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Indulgence envers des violeurs : une pétition contre CNN

Les commentaires indulgents de journalistes de CNN après la condamnation de deux jeunes footballeurs pour viol dans une affaire très médiatisée à Steubenville (Ohio) provoquent une polémique aux USA : plus de 200 000 personnes signent une pétition en ligne.

Derniers commentaires

Ce vite dit sur la baisse des prestations sociales en Grande-Bretagne, ne nous apprend pas grand chose qu'on ne sache déjà : la droite anglaise est aussi pourrie et cynique que son homologue française. Voire un peu plus.
Le Ministre du travail qui habite une résidence du XVIe siècle avec piscine et tennis, et affirme pouvoir vivre avec un peu plus de soixante euros par semaine s'il y était contraint, mérite simplement d'être pendu avec les tripes de son Premier Ministre.
En Une du Daily Mirror affichant son "Shameful", apparait aussi la sale gueule de Di Canio, nouvel entraîneur de l'équipe de foot de Sunderland.
Cet ex-joueur du championnat italien, admirateur de Mussolini auquel il a consacré un livre, arborant le tatouage DUX (Duce en italien) sur son biceps droit, et auteur de nombreux saluts bras tendu sur les terrains où il évoluait, ne nie pas être fasciste (comment le pourrait-il ?), mais affirme, sans rire, ne pas être raciste. Sa nomination à Sunderland a tout de même entraîné la démission du frère aîné du leader travailliste, Milliband, des instances dirigeantes du club.
Je suis peut-être naïf, mais je pense qu'aucun club français n'oserait recruter ce genre d'individu.
Il me semble qu'un petit rappel anthropologique peut être utile: Un aspect important du viol est donné dans l'attitude des autorités lorsqu'une femme porte plainte pour viol contre son mari. Tous les gendarmes rient dans la gendarmerie. Au même titre que les orgies rituelles, le droit de cuissage, la prostitution sacrée, le mariage est une transgression de l'interdit du viol. Comme l'illustre le rite du ravissement ( double sens) de la mariée sur le pas de l'église, il est la cérémonie à l'issue de laquelle devient obligatoire ( devoir conjugal) ce qui était auparavant prohibé.
Cela révele bien l'anomie toujours plus grande qui sévie de plus en plus aux USA. Qu'elle belle amérique qui partait soit disant en Afganistan contre les talibans qui soumette les femmes. Alors que les americains n'arrive meme pas a proteger en amont leurs filles, et en avale à faire tous contre les abus qu'elles subissent !

Honte a ce pays soit disant avancé, mais qui est a bien des égard bien plus arièré que la campagne la plus profonde de la mongolie intérieur !
Triste triste histoire, heureusement que les Anonymous ont pu passer par là... Et c'est bien impressionnant comment les gamines de la famille prennent parti pour leurs salopards de proches ! C'est aussi le comportement de ces "futures" femmes qui agrave la culture du repli sur soi en cas d'agression.
Et hop là, rebelote dans le connecticut !

Et là, je repense à tous les articles de notre presse mainstream analysant l'affaire du viol dans le bus en inde, avec cette grille de lecture bêtement universaliste, condescendante, tentant de déceler dans la culture indienne l'indice qui permettrait de comprendre comment ils avaient pu en arriver là...

Il est l'universalisme, et il est dans de beaux draps.
(ouais c'est la deuxième fois que je mets le lien. Y'en aura surement une troisième).
Il y a dans cette histoire un rappel d'une évolution assez hallucinante de notre société : on fait comme dans les films pornos. Les Etats Unis regorgent d'exemples ou des personnes tout à fait consentantes reproduisent conscienceusement des orgies avec les codes du film porno.
Et comme dans les films pornos les filles ont pour rôle de n'avoir aucun tabou, et les garçons d'en profiter.

En l'occurrence la victime était inconsciente, mais pour l'ensemble des partcipants et des spectateurs, il s'agissait d'une scène vue des dizaines de fois.
Cette histoire fait peur. Moi qui m'etonnais de la brieveté de la peine devant l'horreur des faits (on est au delà du viol dans l'ignominie). Que se passe-t-il dans la tete de ces journalistes? A vomir.
A la décharge des journalistes, peut-être, je dis bien "peut-être": elles ont vu et entendu la plaignante, mais elles ont aussi vu les accusés, pas des physiques de brutes, probablement, mais des jeunes ordinaires, bien comme il faut, et elles ont entendu les avocats de la défense. Ce n'est pas pour rien que, dans le monde civilisé, la défense s'exprime en dernier. Alors, elles sont peut-être restées sur la dernière impression.
Loin de moi l'idée de légitimé le viol mais entre les faits reprochés à ces deux violeurs, le commentaire des journalistes et vos commentaires, Je ne cautionne aucun des trois

Depuis quand la prison (et surtout française, américaine) est le remède à tout
Pensez-vous justement qu'il y a un problème et que plutôt de vouloir enfermer sans réfléchir, il serait grand temps de se demander comment des jeunes peuvent arrivés aujourd'hui à commettre ce genre de crime

Ne pensez-vous pas que JUSTEMENT la prison n'est pas le lieu pour permettre à ces jeunes de se reprendre, de devenir responsable, mais que JUSTEMENT la prison ou centre de rétention sont des lieux qui poussent à la délinquance.

Je ne suis pas juriste, je ne suis pas avocat mais je suis choqué que lorsqu'il y a des actes aussi ignoble, on retrouve des commentaires aussi haineux et ignobles sur les personnes reconnus coupable. Je ne dis pas qu'il faille les cajoler, les plaindre mais ce poser des questions sur l'avenir des personnes violés mais AUSSI sur l'avenir de ces jeunes criminels

La passion prend TROP SOUVENT le pas sur la raison

C'est peut-être la question que se pose cette journaliste
Ah le culte des sportifs bas du front...

Outre les médias qui plaignent les agresseurs, nombre d'internautes les excusent, voire justifient leur forfait. Une majorité? je pense pas, mais ce genre de réflexe à base de "elle l'a bien cherché" est loin d'être marginal, même par chez nous.
Quelques messages de gens pleins de logique et de compassion
On peut trouver les méthodes des Anonymous parfois contestables mais quand ils s'emparent d'une affaire, mieux vaut compter ses abattis.
Quant au traitement journalistique de l'affaire plus rien ne m'étonne venant de ce pays décadent.

Une précision concernant un point de l'article d'@SI. Apparemment, l'abruti qui ricane dans la vidéo sur Youtube n'a pas participé au viol et n'en a pas été témoin mais suite à la mise en ligne sur le net de la vidéo, un autre article explique qu'il a reçu des menaces et a quitté son université (son avocat, manifestement pas rompu à la communication explique d'ailleurs "qu'il ne pense pas que faire cette vidéo était un crime, mais que c'était stupide". Comme quoi le monopole de la connerie n'est pas réservé aux journalistes de CNN, Fox News et NBC). Ceci dit, et c'est là où on peut reparler des méthodes des Anonymous, si ça a manifestement permis de faire exploser l'affaire, le demeuré qui ricane dans la vidéo a son nom et sa tronche placardés sur le net où le droit à l'oubli n'existe pas, ça risque donc de le suivre ad vitam eternam dès lors qu'on tapera son nom sur un moteur de recherche. Ce qu'il dit dans la vidéo est gerbant, ignoble, révoltant et le premier réflexe est de se dire "bien fait pour sa gueule, à ce p'tit con". Mais une fois la colère passée, on peut se demander s'il est juste de payer toute sa vie et au delà une connerie dite devant ses copains (tout aussi abrutis pour ricaner avec lui) pour amuser la galerie, sachant qu'il n'y a aucun moyen technique pour effacer du net cette vidéo ? Ça se discute.
Cette histoire est ahurissante !
Comme Constant Gardener, je m'étonne que ce pays, si rapide à enfermer les uns et les autres pour n'importe quelle raison à la con, soit si indulgent à l'égard de ces salopards qui méritent des années de prison, sans parler de leurs complices et des spectateurs passifs de cette ignominie, y compris ces journalistes si promptes à excuser des violeurs..

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Cette histoire est ahurissante, certes, mais elle ne m'étonne pas plus que ça, parce que la banalisation du viol est aussi une réalité. Quand on regarde le quantum des peines pour des braquages (souvent plus de 10 ans de réclusion criminelle) et pour des viols (rarement plus de 10 ans), en France, il y a de quoi se poser des questions...
On parle beaucoup de "rape culture" ou culture du viol, ces derniers jours et au sujet de ce fait divers. Je dois avouer que cette notion me glace: on n'est donc toujours pas sorti du droit de cuissage médiéval ? En même temps, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a de ça, à la fois dans l'attitude des deux jeunes Américains condamnés, dans celle de leurs "complices" (pas au sens juridique) et dans celle des journalistes indulgents pour les coupables.
Un texte fort intéressant à ce sujet: sur ce blog féministre.
J'avais lu. En effet, il est temps de se remettre à la lecture concernant la culture du viol dont nous ne sommes absolument pas sortis.

Un petit lien abominablement anecdotique, ici

Dans le genre "l'enfer est ici", on a un joli kaléidoscope de réactions, qui montre bien qu'en effet, on est encore en plein dedans.

Et puis un article pas mal pour mieux réaliser qu'une "culture du viol" présuppose que nous sommes tous dedans et qu'ils ne s'agit pas simplement de se rassurer en pensant que nous n'aurions jamais fait tout cela, que le monstre c'est l'autre...

Ca se passe là.

Hell on earth.
Votre premier lien aboutit à une page vierge.
"Oops! This page doesn't exist. "
Merci FdC, bon je retrouve pas le lien d'origine, j'en mets donc un autre (une histoire sympathique de sim viol)


Et puis j'en rajoute une couche, histoire de bien déprimer pour le reste de la journée (d'ailleurs si quelqu'un a besoin de plomber une soirée, vous me demandez, je m'en occupe).
Merci pour les liens.
Le plus fort dans tout cela c'est que le fait-divers dont il est question ici donne lieu à ce paradoxe bien connu: une avalanche de commentaires pour dire que c'est un cas isolé, qu'il ne faut pas en déduire que nos société occidentales ne sont pas sorties de la domination des modèles masculins, du paternalisme, d'une misogynie plus ou moins rempante, avalanche recèlant justement en elle-même un tombereau de clichés sexistes, de propos banalisant le viol etc, bref faisant la démonstration criante de ce qu'elle entend nier*.
D'où un sentiment mitigé, de ma part, la déprime que vous évoquez mais aussi une forme de satisfaction décalée: je ne suis donc pas folle, il y a bien des gens pour penser qu'un fille violée "l'avait bien cherché", qu'il faut que les femmes arrêtent d'être paranos, qu'il y a une "haine des hommes" etc. etc.

Heureusement, il y a la pub. Hier matin, dans ma radio, le Crédit agricole me vantait le fait que (chaude voix masculine sexagénaire): "c'est le rôle d'un chef de famille de protéger ses enfants". Etranglement, arrêt cardiaque... On en est encore là.



* Précision pour les mal-comprenants paranoïaques, je parle bien de "nos sociétés", je ne dis pas que tous les hommes pensent ainsi, je dis que trop d'hommes et de femmes sont encore, consciemment ou non, complices de ce fonctionnement.
Et oui J-net.. Si on avait la patience et la minutie nécessaire à l'élaboration d'une compilation de clichés sexistes dans notre environnement actuel (publicité, amis, familles, produits de consommations, enclumes en fonte...), on aurait plus de pages que tout wikipedia mis bout à bout (en comptant l'historique, les doublons et les fils de discussion)...

J'ouvre ma fenêtre et je vois un point soleil avec une femme blanche et svelte et demi nue, offerte et rayonnante, un marchand de chaussures qui me dit que "la séduction est dans la nature des femmes", une affiche de film avec un mec qui sauve sa fille à l'aide de ses gros flingues, etc etc etc....
Vous avez gagné, je suis déprimée !
Ca va vous plaire : il a quelques années, sondage par téléphone, mon amie décroche :
" quelle est votre profession ?"
"ingénieur"
"et quelle est la profession du chef de famille ?"
"je viens de vous le dire : ingénieur"
"heu, ah oui, heuuuuu"
Mais oui ! Je suis régulièrement sondée par téléphone et j'y ai droit une fois sur 4 ou 5. Je varie les réponses "vous savez que "chef de famille" ne correspond plus à rien depuis...", "qu'est-ce que vous entendez par là". Le pire ce sont les dialogues ubuesques: "c'est moi le chef de famille" / "Vous n'êtes pas mariée ?"
Enfin, pas plus ubuesque qu'un employé de banque qui me soutient que je n'ai pas le droit de garder mon nom de jeune fille (rien que ça "nom de jeune fille" ça finit par saouler à la longue) si je suis mariée.
Fatigue.
Enfin, pour qu'il n'y ait pas confusion, ces sujets sont connexes, mais on s'éloigne de la question du viol, autrement et cruellement plus grave.
Les réactions collectées sur Twitter sont assez révoltantes mais les montrer telles quelles ne démontre rien si ce n'est qu'il existe des abrutis. Je veux croire que les réactions de sympathie à la victime sont autrement plus nombreuses.
Quant au dernier lien et le texte écrit sur le blog "les vitamines du bonheur", je le trouve contre-productif, plein de suffisance et d'aigreur, et je me sens gratuitement agressé en tant qu'homme. Qui plus est, la société idéale que cette personne appelle de ses voeux, où les blagues et les films tendancieux seraient proscrits ne m'enchante pas.
Vous vous sentez agressé en tant qu'homme ?

Refuser d’être un homme – Pour en finir avec la virilité. Tenez, c'est pour vous.
Donc soyons tous des femmes :D :D :D

Pauvre France, elle est tombé bien bas :D :D :D

Allez, avant de partir, une chanson pour la route
Ayant une sympathie partagée pour le féminisme (je salue les avancées bénéfiques qui rendent la société un peu plus vivable et moins inégalitaire mais je déplore les excès) je vais passer mon tour.
C'est un sujet trop casse-gueule, trop propice aux manichéismes (de chaque "côté"), aux mauvaises formulations/interprétations pour me donner envie d'en discuter.
de chaque "côté"


Peut-être AirOne, pourriez-vous vous interroger sur ce que j’appellerai les voeux de symétrie...

Israël/Palestine : d'un côté comme de l'autre
Le racisme anti-noirs, le racisme anti-blancs : d'un côté comme de l'autre
Les violences faîtes aux femmes, les violences faîtes aux hommes : d'un côté comme de l'autre.
@AirOne
Pour qu'il n'y ait pas de méprise: quand on parle de culture du viol, on parle de tout le monde. D'ailleurs les exemples de commentaires sur FB et Twitter viennent autant de femmes (jeunes) que d'hommes, si je ne dis pas de bêtise. Je comprends bien qu'un homme honnête (un petit archaïsme, si vous me le permettez) se sente mis en cause, mais c'est une première impression qu'il faut dépasser. La culture du viol ce n'est pas dire que tous les hommes sont des violeurs en puissance (pas plus, en tous les cas, que de dire que tous les humains sont des délinquants et des héros en puissance, en puissance seulement), elle consiste à souligner sa banalisation, implicite, qui tapisse nombre de nos discours et de nos actes (hommes et femmes confondus).

Allez, je me mouille: j'ai été élevée (à l'adolescence, quand j'ai commencé à "aller en soirées") dans l'idée qu'une jeune fille devait d'une part savoir dire non à un garçon si elle n'avait pas envie de poursuivre l'échange, d'autre part qu'elle devait aussi savoir "ne pas se mettre en danger" c'est à dire fuir les situations dans lesquelles elle pourrait avoir du mal à faire respecter son refus (mec trop aviné, absence d'allié-e-s à proximité). Ce discours m'a été utile et en même temps il recèle un terrible présupposé: c'est ma responsabilité de ne pas laisser se produire une situation dans laquelle je pourrais me voir imposer des choses que je ne souhaite pas. C'est efficient du point de vue de la prévention immédiate, mais c'est assez pervers du point de vue conceptuel, puisqu'en réalité il faudrait dire: personne n'a le droit de t'imposer telle pratique sexuelle (tel comportement en général) et réciproquement, tu n'as pas le droit d'imposer... Voilà un exemple personnel qui m'a permis de comprendre que je baignais, moi aussi, dans la culture du viol.
Etrange, cette apparente sympathie pour [s]le démon[/s] les violeurs!
En particulier de la part de Fox News, qui se veut intraitable avec les délinquants, surtout sexuels.
Certaines informations seraient-elles manquantes? Comme la couleur de la victime ou une différence de milieu social?
Ou alors, comme dans les polars, les membres de l'équipe de football (baseball, basket ball, ...) locale seraient toujours intouchables dans les petites villes américaines d'aujourd'hui, au point même que leur invulnérabilité s'étende au pays entier?
Bizarre, bizarre ...
A force de vouloir aseptiser à tout prix les vieilles coûtumes qui font la vie sociale des gens simples, on va tout droit vers le triomphe de la bien-pensance et du politiquement correct. Ceci est un commentaire immonde du second degré.
Merci de cette mise en lumière, Gilles.
Et vu les mœurs en matière d’auto-défense des Américains ajoutés à la libre circulation d'armes à feu, il vaut mieux pour ces salopards de violeurs que ce soit la justice qui s'occupe d'eux...
Quant à la mansuétude des journalistes concernés: pas besoin de leur envoyer Sophie de Menthon, ils ont ses clones.

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