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Commentaires

Journalistes télé, et auxiliaires de police ?

Pour qui les journalistes enquêtent-ils ? Pour le compte de leurs rédactions, de leurs lecteurs et téléspectateurs, ou pour… d'autres enquêteurs, les policiers ? La question s'est posée doublement cette semaine. L'équipe des Infiltrés (France 2) a dénoncé à la police des pédophiles, rencontrés lors du tournage de l'émission qui sera diffusée le 6 avril. Et lundi 29 mars, la police a effectué une descente contre des dealers à Tremblay-en-France, juste avant la diffusion dans Haute définition

Derniers commentaires

Ça vient de tomber :

http://www.zataz.com/news/21145/prison--hacker--hacktiviste.html

Vous pouvez le rajouter au palmarès des journalistes peu scrupuleux dans la protection des sources... qui cherchent le sensationnalisme au prix de déformer les idées de la source.
Pourquoi est-ce que l'information comme quoi "les infiltrés" ont diffusé des images pédophiles (ce qui est un crime ou un délit) pour infiltrer les réseaux pédophiles n'est pas sortie ? (ou du moins malgré ma vigilance je ne l'ai pas vu) Quand on dénonce ensuite ceux qui pratiquent la même chose, au nom du droit et de la morale, cela pose quand même question... Ca vaudrait peut être le coup d'enquêter dans cette direction non ?
Il faut souligner quelque chose de très important. Avec les mêmes arguments, Hervé Chabalier justifierait de monter une émission telle que "to catch a predator", diffusée sur NBC aux USA.

On attire un pédophile sur Internet en se faisant passer pour une mineure, on l'invite à se rendre à son "domicile" (truffé de caméras) où l'attend une comédienne et le présentateur du show, qui confronte alors la personne à ce qu'elle a dit sur Internet et à ses intentions en se rendant sur le lieu. En sortant de la maison, il se fait plaquer au sol par la police, qui attendait dehors.

Ce qu'il a fait y correspond trait pour trait, seule la mise en scène diffère. Bientôt sur nos écrans ? Voilà l'idée du journalisme que se fait Monsieur Chabalier. C'est vraiment grave, mes amis.
Enfin ! Daniel Schneidermann remet les pendules à l'heure !
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2897
Mille mercis...

Devant les élucubrations de certains, on pourrait avoir peur pour la vie en société et la démocratie...

Heureusement, le "maître à bord" de ce journal en ligne, remet les choses à l'endroit...

http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2897
J'ai maté 5 mn d'émission avant d'éteindre mon poste, hier soir...
M'est venue en tête une réflexion plutôt "zemourienne" : ces délinquants, ils étaient drôlement blancs... et n'oublions pas les prêtres qui s'adonnent -pas tous, je sais- à ce genre de pratiques, sans même avoir besoin de l'anonymat d'internet... cathos et blancs !
Houlaaaaa ! Je file du mauvais coton moi... je deviens aussi débile que Zemour [s](c'est la lecture de certains messages j'imagine)[/s]
Il n'y a bientôt plus que des flics dans ce pays.

C'est le syndrome Sarkozy,

Le retour à Vichy !

***
C'est nouveau, avant il n'y avait que les journalistes de la presse écrite qui avait besoin de police.
Je viens d'entendre Pujadas sur France Inter, invité chez Pascale Clark...
Et maintenant, je me demande si ce genre d'émission est vraiment nécessaire ? Ca se dit vouloir informer les jeunes, mais la façon dont c'est vendu, ça me paraît hyper racoleur.
Je ne saurais dire pourquoi, mais j'imagine facilement que, ce soir, devant France 2, (on note que le magazine sur les pédophiles sera diffuséen 2e partie de soirée)... il y aura beaucoup de voyeurs, d'zob'sédés bavouillants, et peu de parents aux côtés de leurs enfants s'aidant de ce magazine pour expliquer les dérives du net et de son anonymat.
Est-ce que les journalistes de Capa ont vraiment le choix?

Article 434-1

Sont exceptés des dispositions qui précèdent, sauf en ce qui concerne les crimes commis sur les mineurs de quinze ans [...] les personnes astreintes au secret dans les conditions prévues par l'article 226-13.

Je ne suis pas juriste, donc je demande. Si quelqu'un sait, merci de m'éclairer.
Un pas de plus vers moins de confusion.
La presse qui appartient aux groupes financiers dominants est le contraire d'un contre pouvoir. C'est la base idéologique du pouvoir.
La confusion des journalistes s'estompe petit à petit : ils sont bien des 'flics' idéologiques de ce pouvoir. Les plus lucides s'en rendent compte maintenant. Il était temps.
Enfin plus de clarté.
encore un petit effort et on va pouvoir s'en prendre à la racine :

les réseaux pedophiles


http://www.stopaloubli.org/
En France, la police n'a pas le droit d' inciter quelqu'un à commettre une infraction. Ce que nous livrent ces journalistes semblent être le résultat d'un boulot de police. Sauf, que pour ce faire, si ils étaient de la police, ils se sont mis en infraction. Facile donc de déterrer ce que ne trouve pas la police !
C'est ce qui arrive quand les journalistes ne sont plus journalistes et que les policiers n'entrent plus dans les quartiers dits "sensibles". Bref c'est le boxon. On ne sait plus qui est qui et qui fait quoi.
La France aurait-elle peur ?

Après les voisins « vigilants », les « journalistes » vigilants, zorro va arriver...

http://www.coucoucircus.org/series/generique.php?id=140

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3729

http://probe.20minutes-blogs.fr/archive/2010/03/15/operation-voisins-vigilants.html
Je ne crois pas que ce soit là un problème de déontologie journalistique. Les pédophiles dénoncés n'étaient pas des témoins directs de son enquête à qui il aurait assuré qu'il ne divulguerait pas ses sources.
Il a fait ce qu'il a cru bon. N'importe qui, sans doute, l'aurait fait.
Je suis contre toute délation ; mais quand il y a des victimes physiques, ce n'est pas de la délation, mais de l'aide apportée à une ou plusieurs personnes en danger (héberger des sdf, ne pas payer ses impôts ne met personne directement en danger).
Je crois que c'est un acte citoyen, qui n'a là pas de rapport avec son travail de journaliste, qui ne nuit pas à son enquête, et qui ne nuit à personne finalement (nous ne sommes pas dans Dexter, et personne ici n'a envie de s'apitoyer sur des pédophiles, je m'avance peut-être... mais je ne pense pas ;-).
Ce qui me trouble, c'est l'absence de pensée systémique chez Chain, qui pourtant prétend faire son métier à la grande manière des reporters américains.

Passer plusieurs mois pour amadouer tout un immeuble, dont les dealers, ça c'est pour le sérieux de l'enquête, n'est-ce pas, pour ouvrir la porte.

Puis montrer son reportage au chef de la police, faisant mine de ne pas savoir que cela va provoquer illico presto une intervention de celui-ci ? Il n'est pas naïf.

Ne pas montrer le reportage au même chef de la police poserait Chain et son équipe comme des "complices" moralement parlant, même si la théorie des sources le protège, il prétend à une morale.

Bref, la nouvelle déontologie du journaliste à la Chain, c'est : créer la confiance avec le dealer, ça pue, j'me pince le nez, mais faut c'qui faut, en appeler à la loi avec le policier pour l'intérêt du rebondissement et la morale, faire mine d'ignorer les possibles conséquences, sauf à détruire les masters, suprême subtilité des méandres mentaux de cet homme. Y a du catho tordu chez Chain, de l'évitement de culpabilité à tous prix.

http://anthropia.blogg.org
Quand on a connaissance de fait gravissimes, qu'on sait que des gosses sont en danger, comment diable pourrait-on ne pas le dénoncer ? En outre les pédophiles, si j'ai bien compris, n'ayant pas été approchés par quelqu'un qui se présentait comme journaliste*, mais piégés, aucune promesse sous-jacente de protection des sources ne leur a été faite.

MAIS (gros MAIS) :

Ce qui me semble vivement contestable, pour ne pas dire odieux, c'est l'idée même de faire une enquête sur les pédophiles pour la télévision, en tout cas par ces procédés. Encore du voyeurisme pourri sous couvert d'information, dont le but ultime n'est autre que de faire de l'audimat, comme toujours. Le "journaliste" savait d'avance qu'il serait au final placé dans cette situation de conflit moral, et s'il ne s'est pas posé la question de ce qu'il ferait avant, c'est qu'il est hautement inconséquent. C'est à la police directement de mener ce type enquête, pas aux journalistes. Et si la protection des mineurs intéresse vraiment ce monsieur, qu'il se fasse embaucher à la brigade du même nom au lieu de déverser sur les ondes de ses reportages malsains.
voilà un sujet qui met très mal à l'aise. En effet si on regarde les choses superficiellement on va se dire que dénoncer des pédophiles c'est bien, car entre nous c'est vraiment dégueulasse. Le problème c'est qu'on commence là, mais on s'arrête où ? Déjà au niveau du dealer ça me dérange un peu plus..mais si demain les infiltrés vont chez un citoyen qui héberge des sans papiers, là je trouverai vraiment dégueulasse qu'ils le dénoncent, mais eux trouveront-ils ça dégueulasse ? Où est la limite? il est clair qu'elle dépend de chacun.
ça nous pose évidemment la question de la délation: acte citoyen ou acte dégueulasse ? On dirait que ça dépend qui on dénonce. Pouvons nous laisser s'installer une pratique pour laquelle il sera impossible de tracer des limites ?
et je pense à tous ces reportages depuis des années où on voit des gens floutés qui ont toujours été protégés par les journalistes, alors tus ces journalistes sont des complices ? les journalistes trouveront-ils encore des gens pour témoigner si cette pratique se répand ?
Et si demain la société évolue dans ses valeurs, tiens aujourd'hui on condamne tous unanimement les pédophiles, mais si demain la société tournait mal, et si on commençait à considérer que les juifs , les communistes et les francs maçons sont des ennemis pour la nation, on trouvera alors logique que d'éventuels journalistes interrogeant certains d'entre eux qui vivent dans la clandestinité les dénoncent ensuite à la police pour qu'elle les arrête?

bref, ça sent la ligne jaune à plein nez.....
Message à l'attention des malheureux esclaves qui doivent s'occuper de "nourrir" la page FaceBook d'@si :

S'il vous plaît, pourriez-vous y publier TOUS les vite-dits ? C'est le seul endroit où nous pouvons les commenter.

Merci!
Faire des reportages en caméra cachée et ensuite dénoncer les gens qu'on a ainsi piégés, c'est tout à fait digne du Nouveau Service Public.

Pour ce qui est de la confiance qu'il convient d'accorder aux journalistes, elle est, d'ores et déjà, fonction de l'employeur des-dits journalistes. C'est ce qui ce passe ici. Les journalistes qui travaillent ici mettent en pratique les "ideaux" du Père Fondateur.

En revanche, un journaliste, fusse-t-il le meilleur de sa profession, s'il travaille pour un organe de presse douteux, ne mérite aucune confiance. Là encore, c'est à chacun de choisir.

(Cher Dan, ceci n'est absolument pas dirigé contre vous ou qui que ce soit ici.)
tf1, journaliste, information

hmmmm, excusez mais je n'arrive pas à faire une phrase contenant ces trois mots . Tout de façon, il ne me vient jamais à l'esprit :

1- de regarder tf1
2- de regarder tf1 pour être informé
3- de regarder tf1 pour être informé grâce une émission d'emmanuel chain

donc je m'abstiendrai de toute critique

[toutenbateau]
Pas évident. Par principe, j'ai horreur de la délation... C'est pour ça que je n'irais jamais me plaindre au webmaster d'@si des réflexions de certains (cf une polémique de la semaine dernière).
Mais je ne supporterais pas non plus d'avoir été la complice d'un prédateur pédophile.
M'enfin, de là à aller direk montrer le film à la police, là je serais plutôt de l'avis des "anti-Capa". Ca n'est pas le job d'un journaliste ou d'une agence de presse d'aller cafter les noms, adresses IP et tout aux keufs. Ca me dérange. On s'est beaucoup offusqué dans la presse lorsqu'un journaliste a été embarqué en GAV au petit matin, pour qu'il communique ses sources. Là, j'étais choquée des procédés de la police, mais j'ai été aussi choquée qu'on fasse un tel raffut pour une GAV alors que des milliers de gens qui ne commettent qu'un délit de faciès sont régulièrement embarqués pour rien par la flicaille. Bref, je n'ai pas aimé l'idée mais franchement, prendre ces airs de vierges outragées et se draper dans sa dignité de journaliste. J'eusse apprécié plus de discrétion de la part de la profession...
Surtout qu'elle montre qu'elle est loin d'être blanc-bleue depuis un petit moment... d'autant plus avec ces affaires. Pour en revenir aux pédophiles, peut-être les aurais-je prévenu la veille de l'émission que c'était un reportage (en même temps que j'aurais prévenu la police)... ou qqs minutes avant, qu'ils n'aient pas le temps de détruire leurs données.
Enfin, pour ça, le choix est cornélien... en effet !
Mais pour le reportage à Tremblay, alors là, c'est franchement dégueulasse d'avoir montré le reportage sans visage floutés, avant la diffusion, à la police.
Imaginons que TF1 ait, dans les années 40, pu tourner dans un réseau de la résistance à Bordeaux. S'ils avaient ensuite projeté le film à Papon... Non pas que j'assimile le trafic de drogue à la résistance... mais je me sers de cet exemple juste pour parler du principe de la délation...
Moi je rêve de voir un journaliste se faire passer pour un petit grouillot dans une rédaction, ou un reportage à l'Elysée ou à l'Assemblée Nationale, ou dans les Minsitères... déguisé en comptable, secrétaire, balayeur, cuisinier... et dénoncer la gabegie et les dérives du pouvoir.
Que feriez vous devant un cas de conscience pareil? Je me demande si j'arriverais à m'endormir chaque soir sereinement en sachant qu'un prédateur sexuel opère en toute impunité. Ne serait-ce que pour cette raison, je me garderai bien de condamner un fois pour toutes le journaliste qui dénonce le criminel qu'il a interviewé. Oui c'est problématique, mais agiriez vous vraiment différemment?
Comment se fait-il que les jpurnalistes déterrent ce que la police ne trouve pas ? Il semble que la question essentielle soit celle-là.En aucun cas,le journaliste ne devrait être un auxiliaire de la police.A chacun son métier...Et soutenons ceux qui ne veulent pas dévoiler leurs sources par la même occasion!
La protection des sources est une évidence lorsque les informations sont données à un journaliste en connaissance de cause.

En revanche, elle est sujet à débat lorsqu'il s'agit d'une personne qui est l'objet d'une enquête, comme c'est apparemment le cas dans l'émission "pièce à conviction".

Quand le "canard" soulève des affaires politiques, personne ne s'en émeut, au contraire.
Résumons : le journalisme n'a pas l'obligation de dévoiler ses sources, ce qui n'est pas l'interdiction de dévoiler ses sources.
Cela devient alors effectivement un affaire de morale. Mais cette morale ne peut pas être la morale de toute une profession, elle ne peut pas être absolue, ce serait absurde et intangible. Comme toute morale, elle est personnelle et variable à travers le temps et l'espace..

Je repenses aux images des journalistes à Haïti. Parmi ses principes, le journaliste a celui de témoigner, pas d'intervenir. Pourtant, face à l'horreur, on reconnait légitime que le journaliste viennent au secours du malheureux enfant blessé, ce qui nous dérange, c'est lorsque cet acte n'est plus un acte de citoyen ( je reprends le mot ) qui pose sa caméra mais devient un acte spectaculaire, intégré au reportage.

Bref, pour moi, qu'un journaliste dénonce le crime et les criminels, quels qu'ils soient n'est pas mon problème, c'est le sien, mais il ne doit pas en faire un élément de son reportage.

Comme le journaliste politique peut militer, en dehors de heures de bureau.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Eh bé... Les journalistes veulent être traités comme les avocats ou les prêtres pour éviter de citer leurs sources et protéger ainsi la presse qui devrait être le 4ème pouvoir, c'est ce qu'elle est d'ailleurs dans les pays du Nord de l'Europe. Mais la contrepartie pour cette protection est le secret professionnel qui vaut dans les 2 sens.
Un avocat et un prêtre sont MUETS lorsqu'il s'agit de leurs "mandants" ou "fidèles". C'est la seule condition de la confiance que les gens peuvent leur accorder. Ce manque d'éthique professionnelle continue de tuer les médias français - qui sont d'ailleurs en crise par leur faute - si l'on compare les chiffres avec ceux de l'Europe du Nord. Je me permets juste de les rappeler:
la Norvège avec une variété de 273 quotidiens pour QUATRE millions d'habitants http://www.kidon.com/media-link/no.php?lng=fr - plus qu'en France...
la Suède avec 139 quotidiens pour 9,2 millions d'habitants http://www.kidon.com/media-link/se.php?lng=fr - plus qu'en France...
la Finlande avec 138 quotidiens pour 5 millions d'habitants http://www.kidon.com/media-link/fi.php?lng=fr - plus qu'en France...
le Danemark avec 113 quotidiens pour 5,4 millions d'habitants http://www.kidon.com/media-link/dk.php?lng=fr ...
et le voisin l'Allemagne avec 430 quotidiens http://www.kidon.com/media-link/de.php?lng=fr pour 80 millions d'habitants, plus qu'en France qui n'a que 123 quotidiens, appartenant presque tous à juste quelques propriétaires et diffusant la même chose - pour 65 millions d'habitants...

Voilà qui donne sérieusement à réfléchir. On n'a rien sans rien !

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