Lanceurs d'alerte : le Conseil d'Etat préfère une boîte aux lettres à une agence
Le lanceur d’alerte privé d'agence ? Alors que le ministre des finances Michel Sapin a annoncé la semaine dernière la création d’une agence anti-corruption qui prendrait sous son aile les lanceurs d’alerte, le Conseil d’Etat a rendu public hier un rapport comprenant quinze propositions pour protéger ces citoyens témoins de graves manquements à la loi. Surprise : ce rapport écarte l’idée de création d’une autorité indépendante. Alors, agence ou pas agence ? Les lanceurs d’alerte interrogés par @si restent dubitatifs sur la capacité des institutions à les protéger.
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Derniers commentaires
Pas étonnant que les citoyens soient révoltés et veuillent en finir avec ce système !
Extrait pour ceux qui sauvent l'honneur :
"Les eurodéputés verts, très en pointe dans le combat pour la transparence, étaient montés au créneau ces derniers jours. Ils avaient demandé en vain la réécriture du texte, ou du moins le report de son vote. Ils mettent en garde sur une définition trop large du secret d’affaires, et sur l’absence d’une protection spécifique pour les lanceurs d’alerte.
"Si les journalistes ne peuvent être condamnés pour avoir fait leur travail, alors il faudrait que cela soit expressément écrit dans le texte, or cela ne l’est pas, souligne l’eurodéputé écologiste français Pascal Durand. En France, cela ira peut-être, mais pensez aux médias en Hongrie, en Pologne."
Les Verts réclament désormais une directive spécifique, afin de définir un statut juridique et une vraie protection des vigies citoyennes, au niveau européen."
Bref, une agence anti-corruption et indépendante sur tous les secteurs (finances, environnement santé, énergie, économie, énergie, politique (et oui), agricole (etc.) serait trop... officielle et devrait rendre (des) compte. Une BàL, c'est.. pfffffff
Non, les multinationales et grandes entreprises ont trop de choses à cacher / à risquer aujourd'hui pour laisser passer quoi que ce soit.
Ce qui me gêne, en tant que citoyenne, c'est que le Conseil d'Etat soi-même refuse l'idée de création d'une autorité indépendante. Aurions-nous, en France, un Conseil d'Etat sous influence ?
Et pourquoi pas !