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Commentaires

Le SMS, arme absolue des petits soldats de l'info continue

François Fillon et Nicolas Sarkozy déjeunent ensemble. Et dans le même temps, au siège de l'UMP, la décision de la commission des recours qui se fait attendre. Un jour de plus dans le feuilleton de l'affrontement Copé-Fillon. Le genre de rendez-vous où les journalistes sont en planque, histoire de capturer une image, une réaction... le plus souvent en vain. Le reportage confraternel d'@rrêt sur images.

Derniers commentaires

Allez, un petit troll vers quelque chose d’autrement plus important que ces moules de journalistes collées au caillou d’une Huèmepé en état de mort clinique

http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-grosvalet/271112/nddl-nous-ne-voulons-pas-devenir-le-larzac-de-l-ouest

Passons sur le contenu, sculpté dans une langue de bois que plus écolo et plus social que moi Grosvalet de Vinci, tu meurs.

Et arrêtons-nous sur le titre « Nous ne voulons pas d’un nouveau Larzac ! », qui dit bien plus que ce que veut lui faire dire Gros (le Larzac serait un désert*, comme si ce plateau magique avait eu vocation à devenir une mégapole, comme si, l’armée ayant pu poursuivre sa coupable activité, il serait plus peuplé que Hong-Kong).

Il dit la trouille du pouvoir, goître et drauche confondus, de revoir ce qui s’est passé à partir de la lutte du Larzac : la rencontre génératrice d’actions diverses de mondes qui s’ignoraient avant (les paysans, les babas, les non-violents, les tiers-mondistes etc.). De mondes qui, pour plusieurs années (disons jusqu’au chloroformage du peuple par la génération Mitterand), allaient agir contre le vieux monde.

Grosvalet (se) vante l’attractivité de sa région. Il oublie de dire que cette attractivité se concentre sur une zone Nantes-Saint-Nazaire où les logements sont hors de prix, alors que là où je vis, au Nord du département, un médecin part parce que la commune n’a pas eu les moyens d’agrandir le cabinet médical qu’elle a créé pour l’autre médecin (un Roumain, qui fait des journées de quasi 24 heures).

* D’ailleurs, il n’est plus un désert : l’autoroute le coupe en deux.
Aaaaaaah les médias parisiens.
Cela dit, dans les riantes villes des autres régions c'est du fait divers et aussi du suivi politique.
Pendant ce temps, pas d'enquêtes sociales, le journalisme social c'est long, compliqué, intéressant, et ça coûte. Des SMS à Copé/Fillon, les inviter en boucle ainsi que leurs copains, et se piquer les uns les autres ce que les autres et les uns ont déclaré, c'est mieux.
N'oubliez pas cependant : crise, travailler plus, vie difficile, pauvreté augmente, Français perdent l'espoir en avenir, matraquage fiscal contre les riches, la jeunesse n'a plus confiance, les banlieues vont-elles craquer, qui sont les Francs-maçons, Sarkozy le retour, Jacques Chirac est-il décédé, qui sont les héritiers de Mitterrand.
Bientôt "POURQUOI LES MEDIAS SONT-ILS SI NULS" ?

Malgré l'omerta, les critiques des médias percent de plus en plus, les médias vendent de moins en moins (sauf les publics qui font assez bien leur boulot, Arte, France Inter...). Les chefferies des médias pensent que c'est une "méfiance envers les élites" à cause d'une "montée des extrêmes" due à "la crise" (la seule, l'unique, la grande, pas d'alternative). Bah non, c'est un discours articulé, et une dissonance cognitive : on voit qu'on pourrait écrire des choses plus intéressantes.

Cela dit, l'UMP c'est rigolo pour le coup.

Mais rigolo deux minutes. De là à ce que ce ridicule déchirement mafieux d'un parti haineux phagocyte l'information sur l'attaque israélienne contre Gaza (journalistes tués, ça devrait faire réagir nos médias, schtroumpf !!!), la guerre du Kivu, de Goma, les catastrophes écologiques, les luttes contre les paradis fiscaux... bref, nos politiques et grands médias sont néfastes et plus seulement inutiles dans ces cas de figure.
Je trouve que la plupart des pays où l'on vote à peu près démocratiquement méritent leurs dirigeants politiques, y compris les plus médiocres. Alors que le monde continue de tourner (mal), que les enjeux géo-stratégiques et énergétiques refaçonnent la planète et notre avenir commun, la plupart des médias qui nous jurent à l'année que leurs finances sont exsangues et qu'ils tirent la langue envoient des bataillons de traîne-savates recueillir la moindre réaction de Duchemol ou de Bidule pour nous conter sur des kilomètres de papier leurs moindres faits et gestes.
Les pitres défilent devant l'écran, jurent que ce n'est ni une question d'ego, ni une question de personne, et les commentateurs commentent les commentaires...
Ça distrait le populo, ravit les éditocrates qui organisent de faux duels et ça évite pendant ce temps-là de parler des questions de fond.
Allez, je m'en vais lire le Diplo, Politis (Sieffert vient de faire un édito sur Gaza), Bakchich ou Fakir, le reste c'est vraiment de la m.... en barre.
Chère Laure,

Non que je veuille discréditer votre article, c'est plutôt bien écrit et intéressant. Mais j'ai le regret de vous dire que l'impression que ça donne, et si c'était voulu, c'est parfaitement réussi, c'est que c'est l'art de faire du vide à partir du vide.
La profondeur de la vacuité du sujet, l'attente de rien, de quelque chose que l'AFP peut faire à partir d'un bureau. Un plus-rien, ancien président de la république, déjeune avec un presque plus rien, son ancien premier ministre, qui aurait pu être président de l'UMP mais qui pour une raison pas trop claire n'a pas pu l'être, et donc n'est rien. Ils ne sont qu'un plissement quantique, un frémissement dans le vide.

Ils déjeunent, et c'est un évènement qui d'après la presse vaut de se presser à 50 devant l'endroit où ce déjeuner va avoir lieu. Et ce qu'il en sort, c'est rien.... De nouveau le néant.....

Le vide du vide, ça devrait être quelque chose... Mais c'est encore du vide encore plus intersidéralement néantissime.

Pendant que le monde avance et historiquement se meut dans un avenir encore en gestation qui risque de sonner notre glas, nous nous accrochons au vide. Il n'y a pas besoin de lâcher prise, on ne s'accroche à rien.

Ne parlons de rien, regardons les plus-rien vivre leur vie, et déjeuner, comme la télé-réalité observe des gens presque rien vivre une vie dans des lofts de presque rien. Enfin, ils voudraient voir, mais il n'y a rien de visible et de toutes façons rien à voir.

Riantes distractions pour distraire du vide de sa propre vie.

Debord disait que le spectacle, c'est le capital. Mais en vérité, c'est du vide.
Finalement c'est le même cinéma qu'avec la planque devant chez Merah.

(Superbe photo du gars en cravate-veston!)
Avant, nous avions le vide de l'info, le degré 0 du journalisme.
Maintenant, grâce aux SMS, ces derniers ont les moyens de découper le vide en rondelles et de nous en faire profiter pendant des heures d'affilée.
Je propose qu'on leur fasse bouffer leurs portables après avoir enlevé les batteries qui pourront servir ultérieurement.
J'espère que le texto n'aura jamais valeur juridique, car s'il revient, j'annule tout.

Merci Laure :)
(...)
"S’il y avait un truc rigolo dans le menu, je le dirais, mais là je ne le connais même pas", souligne Patrick Sauce de BFM.
(...)

Enfin Patrick, avec un nom comme le tien, évite ce genre de blague.

Un peu de bon sens !
Une autre spécialité des chaînes info,c'est la conversation avec un soutien de l'un ou l'autre. Le clou ce soir :le "témoin de moralité" Balkany défendant Copé,et attaquant Fillon....Un régal!!!!
Paraît que Foutriquet a demandé qu'on revote.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous on va re-rire.
Ah que du bonheur. J'ai rarement autant ris devant un drame! Il n'y a plus de distinction entre les guignols et les journalistes. J'aime bien à la fin "il y a le risque d'être pris en otage". Non, tu crois?
Ca fait deux semaines que nous sommes TOUS en otage de cette histoire. A croire que sans la presse, l'UMP ne serait rien. C'est une idée, si on coupait les télés et les journaux?
Heureusement ( pour Laure) il ne pleuvait pas à Paris aujourd'hui.
Sinon, ça aurait été encore plus ennuyeux comme journée.

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