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La dame blanche, la photo qui se rêve un avenir de couverture

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C'est le téléphone qui brisera le rêve d'Oliver Weiken pour sa photo.
Elle aura tout de même eu l'honneur d'une chronique Korkosienne.
Ce qui frappe dans cette photographie, c'est qu'elle est en noir et blanc. Une belle photographie, une photo d'art, digne de ce nom, se doit d'être en N&B. La couleur c'est pour les les ploucs.

À ce sujet, une première, Walt Disney ( via Tim Burton ) a produit un film en noir & blanc, Frankenweenie, une première ! Étonnant, non ?
Qui est cette femme qui marche dans les rues ?
Où va-t-elle
Dans la nuit brouillard où souffle un hiver glacé,
Que fait-elle ?
Cachée par un grand foulard de soie,
A peine si l'on aperçoit la forme de son visage,
La ville est un désert blanc
Qu'elle traverse comme une ombre
Irréelle.

Qui est cette femme qui marche dans les rues ?
Qui est-elle ?
A quel rendez-vous d'amour mystérieux
Se rend-elle ?
Elle vient d'entrer dessous un porche
Et, lentement, prend l'escalier.
Où va-t-elle ?
Une porte s'est ouverte.
Elle est entrée sans frapper
Devant elle.

Sur un grand lit, un homme est couché
Il lui dit : " Je t'attendrais,Ma cruelle. "
Dans la chambre où rien ne bouge,
Elle a tiré les rideaux.
Sur un coussin de soie rouge,
Elle a posé son manteau
Et, belle comme une épousée,
Dans sa longue robe blanche
En dentelle,
Elle s'est penchée sur lui, qui semblait émerveillé.
Que dit-elle ?

Elle a reprit l'escalier, elle est ressortie dans les rues.
Où va cette femme, en dentelles ?
Qui est cette femme ?
Elle est belle.
C'est la dernière épousée,
Celle qui vient sans qu'on appelle,
La fidèle.
C'est l'épouse de la dernière heure,
Celle qui vient lorsque l'on pleure,
La cruelle.

C'est la mort, la mort qui marche dans les rues.
Méfie-toi.
Referme bien tes fenêtres,
Que jamais, elle ne pénètre chez toi.
Cette femme, c'est la mort,
La mort, la mort, la mort...

LA MORT
Barbara - R. Romanelli, 1978
Moi ça me fait penser à cette histoire, surtout qu'il y a "rêve" dans le titre de cette chronique:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gradiva
Moi, je trouve qu'elle dit des choses cette photo. Elle provoque l'émotion, elle dit la guerre, la destruction, la vie qui continue. Cette femme qui marche au milieu des ruines comme si de rien n'était, comme si c'était normal de marcher dans les décombres de sa ville détruite. Faut-il être blasé pour n'y trouver aucun intérêt . En effet c'est une joli photo mais pour ma part, ce qui me touche, c'est ce gris, toute cette poussière de mort. Je pense qu'elle nous dit plus sur la vie des citoyens de Gaza que bien des photos de blessés, d'enterrement, de bombardements....
je garderai le même parallèle, Mater Dolorosa, tellement il parait évident.
Si cette photo ne donne pas d'information, elle pousse a la réflexion.
Là ou l'ancienne mater dolorosa, cherchait un soutien divin en joignant les mains, la nouvelle attends un soutien humain en utilisant son téléphone.
Quant a savoir quel est la meilleure façon d'avoir une réponse...
La mater dolorosa du futur, pissera sûrement dans un violon.
Nous serons, encore et encore, abreuvés d'images qui « transforment l'histoire en spectacle »

La photo reportage a été dévoyé par la course au prix et cachets... Les rédactions sont souvent plus préoccupées par la vente de leurs papiers ou reportages, que par l'évènement qu'ils décrivent...
Mais cela pose quand même la question de l'information. Il est quand même important de voir l'immeuble détruit, l'homme mort sous les débris, tué par balle, ou dans un autre contexte l'enfant qui souffre de la famine...
Une photo ne résout pas un problème... Ça vient aussi de ceux qui la regardent...
Comment nos sociétés peuvent t-elle voir ces horreurs et passer à autre chose... Une absence de réaction face au dramatique, qui témoigne de la précarité de notre situation mentale...
C'est drôle ce cabanon grillagé cadenassé, qu'est qu'il y a dedans? Une paroi faite avec une grande plaque avec une étoile et sa traine d'étoile filante posée à l'envers. Ce truc pourrait être une œuvre dans un musée, mais le recouvrir de poussière et tout ç'aurait pas été coton.
Et la voiture..
Le décor sans la femme.
La femme sans le décor.
Il y en a un des deux, entre le décor et la femme, qui a plus besoin de l'autre pour raconter la guerre.
C'est bête, mais la première idée qui m'est venue, c'est "Comment elle fait pour garder sa tenue aussi blanche parmi toutes ces ruines, ce gris, cette poussière. Avec quelle eau, quelle lessive, quel travail acharné et répété?"
Merci pour cette kro bonus.
Pour détendre l'atmosphère après ces images "belliqueuses", je suggère d'écouter Elliott Smith nous chantant sa dame blanche à lui, qui est un peu plus "peace and love" https://www.youtube.com/watch?v=zafWH3UsT-4
La Pietà islamique de Samuel Aranda, déjà reprise pour des couvertures d’albums (III, de Crystal Castles)

http://en.wikipedia.org/wiki/(III)
"Que nous dit cette photographie ? Que nous apprend-elle ? Rien. Elle ne dit rien de ce qui se passe à Gaza. "
Ben si, quand même. Elle nous donne une idée de ce que sont les "frappes chirurgicales". Vous savez, celles qui ne tuent que les méchants terroristes.
Bon, je la ramène un peu vite, certainement... et un peu hors propos...
La photo dit une chose : cette femme en blanc a probablement perdu son mari... dans beaucoup de pays, le blanc est la couleur du deuil.
Sinon, ce fantôme dans les ruines me rappelle beaucoup d'images croisées au fil du temps dans mon ex boulot... Liban, Palestine, Bosnie, Algérie en effet, toujours et partout ces femmes qui errent dans les ruines ;o( ...
Pour les autres violences infligées aux femmes par les guerres, pas de photos ! Il vaut mieux violer sans photographe, assassiner sans témoin ;o(

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