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Le fabuleux destin des devenus « quelqu'un »

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Chère Judith, vous permettez que je vous appelle Judith?

Je réagis à cette chronique qui glisse un mot sur l'audience de vos émissions.

Je ne regarde guère vos émissions, car je ne suis pas un lecteur. J'écoute toujours avec plaisir le Masque et la Plume littérature, mais cela s'arrête là. Le pourquoi du dédain serait inutile à donner ici, ce n'est pas le propos.

Seulement je serais patron du site et vous continueriez cette émission (ce qui semble le cas) malgré ses audiences à priori plates. Je sais reconnaître la valeur d'une émission même si son contenu ne m'intéresse pas. Et la votre est très haute, voire unique. Ne vous découragez pas, et continuez.

Sincèrement,
François.
Moi je n'y crois pas une seconde quand Judith nous fait le coup de la "jalousie sociale". Parce que ce n'est pas son truc, là elle nous provoque, elle nous titille, elle joue, elle veut nous faire réagir et en plus elle tease pour D@ns le texte !
Alors on ne me la fait pas. Ceux qui ont recours à cette notion foireuse pour de vrai, ce sont les réacs (généralement de droite mais il existe sûrement des spécimens à gauche) qui veulent discréditer ceux ui dénoncent les injustices, l'argent facile des nantis, leur arrogance etc... Bref, les pauvres sont jaloux des riches, qu'ils deviennent millionnaires en gagnant au loto et voilà qu'ils basculent dans l'autre camp comme une crêpe. CQFD.

Sans compter qu'il y a "pauvre" et "pauvre". Je suis en train de lire "Le quai de Ouistreham" et devant ces gens pourchassant quelques heures de travail en haute précarité, le tout pour quelques dizaines d'euros et le reste en mépris, je me sens passablement nanti avec ma pension de 2500€ !

Sinon, est-ce que je me sens "vieucon" parce que j'ignorais l'existence de ces deux zozos du web version 2.0 ? Ben non, pas vraiment. Je les ignorais et je vais continuer de les ignorer pour pouvoir me consacrer à toutes sortes de choses bonnes à apprendre et bonnes à prendre. Même à mon âge un peu avancé à force de prendre de l'âge...
"Servitude volontaire, le retour (au masculin)"

et après certains s'étonnent que la société et les valeurs qu'elle véhicule puissent inffluencer le résultat de l'expérience de Milgram.
Oui non, Debray je veux bien, mais on ne peut passer à côté de Badiou, hélas, en lisant votre chronique, Judith (même si son cœur est cette "jalousie sociale" qui ne me semble pas si flagrante (chez vous comme chez votre double, le lecteur-rice : moi !) mais qui vaut bien les quelques lignes d'analyse en forme d'introspection-confession doublée d'un examen à froid que vous lui consacrez)).

Donc :

[quote=Alain Badiou, in Eloge de l'amour]Il y aurait donc une sorte d'alliance entre une conception libertaire et une conception libérale de l'amour ?


Je crois en effet que libéral et libertaire convergent vers l'idée que l'amour est un risque inutile. Et qu'on peut avoir d'un côté une espèce de conjugalité préparée qui se poursuivra dans la douceur de la consommation et de l'autre des arrangements sexuels plaisants et remplis de jouissance, en faisant l'économie de la passion. De ce point de vue, je pense réellement que l'amour, dans le monde tel qu'il est, est pris dans cette étreinte, dans cet encerclement, et qu'il est, à ce titre, menacé. Et je crois que c'est une tâche philosophique parmi d'autres, de le défendre. Ce qui suppose, probablement, comme le disait le poète Rimbaud, qu'il faille le réinventer aussi. Ça ne peut pas être une défensive par la simple conservation des choses. Le monde est en effet rempli de nouveautés et l'amour doit aussi être pris dans cette novation. Il faut réinventer le risque et l'aventure, contre la sécurité et le confort.

ps : dans ce petit bouquin très "rafraîchissant", il est entre autres question de Meetic (et on peut étendre la réflexion à ses nouveaux avatars, comme le site dont parle Libé), précisément.
A contre pied de ce débat, étant chômeuse de longue durée à l'ASS (460 € par mois), j'ai envie de vous parler de la JALOUSIE SOCIALE de mes concitoyens salariés...

Même si la crise leur a fait baisser le ton, certains conservent une grande virulence à l'encontre des chômeurs qui seraient à leurs yeux toujours des "fainéants" et des "profiteurs".

Je reprends ici les propos de Martine Billard, députée : « Dans les cités, celui qui se lève à 5 heures du matin pour gagner son Smic observe la famille RMIste voisine, et la pauvreté se met à envier la misère. La caissière qui fait tous les jours le trajet en RER banlieue-Paris, lorsqu'elle est fatiguée, jalouse la femme seule qui touche un minima social. » Ce constat est valable pour les plus aisés (classes moyennes, cadres).

A travers leurs réflexions désobligeantes je devine en filigrane, derrière leur empressement à défendre leur "servitude volontaire", l'envie profonde de ne plus s'y plier et, peut-être, la prise de conscience de leur propre masochisme...

Ainsi envient-ils le fabuleux destin des devenus « rien du tout ». Drôle d'époque, non ?
Pas le temps de lire les posts du forum. J'ai juste envie d'écrire "à chaud" à la suite de la chronique de Judith que, non vraiment, je ne comprends pas cette "jalousie sociale" ! C'est même pour moi totalement incompréhensible! Bien sûr, je ne connais pas votre vie dans les détails, Judith (juste ce que vous en écrivez), ni celle de Debray d'ailleurs, mais je pense que mes revenus doivent se situer à peu près dans la même fourchette que les vôtres. Loin de moi l'idée de faire "la morale", vraiment, mais je vois dans cette jalousie sociale, le lavage de cerveaux de notre société de consommation. Il me semble que nous ("nous" : celles et ceux qui ont un toit pour se loger, qui mangeons à notre faim, et qui ont même du rab pour s'acheter Libé tous les jours ou bien pour partir en vacances quelques temps, ou bien pour s'acheter un écran plat, etc.) faisons partie des ultras-riches de cette planète (en comparaison des milliards d'individus qui n'ont même pas le minimum vital, c'est bien ce que l'on est), et la plupart d'entre "nous" en voudraient davantage ? Je vois souvent des amis (niveau de vie correct, correspondant au "nous" précédant) rêvant de gagner au Loto ou d'avoir des revenus plus important; vraiment je ne comprends pas ? Car ce sont les mêmes qui critiquent les footballeurs et autres "stars" avec leurs revenus indécents qui en veulent toujours plus (en faisant de la pub par exemple). Mais au fond, en quoi sont-ils différents ? Cette envie d'en vouloir toujours "plus" quand on fait partie de la classe des ultra-privilégiés" de ce Monde...
Judith,

Je me pose une petite question, je vois par exemple sur cette chronique que son titre utilise les « » alors que le corps du texte utilise les " ".

Je viens de trouver le moyen ( oui je suis long à la comprenette ) sur le clavier azerty de mon ordinateur portable du « fabricant à la pomme croquée » comment écrire les guillemets « » ( alt+7 alt+SHIFT+7 ) : quelle différence ( importance, langue anglaise contre langue française ) entre les " " et les « » ?

Merci d'avance
Quelle clairvoyance, quelle humilité, j'adhère totalement au propos ! - Il y a t'il au gouvernement quelqu'un qui parle du plaisir de lire des livres ?
un peu HS, mais peut-etre pas tant que ca.

Je viens de trouver ca sur le site du Monde :

>< "Pour une anthropologie anarchiste", de David Graeber : un soulèvement, sans apocalypse ><

... Et decouvre avec etonnement que ce titre qui date de 2004 vient seulement d'etre traduit en francais.
( et quand j'y pense, pas tellement avec stupeur que cela non plus )

Pas mal d'idees a propos de la jalousie sociale .

et pour ceux qui lisent l'anglais :

>< Le texte est accessible chez son editeur ( descendre a " Fall 2004" ><
Merci judith pour cet article si bien écrit.

Les femmes consomment sur adopteunmec.
Les hommes consomment sur meetic.
Même si j'ai un doute sur la pérennité de ce système, j'ai l'impression que cela va durer un moment.
Pourquoi je n'ai jamais d'idée pour gagner plein d'argent ? Quel looser je suis !

Votre paragraphe de haute valeur ajoutée sur la jalousie sociale m'a bien plu.
Aujourd'hui pour être reconnu et respecté sans arguments ni justifications, il faut gagner de l'argent et l'affiché le plus possible.
Aujourd'hui gagner de l'argent c'est oeuvrer pour le social car celà soutient l'emploi, idéologie qui passe d'autant mieux dans une société où les gens sont plus moutons que citoyens. L'aveuglement social par des petits rayons de bling-bling, j'aurais du être bankster privé, député ou expert-conseil économique. Quel utopique je suis !

Mais au fait je n'ai pas encore parlé de ma lubie, quel bênet je suis !
Notre argent est il crée de façon démocratique ?
Est ce notre Etat (seul représentant du peuple souverain) qui crée l'argent ?
Je sais que cela n'a rien à faire içi mais je me suis encore emporté sur le rôle de l'argent dans les rapports sociaux.
Ne fustigons pas tout de suite l'argent, essayons d'abord de comprendre son système.

Cordialement

http://www.fauxmonnayeurs.org/
http://wiki.societal.org/tiki-index.php?page=Accueil
« Or, ce peuple qui ne tolère plus un régime consacrant l'impuissance du politique, la mort de l'État social, et la croissance aveugle, ce peuple qui subit à tout instant la domination du dieu marché, méconnaît grandement l'aliment de base de son bourreau : la monnaie. Ce peuple qui croit que l'argent n'a pas d'odeur, qui croît qu'il a aboli les privilèges voilà deux siècles, ignore depuis plus longtemps encore celui des banquiers. »

Merci pour les liens :-)
Un autre papier sur Ladiesroom, d'une rédactrice ayant testé le site.
L'expérience est édifiante...

Les femmes déballent leur sexualité, offrant l'image d'une sexualité hyper disponible (ce sont des poufs) de tandis que les hommes vous expliquent s'ils ont un appartement, une voiture, une maison de vacances (les femmes sont vénales).

Féministe mon cul oui.

Quant au fait de mettre des hommes dans un super marché, passez moi un seau que je vomisse.
« ...chaque portrait de Libé, dont elle se demande alors si elle ne les lit pas pour ça, dans ce secret «masochisme de la jalousie sociale: pour:... ».

Et dont il (moi) se demande si il n'a pas cessé de les lire pour s'éviter l'épreuve de cette «  morsure de l’envie » et puis se contenter d'intervenir sur quelques forums dans un style déclaratif n'incitant plus à la moindre discussion.

Ah, Judith, ne me faites plus souffrir comme ça!
Juste un passage (le premier sur vos forums) pour dire qu'avec ma copine nous sommes vraiment fans de cette chronique du jeudi ! Au début nous l'avons lu sans savoir qui l'écrivait, mais à chaque fois nous trouvions le texte vrai et dans nos convictions, et puis un jour nous nous sommes rendu compte qu'il y avait toujours le meme nom au bas !
Feministes dans l'ame, nous jouissons de vous lire, et vous remercions pour ces pensées sincères.
Classe, j'ai eu la même réaction que Judith (moins développée certes) y a plus de deux ans, ça me rassure:

Adopte un mec ou Meetic, même combat
Comme je me sens proche de vous Judith...
Pour éviter l'agacement rien de tel qu'une bonne vieille "Vanité" sous les yeux : http://www5.ac-lille.fr/~lpthomas/IMG/jpg/bailly_vanite.jpg
Merci et bravo pour ce texte. C'est tout-comme-je-fais, tout-comme-je-pense, tout-comme-je-ressens.Mais pourquoi savez-vous le dire et l'écrire et pas moi? Jalousie et envie mises en abîme.Terrible pour mon début de journée!
Ils n'ont rien inventé, les deux schtroumpfs de Libé, en fondant leur site de rencontres sur l'idée que le féminisme était en réalité la soumission de la séduction aux lois du capitalisme et d'un marché (ultra)libéral – l'amour y serait un marché concurrentiel où hommes et femmes sont mutuellement demande et offre, arrivant à l'optimum individuel par le libre jeu de la séduction formatée sur les directives de l'industrie cosmétique, haha. Les magazines "féminins" le font depuis plus de quarante ans...

Rien de subversif là-dedans, rien de féministe, juste une réification des êtres et une "rationalisation" des sentiments dans le seul but de former un couple-qui-dure après avoir essayé les partenaires comme des chemises. C'est le conte de fées 2.0, avec une illusion de maîtrise des hasards de l'amour. Bref.

Que libération montre leur escroquerie comme un symbole de réussite, parce que leur petite farce leur a rapporté de gras tas d'euros, c'est juste révélateur de la nouvelle tendance de la gauche plate, qui mesure, comme dans une certaine droite, la qualité d'une personne (son exemplarité), à la vitesse à laquelle elle devient riche et célèbre. Comme si la richesse ou la célébrité médiatique étaient, devaient être, signe de la valeur de quelqu'un. Le problème est bien là : que l'on explique les différences de revenus par le mérite personnel, alors que ça n'a tout bonnement rien à voir -et que ça ne le devrait même pas.

Finalement, la jalousie que l'on peut éprouver devant le foin fait autour de cette sorte de pignoufs, c'est encore une sorte d'assentiment à cette absurde logique. Ce n'est pas de la jalousie qu'il faut ressentir ; c'est de la colère ;o>
Il me semble que la jalousie sociale consiste en fait à regarder vers le "haut". Ce qui m'amène deux réflexions.

D'abord, la définition du "haut" ne va pas de soi. Or, dans cette chronique, apparaît clairement que le haut dont il est question, c'est simplement la taille du porte-monnaie. Deux solutions alors: soit l'on jalouse simplement ce qui nous manque, quel que soit ce qui nous manque, ce qui ressemble fort à une réaction réflexe; soit "l'époque" nous imprègne si bien que l'échelle qui définit la réussite est de toute façon celle du revenu, même pour ceux qui ont choisi une autre voie.

Et si l'on considère cette "autre voie", il apparaît donc qu'à force de jalouser, on ne se rend pas compte que l'on peut être jalousé. Judith n'est pas une superstar à paillettes, elle n'a pas le profil du dernier gadget à la mode. Il n'empêche que son travail lui amène une forme indéniable de succès: elle a une audience. Ecrivain elle est lue, au théâtre elle est applaudie, chroniqueuse elle est débattue, animatrice littéraire elle est écoutée (même si pas autant qu'elle le souhaiterait). Combien d'écrivains/théâtreux/polémistes/blogueurs/poètes... aimeraient être à sa place?

D'ailleurs, qui nous dit que les deux portraiturés de Libé n'éprouvent pas eux-mêmes de la jalousie vis-à-vis d'autres qui ont acquis un succès ou une notoriété qui leur est étrangère? Peut-être l'un d'eux rêve-t-il de devenir acteur? Peut-être son compère carresse-t-il le souhait d'une carrière politique inaccessible? Et notre président, symbole de réussite personnelle malgré ses déboires actuels, lorsqu'il moque la Princesse de Clèves et les chercheurs, n'exprime-t-il pas une forme de jalousie? Ses talonnettes ne sont-elles pas l'expression d'une autre forme de jalousie?

Ainsi, la jalousie ayant ce caractère protéiforme, multidimensionnel, n'est-elle pas moins un reflet de l'époque que l'idée que l'on s'en fait, voire de l'idée que l'on se fait de sa propre place?
Chère Judith,

J'attends en trépignant vos chroniques chaque jeudi et toutes les deux semaines, je la savoure, et j'admire à chaque fois la vigueur de votre écriture, la liberté de votre ton, l'assurance sereine de vos propos. L'honnêteté intellectuelle dont vous faites preuve m'électrise et me fait me sentir moins seule dans mes stupéfactions, mes interrogations, ma révolte aussi, lorsque je vous lis. Oui, ma révolte, souvent vous lui donnez des mots.
D'abord c'est un immense plaisir de vous lire parce que votre plume est dense et souple et la fluidité de votre voix d'une saveur suave et piquante à la fois. J'aime votre éruditon, votre modestie, vos emportements, votre inflexibilité, votre langue à la fois si élégante et si populaire, ne dédaignant pas quelques gros mots et expressions familières. Vous êtes un jeudi sur deux mon petit régal secret et je le redis, j'ai une passion pour vos chroniques.
Je suis surprise que votre émission littéraire ne soit pas plus prisée car elle est d'une qualité remarquable, une heure entière pour entendre un auteur parler de son texte, quel luxe, quel calme et quelle volupté... Et pas de pub!! Au lieu de ça, du temps pour développer des idées? Nous n'y sommes plus habitués, lorsque on s'y embarque, on sait qu'on part pour une heure de discussion, non-stop. Peut-être que ceux qui n'y vont pas ont peur de s'ennuyer. Peut-être qu'ils ont l'impression que ce serait du temps perdu, après tout, la littérature, ça ne semble pas aussi concret qu'un résultat d'élection, qu'une affaire de rivalité politique et de "bons" mots entre salauds.
Votre émission est une bulle de réflexion et d'échanges à part et peut-être que tous les abonnés n'ont pas encore eu le temps d'oser s'y plonger parce que la littérature fait peur. Beaucoup la pense torturée, compliquée, réservée au cénacle des littéraires. Votre émission est une respiration dans cette course au scoop, au sensationnel, mais c'est vrai qu'il faut y entrer, et souvent on se dit, non, là je n'ai pas le temps. Les gens ont oublié que le vrai luxe c'est le temps, c'est la seule chose dont nous disposons tous et qui nous appartient. Il faut se réserver du temps pour des choses qui paraissent inutiles et difficiles comme D@ns le texte. Je voudrais dire aussi que votre émission n'est pas élitiste, elle est accessible à tous, même lorsqu'on n'a pas lu le bouquin dont il est question. Elle est vivante, stimulante, et les sujets sont variés et toujours en lien, de près ou de loin avec l'actualité. Je trouve que vos questions aux auteurs sont pertinentes, sincères, parfois insolentes, toujours intéressantes et votre binôme avec Hubert fonctionne très bien. Ca change de voir des intervieweurs d'écrivain qui ont vraiment lu son livre!!! La richesse de votre travail (chroniques, émission, théâtre, mais aussi le collège de banlieue) n'est pas monnayable ou quantifable, elle ne vous rétribue pas suffisamment sur le plan matériel, peut-être, mais en même temps, ce talent qui est le vôtre, personne ne peut vous l'enlever, il est une valeur constante et ce n'est pas une fortune que vous pouvez perdre au premier signe de désamour du public, ou au gré de flux financiers.

Ce n'est pas petit ce que vous faites, Judith, et cela mériterait mieux encore que la quatrième de couv' de Libé, car pour moi, sans ambiguité, sans jalousie mais avec infiniment d'admiration et de gratitude, je vous le dis, vous êtes un exemple irréfutable de réussite.
Une expression m'a sauté aux yeux "décomplexer l'amour" !
Mpffffffffffff..... mmmmoooouuuaaaaaaaaaaahahahahahahahahahaha !
S'enrichir en décomplexant l'amour... morte de rire, vraiment. Pas de quoi être jalouse, Judith.
Pourquoi ne pas créer un site de chasteté pendant qu'on y est ? Ou un autre "comment castrer un mec sans douleur, juste en faisant comme sa mère" ?

Vivement Régis Debray...
Conejo... quel nom ! Lapin en espagnol ;o)))
Judith, vous ne l'avez sans doute pas loupé donc pour les zautres @sinautes, Régis Debray était l'invité de France Culture samedi 20 mars dans l'émission « Radio Libre » animée par Ali Baddou; une très bonne mise en bouche pour l'émission d@ns le texte.

A podcaster [radiofrance-podcast.net]

P.S. : je ne mets pas le lien sur le site de Radio France, la page consacrée à ladite émission est obsolète ;-(
"Dégagements" de Régis DEBRAY, une façon pour @si de revenir aux fondamentaux :)
vous avez raison de vous accrocher à cette émission Dans le texte parce qu'elle correspond tout à fait à la notion d'idéal non ?
sans doute le vôtre mais aussi, même infime, celui de nos sociétés qui plongent petit à petit dans la matière parce que le palpable rassure....

et pour les idéaux, au fond, ce qui est tragique n'est pas de les rater ou ne pas les atteindre, ce qui serait tragique pour un individu, à un moment ou à un autre de sa vie, serait de ne pas chercher à les atteindre......
chercher à atteindre ses idéaux est à mettre au compte de l'orgueil, sentiment pas plus négatif que la jalousie ou l'envie tant qu'ils poussent à rechercher une forme de perfection !!!
(.....bon bien sûr un patron du XXIème siècle n'est pas un mécène :) et le réel ne tarde jamais à poindre le bout de son nez avec sa loi implacable du financement et chacun sait qu'on ne peut échapper au réel !!.....)

nb : quant à ces sites de rencontre où on va faire "son marché" (on prend et on jette), la roue tourne et demain la vraie subversion sera de croire à nouveau au prince charmant parti tuer le dragon et à la princesse charmante qui aura perdu sa pantoufle de vair, n'est-il pas, en attendant que le destin magique réalise son œuvre : ils se marièrent et vécurent t'heureux trèèèèèèèèès longtemps :)
Vous conspuez tout ce qui est d'argent et de pouvoir.

Vous êtes jalouse de ceux qui ont de l'argent, même s'ils le gagnent d'une manière que vous vous refuseriez d'appliquer.

Vous acceptez (et recherchez) d'être reconnue et louée pour vos choix (louables au demeurant) de choisir la grandeur d'esprit contre celle du portefeuille.

Le popu (dont je suis à mon grand dam) dirait que vous voulez le beurre, l'argent du beurre, et les félicitations du crémier. On ne peut plus vous reconnaitre ici que la vertue de l'honnêteté, et encore admettez vous que vous ne l'avez eu qu'après en avoir eu l'exemple de l'auteur que vous invitez (jolie auto-promotion au passage, pouarc, les pires méthodes capitalistiques voraces sont ici d'application) pour votre émission. Pour peu qu'il ai la désobligeance de vous jetter un peu plus dans vos contradiction, j'aurais follement envie de regarder.

Zut, mon ordi n'a pas la mémoire qui permet de voir confortablement les matériels vidéos. Z'avez raison, c'est chiant d'être pôvre avec une grande g. Il ne reste plus qu'à vous aimer dans vos textes à défaut de dans le texte. Comment ça il est brouillé mon message?

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