"Les plus grands tueurs de l’Histoire ne sont pas les communistes" (Badiou)
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Bonjour Yanne,
C'est vous qui utilisez le terme "justification". Il ne s'agit pas de cela. Dans l'extrait, Alain Badiou avance qu'il est absurde de considérer les crimes de la Chine communisme comme consubstantiels de la pensée communisme de la même m(...)
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Ouais ! Enfin, dire que les autres ont fait pire, ça fait quand même cour de récréation.
Il vaut peut-être mieux éviter de rentrer dans ce genre de considérations...
Badiou le premier : justifier les crimes du communisme par ceux du capitalisme, (d'ailleurs est ce que la colonisation est le capitalisme ou son effet secondaire ? Déjà, ça se discute....), c'est une façon très particulière de voir les choses, même si elle est commune.
Et ça le dispense de réfléchir vraiment à ses idées....
Badiou est brillantissime, mais ce sont là ses limites.
Par contre, Manuel Cervera-Marzal a été très bon dans cette interview et ne lui a rien laissé passer.
Bonjour Yanne,
C'est vous qui utilisez le terme "justification". Il ne s'agit pas de cela. Dans l'extrait, Alain Badiou avance qu'il est absurde de considérer les crimes de la Chine communisme comme consubstantiels de la pensée communisme de la même manière qu'il serait absurde de considérer les crimes de la guerre d'Algérie comme consubstantiels de la démocratie représentative.
Et de fait, c'est une tentative de réponse à un argument précis qui est lui-même rebattu par les opposants au communisme en tant que régime politique, pas une comparaison dans l'absolu du nombre des morts. Ce qu'il espère réfuter c'est l'argument qui considère que les crimes des régimes communistes ont une particularité qui viendrait de l'idéologie elle-même et pas des mentalités politiques globalement répandues au début du XXème siècle. Le but est d'expliquer par un autre biais et non de justifier, vous nous le faites un peu à la Valls là.
Chacun en pense ce qu'il veut, et il y aurait à dire sur les différents mécanismes qui ont menés aux crimes de l'époque y compris dans la mise en place du communisme, mais il s'agit d'un véritable argument, pas d'une bataille de chiffres.
Bonjour,
Permettez-moi de douter de votre affirmation. Pour avoir vu l'interview d'Hors Série, il me semble bien que MCM demandait à Badiou pourquoi il continuait à prôner le communisme malgré son échec patent. Et c'est dans la série d'argumentations que Badiou sort cette affirmation.
Et pour en revenir à votre raisonnement à vous, il pose quand même la question centrale : si le communisme aboutit à une violence politique de cette importance, comme les autres, direz-vous, alors en quoi aurait-il une forme de supériorité par rapport à d'autres systèmes politiques ou de nature économique ?
Plus généralement, il me semble que Badiou aime le communisme parce qu'il s'agit d'une magnifique construction intellectuelle, et que c'est à ce titre qu'il le défend.
Mais c'est une autre histoire....
@Francis CLEMENT : très bonne reformulation, j'y ajouterais juste la mise en perspective temporelle que A. Badiou fait démarrer au néolithique, quand même stimulant comme désamorçage des échanges pavloviens.
Je trouve aussi que Manuel Cervera-Marzal a été excellent, mais la formule "ne lui a rien laissé passer" de Yanne semble contenir un sous-entendu que je ne partage pas. S'il a très bien mené l'entretien, Badiou était très bien disposé, quel charmeur...
D'ailleurs, j'ai acheté le petit ouvrage Petrograd, Shanghai cet après-midi, de même au passage que Berlin, 1933. J'en suis encore au début, forcément, précisément à la place de Samuel dans la chanson de Ferrat, mince alors, je n'y avais jamais pensé !
Oui, quel charmeur...Bercé par le rythme tranquille de l'émission, je n'y ai pas perçu ce qui pourrait caractériser concrètement une révolution communiste aujourd'hui.
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