40
Commentaires

Le réalisme poétique selon Alexandre Trauner

J'ai très longtemps habité près d'un pont SNCF, tout au nord de Paris. Un pont très noir, qui tremblait au passage des trains de marchandises. Comment pouvait-on aimer un tel amas de ferraille, lui trouver un quelconque charme ? Sans aucun doute, je devais être le seul dans ce cas.

Derniers commentaires

Heureusement, Korkos n'est pas en vacances !

Coïncidence : je viens de trouver aux puces une réédition de "Paris de nuit" (Brassaï) dont nombre de photos sonnent comme celles ci-dessus.

Si Brassaï, Prévert, Trauner et cie revenaient sur terre et voyaient leur Paname devenu Boboland et Quatarland, sans doute n'auraient-ils qu'une envie : retourner sous terre.

lien
Si, il est en vacances...


Citation:Alain Korkos
pour le chroniqueur en vacances de ces lieux

gamma
Merci de votre rectification !

Et de votre politesse
Fatigant, vos pubs, pfff.
Renseignez-vous un peu sur une des caractéristiques fondamentales d'Internet : la possibilité de faire de l'hypertexte.

Et vous n'avez pas fini d'être fatiguée. Moi aussi je suis fatigué. Par vos commentaires. Mais je ne le dis pas :-)
Dans l'idée de renvoyer vers des contenus en rapport. Sinon, ça devient du spam.
Sinon, ça devient du spam.

Vous êtes modératrice d'@SI ?

Sur les nombreux blogues où je vais, j'en use ainsi, personne ne m'en fait la remarque. Cela m'amène des dizaines de visiteurs. Il n'y a que sur @SI (trois ou quatre visiteurs) qu'on vient me chanter pouilles. Dois-je en déduire : 1/ qu'ici on est peu curieux, 2/ on adore donner la leçon ?

Je serais bien passé par la MP pour vous dire tout ça mais paraît qu'ici c'est un crime de lèse-majesté
Tant qu'à spammer, allons-y :

http://www.marianne.net/agora-hijab-day-burkini-femme-est-toujours-arme-du-crime-100244435.html

Faisons un remake d'Hotel du Nord avec Arletty en hijab.
Bon. Je vais le dire une bonne fois pour toutes et tous (et sans doute pour rien, et donc pour la dernière fois).

Sur les forums, je ne juge jamais la forme et le contenu des messages des autres posteurs (à l’exception de ceux qui sont venus me chercher)

J'ai donc horreur qu'on me le fasse.

Bordelacul charrettàbras, on a mieux à faire, non ?
Mais si on veut, on vous le fait!
Le mec qui n'écoute personne mais veut qu'on l'écoute, un grand classique des fâcheux de ce monde, net ou pas net.
Pour prétendre que je n'écoute personne, vous n'avez guère dû m'écouter.

Bof...

(Je ne veux rien, pauv'tache, j'invite. Et si tu sais que ça va te faire bobo à les zyeux de voir écrit le nom de mon blogue ou lien, tu scrolles dès que tu vois mon pseudo !)
"fâcheux", le substantif est délicieusement désuet. Mais tellement percutant en l'occurrence car c'est avec lui aussi que Molière divertissait le roi.
" Molière remplit ses trois actes d’un défilé de toutes sortes de fâcheux empêchant Éraste de parler "

...Non, rien...
"Molière remplit ses trois actes d’un défilé de toutes sortes de fâcheux empêchant Éraste de parler à Orphise"

mais c'est a juste titre que vous vous réclamez d'Eraste dont Alceste réinvente, face à Du Bois, la tirade initiale des "Fâcheux".
On ne se refait pas.
Ça, je ne pense pas que vous pouvez réussir à me refaire. Je suis incurable.

Mais n'hésitez pas à aller exercer vos visibles talents de réfacteur un peu partout dans la blogosphère, c'est fou le nombre de gens qui ont besoin d'être refaits et qui accepteront avec reconnaissance vos semonces.
Bien.

Si je remonte ce fil jusqu'à la pique initiale de la modératrice d'ASI, je m'aperçois que j'ai commis un erreur qui a fait dévier le fil de l'estimable Korkos* et rameuter : me regimber.

Ici, je veux dire ASI (car je n'ai jamais vu ça ailleurs avec une telle densité), on est sous le regard de vigiles, de chercheurs de poux, de maîtres du goût, et malheur à qui prétend leur tenir tête, on le raille, on le vilipende faute de le pendre.

Puissé-je ne jamais renouveler cette erreur !

* A qui je demande d'autant plus facilement pardon que je sais sa bienveillance, et que les actes contre nature sur les diptères l'indiffèrent.
"Ici, je veux dire ASI (car je n'ai jamais vu ça ailleurs avec une telle densité)"

Pourtant, vous aviez déjà écrit un texte prêt à être collé ici. Texte qui fut donc préparé en réponse à une "attaque" de plus faible intensité encore qu'ici, et qui en dit aussi long sur votre susceptibilité aux "Justiciers".

"et malheur à qui prétend leur tenir tête, on le raille, on le vilipende faute de le pendre."

Vous ne tenez tête à personne, vous ne supportez juste pas qu'on vous lise d'un oeil critique. Et tous ceux qui le font ne sont pas vos ennemis (comme vous semblez le penser et en tirer quelque fierté).

"Puissé-je ne jamais renouveler cette erreur !"

Là j'ai comme un doute...

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Si Alain est vraiment illustrateur, pourquoi n'avons nous droit qu'à des chroniques sur ASI ? Pourquoi nous n'avons pas des dessins pour illustrer les articles ?
Cette passionnante étude d'Alain Korkos (comme toujours) me fait penser à cette légende entretenue sur l'Affaire Saint Fiacre avec Jean Gabin. A Moulins (et sur de nombreux sites internet) on jure que ce film a été tourné en décors naturels dans le "Grand café" de Moulins. Je me suis même souvent fait injurier en affirmant le contraire. A tel point que j'ai réalisé une petite page web pour démonter le mythe... Qui continue néanmoins son petit bonhomme de chemin. http://www.cordelier.eu/GD_cafe.html
Chronique à partager !
C'est dommage ces tournages en studio... On aimerait tellement voir Paris resurgir du passé en douce. Cela fait illusion, ce que revendique le cinéma.
Sublime. Un grand merci !
Cette chronique, Alain, que je vais montrer dès ce soir à mes petites filles, s'inscrit dans la beauté du jour.
Elle m'émeut et me fait.
Me transporte et me dit.
Superbe de poésie et de vérité.
Elle est diaphane et recouvrante.
Je ne peux que te remercier car elle égaiera ce monde triste et la douceur éclairera les sourires des pitchounes (15, 12,10 ans).
Je pourrai dire aussi.
Je ne suis plus un vieux c*n..
[quote=Alain Korkos] pour le chroniqueur en vacances de ces lieux, Trauner est avant tout le décorateur du réalisme poétique. Celui des rues brouillasseuses, des aurores délavées, des feuilles mortes qui se ramassent à la pelle et des enfants qui s'aiment debout contre les portes de la nuit. Alexandre Trauner, c'est Jacques Prévert mis en images.



Pour le lecteur que j'en suis, cette chronique est beaucoup plus que cela. Car, elle est:
- d'abord ce qui lui permet enfin de déterminer sous quelle étiquette ranger: à quelle inédite spécialité, mais, surtout, à quel rang de quelle noblesse (l'étiquette au sens de Saint-Simon) ressortit le travail entier d'Alain Korkos. À savoir, de ce que je me risque à baptiser iconomie: soit, distincte de la simple analyse d'image ou iconologie, la détermination de ce par quoi l'image fait: légitimement, véritablement loi.
- ensuite, ce qui permet d'expliciter la référence au réalisme poétique et à Prévert sur laquelle se termine la chronique. Celle-ci doit être inscrite en effet dans celle, beaucoup plus large historiquement et politiquement en laquelle Alain Korkos nous resitue: à savoir, la séquence qui, s'ouvrant en 1848, se trouve aujourd'hui, par delà les avancées et en dépit des reniements intéressés, devant la perspective d'un renouvellement de ce qui la définit: la prolétarienne hégémonie*. Le cinéma du premier vingtième siècle français en fut sans doute la plus humble et la plus haute expression. Elle nous fait loi à tous égards: mais poétique d'abord.


* Hégémonie: capacité de direction des "classes subalternes" suivie, nolens volens, par les détenteurs de la domination. Son explicite prise en compte devrait réordonner l'analyse historique.
Les enfants qui s'aiment


Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout
Contre les portes de la nuit
Et les passants qui passent les désignent du doigt
Mais les enfants qui s'aiment
Ne sont là pour personne
Et c'est seulement leur ombre
Qui tremble dans la nuit
Excitant la rage des passants
Leur rage, leur mépris, leurs rires et leur envie
Les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne
Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit
Bien plus haut que le jour
Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour

Jacques Prévert Spectacle, 1951.

.. et aussi parce que nous étions là, te souviens tu?
Notons au passage que "l’image a été inspirée à Marcel Carné, de son propre aveu, par une miniature des Très Riches Heures du duc de [s]Jules[/s] Berry. "
Magnifique !
Trauner : un roi ( c'est normal pour un roi, me direz-vous . .., j'ai honte )

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.