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Lesbos, la chair à canots

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Personnellement je préfère cette situation à la précédente. L'UE paye tout les pays frontaliers pour jouer les gardes barrières (Libye, Turquie, Maroc) et faire le sale boulot et en même temps se complait à faire l'étalage de ces beaux sentiments hum(...)

Matériellement, ces réfugiés seraient une goutte d'eau sur le continent européen. Matériellement, ils seraient un non-problème. Mais c'est le cas de beaucoup de tragédies narrées comme naturelles, de purs effets de nos choix de distributions, de crit(...)

Mais les nazis vont nous sauver de Mélenchon, donc ça ne compte pas.


Ça et le bon vieux « moral high ground » si confortable et si cher à nos bons « démocrates » (indignez-vous, r’indignez vous, qu’ils disaient ?‍♀️)

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Lorsque que l'on montre des images de la libération des camps de concentration faut il absolument en même temps faire un petit couplet sur le fait qu'elles ont été tournées dans un but de propagande par des cameramen soviétique ? 

A moins que ce genre de considération soit réservé au cas où se sont des basanés qui meurent ?

Merci à tous...& demain sera toujours un autre jour...

J'ajouterais que, ce matin, j'ai entendu (rapido) l'info comme quoi Macron allait envoyer de quoi repousser tous ces envahisseurs à la Grèce... mais prodiguer qq aide humanitaire... tout ça pour aider l'Union Européenne menacée par Erdogan...

J'ajouterais aussi qu'il y a quelques mois, je lisais (sur la page de la Cimade ?) qu'à Lesbos, dans le + grand camp, les enfants se suicidaient en refusant de manger... 

J'ajouterais que le petit cadavre du petit Aylan est loin derrière nous... et pourtant ! Il en avait remué, du monde !


Matériellement, ces réfugiés seraient une goutte d'eau sur le continent européen. Matériellement, ils seraient un non-problème. Mais c'est le cas de beaucoup de tragédies narrées comme naturelles, de purs effets de nos choix de distributions, de critères et méthodes de distribution, d'identités hiérarchisées et de frontières à l'empathie. Une question de volonté, de désir. Les réfugiés sont toujours autres, quelle que soit l'identité partagée. Il y a gradation (des plus autres que d'autres), mais au final, toujours le désir d'écarter et de rationaliser l'écart, quand il s'agirait sinon de lâcher un centième de son propre steak. Les hellénophones d'Asie Mineure expulsés lors des échanges de population de 1923 étaient des parias miséreux à Athènes, alors les Syriens...


Donc, Frontex. L'UE qui, à nouveau, fait de la Grèce un sas, un barrage. Avec (il faut le répéter devant le mythe du centre-droit grec) le gouvernement idéal pour ça : néolibéraux pro-UE, et nationalistes d'extrême-droite, modèle FN/GUD s'il faut traduire en français (la ND actuelle, c'est Les Républicains si les ténors du FN, de Le Pen à Mégret, avaient eu l'idée, comme les anciens du LAOS, d'aller y faire carrière et de le changer de l'intérieur plutôt que rester dans un parti cul-de-sac). Pas directement Les Colonels de la dictature, mais leurs apologistes négationnistes.


Mais devant ces images, qui n'ont rien de nouvelles (vous pensez que les garde-côtes méditerranéens faisaient quoi, tout ce temps, avec les bateaux de migrants - les témoignages d'embarcations trouées à la mitraillette, ou remorquées à la brute jusqu'au chavirement, s'accumulent depuis des années), l'ambivalence de l'Europe. L'empathie sans empathie. Les larmes en uniforme de la shoah par balles : "c'est terrible, c'est horrible, d'avoir à faire ça". L'indignation sans conséquence. Le non-dit et le non-discutable, c'est que ces-gens-là doivent rester loin. Pas d'alternative. "La barque est pleine, ici", ici non pas en Grèce, qui gère une migration continentale, mais en France, en Suisse, en Allemagne, où le compte-goutte est saturé, où on applaudit ou conspue le grand événement d'une goutte supplémentaire (cent, mille, dix réfugiés tolérés d'entrée ?).    


Encore une fois la déshumanisation des populations superflues. Ces "masses" migrantes sont un peu humaines à distance (quelle tragédie, vraiment) et de moins en moins quand elles s'approchent, serait-ce en imagination. Un noyé, ça se sauve en urgence. Dix mille noyés, ça ne se sauve pas avec dix mille fois cette urgence. Ca se dilue. "Où est-ce qu'on les mettrait, d'abord." Dans la hiérarchie des souhaits, ces violences sont scandaleuses, en comparaison avec l'imaginaire paisible des camps de concentration dans lesquels on détruit (physiquement, psychiquement) les exilés avec une discrétion civilisée. Mais en comparaison avec l'aide, avec le sauvetage, avec l'inclusion, avec l'autre alternative à ces violences, le scandale se retourne. "Vous êtes fous de laisser venir tous ces violeurs islamistes, vous n'avez pas vu Cologne, le chômage et le coronavirus ? S'il ne tenait qu'à moi, je saisirais mon fusil..."  


La même photos, la même somme d'individus désignée masse informe, est composée de deux images superposées, qui ensemble font un mensonge. L'unité de l'humanité, et ce qu'elle suscite de compassion à distance. L'altérité menaçante (forcément menaçante altérité sociale, culturelle, religieuse, linguistique, culinaire, phénotypique, musicale, biographique) et l'inconfort qu'elle suscite à proximité. L'ambivalence hypocrite des réactions. 


Les salauds qui souffrent du spectacle de leur saloperie, et ne savent pas où se tourner pour en punir la visibilité. C'est merveilleux, on peut se tourner aujourd'hui contre les Turcs, dont les camps ne gênaient personne en Europe. On peut se tourner contre les Grecs, zone tampon imposée, gérée par nos copains nostalgiques du fascisme des années 70. Si ces fusibles sautent, on fera comme on fait toujours : on reportera la faute directement sur ces sales immigrés illégaux, sur l'invasion des barbares qui faisaient pitié dans le lointain. Comme sur les sales juifs des années 30, comme sur les sales sans-abris d'aujourd'hui. Sur ceux qui font tache sur notre propret modèle de partage des ressources du monde.


Il y a un cynisme obscène à demander aux Turcs de cesser d'écraser les exilés contre les barrières que nous tenons fermées sur nos (relatifs) jardins. Et aux s'indignations médiatiques du sort de victimes qui, sitôt épargnées, seront médiatiquement transformées en bourreaux. C'est l'un ou l'autre. Si le public européen se souciait du sort de ces gens plus que de l'inconfortable de l'image de ces gens, les frontières de l'UE seraient ouvertes par leurs élus, et la question s'évanouirait.


De siècle en siècle, les attitudes et les mécanismes restent inchangés. Les mêmes évitements, les mêmes déshumanisations, les mêmes ambivalences. Toujours pas désamorçables. Plus on les observe, plus on mesure notre impuissance devant une "nature humaine" qu'après chaque tragédie on croit dépassable.


Ce qui me terrifie dans le déni et l'hypocrisie collectives, c'est que si on réussissait à briser et résoudre la contradiction, on ne sais jamais vers quelles cohérence elle basculerait. 

Afin d’éclairer (autant que faire se peut) le drame qui se joue en Grèce en ce moment, je joins le contenu d’un billet de blog de Mediapart qui me paraît particulièrement juste : https://blogs.mediapart.fr/jean-francois-aupetitgendre/blog/010320/grand-remplacement-colonisation-guerre-de-civilisation

Je ne comprends pas bien ce que Daniel entend par appât émotionnel. J'ai l'impression que ça voudrait dire que la Turquie espère que l'indignation des Européens sur ce sujet les range derrière sa politique en Syrie. Mais ça ne me paraît pas faire sens. Je ne vois pas par quel processus mental on passerait de l'indignation au soutien à la Turquie.


En revanche l'inverse me paraît pouvoir faire plus de sens. Par exemple, si l'Europe ne s'indigne pas de ce traitement et n'agit pas,  il lui sera difficile de s'indigner du traitement que pourrait réserver la Turquie aux syriens qui se massent à ses frontières le cas échéant.

Cette vidéo n'a donc de sens qu'éclairée par son contexte


Disons que cet éclairage permet de saisir les deux informations contenues dans cette vidéo : l'inhumanité et l'hypocrisie flagrantes de l'UE et les manigances politiques et médiatiques des autorités turques. L'une et l'autre peuvent très bien suivre leur parcours indépendamment...


Mais je reconnais que l'immense intérêt de les mettre en valeur simultanément est de rappeler le cynisme infini des autorités politiques, quelles qu'elles soient !

On s'en fout, comme le martèle la nouvelle campagne de Médecins du Monde


Il y a des tas de gens sur les routes, dans les montagnes, sur la mer, il faut juste organiser leur accueil avec un minimum de décence. 

Le contexte de l'escalade !


Que les réfugiés soient là, en canot, pour telle ou telle raison, peut me chaud.


Mais tirer sur eux alors qu'ils ne sont pas armés  ?


Que va-t-il se passer pour les prochains car il y en aura au vu de la situation.


Reviendront-ils avec de quoi se défendre contre les gardes de cote ? 


Très joyeusement pessimiste, j’appelle cela L'ESCALADE DE SURVIE

Besoin d'éclaircissements aussi sur les aides européennes qu'a perçu ou non (???) la Turquie pour garder les réfugiés.


Et rappeler les proportions : 3,5 millions de réfugiés pour 80 millions d'habitants en Turquie (proportions encore pires en Jordanie et au Liban).

Les pays riches : l'UE a plus de 500 millions d'habitants, les USA plus de 320 millions.

Les morts ne font plus réagir, même d'un enfant.


Qu'est ce que ça fait que c'est les Turcs qui ont envoyé ces images ?  C'est moins triste, c'st moins abject ?



La Turquie est membre de l'OTAN, jamais personne n'a pensé l'en exclure pour ses exactions que ce soit internes ou externes .. 


Selon l'article 1  des 10 choses a savoir sur l'OTAN , c'est que :

" Elle est basée sur le principe de la « défense collective », ce qui signifie que si l'un des pays de l'OTAN est attaqué, alors tous les pays de l'OTAN sont attaqués. Ainsi, lorsque des terroristes ont attaqué les États-Unis le 11 septembre 2001, tous les Alliés ont été solidaires de l'Amérique comme s'ils avaient été attaqués eux aussi. "


La Russie de fait a donc attaqué les Turcs, donc a attaqué l'OTAN.


Et la France est membre de l'OTAN... et donc rien ??


De plus,  la NON-politique menée  par l'UE face aux migrants, le fait de laisser la Grèce, l'Italie, Malte gérer tous seuls les vagues de migrants est  très grave.


Çà a en partie expliqué l'arrivée au pouvoir des extrémistes en Italie.


En France, on a laissé pourrir la situation,  pour 10000 migrants, rien, on ne leur propose même pas le minimum, pour parait-il ne pas donner des appels d'air aux Africains , qu'ils se donnent le mot qu'en France ils sont mal reçus ....



Mauvais calcul ... Ce qu'i l faudrait c'est aider vraiment les pays africains,  pour que la jeunesse africaine reste.

Arrêter d'infantiliser les Africains,  sur la question politique, c'est toujours Paris qui essaie de se mêler des affaires internes des anciennes colonies, et aujourd'hui on a des présidents choisis par la France : Sassou, Biya  qui connurent Mitterrand .... ) entre autres, depuis quand il n'y a pas eu d’élections au (T)Chad ???


Quasiment toutes les élections si elles existent  sont triquées , les vainqueurs ont connus à l'avance ( ex  au Gabon) .


A Madagascar , 1 160 000 électeurs ont été ajoutés par le pouvoir avec des doublons sans que ça émeuve qui que ce soit ! Les observateurs n'ont rien vu, et constatent que les malgaches ne se sont pas entre-tués !!  

Voilà donc la définition d’élections libres par les bailleurs de fonds ... 


L'Afrique est un réservoir de marché, et est en train de nous échapper , regarder le Rwanda, qui se développe sans nous  et pour cause. 

Ailleurs le Japon, la Chine, l'Allemagne avancent leur pion.


En tout cas , ce qui s'est passé  à Porte de La Chapelle est indigne des Parisiens et des migrants !


Ce qui se passe sous non yeux tout autant!

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chronique qui réussit l'exploit de ne jamais rappeler pourquoi prés de trois millions de Syriens sont en Turquie . Ce sont les réfugiés  déjà présent qui tentent de passer en Europe , la frontière Idlib-Turquie est fermée.

Ne pas être dupe des motivations  et des exactions de l'autocrate Erdogan est une chose, mais lui faire porter, en filigrane,  la responsabilité des crimes commis à Idlib, ou des morts en méditerranée  est une saloperie .


Ces trois derniers jours il s'est passé un truc extraordinaire dans la région d'Idlib : aucun  centre hospitalier, aucune école, aucun camp de réfugiés n'ont été bombardé, mais réjouissez vous cette accalmie n'aura été que de courte durée: les bombardement on repris .



Oui, je suis d’accord avec vous, d’autant plus que les premières informations sur ces nouvelles arrivées par ouverture des frontières turques, stipulaient que Frontex envoyait des renforts. En clair, l’UE est bien décidée à barrer la route à tous ces gens et tant pis pour eux. J’attends de voir si Merkel, comme en 2015, va sauver l’honneur ou non.

Personnellement je préfère cette situation à la précédente. L'UE paye tout les pays frontaliers pour jouer les gardes barrières (Libye, Turquie, Maroc) et faire le sale boulot et en même temps se complait à faire l'étalage de ces beaux sentiments humanitaires. 


Je ne vois pas pourquoi ce serait a la Turquie de garder de force sur son territoire pour le compte de l'UE des gens qui n'ont aucune envie d'y rester. En gros on les soudoie pour violer le droit international à notre place. 


Mais bien sûr maintenant que ce maillon à sauté l'hypocrisie européenne se décale d'un cran et tout le monde de vilipender les méchants grecques qui sont eux aussi contraints de garder sur leur territoire des gens qui ne veulent pas y rester et qui ne reçoivent aucune aide pour leur offrir des conditions de vie décente. 


Vive l'Europe les amis.

Mais les nazis vont nous sauver de Mélenchon, donc ça ne compte pas.


Ça et le bon vieux « moral high ground » si confortable et si cher à nos bons « démocrates » (indignez-vous, r’indignez vous, qu’ils disaient ?‍♀️)

S’affranchir du contexte dans ce cas comme dans tous les autre c’est de la paresse intellectuelle.

C’est se donner la bonne conscience de celui qui « réagit », qui donne donc à voir sa compassion ou sa révolte.

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