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L'affaire Rubiales, du "baiser volé" à "l'agression sexuelle"

En Espagne, le président de la fédération de football Luis Rubiales a embrassé sur la bouche et sans son consentement une joueuse de l'équipe nationale, Jennnifer Hermoso. Un scandale dans tout le pays, plus rapidement indigné que certains de ses propres médias : dans un communiqué publié par la fédération, Hermoso avait largement minimisé le geste de son président, des propos largement relayés, y compris en France, par des médias alors partagés quant à la nature de la chose. Mais ces propos dédouanant le président de la fédération ont été inventés de toute pièces selon le média en ligne "Relevo", faisant basculer les récits médiatiques.

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Les fédérations sportives en Espagne comme ici en France (Noel le Graet, Laporte),  ont (ou ont eu) à leurs têtes des gens peu recommandables. Certaines fonctionnent même comme des mafias à l’image de la FIFA.

Magouilles et corruption sont la nor(...)

Nom d'une pipe !


J'espère  que notre très éminent Ministre de l'Intérieur ne joue pas au football....

● En fait, non seulement ce baiser a été fait devant un large public et devant les caméras, mais il ne dure... qu'une seconde.

On voit indéfiniment dans les médias la photo de ce baiser. La vidéo donne une impression diffférente :

Et histoire(...)

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Très bon papier. Il est intéressant de voir combien l’Espagne est en avance sur la France à ce sujet, tant dans la presse (le paragraphe final est clair!) que dans la société. Il semble que les citoyens espagnols soient conscients de cet écart mais que presque personne ne le souligne aux français. Concernant la corruption et les agressions sexuelles dans le football, je crois me souvenir que Romain Molina effectue un travail de grande qualité et qui mériterait d’être mis en lumière. 

Cet article est super bien !

Tiens, rien que pour faire chier le peuple.

Combien de fois vous est il arriver d'embrasser un enfant qui refusait ce baiser. 

Tout le monde a eu au moins un cas d'un enfant qui boude le câlin, même ses propres enfants.

Attention, préparez vous, le prochain coup que j'observe un truc comme ça, je dénonce l'agression sexuelle pédophile. :-)

Attendez, ça vient, ce n'est qu'une question de temps... :-/

Se secouer les testicules devant une reine et et l’heritiere de la couronne et ensuite imposer un baiser a une femme. Voila un gentleman, assurement, tres representatif de ceux qui le defendent et se reconnaissent en lui.

Ouaouh!

Ca s'aggrave...

CARTON ROUGE POUR Luis Rubiales   SUSPENDU UNE ANNÉE POUR ATTITUDE INAPPROPRIÉE POINT BARRE; 

● En fait, non seulement ce baiser a été fait devant un large public et devant les caméras, mais il ne dure... qu'une seconde.

On voit indéfiniment dans les médias la photo de ce baiser. La vidéo donne une impression diffférente :

Et histoire de contextualiser, on peut voir cette séquence au début de cet extrait (la joueuse en question est la n°11, la première à passer dans les bras de Rubiales dans l'extrait).


La moindre des choses aurait été que Maurice renvoie à la séquence vidéo, pour que chacun puisse se faire une idée. Mais il a jugé bon de s'en tenir à un Arrêt Sur Image.



● Or, les répercussions médiatiques, institutionnelles voire juridiques de ce beso sont titanesques.

La question de fond, au-delà des argumentaires respectifs de Jenni Hermoso (la joueuse) et de Luis Rubiales (le pdt de la fédération de foot) est à mon sens la suivante : pourquoi ce geste public d'une petite seconde a-t-il un tel effet papillon ?


Manifestement parce qu'il renvoie au concept de domination masculine d'une part en termes de gestes sexuels inopportuns, d'autre part en termes de pouvoir.



● Le baiser surprise a été un grand classique des représentations au XXe siècle.


Le fameux baiser de Times Square, qui immortalisait une autre victoire, avait dû durer un peu plus d'une seconde


Mais surtout, un "mème" du cinéma occidental, qu'on retrouve dans des tas de films des années 30 aux années 70 (après ça s'est un peu calmé), consistait en le fameux baiser imposé par le mec, qu'au final, bien entendu la femme ne pouvait qu'apprécier. 

Un exemple en est le baiser de Clark Gable - comme il se doit irrésistible - à Vivien Leigh dans Autant en emporte le vent (1939).

  

Embrasser une femme de force était d'ailleurs le meilleur moyen de mettre fin à une dispute : à tous les coups, même si elle commençait par repousser le mec, elle finissait par l'enlacer. 

Cf par ex Julie Andrews & Rock Hudson dans Darling Lili (1970).


Tout ça pour dire que les choses ont quand même au fil du temps évolué dans le bon sens.

Nom d'une pipe !


J'espère  que notre très éminent Ministre de l'Intérieur ne joue pas au football....

Les fédérations sportives en Espagne comme ici en France (Noel le Graet, Laporte),  ont (ou ont eu) à leurs têtes des gens peu recommandables. Certaines fonctionnent même comme des mafias à l’image de la FIFA.

Magouilles et corruption sont la norme, avec en haut de la hiérarchie des types qui pensent que tout leur est dû, y compris  disposer du corps des femmes. Un comportement que l’on retrouve souvent dans le monde de l‘entreprise et dans le milieu politique. Bref dans tous les lieux de pouvoir.

La vulgarité du geste de Rubiales exhibant ses roubignoles comme un trophée en dit long sur un machisme que l’on croyait d’un autre âge. Et le pire c’est qu’il refuse de démissionner.

Merci monsieur Midena pour votre article. Ma nullit totale en langue espagnole ne m'aurait pas permis d'en comprendre les subtilités journalistiqes. Mais en revanche, lorsque vos écrivez "La quasi totalité des médias français s'en tiennent cependant toujours, du moins dans leurs titres, à l'appellation de "baiser forcé", sans guillemets, plutôt qu'à celle d'une "agression sexuelle", bien qu'ils y adjoignent souvent ce second terme via la dénonciation de Hermoso."j e comprends mieux pourquoi ces mêmes journaux ne vendent plus rien....

Merci encore.

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