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Commentaires

La vérité sur une interview rêvée

Déjà plus de 1500 commandes de notre "Interview impossible", le nouveau livre de notre envoyé spécial au Sarkozistan.

Derniers commentaires

Bonjour,

J'ai commandé "l'interview impossible" le 22/12 et n'ai toujours rien reçu.
J'ai relancé plusieurs fois le Publieur... sans réponse à mes mails.
Quelqu'un chez vous fait il l'interface avec le publieur pour faire part de mon soucis? (désolé d'utiliser le forum pour ça mais je ne sais plus qui contacter!)
Merci par avance.
La réussite vient vraiment du fait qu'elle fasse plus vrai que nature. C'est beaucoup moins pamphlétaire que Crise au Sarkozystan, la "voix" de Sarlo est parfaitement trouvée.

Bon, ceci dit, c'est enfoncer une porte ouverte. A force de regarder, de décrypter, d'écouter, vous avez complètement capté le personnage. Mais la mise en scène de l'interview, les tensions, etc... sont parfaites. Pas étonnant, au fond, que certains s'y soient laissé prendre. Des novices du site, peut être, qui n'ont pas encore l'habitude de s'exercer au décryptage :)

Qui aime bien châtie bien, un petit agacement. L'erreur de typo sur tous les "œ". C'est un détail, mais ça agace. Faites relire les épreuves finales par un pro !
Pour ma part, j'ai trouvé l'exercice très réussi, au point effectivement de donner le sentiment d'un match dont un certain nombre de lecteurs verront probablement Sarkozy sortir gagnant, ou, au minimum, "sympa", un peu comme Chirac avait pu apparaître sympa suite aux épisodes "Super menteur". Effectivement, le bouquin montre les ficelles de la rhétorique sarkozienne, mais, ce faisant, en illustre toute l'habileté et, dans une certaine mesure "la sincérité". D'où le coté "sympa".
Cher monsieur Schneidermann,

Je viens de terminer avec beaucoup de plaisir l'excellente "interview impossible". Il y aurait beaucoup à dire sur le fond politique. Je retiens vous concernant ce dont vous donnez par ailleurs beaucoup de signes: quoique philosophiquement et même viscéralement de gauche, vous avez conscience que les sujets qui ont véritablement de l'impact sur nos vies dépassent le clivage gauche/droite: marchés financiers, mondialisation, technologies, ressources énergétiques et hydrauliques, démographie, climat, flux migratoires, dont tous ne figurent pas dans ce livre là, mais le tour pris par le fond politique de l'interview témoigne de votre empathie sincère pour la difficulté d'être un responsable politique aujourd'hui, et d'une vraie reflexion sur le pouvoir.

Le livre témoigne aussi, de manière évidente, du mélange de fascination/répulsion que vous inspire l'objet politique singulier qu'est Sarkozy. Le paradoxe est que cette interview est l'anti "crise au Sarkozistan". Sur le bandeau, dans "après" écrit en petit et "crise au sarkozistan écrit en gras", je crois que le mot important c'est "après". A titre personnel le "Sarkozistan", j'avais trouvé le concept amusant et intéressant dans la première chronique parodique sur le site, mais malgré le talent d'écriture je trouvais que la veine comique s'épuisait assez vite, et que ce que l'idée pouvait avoir de subversif, donc d'intéressant, était désamorcée dès lors que ça tournait au procédé. Un peu comme les guignols ou canteloup quand ils trouvent un gimmick intéressant et qu'ils en épuisent le charme à force de le décliner à toutes les sauces possibles, parfois jusqu'à provoquer le malaise... Ce qui est paradoxal, c'est que l'interview impossible ne cesse de démontrer en quoi la manière dont Sarkozy exerce son pouvoir est aux antipodes de l'idée de "l'Homme Fort", puisqu'une des conclusions auxquelles le lecteur arrive est que le principal pouvoir de Sarkozy est l'influence, qu'il ne peut rien imposer, ni dans le monde, ni en Europe, ni même en France,ni dans l'administration, ni aux assemblées, ni au gouvernement. Il peut tout au plus peser, parfois punir, tenter de convaincre, et rien d'autre. C'est à la fois une vraie vision de la politique, que je trouve convaincante, et une belle manière de tourner la page du Sarkozistan avec élégance, et d'élever le débat avant les présidentielles.

Sur le plan littéraire, assez peu mis en avant, c'est vraiment réussi. Quelque chose fait irrésistiblement penser, j'ignore si je vous vexe ou si ça vous plaira, à "Hygiène de l'assassin", d'Amélie Nothomb. Il s'agit là aussi d'une interview impossible, qui tourne à la psychanalyse sauvage, d'où ni l'interviewer ni l'interviewé ne sortent indemnes, à la suite d'une joute verbale entre grands manipulateurs très intelligents. J'ignore si vous l'avez lu et si vous y avez pensé, mais c'est assez frappant. Du coup, on ne peut pas s'empêcher de s'interroger en creux sur tout ce que ce vrai livre, qui ne se réduit donc ni à une prise de position politique ni à un procédé d'écriture, dit de l'auteur. Je savais depuis les "langues paternelles" que vous étiez un vrai écrivain, qui parvenait à exprimer des émotions et des pensées liées à des dispositions intimes de l'humain, sans céder à l'exhibitionisme mais en donnant beaucoup de vous au lecteur. Je suis un peu long comme chaque fois que j'essaye d'être précis, vous m'en excuserez... Pour des raisons évidentes pour qui a lu le livre, je m'interdis la tentation de vous psychanalyser à mon tour, parce que précisément la réussite littéraire du livre c'est de rester à la lisière de tout ça à la fois, au croisement de la littérature, de la psychanalyse, du pamphlet, mais aussi dans l'entre-deux du militantisme de la leçon d'hygiène déontologique, d'auto-critique, et de bonne foi, à la frontière de la compromission et de l'intégrité, etc. et d'explorer différentes nuances de gris.

Merci donc pour ce livre bien écrit, sans prétention et pourtant vraiment passionnant et riche. ça suffirait en soi à me consoler de toutes les fois où certains parti-pris ou pire une approche superficielle de certains sujets et une mauvaise hiérarchie de l'information (selon des critères qui n'engagent évidemment que moi et que je ne cherche à imposer à personne) m'agacent et me font douter d'un réabonnement. Mais ce n'est de toute façon pas nécessaire: ce qui m'enrichit sur le site vaut largement mon abonnement, et rien ne m'oblige à pester sur le reste!
Les @sinautes déçus me déçoivent fortement. @si ne serait donc pour eux qu'un "site d'information" comme les autres ? Ce que j'aime chez @si, c'est justement cette liberté totale qui fait se côtoyer information factuelle et distance vis-à-vis du factuel, avec ce goût pour le décortiquage mais aussi pour l'art tout simplement, avec les chroniques d'Alain Korkos. Ce merveilleux nouveau livre apporte désormais une dimension littéraire au travail d'@si, et ça fait vraiment du bien dans le "paysage journalistique" (beurk l'expression).

Car oui, L'Interview Impossible est un exercice littéraire passionnant et unique, n'étant ni vraiment du pastiche, exercice désormais surfait, ni vraiment un "livre d'actualité" (beurk encore une fois). C'est la preuve que Daniel Schneidermann est un vrai écrivain, au cas où on ne le saurait pas déjà. Pouvoir se mettre ainsi dans la peau d'un personnage public et en sortir quelque chose de si juste, de si vivant, n'étant ni de la caricature ni de la description plate, c'est un coup de maître. On en sort plus que jamais éclairé et révolté. C'est fait avec tant de malice et de subtilité que si Sarko le lit il peut réellement se sentir tout nu.

Qui plus est, rien que le principe du livre témoigne de sa théorie : pour qu'un journaliste-écrivain puisse avoir l'impression de connaître le chef de l'Etat au point d'être capable de l'incarner littérairement pendant tant de pages et avec autant de réalisme, c'est que nous avons vraiment eu affaire à un zigoto pas comme les autres. Il eut été impossible d'accomplir la même démarche avec Chirac ou Mitterrand, ils étaient trop fuyants et bien peu romanesques. Or, pour Sarko, grâce au talent de Daniel Schneidermann, on y croit tout de suite. C'est bien qu'il y a eu un problème quelque part avec ce "machin", pour reprendre le mot de Todd.

Bref, un must ! Achetez-le tout plein !
J'ai reçu le bouquin ce matin. Et comme il pleuvait, et que je n'avais rien d'autre à faire, je l'ai dévoré.

Très court et très incisif.

Il tient ses promesses, ni plus, ni moins.

Sarkozy et son cas sont assez bien retracées. Et les éléments de langage, analysés en ce qui concerne ceux de l'homme fort, et très clairs dans les réponses et les façons pour les journalistes de les contrer, pourraient servir à des professionnels qui ont de vrais désirs de réfléchir à leur attitude par rapport au pouvoir actuel.

Mais ça suppose une attitude conflictuelle qui ne sied que très peu à nos médias.

Et il y a un retour dans les bas-fonds du sarkozysme qui nous replongent dans un passé pas très glorieux et qui commence à être un peu ennuyeux. Bettencourt, Karachi... Je sais que c'est important, mais on est un peu passés à autre chose, au super-résolveur de la crise, le mec qui sauve le monde en permanence, c'est effleuré dans le bouquin, mais on est désormais au coeur d'autre chose.

Je vais distribuer avec plaisir mes trois autres pour Noël.
Et pourquoi pas nous relater toutes les déconvenues, toutes les réponses des conseillers de l’Élysée, toutes les fins de non recevoir etc.. reçues par @si dans sa quête d'une interview du président. Et en même temps ça nous permettra de voir vos efforts pour arriver à décrocher cette vraie interview :p

Alors, chiche ?
Je ne pensais pas avoir l'occasion d'écrire un jour sur ce site (la lecture de vos articles suffisant à me régaler tout en m'instruisant), mais je le fais aujourd'hui pour rejoindre la file grandissante des abonnés qui n'auront pas saisi le second (ou trente-sixième ?) degré de ce livre - en tout cas de sa première annonce.

Suite au premier mail "communiquant" sur cet ouvrage, et après lecture des premières pages, j'avais été soufflé par la possibilité d'une telle interview (le titre tentait pourtant de nous mettre sur la piste !) et intrigué par ce qu'on pourrait y lire, bon ou moins bon. J'ai donc précommandé ce livre dans la foulée, pensant y trouver de quoi me faire une opinion plus vraie, plus "humaine" de ce Président pour qui je n'ai pas voté (et ne voterai toujours pas en 2012, ni plus tard).

C'est donc une très grande déception d'apprendre, aujourd'hui, qu'il ne s'agit que d'un pastiche et que l'illumination escomptée ne se trouvera pas dans ses pages... Puisque l'ouvrage est commandé, je le lirai quand même avec intérêt ; je ne doute pas que les questions et réponses seront parsemées d'informations fondées et pertinentes. Mais pour moi qui n'ai pas lu "Crise au Sarkozistan" (dont la nature parodique ne faisait aucun doute), l'ironie de vos premières annonces sur l'Interview Impossible est passée complètement inaperçue.

Je ne parlerai pas ici de manipulation ou d'arnaque car ce n'est pas ainsi que je vois ce site... mais... Le fait est que la nouvelle version de votre "pub" pour ce livre, sans équivoque désormais, n'aurait pas motivé mon achat de l'ouvrage si elle avait été diffusée en premier lieu. Ce fut une erreur de ma part comme de la vôtre ; j'espère simplement qu'elle restera l'exception qui confirme la règle, pour un média indépendant dont j'apprécie beaucoup le travail le reste du temps.
Bonjour,
j'ai été naïf aussi. Je n'ai pas de problème avec le livre que lirai en entier avec plaisir, mais plutôt avec le premier mail publicitaire que j'ai reçu : "C'est bien simple: cette interview est si inattendue, qu'on se demande même par moments si elle a réellement eu lieu ! " C'est ambigu, quand le but est de vendre un produit.
Je sais pas pourquoi, après un certain temps passé sur ces forums, je ne suis pas si surpris que ça que certains aient pu tomber dans le panneau. Et le talent du pasticheur n'a sans doute pas grand chose à voir là-dedans.
J'y ai cru un instant, à la véracité de l'interviouve. Daniel avait bien piégé le courriel d'invitation, et le truc est vraiment bien fait. Bien sûr, parler dès le début de la nécessité de la "campagne", ça ne tient pas debout parce que le monsieur n'est pas encore en campagne soi-disant. L'irait pas avouer le contraire à des vilains petits canards. Et puis les questions sont d'une brutalité un peu appuyée…

Le problème, c'est que le Sarko, vous nous le rendez plutôt sympa, à force de pas vouloir caricaturer… prêt à reconnaître certaines erreurs etc. On se dit zut, s'il était de gauche, il serait vachement efficace. Du coup, je me demande un peu à quoi rime ce pastiche.

A part ça : je ne comprends pas bien la querelle des excités du copiraillte, au-dessus. Le dessin de couv' est tartignole, mais c'est une création. Quand tu dessines un arbre en changeant sa couleur, tu lui files des royalties ??
Cher Daniel,

Pour une fois, je participe à une discussion. Ceci est juste un fidbaque, si ça peut aider. Ma première impression à l'annonce de votre parution fut assez confuse : l'interviouve était-elle réelle ou était-elle un pastiche ? (à ce propos, je vous en prie, n'essayez pas de faire moderne en utilisant cet horrible 'fake' alors que pastiche est si joli, approprié et précis). Il m'a fallu quelques dizaines de secondes de supputations pour subodorer qu'il s'agissait bien d'un pastiche.
Je ne doute pas une seconde qu'il est excellent.

bibi

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Point de vue

Vouloir faire un pastiche (imitation du style) qui voudrait "rendre" la "réalité" du discours sarkozien (le nain + ses perroquets) est une gageure.
Le mensonge institutionnalisé derrière le paravent de la force (la quasi toute puissance) de l'appareil d’État, la morgue ordurière, la suffisance maffieuse, ne peuvent être rendus ici par la mise en perspective que donnerait l'humour, puisque la mise en réalité du discours n'a rien de comique. Il me semble que c'est bien parce que le faux est groins rouges au milieu des visages de tous ces faux clowns que Sarko est objet de moqueries depuis le début de sa présidence. Même les JT merdiatiques sont obligés (!?) de s'y mettre comme le relève Didier Porte.

On ne peut pasticher la grossièreté érigée en style de communication pour dire ce qui n'est même pas caché mais explicitement affiché comme mensonge.
Ce "style" est un construit, raffinement du storytelling adapté à l'esprit "gaulois" des français (comme le style berlusconnien est adapté au à l'esprit "romain" des italiens).
On peut se moquer du nain engrosseur, on peut le mimer, l'imiter, l'insulter, montrer ses mensonges et sa violence, mais non le pasticher en mettant un discours "réel" à la place d'un discours qui ne le serait pas. La "fonction" de cette construction (détourner le regard de ce qui se fait effectivement) est l'expression de la fonction de la classe politique et merdiatique qui est d'amuser le peuple (la galerie) et non pas de gouverner. La gouvernance appartient aux "maîtres du monde" qui, lorsque la situation est mûre, remplacent les pantins comiques par les pantins de la technocratie fascisante des banquiers. L'arrivée de l'extrême droite mise en place en Grèce préfigure ce qui se prépare en Espagne et en Italie, et bientôt en France (ah oui, les élections...). On rira moins, mais le pastiche sera plus facile.
Vous donnez à votre bouquin un titre à la Pierre Belmarre, lequel c'est bien connu, ne raconte que des histoires vraies et vous vous étonnez que les gens marchent. Ce qui m'étonne, c'est que vous soyez étonné.
Kûa ? Keument ? On nous aurait menti ???
C'est proprement scandaleux.
Je m'en va me désabonner de ce site traitre.

Sinon, en vrai, je ne sais pas ce que vaut ce nouveau livre, mais cette précision postée dans "chez nous" me fait énormément rire : vous pastichiez le médiateur de TF1 ?

Même le faux-rhum se lance dans le troisième degré, dans le style "je suis outré par cette imposture".
j'adore ;-)
En grec, du moins "ancien", sarkos est le génitif de sarx que nous traduisons par "chair". Je n'ai pas eu besoin de moins pour trouver une possible réponse à la question: de quoi Sarkozy est-il le nom ? - il peut être, en effet, le nom de la chair en politique. Ce qui doit être compris de deux manières. Polémique, la première, l'ordinaire, pour ne pas dire vulgaire: la chair est alors opposée comme le bas à l'esprit considéré comme le haut. Il existe des façons plus ou moins masquées ou sophistiquées d'accréditer cette interprétation: philosophique par exemple chez Badiou, et journalistique chez Schneidermann. Si celles-ci n'ont directement qu'un satirique intérêt, elles sont pulsionnellement révélatrices de l'impréparation politique des meilleurs commentateurs. Auxquels donc il faut conseiller de lire Claude Lefort - le seul penseur politique original de ce temps - chez qui ils trouveront une caractérisation de "la chair du social" que son découvreur doit à sa personnelle assimilation de l'enseignement de Merleau-Ponty* qui fut, en terminale, son professeur de philosophie. Sans développer ici cette étonnante pensée, qu'il me suffise pour terminer d'indiquer que seule cette sarkologie permet de combattre la sarkocratie sans la réduire au personnage la figurant aujourd'hui...

* D'une tout autre qualité, faut-il le préciser, que l'instrumentalisation qu'en fait Vincent Peillon, rédacteur nous a-t-il été indiqué des discours de François Hollande, et que nous sommes menacés d'avoir comme ministre de l'Éducation.
Pas complètement convaincu de la pertinence de l'exercice, à vrai dire, au-delà de l'amusant effet d'imitation écrite (on croirait l'entendre, le rendu est bon), et du côté lettre ouverte : l'opinion -certes plus ou moins éclairée- de Daniel Schneidermann sur Nicolas Sarkozy. Je cabre quand même un tout petit peu devant la forme, qui consiste à placer des mots dans la bouche de l'interlocuteur. Je trouve cette désappropriation un peu facile, un peu comme si, dans une dispute Réda/Baweur, c'était l'un qui écrivait les réponses de l'autre, et répondait à ce qu'il imagine que l'autre dirait. Ou comme si un gros livre d'entretiens BHL-Bourdieu paraissait dans lequel BHL, même ouvertement, écrivait ce que Bourdieu lui répondrait à son avis. Même si l'exercice se veut naïvement honnête (comme tout jeu de rôle honnête dans lequel on prend la perspective opposée), cela ne va pas très loin pour autant : le propre des échanges (interpersonnels et culturels) est de faire venir des réponses qui ne sont précisément pas celles que l'on aurait projetées, et que l'on projette paresseusement au quotidien. L'introspection pure-mais-franche, même si son absence peut être dangereuse, n'amène pas très loin en soi, et ne fait pas franchir beaucoup de barrières d'incompréhension. Pire : trop glorifiée, elle peut fournir de confortables impressions d'avoir franchi ces barrières, alors qu'on ne fait que passer d'un rêve à l'autre, en restant toujours enfermé dans son propre imaginaire. Bon, là, j'élargis un peu. Mais c'est ce principe qui me chicane.

Donc "haha c'est terrible ce qu'il me répondrait, regardez !" est une forme qui ne m'emballe pas beaucoup. Pour tout un livre. C'est une forme un peu trop objectifiée de "ce que je crois au sujet de Sarkozy". C'est presque... intime. Et comme tel, au lieu d'être projeté sur un dehors imaginaire (sarkozistan, sarkozistan, ça dénonce), ça mériterait d'être orienté plus directement @sistan : Schneidermann parlant à une marionnette/miroir. Ce livre fait plus "je" que "il".

Bon, ça reste un livre-gag, dans la lignée du premier. On va pas gratter. Disons juste que c'est un procédé narratif qui (par principe?) me laisse toujours assez froid, que la marionnette représente un personnage encore vivant, ou décédé, ou même de fiction mais d'un autre auteur...

La question qui se pose peut-être, et suscite ce recul, est : Est-on toujours au Sarkozistan. S'agit-il toujours d'une transposition caricaturale vers un univers fictifs et ses personnages ouvertement imaginaires. Il me semble que nous sommes ici plus directement dans du spéculatif politique, et que l'irréel s'est déplacé. Peut-être que ces étranges et inattendues méprises de la part de certains acheteurs sont un symptôme à prendre en considération. Non pas -seulement- un symptôme de la difficulté du genre ou de la superficialité avec laquelle une partie du publique appréhende des objets second degré, mais aussi un symptôme de ce glissement vers le réel de la part de l'auteur. Et de l'état d'esprit un peu plus hybride de ce travail. Ce livre ne se prend-il pas plus directement au sérieux que le précédent ?
Une question me taraude les méninges en lisant ce texte

Pourquoi ne pas demander officiellement un rendez-vous pour une interview à Sarkozy ?

Certes, les seuls à en être admit sont sans doute la caste s'agenouillant devant son effigie tous les matins ou les "journailistes" qui ne posent pas de questions, mais je trouve tout de même intéressant de demander cette interview en précisant biensure la règle (et sans non plus être comme l'envoyé spéciale c.a.d. un peu, comment dirais-je.....trop direct)

Est-ce que @si a officiellement fait une demande auprès des services de l'Élysée ?

Mise à part un non explicite, il n'y a rien à craindre ou peut-être un "oui" qui serait intéressant

Une idée comme ça
Je suis réellement déçu ce matin en découvrant que tout cela comme tout ce qui nous est raconté est en fait une imposture, un tissu de mensonges, une porte ouverte vers le vote extrémiste ! Votre manipulation à l'endroit de monsieur Sarkozy à qui vous prêtez une parole qui n'est pas la sienne me peine, j'ai sincèrement cru que le personnage avait changé ! Ses dernières apparitions vues sur toutes les grandes chaînes de télévision et de radios dignes de ce nom l'attestaient ! ...

Je réfléchis encore sur l' achat de votre livre qui est une insulte au travail de journalistes, aux français à tous ceux dont je fais partie qui ont cru que monsieur Sarkosy avait changé ! ...
Second degré? Second degré? Est-ce que j'ai une tête de second degré?

Un fil pour se justifier d'un pastiche? Faut l'faire (à repasser). Ça casse l'ambiance.
Faut-il que le brouillage médiatique ait des effets qui aujourd'hui se signalent comme le désordre du sens commun (et des sens tout court) pour nous faire confondre l'effondrement du monde avec des acouphènes. Chassons ce con de gré ou de force.
Rien qu'en lisant quelques pages et en voyant les fautes de français laissées telles quelles dans les réponses de l'homme fort, il est évident qu'il s'agit d'un pastiche. J'ai du mal à comprendre comment certains ont pu prendre ce livre pour autre chose.
Serait-il possible d'acheter une version électronique, pour ceusses qui vivent à l'étranger ou qui, tout simplement, aiment lire sur tablete/ipod/ordinateur ?
J'ai juste une réserve : même si c'est bien lui, c'est lui dans le sens ou vous, nous et moi, répondrions ainsi par rapport à lui.

Sarko a quand même une façon de se couler dans le moule de son interlocuteur, et il ne vous aurait pas répondu comme cela. Sous des apparences de franchise, il vous aurait roulé dans la farine en sachant ce que vous pensez.. Il aurait répondu par rapport à l'envoyé au Sarkozistan, une sorte de cynisme naïf et une bonne connaissance du sujet.

C'est lui parce que ça reprend bien l'historique du sarkozysme nu, mais ce n'est pas vraiment l'"homme fort" que vous décrivez. Il .manque son adaptation au vis-à-vis, et cette façon culottée qu'il a de vous rentrer dedans, en plein dans le mille

Le tout, sans doute, sans avoir lui-même une conscience claire de la réalité de ce qu'il fait, de sa brutalité, et de ses conséquences immédiates.
Jamais il ne l'admettrait, et surtout pas de cette façon, car il ignore lui-même. Il n'y a que son ambition et son désir de toute-puissance qui animent Sarko. Il n'y a que lui qui existe. L'interaction avec les autres n'existe que parce qu'ils peuvent servir son ambition.

Et ça, c'est gommé.

.
Il y a encore des gens ici qui ne comprennent pas le second degré , Chat-alors ? ;-)) (j'ai failli me faire prendre, notez -bien, juste failli, parce-que le sarkozistan-suite juste avant Noël, comme l'an dernier, quand même, hein... )

L'homme fort est étonnant de vérité, donc, évidemment, fastoche de voir que c'est un pastiche, qui peut imaginer que l'homme fort réponde à des questions aussi impertinentes sans s'énerver ....

Je n'en reviens pas d'être autant déniaisée, sans illusion, merci @si .... . ;-)) Je mets un smiley, on ne sait jamais.
Tant mieux pour votre autocongratulation, mais vous avez fait passer un fake pour un moment d'Histoire (que j'ai acheté à 4 exemplaires par enthousiasme, autant que par confiance). N'étant pas apte à saisir ce que Asi peut trouver de bien à tromper (eh oui, dois-je passer un test de QI pour savoir la différence entre l'énoncé et son contenu ?), je préfère vous dire ceci. La démarche fut malhonnête. Vous n'en aurez cure, j'en ai bien conscience. Mais j'assume n'être pas aussi "homme fort" que vous. Bonne route, asi.
« A vrai dire, j'étais certain que le caractère de pastiche serait évident pour tout le monde. Mais l'ironie, le second degré, sont toujours des exercices à risque. »

Et encore, vous avez de la chance : vous n'êtes pas censuré par le community manager… :-)

Quant aux deux interviews, celles de Maja et Anne-Sophie, elles sont à voir et à écouter, oui, oui !
Bon, faut du temps libre, certes…
Vous devriez faire une version audio avec un imitateur de l'homme fort. Par contre je ne sais pas si une radio serait capable de diffuser le livre.
Ce que vous dites est la confirmation qu'il faut être très prudent avec l'usage des mots et des idées tant on croit connaître son auditoire, alors que finalement que dalle... Vous pouvez faire suivre votre billet à un certain Jean Luc M. SVP?!
Ah, ben moi j'avais deux questions, dont une est devenue inutile « Pourquoi n'y a-t-il pas de fil de forum pour ce nouveau livre ? »

La seconde est un peu sempiternelle, désolé « Où est passé la version électronique qu'on a eu la chance d'avoir pour le Todd ? »

Ne pas parler de la couvertuuuure, ne pas en parler, se reteniiiiir.

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