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Commentaires

Le grand flop médiatique du "Grenelle" de Hollande sur l'énergie

En avez-vous entendu parler ? Plusieurs mois durant, on a débattu en France de la transition énergétique. Rien dans les journaux et à la télé, ou presque. Le projet était pourtant plus ambitieux que le Grenelle de l'environnement de Sarkozy en 2007. Initié officiellement en novembre 2012, il avait pour but d'organiser une consultation réunissant tous les acteurs du secteur pour dessiner les futurs contours du modèle énergétique français. Incompétence de Delphine Batho ? Désintérêt de Matignon ? Indifférence des rédactions pour un débat trop flou et trop technique ? Manque d'implication d'ONG comme Greenpeace ? Les opinions divergent sur les raisons d'un échec médiatique.

Derniers commentaires

L'histoire économique nous montre clairement que les matières premières ne jouent aucun rôle dans le développement. Le Japon en est totalement dépourvu, et il constitue le plus grand " miracle économique" de l'histoire. On peut aller jusqu'à affirmer que la pénurie de matières premières est un puissant stimulant: les Anglais ont été les premiers à utiliser la houille, non parcequ'ils en avaient, mais parcequ'ils n'avaient plus de charbon de bois. Si l'on veut être intellectuellement rigoureux - ce qui est formellement interdit à un économiste- on arrive à la conclusion que les matières premières n'existent pas: seule la matière grise existe.
Le Japon n'est pas dépourvu de matières premières vu qu'il peut les importer.

Effectivement, nous avons passé notre temps à changer de ressource en énergie pour aller vers une meilleure ressource pour arriver à faire de la chaleur. C'est cette chaleur qui fait rouler nos moteurs et qui fait tourner nos turbines qui va produire l'électricité qui alimente le PC que nous utilisons actuellement. C'est cette énergie qui fait que nous avons le luxe d'avoir des discussions plus ou moins passionnantes sur le forum d'ASI au lieu d'aller travailler dans les champs où les machines ont remplacé les petites mains. Donc dire que "les matières premières n'existent pas, seule la matière grise existe" est un luxe que nous pouvons nous permettre que si nous avons avons des machines consommatrices d'énergie qui bossent à notre place. Sinon c'est tout le monde à l'usine et aux champs et vous réfléchirez plus tard.

Le problème c'est que ça fait un petit moment qu'on s'est arrêté sur le pétrole pour la simple et bonne raison qu'on a pas trouvé mieux. Le pétrole est très facile à transporter, à stocker et produit beaucoup d'énergie. Et on ne trouvera jamais mieux que le pétrole, on le saurait depuis le temps avec les progrès de la science et de la technique. Quelque soit la nouvelle source d'énergie choisie, celle ci sera moins bonne que le pétrole.

Dernier point, si vous regardez les liens que je vous ai donné, c'est qu'il est visible que nous sommes au début de ce processus de diminution du pétrole disponible. Notre société toute entière ne tourne qu'autours du pétrole et nous n'avons pas commencé l'amorce d'un changement. Nous ne nous sommes pas préparé aux changements qui arrivent et nous ne sommes pas en train de nous préparer non plus. Tout se fera dans l'urgence et on n'a certainement pas fini d'entendre le mot "crise" au JT.
Le pétrole n'est pas une matière première. On appelle " pétrole" l'ensemble des techniques ( matière grise) de prospection, forage, extraction, transport, raffinage, distribution qui constituent la filière pétrole. Si l'on décompose le prix de vente d'une voiture actuelle, on constate que les matières premières en pèsent moins de 4%. Autrement dit, une voiture virtuelle - immatérielle- coûterait autant qu'une voiture bien palpable. Dans le cas des ordinateurs que vous citez, c'est encore plus flagrant: le hardware est complètement effacé par le software.
Evidemment que le pétrole est gratuit, on paye les gens qui le sorte, pas la mère nature à qui ont fait une offrande en brulant des billets pour la remercier.
Vous me parlez prix, moi je vous parle volume. On sort de la période où le pétrole était abondant et tout ce qui nous intéressait c'était son prix. Desormais on n'arrive plus à en produire assez pour tous ceux qui en veulent.

Les services sont bien les "associés" de l'industrie et de l'agriculture productive, et non leurs successeurs dématérialisés et indépendants. L'opinion courante qui voudrait que les sociétés industrielles soient en train de se dématérialiser parce que la part des services augmente est un mythe. L'examen des faits montre que, en valeur absolue, les flux physiques n'ont jamais été aussi élevés qu'aujourd'hui, y compris par personne, et c'est la seule chose qui compte !
Désolé Bouteille, je reconnais votre éloquence mais elle ne me convainc pas. Non seulement les matières premières n'existent pas, mais le primaire ( agriculture) et le secondaire ( industrie) n'existent pas non plus et n'ont jamais existé, sauf dans la cervelle formatée de l'économiste lambda. Seul le tertiaire ( services) existe. Même l' INSEE, citadelle de l'idéologie dominante, ne parvient plus à le dissimuler. Je vais même plus loin : je considère que votre matérialisme est d'essence (!) religieuse. Tout matérialiste est un croyant.
Là je n'arrive pas à vous suivre. Les matières premières n existent pas parce qu'elles n'ont pas de prix par elles mêmes?
Il y a, en suspension dans les océans, des milliards de tonnes d'or. Cet or " existe" physiquement...mais pas économiquement, car sa filtration coûterait infiniment plus cher que l'or terrestre. Si on trouve ( matière grise) un procédé pour pallier cet inconvénient, alors l'or se rabaissera au niveau du cuivre.
Ne pas confondre non plus les quantités et les flux. Effectivement on va chercher du pétrole toujours plus compliqué à atteindre. Mais :
- Le prix d'extraction n'est pas le même : on est passé de chantiers à 20.000$ d'investissement pour 1baril/jour à désormais plutôt 200.000 d'investissement pour 1baril/jour.
- Ce pétrole est plus compliqué à extraire, puis à "traiter" car ce ne sont plus des pétroles quasi-utilisable de suite. De nombreux process industriels sont nécessaires pour l'utiliser. Tout ceci diminue le débit d'extraction d'un puit et il n'y a que ça qui compte à la fin, combien de barils de pétrole on arrive à mettre sur le marché chaque jour.
- Il y a une limite physique : on ne va pas aller chercher du pétrole qui demande plus d'énergie pour sortir 1 baril que l'énergie que ce baril rapporte. Et ce, quelque soit le prix du pétrole.

Les fameuses huiles de schiste sont connues depuis bien longtemps, on n'était juste pas assez desespérés pour aller les chercher avant. Tout l'emballement irrationel (sauf pour ceux qui se font du fric) qui les entoure aux USA va juste accoucher d'une innévitable jolie bulle qui éclatera d'ici quelques années et ça va faire mal.

Ne comptez pas sur un nouveau procédé miracle qui viendrait nous sortir de là dans un futur proche (il faudrait qu'il arrive très rapidemment car il va falloir rapidemment trouver l'équivalent de 2 Arabie Saoudites). Et croyez moi que les Big Oil mettent le paquet en R&D et en recherche de gisement mais ils voient quasimment tous leur production diminuer inexorablement http://petrole.blog.lemonde.fr/2013/02/21/la-production-totale-des-5-majors-du-petrole-est-en-declin-depuis-2004/ . Les ruptures technologiques qui devraient arriver dans le futur viendront des nanotechnologies si elles tiennent leurs promesses, mais on en est encore bien loin.
Bon aller et après j'arrête de vous assomer avec des liens :o), une interview très intéressante de Michael Kumhof, co-responsable de la modélisation au sein du FMI à propos des possibles effets de la déplétion du pétrole sur l'économie mondiale. Ca fait froid dans le dos (c'est pour ça que je vous harcèle avec ça) :
http://petrole.blog.lemonde.fr/2012/12/05/pic-petrolier-lalerte-dun-expert-du-fmi-interview/
En parlant de forage, je viens de revoir "there will be blood", qu'elle merveille!
Lutte entre capitalisme et religion...
Le pétrole sert aux transports. C'est lui qui fait bouger les bateaux, les avions, les camions et les voitures. Toute l'activité mondiale actuelle est basé sur ces transports. Et les objets que l'on vend, il faut les avoir produit avant avec des ressources (matériaux et énergie). Même les services, pour reprendre des exemples de Jancovici :

[quote=Jancovici]les activités bancaires et financières (autre gros pan des services) n'existent pas sans industries à qui elles prêtent, sans construction de logements ou de voitures (parfaitement matérielles) pour prêter aux particuliers (les prêts immobiliers et auto sont à l'origine d'une large partie de l'activité bancaire), sans ordinateurs (la fabrication de l'informatique est une industrie parfaitement matérielle : métallurgie, chimie, métaux, électricité au charbon et au gaz, etc), sans services postaux (pleins de camions) ou de télécoms (qui sont matériels en diable : tranchées, câbles, équipement électroniques, maintenance, etc), et on pourrait continuer la liste un certain temps,

l'enseignement n'existe pas sans beaucoup de temps disponible pour apprendre, donc beaucoup d'esclaves mécaniques pour travailler à notre place pendant que nous étudions (regardez où ont lieu les études longues : bien plus dans les pays qui consomment beaucoup d'énergie que dans les pays très sobres !). En termes purement économiques, il faut des impôts, prélevés sur les activités productives (qui doivent donc exister !), pour payer l'enseignement.

la garde d'enfants (un des premiers métiers en France en termes d'effectifs) n'existe que si... les parents sont indisponibles pour garder leurs mouflets, parce qu'ils travaillent en dehors de leur domicile, donc dans une activité productive dépendante de ressources naturelles. Accessoirement, dans notre monde moderne, même pour garder des enfants il faut un local, qui est matériel, des transports, qui sont matériels, etc,

Comment on remplace ce pétrole? Le
véhicule électrique? La technologie n'est pas encore mûre et tout dépend avec quoi on charge ces véhicules, si c'est avec de l'électricité issue des usines à charbon (ce qui se construit partout actuellement), je ne donne pas chère de notre planète (en supposant que le réchauffement climatique soit vrai, ne me sautez pas dessus Yèza). Et les batteries nous poseront aussi un problème de matières premières si on en fait en grande quantité. L'hydrogène n'est pas encore prêt. J'ai travaillé il y a peu sur l'hydrogène "vecteur énergétique de demain", ma mère avant moi a travaillé dans sa jeunesse chez Air Liquide sur 'l'hydrogène vecteur énergétique de demain" et Jules Verne avant elle a déclaré que l'hydrogène était le vecteur énergétique de demain. Il est plus probable que ça soit après demain.
Bon moi j'ai mes petites marottes, c'est la déplétion du pétrole et le dawa qui va sûrement s'en suivre. Je remet mon message plus haut, enrichi, qui est passé complètement innaperçu parce que sur les forums d'ASI on passe innaperçu si on ne participe pas à la dernière discussion en date. Et je trouve ça dommage parce que je ne vois pas beaucoup de sujets plus important que celui là aussi peu médiatisés.

Donc pour ceux que le légendaire "peak oil" intéresse donc, voici quelques liens de videos et d'articles avec des chiffres, parce que sans chiffres on parle dans du vent. J'ai trié par ordre de grand public à très technique :

Une vidéo de Matthieu Auzanneau à un colloque de l'assemblée nationale qui explique la situation des réserves aux députés (15 min) :
http://www.dailymotion.com/video/xjir1z_2-m-auzanneau-colloque-assemblee-nationale-sur-le-pic-petrolier-janvier-2011_news

Une vidéo de JM Jancovici à ce même colloque sur ce sujet, et comme d'hab' avec lui c'est très agréable à suivre et bien rythmé (10 min) :
http://www.dailymotion.com/video/xjiwqf_4-jm-jancovici-colloque-assemblee-nationale-sur-le-pic-petrolier-janvier-2011_news

Une tribune de Pierre-René Bauquis, ancien directeur stratégie et planification de Total :
www.lemonde.fr/idees/article/2012/05/09/nouvelles-decouvertes-et-gaz-de-schiste-retarderont-a-peine-le-pic-petrolier_1697747_3232.html

Deux articles récents de l'excellent blog de Matthieu Auzanneau qui a le bon goût de donner à chaque fois ses sources et ses chiffres :
http://petrole.blog.lemonde.fr/2013/02/21/la-production-totale-des-5-majors-du-petrole-est-en-declin-depuis-2004/
http://petrole.blog.lemonde.fr/2013/05/20/petrole-lannee-2012-a-la-croisee-des-chemins/

Et pour ceux qui adorent l'anglais, les graphiques, les chiffres et qui s'y connaissent déjà un peu en gaz et pétrole, le dernier rapport de l'ASPO :
http://aspofrance.viabloga.com/files/JL_2013_oilgasprodforecasts.pdf
La version résumée (14 pages) : http://aspofrance.viabloga.com/files/JL_veryshort30May2013.pdf
Et pour finir si ça vous intéresse et que vous n'y connaissez pas grand chose au secteur du pétrole, un cours de Jean Laherrere pour les Mines de Paris (82 pages):
http://aspofrance.viabloga.com/files/JL_Sophia2011.pdf
Ce forum ne sert strictement à rien sauf au derniers négationistes de la dégradation de climat à se regarder dans un miroir.
Moi je vous dis salut!
je me sens entouré de paranoïaques qui complotent.
Et bien voilà: encore un débat sur l'énergie plombé par un(e) négationniste du changement climatique.
EXACTEMENT comme si en période de disette et catastrophe naturelle où tous cherchent et mettent au point des solutions quelqu'un s'empifrait et crirait après nous le déluge!
Bonne journée!
désolé si mon propos a paru raciste, inégalitaire, ou inconscient des drames qui se jouent tous les jours "ailleurs" qu'en France, je suppose qu'on ne peut poser le problème de la capacité de la planète à accueillir les humains sans donner des pistes pour le résoudre ou interdire des solutions. Les allemands voient aujourd'hui leur population diminuer "naturellement" et se ruent maintenant sur l'énergie fossile, Les français maintiennent leur natalité et gardent le nucléaire. Les africains aidés par les trafiquants de tous pays déciment les éléphants pour l'ivoire cher aux nouvelles classes moyennes chinoises. Les russes exterminent les bois rares de sibérie pour la construction en chine. L'huile de palme, le pétrole font notre bonheur de pays riche, mais quels dégats ailleurs. Les océans s'acidifient, les iles disparaissent, les sécheresses s'étendent. J'entends sur france 2 un astronaute qui justifie la conquête de Mars pour quand la terre sera devenue invivable!
nul racisme dans ce constat de comportements inconscients, subis, de mécanismes d'asservissement, il y en a pour toutes les "races".
je retire volontiers de mes propos le côté "la démographie est la solution au problème" auquel yeza a réagi. mais c'est aussi un élément de la solution, merçi à cigale zoze d'avoir fait intervenir Levi-Strauss. Le débat sur l'énergie ouvre sur l'avenir de nos sociétés et avec le climat sur celui de l'humanité, des documentaires de plus en plus pertinents montrent qu'il ne s'agit plus de fictions d'ordinateurs mais du présent de notre planète. Droit à l'enfant pour tous? évidemment, pourquoi être humain sinon. désolé encore de ne pas l'avoir mieux précisé quand j'ai évoqué le contrôle des naissances en Chine et en Inde.
en relisant les divers posts depuis le début, j'aurais bien développé d'autres perspectives évoquées mais vu mon ratage d'entrée...
bonne journée à tous
yeza, bonjour et bien d'accord avec le danger des idées eugénistes, mais l'humanité va passer de 7 mds à 10 mds d'içi à 2050. la chine n'a dû son salut qu'à la politique de l'enfant unique sinon c'était la famine pour eux tous. l'Inde a engagé depuis longtemps des politiques de limitation des naissances, leur nombre les tire inexorablement vers la pauvreté.
Lors du sommet du Caire sur la surpopulation mondiale, deux "partenaires" se sont farouchement opposés à la limitation des naissances, l'église catholique et les représentants musulmans. il ne s'agit pas de tuer des vivants, celà les guerres, les famines, et les catastrophes s'en chargent, mais de limiter la croissance de la population. aucun génocide passé ou à venir n'est à l'échelle des chiffres de surpopulation cités, nous étions 2mds et demi au début du 20 eme siècle. si on ne prend pas le problème global à bras le corps en tant qu'humain, on peut compter sur les mécanismes naturels pour nous ramener à la raison, très brutalement. mais poser le problème est loin de le résoudre, c'est d'accord.
Je suis d'accord avec Yeza. Mais pour lutter contre la démographie galopante: il n'y a qu'une seule solution qui marche , le développement. Tant qu'au diminue pas la pauvreté et qu'on ne développe pas l'éducation, le pays reste dans des schémas d'antan à forte mortalité donc forte démographie. L'écologie est trés liée au développement et nous pouvons y contribuer.
Quelques problèmes pour rendre ce débat sexy :

- L'énergie est un sujet trèèèès compliqué qui demande quand même un minimum de connaissances scientifiques, économiques et géopolitiques. Alors trouver des journalistes spécialisés qui maîtrisent tous ces sujets pour les expliquer à un public de tout de façon assez restraint... En général on prend un économiste qui n'y connait rien qui va nous lire les dernières conclusions idiotes/malhonnêtes des rapport de l'IEA (astuce : ils sont faciles à repérer : c'est ceux qui vous disent que les USA vont atteindre l'indépendance énergétique d'ici 2020. Oui même Le Monde raconte n'importe quoi vous voyez). Des fois il m'arrive presque de préfèrer qu'on n'en parle pas...

- On retombe toujours sur le débat pour/contre nucléaire qui vampirise tous les autres alors que c'est qu'une partie de la problématique. Ya qu'à voir les commentaires du moindre article sur le sujet, ça tourne au bout de deux messages à la guerre des "méchants nucléocrates retraités de chez Framatome" contre les "écôlôs mangeurs de quinoa qui veulent nous ramener à l'âge de pierre et nous éclairer à la bougie". A côté de ça on a la déplétion du pétrole dont on entend quasi jamais parler, malgré ses conséquences stratosphériques et ses implications sur notre chère croissance. Et maintenant on a un débat idiot qui va revenir nous polluer régulièrement : les gaz de schiste. Ca va être encore plus redondant que le nucléaire avec une importance bien plus relative. Youpi.
C'est marrant comme les journalistes refusent de parler du débat tant qu'il a lieu, mais s'empressent de titrer sur son échec...

Et pourtant, y aurait eu des trucs à dire : par exemple les jeunes de tous les partis politiques réunis pour la première fois, pour débattre de la transition énergétique : http://bit.ly/debat_transition
Ou encore le REFEDD (Réseau des étudiants français pour le développement durable) qui a remis un livre blanc, synthèse de plusieurs mois de travaux, à Delphine Batho, dans lequel ils donnent des propositions concrètes pour faire la transition énergétique, comme baisser le taux d'actualisation : http://bit.ly/livre_blanc

Alors oui, ça manquait de sang. C'était même consensuel sur certains points. Ce qui en dit long sur la culture française : quand on fait dans le collectif, dans le consensus, les médias s'en foutent, tout le monde s'en fout. C'est pourtant comme ça qu'on avance. Par contre, quand on se tape sur la gueule, les caméras rappliquent. Mais à ma connaissance, ça n'a jamais abouti à rien.
bien d'accord avec le fait que c'est un problème de fond, et que l'information traite de la forme parce que le fond est très lourd et que droite ou gauche, verts y compris, sarkozy ou hollande, sont coincés. le premier qui traite le problème perd les élections suivantes. un site est très révèlateur sur l'aspect "lourd" de l'énergie, c'est "manicore".
pour les médias, juste un parallèle avec le traitement du réchauffement climatique: je me souviens de trois journalistes des grands médias télévisés qui se sont lachés lorsque les messages portés par les climato-sceptiques ont fini par envahir tous les médias, via claude allègre par exemple. 'on va enfin sortir de la pensée unique et pouvoir redevenir positif'. (la pensée unique type Al Gore qui nous promet des lendemains qui déchantent). le ministère de l'environnement à cette époque a changé son fusil d'épaule: la lutte contre le réchauffement climatique est devenue l'adaptation aux conséquences du réchauffement. aveu d'impuissance à court-terme ou sujet trop explosif apparemment.
C'est plus un problème de fond.
Pour ma part j'étais présent à un débat dans l'Ouest (A Rennes pour ne pas citer). Avec des amis et connaissances nous avons rempli 1/3 de la salle! Anormal. Com. déficiente, pas de volonté, lassitude ou inculture des politiques et de la population?

Il faut recadrer les choses:
Cette notion énergétique a été occultée tres longtemps et pourtant tout vient d'elle.
Ce qui fait aujourd'hui la société que nous connaissons en France, USA et dans les pays développés et en fait aussi pour une large part dans les autres pays, c'est quelquechose qu'on a pas souvent présent à l'esprit par ce que à la fois nos cours d'économie et nos cours d'histoire nous ont orientés sur d'autres choses.
Quant on pense au progrès technique qui a fait toute l'abondance que nous connaissons aujourd'hui, on attribue ça au mérite des chercheurs et ingénieurs et que la diffusion de ces procédés et un problème d'économie. En fait cela n'a pas été juste un problème d'économie mais été un problème d'énergie.
Cette rupture est le début de la corne d'abondance qui se répand sur nos sociétés. On le paie 10 c€. Si pour transformer les mêmes ressources on n'utilise pas une machine mais des humains payés au smic on va payer ce kwh mécanique quelques 100 à 1000€.
Depuis les années 2008 la donne a changé et le pic oil va arriver quoi qu'il en soit.
- Le pétrole, l'Europe en importe 75%, le reste vient de la mer du Nord qui en déclin de 5 à 10% par an.
- du gaz, l'Europe produit 60% de son gaz. Essentiellement dans la mer du Nord et cette production est en déclin, ce qui dit en passant fait que tous les gens qui pensent qu'on peut remplacer le nucléiaire par du gaz se leurrent car le gaz n'existe tout simplement pas pour faire se genre de choses même transitoirement.
- Le Charbon: l'Europe possède seulement 1,5% des réserves mondiales.

Le seul espoir est la sphère médiatique. Arriver à faire comprendre aux médias qu'ils ont une tres forte part de responsabilité dans les choix collectifs que nous opérons, par ce que c'est eux qui sont en charge de la quasi-totalité de l'information que les citoyens reçoivent quand ce n'est plus directement dans leur sphère professionnelle; et bien ils n'aiment pas ça!

Il faut qu'on parle du sujet et là le court-termisme des élus fait qu'à partir du moment où le sujet est sur la table sur le plan médiatique ils sont forcés de s'en occuper.
Hollande innove donc! Pour changer le truc du comité théodule qui sert à cacher un choix d'immobilisme, il a inventé le grand débat public qui ne sert à rien. Et si la gauche se mettait pour de vrai à gouverner?
C'est toute la méthode Hollande qui montre ici ses limites. Paradoxalement, elle rejoint en terme de résultat celle de Sarkozy. L'ancien locataire, parlait beaucoup, vite, tout le temps, sur tout. Promettait tout, tout le temps, sur tout. 1000 sujets, 1000 réformes, 1000 points presses, 1000 articles mais au final, un immense courant d'air et rien de concret.

Hollande lui organise de grands débats, de grandes concertations. Je n'oublierai jamais cette phrase culte du Premier Ministre : "Nous allons nous concerter, sur les moyens de la concertation" (ArGh!). Au final, 1000 heures de tables rondes, de discussions, de masturbations intellectuelles pour... Rien! Ou l'art de transformer la matière (grise) en vide.

Si seulement les politiques pouvaient faire vivre cet adage : Parler moins, pour agir plus!
la conclusion: "il n'y avait pas de budget pour communiquer". quel est le role des médias "nationaux" alors? s'il faut les payer pour qu'ils parlent d'un thème...
le thème mériterait un vrai débat à la rentrée, parce que pendant les vacances, on est nettement moins nombreux à visiter le site.
d'accord avec 'ouvreboite'. l'article est bien fait, sur l'énergie delphine batho n'avait pas les réponses, sous-entendu les réponses opérationnelles. parce que si les humains s'entretuent pour les matières fossiles, si même allah en profite pour étendre son influence, il y a bien une raison ou deux qu'un débat sur l'énergie ne va pas soulever.
qui fait le bilan carbone de son ménage? qui réfléchit au co2 avant de faire son troisième enfant?
changer nos comportements car le climat bascule? qui va changer ses habitudes en premier (en admettant qu'on peut changer toutes ses habitudes)? qui va intéresser son entourage en réduisant son train de vie et sa consommation de produits chinois pas chers...?
nos enfants changeront, ils n'ont pas d'habitude. mais les grenelles de l'environnement (deux flop aussi à court terme) l'ont dit, c'est maintenant qu'il faut changer et montrer l'exemple aux indiens, chinois, canadiens, américains, allemands, ...mais les médias en parleront sûrement à la rentrée et sans se faire payer. En été, les infos informantes ne sont pas les plus écoutées.
Moi, ce qui m'etonne, c'est que l'on puisse discutter de l'energie sur une periode de 40 ans sans prononcer une seule fois le mot geopolitique...
Amis Parigots et proches, ça se passe près de chez vous, et c'est demain http://colfertois.canalblog.com/archives/2013/07/19/27676560.html
Cet article lui même, comme le sujet et le débat en question, ne va sans doute pas battre les records de commentaires dans le forum.
Mais il est quand même très utile et vachement bien foutu.

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