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Commentaires

"La radio était si populaire que la CGT avait arrêté les tracts"

C’est l’histoire d’un média atypique, éphémère, improbable, un média de lutte, qui n’a duré que deux ans et qui a été beaucoup plus qu’un média. C'est l’histoire de Lorraine Cœur d’Acier (LCA), radio libre des sidérurgistes en lutte au tournant des années 80, bien avant Mittal.

Derniers commentaires

je publie http://unmorceaudechiffonrouge.fr/ sur mon facebook;
super expérience: rien que le titre "lorraine coeur d'acier" est porteur;
merci mr Trillat de nous faire connaitre cette expérience de liberté d'expression;
la liberté d'expression est un besoin vital;
à l'heure actuelle, nous vivons une période de désinformation presque totale
faite par la plupart des médias;
cela ne fonctionne pas: les gens deviennent blasés et pommés;
J'ai enfin eu le temps de regarder cette émission, je n'ai pas été déçue. Elle répond à tous mes espoirs. Revoir Marcel Trillat, d'abord, dont je n'ai pas oublié le magnifique "Femmes Précaires". Apprendre l'histoire de cette radio dont je ne connaissais même pas l'existence, ou alors vaguement. Retrouver quelque chose qu'on retrouve à plein d'endroits, ces magnifiques élans de la base, ce bouillonnement de créativité, et la manière dont certains, au sommet, reprennent la main pour "élaguer" ce qui les effraie non par son désordre et sa spontanéité... mais plutôt par sa richesse, et encore plus par sa richesse potentielle: il faudra bien qu'un jour on s'attaque à ce problème: pourquoi on se fait piquer ainsi tout ce qu'on réussit à construire?

Émission passionnante, donc, mais bien insuffisante, car elle ouvre plus de thèmes de réflexion qu'elle n'en traite (et pourtant, pas de temps perdu en polémiques stériles, tout était bon à prendre).

Et maintenant, on en veut encore plus. Télémillevaches, pourquoi pas. Les auteurs des "Nouveaux chiens de garde", ça s'impose (au fait, ya du nouveau?).

Et aussi: j'ai remarqué depuis peu de très nombreux documentaires passionnants qui sont l'oeuvre de femmes. Marie-Monique Robin, Stéphane Horel, et pas mal d'autres. Comment ça se bâtit, comment ça se finance, un documentaire qui sort de l'ordinaire?

Et bon, je dois me réabonner avant le 13 janvier... je vais le faire. J'étais super déçue ces derniers temps, mais cette émission me réconcilie avec @si, ya un sacré potentiel dans votre boîte, au boulot!
Moi aussi, j'ai beaucoup aimé cette émission. LCA je ne connaisais pas,mais Trillat , si. Ses documentaires sur la condition ouvrière,et aussi l'Atlantide, voyage au pays des communistes français, en dehors de toutes les idées reçues et caricatures, formidables d'humanité, avec leurs certitudes et leurs doutes.
Et je me dis que Trillat a des héritiers, des jeunes documentaristes qui font un travail formidable d'information, que tant de jounalistes ne font pas (ah la honte d'Envoyé Spécial !). Ceux qui nous parlent de l'accaparemment des terres, des ravages du nouveau management,de la crise économique de la pollution des mers et des aliments ...
Merci pour cette très belle émission, qui fait soupirer sur le temps présent.

Dans un autre genre, il y a Télé Millevaches, la télé qui se mèle de ceux qui la regardent. Et un livre aux editions Repas qui raconte cette aventure de réappropriation de l'outil télévisuel par les habitants (1er chapître en libre accès).

Bonne année !!
Émission passionnante. Merci à vous. Je parle d'ASI partout autour de moi:)
J'aurais aimé en savoir plus sur le contexte du désengagement de la CGT début 80; en quoi le mouvement social et ouvrier en Pologne qui donnera naissance fin août à Solidarnosc a-t-il influencé les débats au sein de LCA: en parlait-on? De quelle manière? Le film et les documents sonores mentionnent-ils cela?
Pour les archives des radios libres (en master histoire contemporaine, j'ai eu des cours d'histoire des médias, avec des camarades ayant fait des mémoires sur des radios libres - notamment libertaires en région parisienne) il faut aussi penser aux auditeurs. Plusieurs amis ont fait des appels et trouvé, plus de trente ans plus tard, des mamies et papis ayant enregistré plusieurs mois d'émission et conservé la chose parfaitement, trié... bref, fait un travail d'archivage magnifique à l'époque et l'ayant conservé mais pas valorisé. Cela m'étonne que le travail de collectage n'ait pas donné de résultat pour LCA.
Le passage sur l'avortement, l'immigration (les émissions en arabe, en chinois, etc., ce serait bien !) est très intéressant, sur une ouverture syndicale / face aux syndicats / grâce aux syndicalistes.
Les deux désormais célèbres extraits pujadassiens mettent le coeur en rage... mais j'aime beaucoup le discours intelligent des personnes sur place, notamment Marcel, ça apaise un peu.
Quant au désabusement généralisé... merci pour nous, les moins de 25 ans. On arrive avec des cadres militants très amoindris, et une atmosphère générale hélas un peu résignée, c'est vrai. Faudrait mieux lutter contre la violence de l'argent et des médias, mais c'est de plus en plus difficile aussi.

Et pour finir : bien joué, @si, l'enchaînement "si on peut pas donner 15F/mois ..." et "à arrêt sur images aussi, on s'est posé la question du modèle économique" :-D. Ça va, on arrêtera de donner les liens dailymotion (très, très) mal protégés à des copains et on leur dira de payer !
Au passage, un excellent documentaire fait par Fakir et animé par François Ruffin sur le pillage des industries du Nord et les promesses à répétition non tenues, à l'origine de la fortune de Bernard Arnault.
Vive Fakir !
(dans l'acte 3, après 7 minutes 30 )
Daniel Schneiderman fait dire au journaliste du "Républicain Lorrain" : ....Nous les journalistes, c'est normal qu'on fasse nos choix, c'est normal qu'on décide ce qui est intéressant ou pas ; c'est not' métier, c'est not' mission....
Quelques secondes plus tard, Marcel Trillat énonce ce qui semble être sa conception du métier : ils doivent donner les informations qui comptent,... on leur reproche de masquer les informations importantes .
Du grain à moudre ...
Ah revoir Trillat ! Emission très riche regardée sous l'angle d'un Lorrain qui vit au quotidien la lutte actuelle des sidérurgistes de Florange... Bravo donc également pour cette mise perspective de ce qui se passe aujourd'hui... Merci... Je nous souhaite une très bonne année en votre compagnie...
Emission sympa.
Le parallèle entre le traitement des sujets sociaux par les radios libres et le jité de France 2 est éloquent. Les chiens de garde méritent leur nom, superbe trouvaille.
La commerçante qui dénonce la publicité, c'est génial. Trillat qui quitte l'info de France 2 pour éviter que ça se finisse à coups de poing dans la gueule, ça décoiffe et la formule en dit long sur l'état du jité.
excellente émission . j'ai beaucoup appris sur la radio et ce nouveau militantisme qui consiste à donner la parole au plus grand nombre .C'est vivifiant !! bonne année à vous tous
L’émission consacrée à Radio Lorraine Cœur d’acier, m’a laissé un peu dubitatif. J’ai dans les années 1978 et 1979 défendu et soutenu la lutte des sidérurgistes (surtout Longwy – Denain) et il me semble que la présentation qui en est faite tout au long de l’émission, passe volontairement ou pas à côté de points essentiels de cette histoire et de son contexte.
Le lancement de Radio LCA par la CGT se fait plusieurs mois après le lancement de Radio SOS Emploi par la CFDT.
Entre le 16 décembre 1978 création de Radio SOS – Emploi et le 17 mars 1979 pour le lancement de Radio LCA, il faut bien comprendre ce qui s’est passé.
La présentation qui est faite dans l’émission d’ASI occulte pas mal de choses et simplifie à outrance certains faits notamment au sujet de Radio SOS – Emploi présentée uniquement sous l’angle d’une radio pirate émettant dans les bois. La CGT, le PCF était certes traversé par des « courants » des lignes qui s’opposaient, mais c’était aussi le cas de la CFDT qui sur le plan locale Longwy – Denain était animé par des militants radicaux (aujourd’hui on dirait « gauche de la gauche ») « gauchistes » voir marxistes-léninistes (du PCRml…).
Durant les 3 mois qui sépare la création de SOS et de LCA, il faut bien comprendre que la lutte des sidérurgistes de Lorraine va devenir quasiment insurrectionnel, que son caractère populaire et de masse est déterminant. La situation pour le pouvoir de l’époque (Giscard-Barre) devient difficile, la CGT et le PCF contrôle très très difficilement les actions (notamment les actions « coup de poing » ) des sidérurgistes (et des syndicalistes radicaux de la CFDT locale). Ces actions s’appuyant sur une véritable unité populaire, vont à plusieurs reprises par exemple s’en prendre au symboles patronaux et étatique ou par exemple attaqué le commissariat. La CGT voyait que la radicalisation de la lutte se développait souvent en s’opposant à ses propres conceptions de la lutte. Le PCF à travers son député Antoine Porcu était de plus en plus critiqué voir conspué publiquement par les travailleurs (et notamment le chauvinisme développé par la CGT et le PCF).
C’est dans ce contexte le développement d’une révolte violente, le désaveu du PCF par les militants les plus radicaux et aussi avec l’approche des élections européennes que CGT et PCF vont lancé Radio LCA, qui dans un premier temps brouilla la Radio SOS – Emploi.
La création de LCA est en fait une tentative de réponse du PCF pour contrôler, encadrer la lutte des sidérurgistes en les enfermant dans l’électoralisme, l’union de la gauche, la légalité bourgeoise. Pour y arriver, la CGT lance l’idée d’une grande marche des sidérurgistes sur Paris le 23 mars et c’est effectivement des conceptions assez différentes de la lutte menée depuis décembre qui sont mises en avant ( conception qui s’appui sur une campagne chauvine pour ne par dire raciste) pour la préparation de la manif du 23.
Le courant radical de la CFDT se trouvera marginalisé et tout cela finira dans les bras de la CGT. Après la manif du 23 est une belle provocation policière, permettant au PCF de se lancer dans une dénonciation et l’amalgame (voir par exemple le livre « La provocation » Editions Sociales par Régis Castelnau, Daniel Voguet, François Salvaing –mars 1980 ) et de reprendre en main le contrôle de la lutte. C’est petit à petit un effritement et l’abandon. Il y aura dans les années 83-84 un petit retour sur la lutte, mais celle-ci n’atteindra pas la mobilisation des années précédentes.
Dans l’émission de ASI, la présentation de « la ligne Séguy » contre « la ligne Krasucki » me semble aussi très caricaturale et ne recouvre pas la réalité.
Alors, oui il y a eu un soutien populaire de Radio LCA, des débats précurseurs qui par la suite ont été vite repris en main par la direction CGT et PCF.

Dans l’émission de ASI, la présentation de « la ligne Séguy » contre « la ligne Krasucki » me semble aussi très caricaturale et ne recouvre pas la réalité.

Alors, oui il y a eu un soutien populaire de Radio LCA, des débats précurseurs qui par la suite ont été vite repris en main par la direction CGT et PCF.


J'ai assisté à la présentation du coffret LCA par Marcel Trillat au siège de la CGT à Montreuil. Trillat a dit, devant les pontes de la CGT, qui n'ont pas moufté, que c'était la CGT qui avait fini par torpiller la radio, sous entendant "parce qu'elle était trop libre". Je ne sais pas si Marcel a renouvelé le propos à ASI, j'ai pas (encore) vu l'émission.

Citation:Dans l’émission de ASI, la présentation de « la ligne Séguy » contre « la ligne Krasucki » me semble aussi très caricaturale et ne recouvre pas la réalité. Alors, oui il y a eu un soutien populaire de Radio LCA, des débats précurseurs qui par la suite ont été vite repris en main par la direction CGT et PCF. J'ai assisté à la présentation du coffret LCA par Marcel Trillat au siège de la CGT à Montreuil. Trillat a dit, devant les pontes de la CGT, qui n'ont pas moufté, que c'était la CGT qui avait fini par torpiller la radio, sous entendant "parce qu'elle était trop libre". Je ne sais pas si Marcel a renouvelé le propos à ASI, j'ai pas (encore) vu l'émission.


Je pense que le lancement de LCA correspond à une situation précise de la lutte des sidérurgistes, des contradictions des partis s'inscrivant dans le parlementarisme, des syndicats. La "ligne Séguy" ou la "ligne Krasucki" n'étaient que les 2 faces d'une même politique s'inscrivant dans le projet du PCF. Les contradictions dans la CGT au sujet de l'évolution de LCA ne sont pas liés au fait qu'elle devenait "trop libre", mais plutôt que la ligne, les conceptions, les moyens d'actions et de luttes, les mots d'ordre de la direction CGT et PCF étaient de plus en plus remis en cause par les travailleurs en luttes. Il faut aussi se poser la question est c'était le sens de mon message, du revirement, du reniement d'anciens responsables de la CGT qui aujourd'hui essaient de réécrire l'histoire en se donnant le beau rôle. LCA fut en son temps une caution démocratique permettant de faire mieux passer la ligne de CGT et du PCF, quand cette opération s'est épuisée, et quelle n'était plus aussi efficace, le naturel revenait au galop et c'est la reprise en mains et la fin de LCA.
J'ai eu il y a quelques temps un contact avec un ancien journaliste (Gérard Privat c'est un pseudo) du Quotidien du Peuple (journal du PCRml -1975 - 1980 ), sachant qu'il avait été envoyé spécial pendant plusieurs mois en Lorraine pour couvrir la lutte des sidérurgistes en 1978-1979, je lui ai fait indiquer l'émission d'ASI sur LCA. Voici le message qu'il m'a envoyé :

"Tu sais sans doute que j'ai "vécu de l'intérieur" les évènements de Longwy en 78/79. Le Parti m'avait envoyé là-bas. J'y suis resté plusieurs mois quasiment en permanence.

J'ai très bien connu LCA, son histoire, j'ai réalisé un interview commun de Félix, animateur de Radio SOS-emploi et Marcel Trillat pour le QDP. J'ai même été interviewé par Trillat sur LCA après mon arrestation avec 4 gars de Longwy, justement lors de la fameuse nuit d'affrontements suite au brouillage de LCA.

C'est vrai que la CGT a lancé cette radio en même temps que d'autres initiatives, pour tenter de reprendre le contrôle d'une situation qui lui échappait. Cela dit, la suite des évenements a montré que les "pontes" CGT qui avaient eu cette idée s'en sont longtemps mordu les doigts. En même temps qu'elle servait en partie leurs objectifs, LCA a très largement participé à "l'insurrection ouvrière" du bassin de Longwy. Au point d' échapper pratiquement à leur contrôle. Aujourd'hui, ils réécrivent l'histoire. Oui, on les connaît...

Au début, comme beaucoup, je me suis dit: "Cà y est, ils arrivent avec leur grosse machine, çà va être Radio-CGT. Il faut savoir que LCA a été mise sur pieds avec du matériel qui dormait depuis des mois à la mairie de Bagnolet suite au refus de Trillat de prendre la direction de la radio que le PCF voulait créer là-bas. Viré de la télé après 68, il vivotait quand on lui a fait cette proposition. On lui avait donné de vagues assurances sur l'ouverture et la liberté d'expression qu'il mettait comme conditions. Quand il s'est rendu compte que ce ne serait pas le cas, il a refusé. Du coup, "radio M. le maire de Bagnolet", comme il le disait, n'a jamais vu le jour.

Je pense que l'on peut dire que, même si la CGT était très prèsente sur les ondes de LCA, elle y était en minorité et que la liberté de parole était la règle. Je l'ai vu de mes yeux et sur une longue période.

A tel point que l'appareil CGT était en grave crise interne. Pas seulement au sujet de LCA bien sûr, mais la radio était devenue un très gros point de divergences internes. Pour la petite histoire, j'ai réalisé, à sa demande, une interview de Michel Olmi, secrétaire de l'UL-CGT dans laquelle il étalait ouvertement les divisions.

Pour faire taire cette voix, la haute direction a commencé par s'en prendre aux salaires des deux journalistes (Trillat et Dupont). Puis, la chance leur sourit: l'émetteur de la radio tomba un jour en panne. Aussitôt, ils se proposèrent pour le faire réparer à Paris. Longwy ne revit jamais l'émetteur. Ainsi, se termina cette expérience.

Dans le même temps, l'appareil reprenait les rênes par les moyens bien connus. J'ai connu pas mal de militants CGT qui se sont volatilisés, Michel Olmi avait été poussé dans la dépression...

Voilà quelques souvenirs qui me reviennent sur cette période de l'histoire de la CGT de Longwy et de LCA, pas aussi simple qu'on pourrait le penser."
Encore, encore!!
L'évocation du rôle de la CGT apparaît en filigrane au cours de l'émission mais il manque un aperçu synthétique de l'histoire de la radio. Il y a deux périodes : la première période de "la libre parole" et la seconde de "reprise en main". On ne peut pas réduire comme vous le faites me semble-t-il l'expérience de LCA à la deuxième période. Même si le but de la CGT dès le départ est de contrôler le mouvement, l'objet est pris en main par les acteurs avec beaucoup de liberté et de spontanéité - ce qui ressort de l'émission me semble-t-il. C'est en cela que cette radio est un moment très particulier et très intéressant. Il n'aurait pu exister sans l’infrastructure et les moyens financiers de la CGT mais il se déploie par-delà ces conditions d'existence très particulières.
J'avais fait un exposé en première année de prépa littéraire sur Lorraine Cœur d'Acier, j'en garde le souvenir d'une plongée intéressante dans un monde inconnu, solidaire et solide. Merci pour cette émission qui s'annonce passionnante et avec des chemins de traverse multiples...

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Petit troll, quoique :

http://bibliobs.nouvelobs.com/en-partenariat-avec-books/20121229.OBS3969/israel-les-orthodoxes-ont-le-vent-en-poupe.html

A lire, rien que pour penser qu’un état palestinien, même réduit au statut de sachet de confettis, c’est pas demain la veille.

Et pour voir qu’une fois de plus, l’intégrisme a le vent en poupe. Pourquoi ? Parce que d ans ce système de pensée, que vous l’ayez choisi ou subi, vous n’avez plus à penser par vous même, avec tout ce que cela suppose de difficultés, d’efforts. Dans un monde aussi incertain, aussi bouleversé que le nôtre, c’est facile.

Et pourquoi est-ce un vent mauvais ? Parce qu’un intégrisme exclut, par le mépris ou par la violence, tout ce qui n’est pas lui.
Merci pour cette émission

D’une part, par le souvenir d’enfance de cette époque : à la fois le t-shirt rouge lorraine coeur d’acier* que je portais fièrement à 8 ans à Nancy, l’évocation régulière de l’émission pour enfants à laquelle j’avais participé, les valeurs de mon père et combats de l’époque, ses rencontres avec de belles capacités de Marcel Trillat à faire s’exprimer magnifiquement les personnes locales

D’autre part, pour les rebonds / réflexions actuels qu’aborde l'émission : quelle approche aujourd’hui, entre les actions fragmentées d’entreprises individuelles et le moyen d’expression « partagé » contextuel

* mon t-shirt rouge a été très important pour moi à 8 ans et mon regard d’adulte en est d’autant plus ému :
- grande fierté d’époque des valeurs défendues (conscience déjà !)
- des pleurs quand je me suis fait disputée parce qu’il avait déteint dans une lessive de blanc où je l’avais glissé (et même pas de considération pour le fait important pour moi qu’il avait du coup changé en devenant rose ! et que comment j’allais faire pour ne pas continuer à porter mon t-shirt rouge LCA...)
- mais quand même émotion actuelle et fierté des valeurs conservées

Bref : une émission à contenu => encore merci
Autres temps ... Comme le suggèrent les (excellents) participants, LCA donnait à entendre (et à voir, désormais) des voix aujourd'hui oubliées, dévoyées ou méprisées. L'épisode Pujadas est, de fait, bienvenu. C'est lui qui fait partie des plantes vertes à renverser !

Belle leçon d'histoire, donc, pas manichéenne pour un sou, pas nostalgique (encore que, des intellos parisiens venus de Paris pour soutenir un tel mouvement, des commerçants parlant de prostitution à propos de la publicité ). La cégète de Krazu serait-elle responsable serait responsable de l'abandon d'une ligne ouverte ? Le débat n'a pas assez été appronfondi, à mon sens.

Je pense, perso, que lassitude et résignation ont fait leur oeuvre. J'ai connu, dans ma jeunesse, l'équivalent (certes moins riche), de LCA, dans le Nord. La radio s'appelait "radio quinquin". Il était essentiement question d'Usinor Denain (59). A 10 ans, je connaissais par coeur le chiffon rouge, mais subissait le dimanche les émissions d'accordéon, infligées par mon dab.

Cette histoire-là (pas la mienne) mériterait-elle, au moins un article ?
Personnellement je ne connaissais pas

Une chose que l'on peut s’apercevoir c'est qu'à l'époque les gens se mobilisaient, ils se battaient pour ce qu'ils croyaient juste, ils s'unissaient (salariés, chômeurs, retraités, mère au foyer....) pour affronter les puissants
Aujourd'hui, nous vivons dans un monde du chacun pour soit ou plus personne ne fait attention à l'autre où certains fustigent ceux qui ont plus par envie et ceux qui ont moins car ils ont peur de devenir comme eux

De nos jours, la solidarité, l'empathie vis à vis de l'autre, n'est plus dans les moeurs
bonjour
effectivement on sent la fatigue pendant la discussion -:)
J'ai connu de loin cette radio et cette periode de débat du giscardisme ... He bien , de revoir tout ça est à la fois sympathique et revigorant .
A l'époque le conformisme régnait encore en maitre , et les débats sur les questions de société ...!!! quelle histoire !
Voila qui devrait donner du coeur au ventre pour ne pas ceder à la morosité habituelle ...
Pour résumer et citer un ouvrage actuel "sommes nous des hommes de sable "? ou restons nous comme ceux de cette radio libre...?
Emission pleine de fraicheur pour se "relancer " en vue de 2013
merci pour ce cadeau de fin d'année
meilleurs voeux à toute l'équipe
et ... soyez en forme !
Émission originale et très intéressante.

Néanmoins je la trouve particulièrement déprimante.

En filligrane se profile perpétuellement le message : Oui c'était bien, c'était fort, mais... "ils" ont gagné. Définitivement gagné.

Voilà tout ce qu'il nous reste : Les douleurs de la lutte sans en avoir l'espoir.

Un nouvel an au goût amer. Comme d'habitude.
Passionnante émission, avec du fond, ça nous change de la dernière.

Qu'elles étaient jolies, les années 70 avec une pensée de gauche militante embrassée par la plupart des gens après mai 68. Mais malheureusement avec comme toile de fond, le combat entre l'est et l'ouest, qui brouillait tout.

Maintenant, nous en sommes réduits à des combats d'arrière-garde, à tenir nos derniers bastions sans trop savoir pourquoi parce que le découragement est si fort, et l'absence de perspective si prégnant.
Voir cet enthousiasme, ces débats réels et si forts, ça réchauffe le coeur.

Comment revenir à ces qualités de réflexion ? A ce processus dynamique qui nous emmène quelque part, en l'occurence l'arrivée de la gauche au pouvoir. Puis au désenchantement. Des forces agissantes, l'argent, le capital, l'hégémonie idéologique pro soviétique, tout se mèle pour tout gâcher. Et nous plonger collectivement dans l'a-quoi-bon, et le pessimisme sur l'intérêt des luttes : pour aller où ? Pour provoquer des crises encore plus graves que ce que connaît le capitalisme ?
Des camps, des morts par millions !!! Comment en sortir ? Et surtout, comment l'éviter ?
Tant que nous n'aurons pas répondu à la question de la société que nous voulons, de ce qui est important, nous n'avancerons pas...
C'est le plus cadeau que vous puissiez nous faire !
Une historienne, des cégétistes, un coup de bâton sur D.Pujadas, on saupoudre d'un peu de nostalgie et de belles images d'époque; et tout le monde se passe de la pommade lors des diapos de vacances. J'imagine que l'émission va plaire...
Émission intéressante sur une histoire que je ne connaissais pas.
Évidemment, si les ouvriers se sentent obligés de passer par une radio pour défendre leurs intérêts, c'est bien qu'ils on l'impression que les radios ou médias existant ne le font pas.
Finalement, la question du désengagement médiatique, ou de son engagement pour d'autre cause, n'est pas abordée. Ou très légèrement.
Comment se voit @si par rapport à ce genre de médias engagés, vous faites quoi exactement?

Et aussi :
"Hourra ! me dis-je. En voilà une rencontre intéressante, entre Trillat et les chiens de garde, d'accord sur bien des choses sur le fond, mais occupant des "champs" différents (eux hors du système, Trillat l'ayant pratiqué de l'intérieur). Mais alors, ça devient un arrêt sur images traditionnel, autour de deux films, que je souhaite alors animer, Judith étant à son tour chroniqueuse (vous noterez le radical changement de dispositif). Elle leur propose." (DS)
Nous faire croire que LNCDG sont maintenant un sujet traité, et qu'il n'y a plus rien à en dire en dehors de la présence de M Trillat, c'est de l'enfumage de première catégorie... Un peu comme le cigare de Serge July...
Superbe dernière émission de l'année, avec des invités de qualité.
La présence de Marcel Trillat était une garantie. Les deux autres sont à l'unisson.
Aaaaah, Marcel, dans mes bras ;o))... En effet très gênant d'avoir travaillé pour l'audiovisuel public et de voir ce qu'il est devenu ;o(...
Jamais écouté LCA, hélas, mais travaillé (peu directement, sauf pendant la 1ère Guerre du Golfe) avec lui, puis nous avons gravité dans le même syndicat ;o)). LCA, digne suite de la lutte des LIP.
Intéressante émission, qui m'a enchantée... mais attristée aussi : pourquoi, de nos jours, acceptons-nous tant d'horreurs proférées par les présentateurs-moralisateurs, orchestrées par les grosses boîtes ou les gros industriels... sans nous révolter ? Comment supportons-nous cette "mise en spectacle" télévisuelle qui ruine tous les efforts des bonnes volontés ?
Pourquoi, comme le dit Marcel Trillat, sommes-nous "désabusés" ?
Remarque sur la CGT

La CGT est fait en majeur parie de gens bien, j’ai aussi fait remarqué à l’époque que les tracts de la CGT était étouffe chrétiens voir illisible, trop compliqué pour les ouvriers. Je remarque aussi à la tète de cette organisation syndicale, comme au centre de formation de la CGT à GIF sur Yvette, ce ne sont pas des gens biens comparés aux ouvriers qui eux ont une idéologie, en effet j’étais là invité parmi d’autres à écouter Bernard Thibaut parlé de son livre ma vie ouvrière, ce débat était suivie d’un buffet, bon le buffet passons ainsi que le champagne. J’étais accompagné d’une amie, et voilà pas que le responsable du centre de formation de GIF propose à la personne qui m’accompagnait de visiter les chambres du centre de formation…
En plus il y a eu la loi sur la représentativité syndicale qui se négociais en même temps que les retraites cela était durant la deuxième année du mandat de Sako, or à l’époque Bernard Thibaut voyait souvent le chef de l’état, autant dire que les dés étaient légèrement pipés… je transige sur cela en faveur de la CGT et en contre partie on fait un effort et on ne bloque pas la France.
A priori, je n'aurais jamais dû croiser la route de LCA, moi l'instit du 93. Mais dans ces années-là j'avais un couple d'amis enseignants au lycée de Rombas que j'allais voir de temps en temps. Eux-mêmes avaient sympathisé avec un prof de philo du lycée qui était aussi artiste-peintre. Au moment de l'aventure LCA il exposait ses toiles à Hagondange (ou peut-être que c'était Hayange ?) et il fut invité à Longwy pour venir parler à la radio de son travail de peintre, des paysages lorrains, de l'usine comme objet artistique etc...
C'est ainsi que j'ai pu pénétrer dans cet étrange bocal enfumé, plein de gens silencieux et attentifs car le rouge étant allumé en permanence il fallait respecter celui ou celle qui parlait dans le micro !
Je ne sais pas si Marcel se souvient de cette émission. Le prof artiste-peintre s'appelle Pierre-Damien Huygue. Sa peinture s'inspirait des toiles de Nicolas de Staël.
Pierre-Damien, si tu me lis, contacte-moi par MP !

Merci pour l'émission. Il me faut le coffret !!!

Bonnes fêtes à tous !

:-)
Bonjour
Marcel Trillat !!!
Un régal en perspective pour ce dernier week end de 2012.
A noter aussi ses documentaires de deuxième partie de soirée de F2 sur le monde ouvrier et ses luttes.

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