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Commentaires

La plongée de Fortis n'a pas beaucoup interessé la presse française

Les médias français mettent du temps à s'intéresser à la santé des banques étrangères. On a l'impression qu'il faut qu'elles s'effondrent pour que nos quotidiens en parlent. Exemple avec la crise du géant belgo-néerlandais Fortis. Le Figaro l'évoque samedi 27 septembre, Libération y fait écho timidement lundi 30 septembre. Pourtant Fortis a commencé à s'effondrer en bourse dès le jeudi 25 septembre.

Derniers commentaires

Eh bien nous, on en avait parlé en temps utile ... Pour preuve: http://www.leblogfinance.com/2008/09/bancassureur-fo.html

Plus généralement, http://www.google.com/search?domains=www.leblogfinance.com&sitesearch=http%3A%2F%2Fwww.leblogfinance.com&q=fortis&sa=ok

Bye,
--
Laurent
Petite précision : si le titre Fortis atteint des niveaux historiquement bas depuis fin septembre, la crise couve depuis avril (rachat de filiales d'ABN AMRO) et est ouverte depuis fin juin. À ce moment, Fortis a fait un appel à capital qui s'est soldé par un lourd échec, dans un contexte déjà marqué par les difficultés : + 5% de capital mais - 20 % du titre en bourse. Du jamais vu. Sur 2006-2008, le titre Fortis est passé de 22-23 € à environ 5 € aujourd'hui.
N'est-ce pas simplement une manifestation de l'égocentrisme hexagonal ?
Il s'agit de ne pas affoler l'opinion publique, tout est beau dans le meilleur des monde depuis fin mai 2007, et tout va très bien. Mieux vaut parler de Carla ou du scooter de Jean S., les journalistes pensent sûrement que les français ne comprennent rien aux choses sérieuses. (et peut-être eux les premiers)

Cette crise est un vrai scandale et pour qui a un peu de connaissance dans le domaine, était inévitable (de par la nature du système). Il y a simplement que moins de gens payeraient pour connaître les détails du plan Paulson que pour voir les photos du mariage de machin.
Aujourd'hui, les commentateurs-pseudo-journalistes n'ont toujours rien pigé.

Les méchants Républicains rejettent le hold-up du Siècle visant à faire payer aux contribuables Américains la facture de 700 miliiards de dollars de la folie et de l'incompétence de leurs élites. C'est mal!

Les gentils démocrates à fond avec Paulson et Bush! On croit rêver....Mais non, en réfléchissant un peu...
La presse Française s'intéresse à quoi d'ailleurs?....A pas grand-chose...

De toute façon, les journalistes ne maîtrisent aucun sujet, posent les mauvaises questions, aux mauvaises personnes, au mauvais endroit, au mauvais moment. Et qu'on ne me dise pas que je suis dur. Je me retiens encore suffisament. Ces donneurs de leçons permanents se veulent à la fois juges et parties, enquêteurs, professeurs, experts, indics, témoins, victimes: coupables! Ils veulent tout maîtriser et se positionner au dessus des autres, mais échouent dans toutes les tâches à cause de leur arrogance sans limites. Je ne leur accorde aucune excuse.

Ce n'est pas en lisant les journaux ni en regardant la tévé qui nous jettent des bouts d'informations comme des restes à un chien, qu'on peut comprendre le monde qui nous entoure. Heureusement qu'il y a -encore- Internet.

A quoi bon s'intéresser encore à cette profession qui creuse sa propre tombe consciencieusement, jour après jour?
La chute libre,
Par Paul Jorion, 28 septembre 2008

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

(...)Un rapport (...) soumis au sénat américain jeudi (...) s’intitule :
« Le plan de sauvetage de 700 milliards de dollars est beaucoup trop peu et vient beaucoup trop tard pour mettre fin à la crise ; beaucoup trop gros et beaucoup trop tôt pour le marché obligataire américain » (Weiss Research Inc.).
Il n’existe plus de réserves qui pourraient absorber les pertes qui se dessinent ni plus de marché où l’on puisse se procurer les sommes qu’il faudrait trouver.

Jusqu’au weekend dernier on pouvait encore découvrir ici ou là des commentateurs dits « réalistes » qui affirmaient : « certains exagèrent ! ». Maintenant, c’est terminé, ils ont disparu. On n’entend plus dire qu’une seule chose : « C’est encore bien pire que ce qu’on pouvait imaginer ! ». Je l’écrivais il y a quinze jours dans Le dernier carré : « ... aucun des innombrables coupe-feux en place au sein du système financier n’aura pu retarder d’une seule seconde l’avancée de l’incendie. Maintenant, ne subsiste plus que son cœur-même, alors que toutes les défenses sont tombées ».

Et le fait est que le système est désormais en chute libre, et si l’on s’agite vainement sans parvenir à trouver un filet, il est clair aussi qu’avec la vitesse qu’il a acquise, aucun filet ne pourrait même le retenir.(...)

* Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.



Opinion : Crise financière ou agonie du capitalisme ?
Par Thierry Ternisien d’Ouville, 29 septembre 2008

« Derrière des expressions inadaptées et choisies pour faire peur et paralyser la pensée (tsunami, 11 septembre de la finance,...), il semble bien que la profondeur de la crise ne soit pas réellement mesurée que ce soit par les promoteurs du néolibéralisme actuel ou par certains des ses adversaires. »

(...)Par son développement même le capitalisme a atteint des limites qu’il est incapable de dépasser et ne survit que par des subterfuges à la crise de ses trois piliers : l’accumulation du capital, la consommation, le travail.

Le capital. Du fait des gains croissants de productivité et de la baisse de contenu en travail des produits, la production n’est plus capable de valoriser l’ensemble des capitaux accumulés, une partie croissante de ceux-ci conservant la forme de capital financier. Une industrie financière s’est constituée qui ne cesse d’affiner l’art de faire de l’argent en n’achetant et ne vendant rien d’autres que diverses formes d’argent. C’est cette industrie que nous voyons s’écrouler. C’est ce qui a fait dire à André Gorz, dans le dernier article écrit avant sa mort que « la sortie du capitalisme a commencé ».

La consommation. Cette impossibilité croissante de valoriser le capital est accentuée par la baisse du pouvoir d’achat dans tous les pays ayant adopté le dogme néolibéral. Le recours à l’endettement massif, dont les subprime ne sont que le dernier épisode, a servi à masquer cette évidence en poussant des millions de travailleurs à consommer des richesses qu’ils n’avaient pas encore créées. C’est cette course à l’endettement qui vient de s’enrayer. Elle devrait logiquement être suivie par un effondrement de la consommation.

Le travail. Cet effondrement de la consommation sera lui-même accentué par la disparition du travail-emploi-marchandise. Ce n’est pas seulement le plein emploi, c’est l’emploi lui-même que le post-fordisme a entrepris de supprimer. Derrière des taux de chômage flatteurs et très souvent manipulés, cette destruction est visible dans la réalité des chiffres de la durée du travail qui traduit une dégradation très profonde de la qualité des derniers emplois créés.(...)
Sauve qui peut !!!!!
M'enfin, puisqu'on vous dit que la crise est due uniquement aux subprimes américains, et que c'est pas chez nous qu'on verrait des choses pareilles!
J'habite aux Pays-Bas et tout l'été, à la télé et au ciné, Fortis a présenté une pub sur le thème "dans la vie, il y a des hauts et des bas"... Ironie, quand tu nous tiens.
http://www.youtube.com/watch?v=593wz1dzJIg
La dernière visite de H Chavez a Paris non plus, ni aux medias en general.

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