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Infos du matin, infos du soir : le divorce ?

Et vous, vous informez-vous plutôt à l'heure du café ou de la tisane ? Depuis un an, les sites de presse français lancent des applications "du matin" ou "du soir". Gadgets ou signe d'un changement de mentalité dans une presse en ligne qui s'est longtemps crue atemporelle, mais réapprend à donner des rendez-vous à ses lecteurs ?

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Pour répondre précisément, "matin" ou "soir" ne signifie rien. C'est juste "avant le boulot" et "après le boulot". Mais quel boulot ? Un CDI de filiale française de multinationale. Et qui concerne qui ? Pas les traders (eux, ils sont scotchés sur leurs écrans financiers). Pas les chômeurs (eux, ils n'ont pas d'écran et on autres recherches à faire). Les employé(e)s ? Peut-être.
Que proposent ces sites l'après-midi ? La nuit ? Rien. Parce qu'ils ne réfléchissent que sur la base d'un horaire de travail, celui de leurs employés journalistes et celui de leur supposés lecteurs.

C'est très "parisien" (voire Île de Francesque) cette restriction réflexive. Que ces medias choisissent leur zone géographique pour de bon, mais qu'ils n'essaient pas de me faire prendre des vessies pour des lanternes : matin ou soir, c'est seulement -et stupidement- du parisianisme.
Point final.

Bonne soirée
Il est 15:53. Je sors de ma léthargie d'après midi, avec 42 °C. Ce matin, j'ai ouvert la radio, sans vraiment l'écouter parce que de 7 h à 10:30 h je peux bosser dans le jardin et travailler à de la maçonnerie. Ensuite, les courses, donner à manger aux bestiaux...
Ensuite, vers midi, j'écoute la radio et je me branche sur internet. Je dine léger et frais (surtout frais, il fait chaud !!!)
J'avoue que l'été j'hésite à utiliser mon ordi : il chauffe et ça augmente la température. Les gros systèmes ont des onduleurs, pour refroidir. Moi pas. Alors j'arrête.
Le soir, à la fraîche, vers 19 h, je refais une tentative pour lire des news. Mais cela ne dure pas (les bestiaux, le jardin, la maçonnerie, les voisins...) Après, j'ai sommeil (la fatigue, la chaleur 30 °C, tout ça...)

Reposez la question cet hiver, ce sera sans doute différent.

Pour tout dire, je m'informe quand je veux : matin, midi, soir, nuit (c'est agréable, il fait frais et la transmission dépasse les 1MO (et oui). Surtout sur des sujets qui m'importent et m'intéressent. Et qui ne m'obligent pas à patienter quelques temps pour pouvoir lire un article que toute la publicité de ces sites se soit affichée.
Par exemple, je me branche directement sur le site de l'AFP depuis que je me suis rendue compte que le site de Libération reprenait à plus de 80 % ses articles.

Maintenant, matin ou soir signifie surtout que la "socialisation" ne s'effectue que pour les gens qui travaillent, donc entre 35 et 55 ans. Et on élimine les chômeurs, mais pas uniquement : on élimine également les gens qui travaillent concrètement, c'est-à-dire physiquement et que seuls les genres "commercial", "petit manager" ou autre. "Quoi diffuser" et "à quel moment" ne sont pas des questions pertinentes. L'info sur Internet est disponible quand la personne qui la veut la recherche. Donc, mettez cette info à disposition. Ah mais, il s'agit d'une guerre entre media. Alors c'est certainement très important. Sauf pour le lecteur, qui lit quant il veut, quant il peut et qu'il sait qu'il pourra reprendre une info.

Je suis abonnée à plusieurs sites d'info en ligne. Cela ne m'empêche pas d'être également abonnée à des quotidiens, hebdomadaires et mensuels papier. Mais à lire les uns et les autres, cela prend du temps. Beaucoup de temps.
Et je continue à préférer le papier à internet : il me suffit de découper l'article qui m'intéresse, alors que pour internet, il faut que je sauvegarde le document et espérer que le disque dur ne tombera pas en rade pour le récupérer, et à condition que le logiciel de lecture pourra le relire, et à condition que le logiciel de sauvegarde sera encore valable pour le relire, et à condition que j'ai imprimé le document (ce qui est énergivore et en espérant qu'il n'y aura pas d'eau sur le document qui effacera son contenu, et à condition...

Bref, en un mot comme en cent, les sites n'impriment aucun nouveau tempo : ils s'imaginent, en tant que fournisseur d'info (parce que c'est à cela qu'ils s'identifient) que réagir "à la milliseconde" est d'une importance cruciale. Non. Ce que je demande à un journal, papier ou en ligne, c'est d'informer, d'expliquer, de "donner" quelque chose qui fasse réfléchir.

Dernière question : et si, à 3 h du matin je n'ai rien à me mettre sous la dent ? Ce qui arrive assez souvent, finalement
Non, les sites n'impriment pas un nouveau tempo. Ils n'impriment que leurs horaires d'ouverture et de fermeture.

Bonne soirée (je vais m'occuper du jardin, des bestiaux, de la maçonnerie... ;-)
il y a ploucs et ploucs. Toi, tu es plutôt top-plouc.
On dit pas " une matinale", on dit " un morning", bande de ploucs.
ARRET SUR IMAGE! Stop! L'info en continue annihile toute réflexion (retour), les débats "à chaud" sont purement émotionnels et donc illogique...

Mais bon, si le "marketing" dit qu'il faut faire ça... je suis sûr que les "journalistes" seront heureux de savoir comment investiguer et encore mieux éditorialister.
Pas un mot sur cette institution du matin, le neuf-quinze?
"Le journal, c’est la prière du matin de l’homme moderne" comme dit le proverbe chinois.

Dans information, il y a informe, qui n'a pas de forme.

Pourquoi éprouver ce besoin quotidien de s'"informer", ou plutôt de "consommer de l'information", comme il est mentionné dans cet article, comme l'on consomme des cacahuètes ou des bananes ?

Peut-être pour tenter d'échapper à la seconde loi de la thermodynamique ? Je ne vois que cela.
Je lis souvent les infos en prenant mon petit-dej le matin via google news,
et je n'en parle jamais avec mes collègues de travail durant la journée (on a vraiment autre chose à faire), donc "socialisation=zéro", suis-je anormal ?

Ou bien les markéteux de l'info, comme tous les markéteux, font-ils prendre à leurs clients des vessies pour des lanternes ?

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