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Commentaires

"Je twitte ce que je pense !"

Parfait prototype du notable de droite, Alain Lambert, sénateur UMP et ancien ministre du budget dans le gouvernement Raffarin, est devenu un blogueur invétéré. Depuis quelques années, il décrit les coulisses de la politique sur son blog, quitte à s'attirer quelques ennuis avec ses collègues de l'UMP. Dans son parcours politique, rien ne le prédestinait à exercer une spectaculaire liberté de parole, y compris dans les médias traditionnels. Le 2 avril, Lambert s'est fait remarquer en publiant une tribune sur le site de Public Sénat dans laquelle il déclare que "Nicolas Sarkozy n'est pas en situation de faire gagner la droite en 2012 et qu'il entraîne [la majorité] tout droit dans l'abîme". Quels sont les contours et les limites de sa liberté d'expression ? Peut-il tout écrire sur son blog ? S'est-il affranchi de toute langue de bois, même lorsqu'il parle de politique fiscale ?

Derniers commentaires

Certains s'étonnent que le sénateur "twitte" pendant la messe, mais personne qu'il communique sur ses pratiques religieuses.
En République laïque, un élu n'a pas a faire de prosélytisme religieux. Il est censé représenter l'ensemble de la population, pas une communauté en particulier.
http://www.numerama.com/magazine/16512-peut-on-tweeter-a-l-eglise-un-senateur-abandonne-twitter.html
Mon sénateur me fait gerber lorsqu'il décrit un "monde politique" digne des capo-régimes des mafias. (cf. Al Capone et en fiction la célèbre trilogie de Mario Puzo et Francis Ford Coppola). Il n'y a que le style qui le gêne, il préfère la "famille" au "régime".
Au revoir Parrain.
P.S.: il est plus franc sur ce plateau que "in real life" et son "twitt" c'est de la Presse Régionale officieuse, vu que la Presse Régionale ornaise c'est le vide sidéral de l'information, à l'image du "développement" économique de ce "pays régional".
Excellente émission, ca devient lassant de le répéter ;)
Une certitude: après avoir ecouté ce charmant M. Lambert, je ne suis prête de voter à droite (qu'il y ait des discussions entre les anciens premiers ministres ou pas) Je ne vois pas vraiment de différence idéologique entre Sarkozy et le sénateur.
Dommage qu'il n'y ait pas eu un Lordon pour lui rappeler qu'il y a d'autres alternatives que celles proposées par la droite en matière de fiscalité, dépense publique, niches fiscales ...

J'ai apprécié une interview courtoise, où des questions inconfortables ont été posées et où l'invité a eu le temps nécessaire pour exprimer ses opinions et parfois éviter de répondre aux questions!
[quote=@SI]Dernier thème du débat, le bouclier fiscal. En 2007, Lambert défendait le dispositif sur le plateau de France Europe Express. Aujourd'hui, il veut l'assouplir. Pourquoi ? Parce que dans le bouclier version 2006, le plafond était fixé à 60% des revenus et "bénéficiait pour 90% à des contribuables les moins favorisés" selon lui. Le bouclier à 50% aurait remis en cause cet équilibre en favorisant les plus aisés.

Sur cette question, Alain Lambert a atteint les limites de la sincérité. Car la première version du bouclier fiscal favorisait déjà les contribuables les plus aisés, comme @si vous le racontait. En 2006, le fisc a reversé 241 millions d'euros à 14 981 foyers fiscaux. Si la moyenne du montant remboursé s'élève à 16 000 euros, les écarts entre les hauts revenus et les bas revenus sont importants : près de 9 300 des demandes acceptées portent sur des remboursements inférieurs à 800 euros, et 5 700 concernent un montant supérieur. Au minimum, il restait donc 233,56 millions d'euros à répartir entre 5700 contribuables bénéficiant d'un remboursement supérieur à 800 euros. Soit (si nos maigres compétences arithmétiques ne sont pas prises en défaut) un chèque moyen de... 40 975 euros ! Une réalité qu’Alain Lambert a occultée sur notre plateau (Acte 5).

Je ne pense pas que l'article de Dan Israël contredise vraiment l'affirmation de M. Lambert, ou du moins que cela prouve qu'il n'est pas sincère. J'ai l'impression qu'il y a une confusion dans l'interprétation de la population (au sens statistique) sur lequel le pourcentage cité s'applique. J'ai l'impression qu'@SI comprends "bénéficiait pour 90% [du montant total en euros de l'impôt remboursé] à des contribuables les moins favorisés" tandis que M. Lambert veut dire "bénéficiait pour 90% [du nombre total de contribuables] à des contribuables les moins favorisés".

Il est tout à fait possible que le bouclier fiscal ait bénéficié "pour 90% [du nombre total de contribuables] à des contribuables les moins favorisés" tout en ayant un très fort pourcentage du montant total en euros de l'impôt remboursé qui soit allé dans la poche des 10% restants.

Calculer un chèque moyen de 40 975 euros pour ceux qui ont eu des remboursements de plus de 800 euros n'a pas de signification, il est en effet possible (*) qu'un très grand nombre (95% par exemple) de ces contribuables (+800euros) aient par exemple reçu un chèque de moins de 1000 euros, et que les seuls 5% restants ont eu des chèques que la décence (et le mal de dos) m'empêche de calculer pour les indiquer ici.

(*)voire certain compte tenu de la phrase ""Comme l'impôt est très concentré en France, il est normal que les restitutions le soient aussi" indiqué dans l'article de Dan Israël)
Cette phrase signifie que la répartition (montant remboursé au contribuable en abscisse X, éventuellement logarithmisé, % de contribuables concernés en ordonnée Y) n'est pas une belle cloche bien large de courbe de Gauss, ni un plat pays qui est actuellement le mien, mais plutôt une sorte de "falaise d'Etretat" ou la mer est localisée vers les très hauts remboursements.
Les recettes et pas les dépenses, comme reprend à tort Daniel Schneidermann sur le plateau.

En gros, nous dit Carrez, si le gouvernement continue vaillamment à dégraisser le mammouth, il laisse tout aussi allègrement filer de possibles recettes... en Belgique (comme notre prolixe entrepreneur du début de l'émission) ou dans la poche des bienheureux bénéficiaires... du bouclier fiscal.

"Moins de dépenses ! Moins de dépenses !", on entend ça toute la journée, comme un mantra entonné par les porte-parole et porte-flingue du gouvernement, et bientôt sur les radios et journaux sinon ouvertement amis, du moins trop paresseux pour réagir, pour analyser, pour prendre de la distance (ils finiront par le faire, dans une seconde séquence de l'histoire - magie du "story telling" ! - souvent trop tard, le mantra s'est incrusté dans les esprits).

"Plus de recettes ! Plus de recettes !", ce refrain là a moins de succès, malgré Mélenchon, un peu Aubry, et quelques médias pour happy few.

Aujourd'hui, nous sommes en plein dans le "grand débat" sur la réforme des retraites. Après une semaine de déluge, de propagande-napalm de la part du gouvernement, quelques tribunes flamboyantes mettant en doute l'urgence de la réforme au fin fond des journaux et sur les blogs, c'est l'heure du bras de fer relativement silencieux entre les syndicats et le roide Eric Woerth... Sarkozy passera-t-il en force en cas d'échec de la "négociation" ? Réagirons-nous alors, biberonnés que nous sommes au "Moins de dépenses ! Moins de dépenses !"

Plus de recettes ! Plus de recettes !
Ce qui suit s'adresse en particulier à D. Schneidermann.

Tout d'abord, grand merci de nous avoir donné cette interview d'un "UMP atypique", dont on aimerait bien que ses collègues adoptent la franchise, et si je puis me permettre, la fermeté de pensée.

Mais puisque vous aimez bien "chercher la petite bête", comme vous le dites vous-même à un moment, j'aimerais revenir sur cette idée qui semble tant vous frapper, selon laquelle on ne peut pas chiffrer les exilés fiscaux. Pour vous, manifestement, la limitation des exils est un argument fallacieux, artificiellement servi pour défendre le bouclier fiscal : en réalité "on ne sait pas combien il y en a", ni même s'ils sont "si nombreux que ça".

Mais ce que vous ne semblez pas apercevoir, c'est que le nombre d'exilés fiscaux ne signifie rien (ou quasiment) tant qu'on ignore le montant des fortunes qui sont parties. Or pour s'en tenir au seul ISF, l'examen sommaire de la taxation des tranches et de leur répartition dans la population concernée montre que c'est à partir d'un niveau de fortune élevé que la question de l'exil peut commencer à se poser. Les derniers chiffres connus nous apprennent d'ailleurs que le nombre de redevables à l'ISF qui ont jugé utile de faire jouer le bouclier fiscal étaient quelque 7.600 (sur un peu moins de 500.000 redevables).

Bercy avait publié en 2007 une courbe des délocalisations, reprise par le sénateur Marini dans une communication, où l'on voyait que le nombre de redevables à l'ISF expatriés s'était maintenu pendant 7 ans aux alentours de 360 personnes, pour passer en 2004 à 568, puis en 2005 à 649 (on sait depuis qu'ils étaient 719 en 2007 et 821 en 2008). Soit un effectif cumulé de 3800 personnes environ (plus de 5.000 depuis). Pour 2005, le montant des fortunes "parties" avec ces 649 "exilés" était voisine de 2 milliards d'euros. Sur dix ans, le montant cumulé était chiffré par Bercy à 16 milliards, pour un manque à gagner au titre du seul ISF de 132 millions d'euros. Chiffres très théoriques et sous-évalués pour l''iFRAP, qui, reprenant cette communication du sénateur Marini, observait pour sa part, sur la base d'une enquête en Suisse, qu'il y aurait eu à l'époque quelque 20.000 foyers d'exilés français en Suisse romande, "pesant" au bas mot 100 milliards. Supposez un patrimoine moyen de 5 millions : à 39.900 euros d'ISF par personne, c'est un peu moins de 800 millions d'euros que ces exilés-là nous feraient perdre aujourd'hui. Plus que le bouclier...

Bref, le nombre des exilés importe assez peu au regard du manque à gagner économique que nous infligent ces départs. Bien entendu, on peut considérer que cela justifierait d'autant moins le bouclier fiscal qu'il demeure effectivement impuissant à enrayer les "délocalisations".

Reste qu'on ignore tout autant le nombre de gens que le bouclier a retenus de partir !

Ce qui est malhonnête, en réalité, c'est d'affirmer sans preuves que le bouclier aurait freiné les départs tout en se refusant à mettre en balance le produit fiscal de l'ISF, son coût en terme de collecte, et le manque à gagner économique (ISF, IR, TVA, emplois, etc.) engendré par les départs. Ou si vous préférez, de ne pas dire qu'on a créé un impôt coûteux pour ne pas en supprimer un autre tout aussi coûteux. En fait, le bouclier fiscal, c'est le sapeur Camembert creusant un trou pur en boucher un autre…

Enfin, je puis vous certifier, connaissant pas mal d'oiseaux migrateurs, que la raison pour laquelle France 2 nous ressert toujours le même expatrié est très grandement dû au fait que ses "coreligionnaires" n'ont aucune envie de se montrer. Et sans doute aussi un peu dû au fait que vos confrères sont un rien paresseux…
Aux Pays-bas le system fiscal sur les societes est faible certe pour favoriser la venue des multinationales mais pas du tout l'impot en general et surtout pas l'ISF.
Les foyers payent l'ISF qui est de 1,2% de la valeur du capital tous les ans (la residence principale uniquement est exoneree) au dessus de 40 000 euros en avoirs (immobilier, comptes bancaires ...)
Le revenu du travail est taxe par tranches et jusqu'a 50% sur la tranche haute.
et comme dit au moins un autre commentaire, il vaut mieux ne pas manquer la fin.
Merci.
Félicitations, DS, comment vous avez tiré la substantifique moelle de ce M. Lambert.

La tête que vous faisiez quand il disait que les "Français manquent de maturité politique" !

Et tout-à-coup tout se retourne, et vous lui montrez que vous l'avez percé à jour... Tout cela c'est de la com, tout simplement....

En même temps, je ne dirais pas que c'est une stratégie personnelle, mais une stratégie commune de l'UMP.
Lambert s'est un peu découvert sur le sujet
Il y a à l'UMP deux courants désormais :
Il y a ceux qui pensent que la droite pourrait rester au pouvoir après 2012, ceux-là sont encore majoritaires mais ils se demandent si Sarko est la bonne personne pour cela. Comme Sarko ne se laissera pas faire, et qu'il table sur le discours de rassemblement : si nous nous divisons, nous sommes à la merci de nos ennemis qui se sont révélés très très forts, et notre électorat nous fera encore moins confiance, ce qui n'est pas faux, ils sont bloqués.

Alors il y a un second courant qui pense que comme la gauche est obligée de composer avec l'extrême gauche et qu'il y a des risques qu'elle parte sur l'anti-libéralisme, il faut assurer aux mandants actuels de l'UMP, (c'est-à-dire les grosses sociétés françaises et leurs propriétaires et managers qui les financent et leur font vivre une vie dorée) une certaine sécurité.

Et le fameux contrat sur plusieurs années permettra de pallier à l'absence de la droite pendant longtemps. Il ne faut pas oublier, de plus, que début 2011, le Sénat peut changer de bord, et alors c'en sera fini pour l'UMP pour un bon moment. Sarko sera pieds et poings lié et la gauche fera le forcing pour le bloquer à tous les niveaux.

Il n'est pas plus mal, de plus, pour la droite, d'abandonner le pouvoir et de laisser le PS se dépatouiller avec la crise. Elle n'en reviendra que plus forte et pourrait faire rebasculer le Sénat. Seul le PS pourrait faire passer des lois impopulaires. Et encore.....

Mais ces deux courants peuvent cohabiter et même se complètent. C'est gagnant à tous les coups....
rebelle, lui?
laissez moi rire...
il essaie juste de se faire mousser...
Il pense donc il twitte.

J'en suis fort aise pourrait lui répondre la pauvre petite fourmi même si le twitteur à défaut d'être le payeur est cyber-compatible.

Ne serait-ce pas un peu comme la cendre volcanique qui va où le vent la porte.

Intéressant quand même.
Oulala, mais c'etait pas prevu ca!

Je sais pas si c'est intentionel parce que j'ai l'impression que vous avez changer d'hebergeur de contenu recemment et ca ne l'a pas fait a chaque coup... alors du coup je le signale: il y avait bel et bien de la pub avant que l'emission ne s'affiche.

J'espere en tout cas que vous n'avez pas changer d'avis.
C'est beaucup mieux sans pub!

Olivier
un peu tartufe je trouve, mais c'est très bien fait, et puis, comme nous ne sommes pas mûrs en politique nous autres français! ça pourrait nous convaincre, qui sait?
L'exilé fiscal est ce "bon citoyen "qui,après avoir fait du fric,beaucoup trop de fric dans son pays, va mettre le magot à l'abri ailleurs abandonnant ainsi ceux qu'il a exploités ou esclavagés..Il fait preuve d'un patriotisme anémique et d'un gigantesque cynisme....Cependant il en est qui se contentent de confier le truc à un paradis fiscal tout en menant grande vie puisqu'on dit qu'alors seuls 20%de leurs revenus sont imposés...20%.......Ceci dit,j'ai beaucoup aimé l'émission.
Bientôt une émission d'été sur le tweet à Saint-Tropez ?
Il tweet ce qu'il pense, mais apparement ne pense pas qu'il tweet
Le notaire Alain Lambert nous mènerait-il en bateau ? A en croire Max Ernst, « On voit filer plus d’un notaire laissant tomber sa voix en cadence ». Dans le collage surréel ainsi titré, un notaire s’incline devant la tête de Cérès, déesse de.la prospérité. Animé d’une sorte de sacré extra-religieux des temps modernes, le notaire lui promet de sortir de son gibus toutes les offrandes possibles et imaginables, du moment qu’elle reste, qu’elle ne s’enfuit pas ailleurs, sans quoi c’est le naufrage. Mon rapprochement entre le discours d’Alain Lambert et cette image de Max Ernst est certes aussi surréaliste que la rencontre fortuite d’une machine à coudre et d’un parapluie sur une table de dissection. C’est pourquoi, plus sérieusement, doutant de l’efficacité d’une éventuelle séance de psychanalyse avec l’ex-notaire sur le divan, je pose une question qu’il semble avoir refoulée :

Est-ce qu’il existe des études fiables qui démontreraient un lien de causalité entre les avantages fiscaux destinés aux investisseurs et le fait qu’ils restent ou qu’ils partent ?

Merci d’avance à la personne qui pourra y répondre.
Sur la forme, le concept d'invité unique ne me dérange pas, quand l'invité est de valeur
Merci pour la chronique sur les niches fiscales en début d'émission ... c'est devenu un maronnier non ?

Bon, visiblement je ne suis pas le seul à m'offusquer au premier abord, j'ai tout de même par acquis de conscience visionné l'émission. et quel dommage de constater qu'il faille attendre 1 heure pour voir qu'une fois encore ce politicien ne fait que de la com (rapport à l'interview de Karl zéro sur BFM TV)
Bien sûr nous ne saurons rien du siècle puisqu'il est plus ou moins implicitement reconnu qu'il ne faut pas en parler (allez quelques membres du siècle d'après ce qu'on peut lire sur le net : martine aubry, jean francois copé, nicolas sarkozy, dominique strauss kahn, michelle cotta, serge july, laurent joffrin, phillipe val et j'en passe, y'en a de tout les bords... voir le post de Vincent Bottreau ci dessus) ces membres que l'ont voit ensuite se combattre farouchement dans les médias mais qui se réunissent tout les derniers mercredi de chaque mois autour d'un diner, avouez que ça prête à [s]rire[/s] pleurer.
Sinon quand aux idées de ce sénateur suppression de l'isf (ben voyons ...) , et le bouclier fiscal qui profite aux pauvres .... (bon sang mais c'est bien sûr ...) et sinon la retraite des sénateurs ...c'est fiscalisable ? 2 articles rapidos sur le sujet
Retraite des politiques - Les députés et les sénateurs
Retraite des sénateurs : des privilèges très confidentiels
là encore pas un mot.
par contre on aura compris qu'il soutien Alain juppé, merveilleux homme politique si il en est, poursuivi une pour prise illégale d'interet et condamné à 14 mois avec sursis et 1 an d'inégibilité .... (tiens d'ailleurs c'est marrant, sur la page wikipédia c'est à peine mentionné, la com fait bien son boulot sur ce coup là) et devenir antisarkozyste quand ce dernier est a 30% d'opinion favorable dans les sondages, est ce vraiment aller contre le flôt ??? et apprendre ensuite que finalement quand Nicolas Sarkozy l'appelle pour voter une loi, il est cède pour passer un repas famillial tranquille ... quel force de caractère !
Non franchement je ne vois pas l'interet d'inviter ce personnage, au demeurant sympatique au premier abord mais finalement beaucoup plus interessé par la com que par la politique.

Discussion avec un pote:

Alors l'émission d'@si c'était sur quoi ?
- Alain Lambert.
- Le frère de Gérard Lambert ?
- Non rien a voir, lui il est vieux et de droite
- et il disait quoi ?
- des conneries de vieux et de droite.
- Ah bon ? ça devait être chiant ?
- Ouais.
Émission agréable, mais étrange.
Je ne comprends pas vraiment d'où sort le choix du sujet finalement.

Au final nous avons le portrait d'un homme tout-à-fait sympathique,
mais qui tend franchement vers la druckerisation. Bon, j'exagère un
peu parce qu'il y a quelques égratignures, mais au final il s'en sort
très bien, et l'on a plutôt l'impression d'un petit goûter entre amis !

Il faut quand même voir qu'il nous ressort ce bon vieux thème qui
fonctionne si bien aux journaux télévisés : le système qui marche !

Ben oui, la politique c'est comme les Lego : ça ne s'emboîte que dans un sens.
C'est vraiment pratique comme explication, une fois qu'on a dit ça hein..
Les dernières minutes sont délicieuses.

( a i é, au bon endroit, ouf )
Vicieux, réactionnaire, sénile et égotique. Payer pour entendre ce type est infamant. Remboursez !
Donc il nous explique benoitement que la France a un problème dépense et pas de recette fiscale dont les montants sont selon lui inéluctablement les mêmes. Mais c'est la recomposition de la structure des impôts qui mobilise son attention dans le détail. Curieux paradoxe. Pourquoi ne pas expliquer de façon aussi détaillée, ce qu'il faut supprimer comme sortie d'argent public ?
Sans doute parce qu'alors, il faudrait se mettre à dos les électeurs et en particulier les maires des communes rurales qui voient foutre le camp la Poste, l'Hôpital, la dotation de fonctionnement qui permet de payer le salaire de la secrétaire de Mairie à temps partiel, le cantonnier et le CES qui tient lieu de bouche-trou en attendant des jours meilleurs.
A une époque, les Lambert de tout le pays pouvaient dire tout et n'importe quoi, assis qu'ils étaient sur des votes qui de toute manière ne partiraient pas vers l'opposition rouge. Cette époque-là est révolue. Dans l'Orne, la crise du lait et de la viande font monter la Coordination rurale, populiste et souvent bien plus violente et incontrôlable que la FNSEA. Les Sénateurs ne peuvent plus se permettre ce genre de plaisanterie.

Pour autant, le discours vague sur les dépenses trop lourdes servent de chape de plomb lorsque les alternative à l'exécutif sont formulées.

En fait de franc-parler, Alain Lambert est un sacré vicelard.
Au final, un sénateur UMP à la parole libérée, certes, mais seulement dans une certaine mesure : il reste bien solidement ancrée à droite ( vous me direz on ne va pas le lui reprocher, c'est tout à fait son droit ).

Sur les recettes, circulez il n'y a rien à dire, rien à voir, rien à faire. « La fiscalaité n'est pas une question idéologique, c'est une question de concurrence entre les États » : certes mais les dés sont pipés d'avance alors puisque les États jouent avec les règles du jeu mis en place en Europe, par des choix politiques, et instituant la capitalisme fincanciarisé et actionnarial comme doctrine économique.

Émission néanmoins intéressante.

P.S. : Mais où est passée la sacro-sainte « contradiction », clef de voûte de toute émission @si depuis Bourdieu, mis à part celle consacrée à Jean-Marie Messier bien-sûr..? :P )
J'aurais bien aimé en apprendre un peu plus sur « Le Siècle » ( même si ce n'était pas l'objet de l'émission, cela a quand même fait partie de l'enquête préparatoire de Laure et Dan - ce n'est pas tombé du ciel ) http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Siecle

Une recherche rapide « Google Vidéo » semble montrer que c'est un de ces sujets bien gardés sur la toile, bon nombre de vidéos, notamment datant de 2008 ( année du billet de Lambert à ce sujet ) ont été retirées ( je pense à un passage de Lambert sur BFM chez Karl Zéro ).

- « Martine Aubry parle du Siècle » http://www.dailymotion.com/video/x74o89_martine-aubry-parle-du-siecle_news
- « le Siècle - Club de rencontres de l'élite française » http://www.youtube.com/watch?v=tybKRSawE0I ( montage amateur façon complot, sans grand intérêt, avec fond musical pénible, posant cette question très orientée « Est-ce bien très démocratique ? » )
- « Le Siècle, club des élites françaises » http://www.youtube.com/watch?v=wC591Xkl8Lk ( idem, montage amateur listant les personnalités membres avec une voix-off - on ne sait pas qui parle, Monsieur X de France Inter ? Vidéo avec une thèse là aussi clairement affichée : « Posez-vous la question de la réalité du débat politique dans notre pays » )
- « Club "Le Siècle" face à We Are Change Paris » http://www.dailymotion.com/video/xce1uu_club-le-siecle-face-a-we-are-change_news ( reportage, enfin reportage c'est faire injure aux journalistes, filmé [s]à la caméra[/s] au téléphone portable caché devant l'Automobile Club de France )

Je précise que je n'apporte aucun crédit à ces vidéos très orientées, je le répète trouvées par hasard, mais je trouve quand même étonnant cette sensation d'omertà sur le sujet : un tabou journalistique ?

Si quelqu'un peut donner un pointeur vers un article, un reportage sérieux ( et professionnel ), je suis preneur. À part ça, je n'ai rien trouvé de consistant à me mettre sous la dent http://www.strategies.fr/emploi-formation/management/r36900W/14-le-pouvoir-a-la-table-du-siecle.html
Timecode 24:46 : « je vais vous dire pourquoi nous sommes prudents »

« Nous » ? Qui ça nous ? On passe à ce moment de l'interview du « je » au « nous ». Alors Daniel, une baisse de vigilance sur ce coup là ? Lambert depuis le début de l'émission dit agir seul et n'avoir consulté personne, même si il avoue que depuis il a eu des contacts, qu'il préfère garder secrets.
Je n'ai pas encore eu le temps de visionner l'émission mais une question tout de même, pourquoi un unique invité ?

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