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Commentaires

La balançoire de Roger Gicquel

La langue des jités est comme les continents

Derniers commentaires

C’est aujourd'hui que « La France a peur », avec le Petit Nicolas®.

[large]Je me souviens très bien de Roger Gicquel et de son air chagriné, chaque fois qu’il annonçait une mauvaise nouvelle…On aurait dit qu’il venait de perdre un être cher de sa famille.[/large]

Ce « La France à peur » (à propos du meurtre de Patrick Henry), dont je me souviens très bien, n’a été qu’une manière à la « Gicquel » pour faire passer sa pseudo-émotion au téléspectateurs, avec sa tronche-du-mec-qui-vous-annonce-la-fin-du-monde, .
Gicquel et l’empathie !
Il était un maître...
Plus proche du maître chanteur que du maître d’école
Aujourd’hui on dirait « un expert en manipulation mentale ».

Le Pourquoi du comment ?
Une explication plausible, est qu’en fin du jité, il donnait de bonnes nouvelles avec la tête-du-monsieur-qui-vous-annonce-que-vous-venez-de-gagner-à-la-lotterie-nationale, influant par là aux téléspectateurs de la sympathie.
Sympathie pour ce super-présentateur-qui-nous-sauve-du-monde-catastrophique-auquel-on-échappe, très apprécié par les téléspectateurs…
je soutiens qu’il s’agissait de « manipulation mentale ».

Il y a 32 ans, merci Monsieur Gicquel, grâce à vous, j’ai pu développer mon analyse des comportements avec la lecture des livres d’Eric BERNE et Stanley MILGRAM.
Pour les nuls, voir ce lien et ce lien.

Stan 1000g
Mais si on s'est accoutumé à un ton plus neutre (je dis bien un "ton", pas un journalisme plus neutre), c'est justement qu'il y avait une over-dose de "la voix de Roger Gicquel qui pense dans mon cerveau". C'était bien écrit d'accord, mais de là à le comparer à un texte de Badinter, faut pas exagérer, lui il n'oscille pas et il nous mène au but sans louvoyer d'où que vienne le vent.

J'ai l'impression que les journalistes des JT voudraient revenir à un ton moins passe-partout (pour moi = distancié comme PPDA), mais que l'image qu'ils ont des téléspectateurs est très différente de celle de l'époque de Roger Gicquel. Lui s'adressait à des personnes capables de comprendre pas mal de subtilités de langage : les opposants à la peine de mort n'ont pas à être convaincus (façon alambiquée de dire que le sens de l'histoire leur donnera raison), la loi du talion, etc. C'était l'époque de la minimale des maximales à la météo et c'est pas tout le monde qui captait de quoi il s'agissait, mais c'est tout le monde qui se demandait à quoi ça nous avance, de connaître la minimale des maximales, la maximale des minimales, mystère et boule de gomme.
Maintenant, on a recadré, on parle à tous, même ceux qui n'ont pas la logique mathématique dans le sang, même à ceux pour qui la grammaire n'est pas la pure beauté de la langue française.
Et dans leurs tentatives de nous parler à tous et maintenant qu'ils enlèvent de la distance dans le ton (Ferrai, Pujadas, Lucet), nous nous sentons infantilisés, rien à faire. Ils faut qu'ils recadrent un peu en nous tirant vers le haut cette fois, est-ce possible avec les mêmes? Choisiront-ils les nouveaux avec cette perspective?
On dira ce qu'on veut, mais Gicquel avait une autre classe que son auto-proclamé épigone.

Je suis tombé sur ce caramel mou à la fin de son émission avec Denisot. Celui-ci, avec sa violence proverbiale, lui a posé une dernière question. Pupu avait la tête d'une pensionnaire du couvent des Oiseaux à qui un monsieur en imper montre son service trois-pièces.

Bon, je suppose que tout le monde a lu le compte-rendu vachard de son livre par les Garroberts ? On doit ressentir ça quand on lit Oui-oui chez les Neu-neus...

http://tinyurl.com/67j7vy

Qui se souvient de Roger Gicquel, présentateur dans les lointaines années 70 ?

Moi je m'en souviens, même si j'étais très jeune. C'était le type qui causait dans le poste le soir, que j'ai vu une fois sortir du "Chat Botté", un magasin de chaussures, à Coulommiers.
"On le voit souvent ici" m'a dit ma copine Nathalie chez qui j'étais en vacances. "Il est sympa".
Moi je l'ai trouvé rudement grand. Mais mes souvenirs s'arrêtent là.
Je suis contente d'avoir pu voir les documents mis en lien par DS dans l'article et dans le forum par Maître Eolas.
Il me semble comme le dit Byzonfutée plus haut qu'il y avait une bonne dose de déontologie chez ce Monsieur qui faisait un JT avec des vrais morceaux de journalisme dedans. Oui, à mon avis, il peut être un modèle. Mais que les disciples sont médiocres actuellement.
J'ai eu beaucoup de mal avec Coluche quand je me suis aperçu qu'il y avait des gens autour qui ne riaient pas "en choeur" avec moi, ils riaient en racistes, en matcho, et de bon coeur. Pour masquer ça, il s'est décrété provocateur pour faire croire qu'il emmerdait les "cons", croyant les écarter de son public. Ensuite il a crée les resto du coeur, en se substituant à l'état (qui l'a envoyé boulé?) et en écrasant du talon, comme des fourmis, les associations qui existaient déjà (qui lui ont fermé leurs portes?).
Donc j'ai un regard négatif sur lui, on dirait, mais il faut reconnaître que Coluche a fait, à un moment, du bon décryptage de médias, il venait avec feu l'Aurore et le Figaro sur scène, il épinglait la pub et (pour revenir au sujet de ce fil) il épinglait le "Roger Gicquel", de mémoire : quand un avion s'écrase, on a l'impression que c'est sur ses pompes. Quel comique actuel fait autre chose que de porter un regard amusé? et autre chose que de nous embrouiller pour ne surtout pas donner l'impression d'avoir un parti pris critique : on s'amuse et on se fâche avec personne...
On peut dire oui mais du temps de Coluche, il y avait de quoi faire. Et maintenant alors, on s'est fait une raison?
Je ne sais quelle journaliste de France Inter, un matin, interviewant un gars d'EDF, qui prend un ton suppliant "1 semaine, pas avant?", comme si c'était à elle qu'on avait coupé l'électricité et qu'elle ait décidé d'apitoyer le mec... C'est n'importe quoi, sans parler du ton d'Élise Lucet parfois d'un enthousiasme surjoué. J'ai aussi le souvenir d'un "bonjour" de Nicolas Demorand à Rachida Dati, comme Jacques Martin disait bonjour à un enfant de l'école des fans..
J'avoue que j'imagine mal Pujadas ou Ferrari parler ainsi ...
Merci pour ce document.
Merci Me Eolas, passionnant cet édito, si long, on avait oublié que la TV pouvait donner autant d'informations, aller dans les détails, faire dans le symbolique. Et Gicquel n'est vraiment pas dans la neutralité s'agissant de la peine de mort. Montrer la guillotine en action, présenter le scellé sur la porte de la maison d'arrêt signé par le greffier en chef, c'est montrer le dessous de la chose par le menu.


http://anthropia.blogg.org
Etonnant !
On dirait du Robert Badinter.
nos présentateurs modernes sont vraiment d'une insignifiance totale face à Roger Gicquel...
En fait, cet excellent papier ouvre une piste pour comprendre en quoi Sarko nous condamne à l'impuissance.

Avec sa réthorique autour des victimes, il ne cesse de nous glisser d'avoir peur, de quoi ?, des fous dangereux, des bébés futurs meurtriers, des récidivistes postés au coin du parc,

et là où Gicquel nous arrêtait sur la voie de l'action vengeresse, ah la tentation des fachos, auto-défense, auto-défense,

Sarko nous assène sa puissance légiférante et policière, c'est moi qui vais vous venger, je vais faire une loi, je vais envoyer la brigade anti-terroriste,

nous mettant dans une situation de spectateurs, les mains liées, de son show phallocratique, première impuissance,
devant constater tout à la fois qu'il est la loi et que sa loi ne fonctionne pas, seconde impuissance.

http://anthropia.blogg.org
A lire le texte de Satmag que vous mettez en lien, il me semble que Gicquel avait un poil plus de déontologie journalistique que nos présentateurs de JT actuels.

Merci pour ce retour en arrière !
Daniel vous devriez arrêter de lire Schopenhauer....
Sur quel site d'information peut-on lire une chroniqueuse s'exprimer ainsi : "au fond, je me venge : je venge les femmes. Je l'assassine, artillerie lourde, très lourde, ne pas lui laisser le temps de souffler, et surtout, qu'il n'ose même plus me regarder. " ?

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