'aurais aimé qu'on me parle des larmes de Poutine !!
Poutine qui pleure, et qui fait plein de "snif snif" voila une image...

Poutine - larmes

@rrêt sur Images en pense quoi ? Guetta on s'en fout ;-))))))

Il est nul. Voila mon avis.

SEMIR
Trois poètes semblent pouvoir s'élever contre Guetta (on me pardonnera de citer de mémoire) :
-Théophile Gautier d'abord: "Tout ce qui est utile est laid".
-Puis son "disciple", Baudelaire: "La beauté sauvera le monde".
-René Char, enfin : "Dans nos ténèbres il n'y a pas une place pour la beauté, toute la place est pour la beauté".
Mais comme René Char lui-même nous y invite: "Dans mon pays on remercie", il faut plutôt remercier Guetta parce qu'il nous démontre, lui, fût-ce par l'absurde, l'unité du peuple et de la poésie.
A noter quand même que chez P.Clark justement, Pavel Lounguine, qu'on peut difficilement accuser de plaquer la grille politique française sur la Russie, disait exactement la même chose. La réalité n'est peut être pas si éloignée... Et puis le dos de la paysannerie russe est habitué au sucre cassé, traité qu'il est d'arriéré depuis au moins deux siècles...
Ce qui me choque particulièrement, c'est le biais spectaculaire de la presse genre Le Monde, qui prend bien soin à chaque nouvel article de rappeller que Poutine est un "ancien agent du KGB" (je ne pense pas qu'à l'époque elle rappellait à tour de bras que Georges Bush était un ancien directeur de la CIA) et fait une omission absolument spectaculaire dans tous les articles que j'ai lus chez eux depuis le discours. Il faut lire les sites de dissidents sulfureux et rançis de chez nous pour savoir que...

http://www.youtube.com/watch?v=1eUL39cbgmM&feature=player_embedded

...Poutine a pleuré, vraiment pleuré, des bonnes grosses larmes coulant de ses petits yeux brillants, pendant ce discours. A moins que l'animal sorte d'un chapeau des talents d'acteur phénoménaux, on est forcé de croire que ces larmes et cette voix qui tremble impliquent une chose impensable selon le portrait qu'on a eu ici depuis dix ans : Vladimir Poutine... serait... capable... d'émotions. Oui, je sais, ça fait un choc.

Un choc tellement violent, en fait, qu'on serait tenté d'envisager la possibilité d'émettre l'hypothèse de formuler la conjecture qu'il soit, en l'occurrence, ému parce que se sentant supporté par une majorité de Russes et que les accusations de fraude ne soient pas tant fondées que confirmant un biais de notre propre presse, qui démontre ici manifestement qu'elle en a un sur les larmes.

Mais ce serait probablement aller trop loin. La Russie est une dictature, c'est certain, d'ailleurs il y a des manifestants.
Sur France Inter, on peut aussi réécouter l'émission "Nous autres" de Zoé Varier diffusée le 24/02/2012 ("Poutine va-t-en!")
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=293949
Zoé Varier ne nous fait pas aimer Poutine mais elle déforme probablement moins la réalité que Bernard Guetta. Elle avait réalisé une longue série d'émissions début 2011. Dommage, on ne peut plus la réécouter.
En tout cas, cette émission est, à mon avis, très intéressante.
il y a sans doute eu de la fraude, certainement, le matinaute n'y était pas
avec la technologie, c'est comme si il y était le matinaute ;)

Le père Guetta est encore chez Clarck en ce moment même, décidément il squatte l'antenne aujourd'hui.
Moi, le comble du mépris éditorialisto-journalistique, ce fut le lendemain d'un certain référendum organisé en France.
Lémedia étaient majoritairement ouiouistes avant, pendant et après le référendum.
Léfrançais ont été majoritairement nonnistes (dont moi). D'où media très contrariés !

Ce jour-là, Joffrin a mis tout le monde nonniste dans le même sac, ceux du FN et ceux de l'extrême-gauche, ceux qui avaient lu toutes les interrogations d'un Etienne Chouard (déjà très pertinent sur le Traité de Lisbonne) avec ceux qui ont "peur des étrangers" et leur a craché à la gueule ! (oui, je sais, c'est vulgaire, mais j'ai reçu son édito comme un crachat).

Je savais déjà que les responsables de presse n'avaient que peu d'estime, voire que du mépris pour leurs lecteurs/auditeurs/telespectateurs.
Mais ce jour-là, Joffrin et ses confrères ont été trop loin. Depuis, boycott !
Il semble qu’il y ait eu de la fraude, et dans des proportions qu’il sera bien difficile d’établir.

Poutine savait qu’il gagnerait, bien sûr, vu qu’il méprise autant que Guetta* la Russie des champs à bouse. Mais il fallait que sa réussite soit comme son règne sur les Russes : net et avec bavures.

* Le peuple c.n selon Guetta est-il le même qui vote non aux référindomes, qui s’indigne dans les rues grecques et espagnoles ?
La mauvaise France et la bonne comme en 2005 alors ?
Bande de Russes !
Pauvre Guetta...
La mauvaise France et la bonne comme en 2005 alors ?
Bande de Russes !
Bernard Guetta, omniscient, spécialiste en tout, mais incapable de poser une question pertinente ou de relever une énormité face à notre Poutine local dans le 7/9 de jeudi dernier sur France Inter.
Si l'on analyse localement pour juger globalement Guetta est hors jeu.
Je partage votre avis mais je pense qu'il faudrait ajouter à Guetta la fameuse P CLarck ( appelée aussi tête à Clarck) qui sous son ironie constante répand un mépris profond pour ces "cons" dont Poutine serait le Tsar. (cf interview de 7h50).
Bonne journée
Renaud Morisseau
Ah la victoire de Poutine, de quoi faire baver d'envie notre sortant...

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