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Insultes racistes ? Le vigile qui accuse, persiste et signe

Dans cette histoire de mots, c'est parole contre parole. Et Pierre-Damien Kitenge n'apprécie guère de se voir contredit par son adversaire.

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Fonctionnaire de l'Immigration accusé d'injures racistes: plainte classée sans suite

(...)L'avocat du vigile, Me Patrick Klugman, a aussitôt annoncé l'ouverture dans les jours à venir d'une plainte
avec constitution de partie civile, et non plus une plainte simple, afin d'obtenir l'ouverture d'une information judiciaire.(...)

(...)"Je continue à maintenir ce que j'ai dit, sans ajouter, ni retrancher quoi que ce soit", a-t-il (m. Kitengé) poursuivi,
soulignant que M. Béranger avait "donné plus de quatre versions" des faits et qu'"aucune confrontation" n'avait été organisée.

"Nous avons l'intention de déposer une plainte avec constitution de partie civile pour obtenir l'ouverture d'une instruction
car dans ce dossier on a un problème de preuves", a déclaré à l'AFP Me Klugman, qui s'est dit "scandalisé".(...)
c'est quoi cette histoire d' "accréditation"? ça sert à quoi? pourquoi est-ce délivré par bidule-hortefeux?

dommage que le début (présumé) de la phrase de hortefeux'man ne soit pas plus lisible dans l'article. on ne comprend pas bien. obligés de lire en minuscule photo article du Canard Enchaîné pour pouvoir lire: -"Sale noir! Vous n'avez pas le droit de toucher à mes papiers!"

quant à la présomption d'innocence -oui- je vous trouve bien timorés...
Dans votre article, vous dîtes, En revanche, les médias traditionnels ne se précipitent pas pour traiter l'information. A notre connaissance, ni Libération, ni Le Monde, ni Le Figaro ne l'ont traitée dans leurs pages (une courte brève dans Le Monde mise à part).


alors certes vous ne considérez peut être pas Le Monde.fr comme un média traditionnel mais pourtant sur leur site, il y avait un très long article sur l'affaire au moment où elle est apparue.............
on peut parler de racisme bien ancré dans notre société quand un journaliste commente la découverte de nouvelles tribus indiennnes en amazonie lors de la construction d´une route :
"ces dernières tribus, loin de la société des Hommes".
J´espère que le CSA interviendra et le mettra à pied.
Je ne comprends pas certaines personnes dans des posts précédents qui ne peuvent pas prendre plus en crédit le pauvre gars qui dit s'être fait insulté.... Ca me sidère. Quel intérêt pour lui de porter plainte alors qu'il ne connaissait visiblement pas cette personne ? Juste pour le faire chier ? Soyez sensés, il est manifeste que le vigile est sûrement de bonne foi et que l'autre devrait crever la bouche ouverte pour avoir sorti de telles cochonneries... Il est dommage que les témoins se soient retirés (subornation ou pas, mais bon dans ce milieu mafieux qu'est la politique - je suis à la limite du pléonasme), c'est une honte... L'esprit français c'est ça... pas de couilles et surtout la fermer.... En se croirait en Sicile.

Je t'apporte tout mon soutien, vigile (désolé, j'ai oublié ton prénom), il est anormal que tu aies à subir ce genre d'humiliation.


Autre chose : Ce haut fonctionnaire mérite de se faire limoger au même titre que son responsable. Car étant responsable de ses collaborateurs, il doit sauter également. J'espère juste qu'on ira jusqu'à Sarko (c'est juste un rêve de ne plus le voir).


Bon, il démissionne quand cet idiot ?
ëtre vigile, je l'ai été (dans trois entreprise en CDD souvent pour six mois en suivant !!!!)
Les clients sont des lâches, tous ! (et je peux les comprendre dans ce système tellement pourri)
Les citoyens français aussi.
Les fonctionnaires français, plus ils sont hauts placés, plus ils se comportent comme des nobles d''avant 1788, ceux que l'on a guillotiné avec raison.
Un vigile qui fait son travail dans un supermarché n'est absolument pas protégé d'avoir fait son travail ; travail qui n'est pas facile.
J'ai eu l'honneur d'être accusé avoir agressé une taxiste sur l'entrée de l'aéroport de Blagnac, devant plus de 10 personnes ; aucune n'a voulu témoigner que l'accusation ne portait sur rien, sauf que cette brâve taxiste avait un téléphone portable à se faire rembourser.
J'ai payé les frais de justice d'un montant de 22 € et elle n'était même pas au procés ! J'ai évidemment été dédouané de toutes les accusations. C'était sa parole de chef d'entreprise (CGPME) contre un pauvre ploug de prolétaire (et heureusement que je parle plusieurs langues et assez bien le français)

Je faisais mon travail de circulation et de fluidité de l'entrée de l'aéroport sous pluies et verglas, il fallait que je sache parler anglais et catalan, que je sache supporter les heures de travail le dimanche de 05:00 à 19:00 sans arrêt.... Et les ordre venait de la CRCI et de la société de gardiennage.

Après avoir contacter les deux syndicat présent dans l'aéroport, je n'ai trouvé aucune aide de ce côté là non plus.

Il faut dire que je n'étais pas noir et que le CRAN n'était pas là pour moi. Mais je félicite le CRAN de soutenir ce vigile, il en aura besoin.

Depuis deux années, je suis sans travail, cette affaire n'a fait que s'additionner avec les patrons qui ne paient pas les salaires, j'en ai accumulé plus de trois sur la région toulousaine ou qui truande sur les contrats de travail la législation.

Evidemment la chasse aux chômeurs (ou faut-il écrire exclaves) est ouverte, mais pas celle des entreprises truands : qui pourtant serait si facile à ouvrir.

Faut-il que je fasse comme mon voisin du travail au noir dans les kebabs de mon voisinage pour avoir du travail ? Payé au noir et sous la table par incompétence des chefs d'entreprises ?
On ne demande pas ses papiers à un haut fonctionnaire du ministère de l'immigration-machin-à-rallonge, c'est inadmissible. La norme c'est de demander à répétition aux personnes d'origine étrangère, et sans commentaire attention.
J'y pense, il est assez amusant de voir que le terme "collaborateur", stigmatisé comme étant réducteur dans le cadre de la relation Sarkozy / Fillon
(cf. http://www.liberation.fr/actualite/politiques/302421.FR.php) soit ici dénoncé dans un sens inverse

C'est très... "subtil" ;-)
Concernant la vidéo de l'itw de demorand, deux questions :


I. est-ce que le terme "collaborateur", non utilisé par l'intervieweur mais qui permet à Brice hortefeux de stigmatiser une "chaine d'information", est usurpé ?

Voilà ce qu'indique le Centre national ressources textuelles et lexicales (CNRTL) : http://www.cnrtl.fr/definition/collaborateur

"COLLABORATEUR, TRICE, subst.

A.? Personne qui participe à l'élaboration d'une œuvre commune. Il se voyait entouré d'autant d'embûches qu'il en avait dressées. Ses collaborateurs eux-mêmes lui devenaient hostiles (A. France, Le Lys rouge, 1894, p. 336) :
1. ... Joliot et ses collaborateurs arrivèrent à la conclusion qu'on pouvait tenter néanmoins de réaliser une réaction en chaîne à partir de l'uranium 235 dilué au sein même de l'uranium naturel.
Goldschmidt, L'Aventure atomique, 1962, p. 26.
? Fig. Ce qui aide, ce qui intervient dans l'obtention d'un résultat :
2. Dès qu'il existe à côté du moral et à titre aussi légitime que lui un physique, dès qu'il est reconnu que ce physique est le collaborateur indispensable et très prochain du moral, comment verrait-on de la difficulté dans l'intervention de la psychologie (...)?
O. Hamelin, Essai sur les éléments principaux de la représentation, 1907, p. 386.
? Emploi adj. :
3. un poème [L'Otage] en situation de se passer (...) de tout, sauf de notre entière adhésion, d'un peu de sorcellerie collaboratrice...
Colette, La Jumelle noire, 1938, p. 50.

B.? Spéc. [En France, pendant l'occupation allemande] Partisan et artisan de la collaboration avec l'ennemi :
4. Vous m'en faites des drôles, dit Léopold [aux gendarmes]. Venir chercher un collaborateur chez un résistant comme moi, vous avouerez...
Aymé, Uranus, 1948, p. 46.
Rem. 1. Collaborateur s'est abrégé en collabo. a) Au sens A. Et je voudrais en faire d'autres [des romans d'aventures] pour d'autres gazettes, quitte à prendre un collabo (Toulet, Correspondance avec un ami pendant la guerre, 1920, p. 159). b) Au sens B. Nous? On accueille les collabos à bras ouverts? Va donc dire ça aux lecteurs du Figaro, ça les déridera un peu (S. de Beauvoir, Les Mandarins, 1954, p. 122). 2. Dans ce dernier sens, il signifie parfois « traître par collaboration avec les adversaires (p. ex. dans la lutte des classes) ». Les Krivine et les Weber, nous explique un des responsables (de la gauche prolétarienne), sont, au même titre que les dirigeants de la C.G.T., des « Kollabos » (E. 11.5.70) (Gilb. 1971). S'écrit parfois avec k initial (cf. ex. de Gilb.) pour suggérer une ressemblance avec les Français ayant pactisé avec les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale.

Prononc. et Orth. : [k?(l)lab??atœ:?], fém. [-t?is]. [l] simple ds Lar. Lang. fr.; [ll] double ds Warn. 1968, Passy 1914 ainsi que ds tous les dict. hist. de Fér. Crit. t. 1 1787 à DG. [l] ou [ll] ds Pt Rob. Collabo : [k?(l)labo]. Seule transcr. ds Lar. Lang. fr. qui note [l] simple. Ds Ac. 1798-1932. On rencontre la var. kollabo (cf. collabo). Au plur. des collabos ou kollabos. Étymol. et Hist. A. 1. 1755 masc. « personne qui travaille avec une autre » (Année littéraire d'apr. Lar. Lang. fr.); 1867 collabo (J. Vallès, La Situation, 24 août ds Quem.); 2. [ca 1940 pol. sans réf. d'apr. Lar. Lang. fr.]; 1948 (Aymé, Uranus, p. 46); [ca 1940 sans réf. collabo d'apr. Rob. Suppl.]; 1948 (Aymé, op. cit., p. 270). B. 1798 fém. (Ac.). Dér. du b. lat. collaborare (collaborer*); suff. -ateur (-eur2*), -atrice (-ice*). Collabo par apocope. Fréq. abs. littér. : 547. Fréq. rel. littér. : xixe s. : a) 299, b) 539; xxe s. : a) 749, b) 1 331. (Collabo : 10). Bbg. Gohin 1903, p. 264. ? Goug. Lang. pop. 1929, p. 12."


=> En s'en tenant au point A, un collaborateur est-il forcemment un "proche collaborateur" ?



II. Combien de fonctionnaires (terme que le Ministre préfère employer) du ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement disposent de la delegation de signature de leur Ministre, et du rang de Monsieur Gautier Beranger ?

Cf - Sur le site de légifrance : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000018209305

JORF n°0055 du 5 mars 2008 page
texte n° 15

DECISION
Décision du 3 mars 2008 portant délégation de signature (secrétariat général - cabinet)
NOR: IMIK0805118S

Le secrétaire général,
Vu le décret n° 2005-850 du 27 juillet 2005 relatif aux délégations de signature des membres du Gouvernement, notamment son article 3 ;
Vu le décret n° 2007-999 du 31 mai 2007 relatif aux attributions du ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement ;
Vu le décret n° 2007-1891 du 26 décembre 2007 portant organisation de l'administration centrale du ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement ;
Vu le décret du 4 janvier 2008 portant nomination du secrétaire général du ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement - M. Stefanini (Patrick),

Décide :

Article 1
Délégation est donnée à MM. Gautier Beranger, administrateur civil, directeur du cabinet du secrétaire général et chef de la mission communication, Jérôme Seguy, directeur adjoint du cabinet du secrétaire général et adjoint au chef de la mission communication, et à Mme Charlotte Orgebin, chef de cabinet du secrétaire général, tous trois directement placés sous l'autorité du secrétaire général, à l'effet de signer, au nom du ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement, tous actes, arrêtés, décisions et pièces comptables, dans la limite de leurs attributions.

Article 2
La présente décision sera publiée au Journal officiel de la République française.
Et la suite de l'histoire ? Pour la connaître, il faudra sans doute scruter internet ou tendre l'oreille vers la radio.

En attendant, pour récupérer quelques bouts manquants, vous pouvez jeter un œil par là ---> http://charlieenchaine.free.fr/?article212
S'il s'agissait d'un vol de scoot', l'enquête aurait été plus rondement menée.
Pour mémoire, juste cette petite phrase de notre Brice Hortefeux (à volonté) à la fin de la vidéo..
"Mais quel curieux climat tout de même".
Il sait de quoi il parle, il n'est pas qu'un simple figurant dans cette ambiance joviale de ces dernières années.
Pour savoir que ce genre d'insultes racistes existe et que malheureusement les victimes ne portent pas plainte fréquemment, en me demandant ce qu'un simple employé aurait à gagner dans cette histoire en se mettant à dos un "haut fonctionnaire" (blessé dans son orgueil parce qu'on lui demandait de présenter ses papiers comme n'importe quel individu) si ce n'est risquer sa place, et en remettant cette histoire dans le contexte "bling bling" dans lequel se porte notre démocratie, je ne voudrais pas me faire une opinion avant que justice se fasse, mais...
cette affaire est une des plus graves parmi celles qui implique le membre d'un ministère.
Dans quel pays vivons nous où des gens ne témoignent pas de peur de perdre leur travail ?
La police ne peut-elle pas les enjoindre de témoigner sous peine d'entrave à la justice ?
Et les enregistrements de la vidéo- surveillance n'ont jamais été consultés pour avoir une appréciation à tout le moins visuelle de la scène ?

Difficile d'avoir aucune certitude dans cette affaire, en tant que "simple citoyen". Je noterai simplement qu'on a droit à une bataille d'images : d'un côté le plaignant qui témoigne personnellement devant la caméra, et qui ne varie pas d'un iota dans sa version, de l'autre, l'intermédiaire qu'est l'avocat de l'incriminé, qui déploie une argumentation toute juridique : des pièces officielles ont été signées, elles ont valeur de preuve. Discours narratif versus discours institutionnel, petites gens versus pouvoir. Choisis ton camp, spectateur !
que la justice se fasse. si des éléments probants sont exposés et contraires à la décision de la justice, alors on pourra se plaindre, en attendant...

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Pour une fois que les médias traditionnels attendent que justice se fasse avant d'évoquer l'affaire, je ne vais pas me plaindre. Pour l'instant, c'est une parole contre une autre, impossible de savoir qui a raison, et je préfère dans ce cas le silence sur cette affaire qu'un sujet où la présomption d'innocence est souvent mise à mal, se transformant fréquemment en présomption de culpabilité. Ce n'est pas aux médias de faire le procès, attendons qu'il se déroule.

Bon, après, que le ministère de Monsieur Hortefeux soit détestable, dangereux, et d'inspiration frontiste, c'est à mon sens une évidence, mais ça n'a rien à voir dans ce schmilblick.

Hurluberlu

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