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Hondelatte et le "jeu de la mort" : critiquer la télé, mais pas trop !

Une soirée de France 2, censée critiquer la télévision, est-elle tombée dans les pires travers de la télévision ? Dans Libération, Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine, invité à participer au débat qui sera diffusé suite au "Jeu de la Mort", ce mercredi soir sur France 2, raconte avoir été violemment agressé par l'animateur, Christophe Hondelatte. "Je n'avais pas envie d'un débat anti-télé, et France 2 ne le souhaitait pas non plus", réplique Hondelatte.

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Voir l'article sur mon blog :

http://libreire.blog4ever.com/blog/lire-article-340538-1683109-faut_il_regarder__la_zone_xtreme____reflexion_meta.html
Un souvenir en passant : une émission célèbre dans les années 80-90, La Marche du Siècle. Intitulé imposant, sujets "forts", animateur jouant l'autorité et la gravité. Dans certaines "marches", était invitée une célébrité (on ne disait pas encore people), jouant le rôle de grand témoin. Je me souviens que Jacques Higelin, comme nageant contre le courant pour en éprouver la force, avait refusé de se mettre à l'unisson du ton de Jean-Marie Cavada.
Emission digne d'un vrai service public.

Quant à la télé-réalité : Revoyons le film d'Yves BOISSET "Le prix du danger" , tout était déjà dit il y a ...quelques dizaines d'années..
Personne n'a parlé de la mise en scène du film, de ses effets pour nous émouvoir, pour nous révolter, de ses plans virant dans l'effet "Paris-Match"... Et la villa Savoye de Le corbusier, en gros plan, bien cadrée, tout dans le cadrage graphique. Quelle était l'intention du réalisateur en nous montrant ces scientifiques "perplexes" dans cette architecture moderne ? Pas uniquement nous faire un reportage "à l'américaine" ? (un peu fiction "la fin du monde !")

C'est curieux de sentir le besoin d'utiliser de tels artifices pour une expérience déjà riche et dite "scientifique"...? Est-ce de la "vulgarisation" ?

Est-ce pour cibler un public particulier ? - au final, l'expérience en ressort-elle crédible ?

Et puis, à l'heure d'internet, quand on sait que la TV (celle d'avant et même d'aujourd'hui) est vouée à disparaître (ou à subir une mutation)....
Que les participants au jeu de la mort" ne connaissaient ni l'expérience de Milgram, ni le film "I Comme Icare" de Verneuil, passe encore. Qu'ils aient accepté de se prêter à un jeu au principe aussi contestable reste pour moi une énigme. Là, réside la première des interrogations. A partir de ce point de départ, ils sont prêts à subir le pouvoir symbolique d'un animateur de télé et la pression du public. Rien d'étonnant alors à ce que 80 % des participants aillent jusqu'au bout ...
Vite entendu : Caroline Fourest est revenue sur ce sujet vendredi 19 mars 2010 dans sa chronique sur France Culture.
Bientôt disponible sur [carolinefourest.wordpress.com]
Une interview de Christophe Nick dans Télérama :

Christophe Nick répond ...
Bonjour à tous,

J'ai regardé hier soir ce programme sans en attendre quelque chose de particulier. Je n'ai pas lu les articles de la presse sur le sujet et encore moins vu la bande annonce.
J'ai rarement eu l'occasion de passé un si bon moment devant ma télé. J'ai été totalement engagée dans l'expérience qui m'était proposée et ça a marché.

Pourquoi ai-je été convaincue et séduite? Parce que ce que j'ai retenu de ce documentaire ce n'est pas le pouvoir de la télévision, de l'animatrice ou du public mais la force de la soumission à une autorité ainsi que les difficultés de s'en défaire.

J'appartiens à une génération qui pense qu'il faut restaurer une autorité détruite par Mai 68. Cette génération désabusée, qui est prête à travailler plus pour gagner plus et qui regarde souvent avec mépris ses ainés soixantards. Cette génération qui fustige les grèves, manifestations, qui travaille sans demander à être payé pour ses heures supplémentaires. Du haut de mes 27 petites années d'existence j'ai mené plus d'un débats avec mes amis sur le sujet et une réponse revient souvent : il faut restaurer l'autorité et s'y soumettre. Nous sommes profondément soumis à l'autorité. Les personnes de mon ages sont prêtes à se soumettre à n'importe quel contrôle d'identité qu'il soit justifié ou non. Ils sont convaincus qu'ils sont obligé de posséder des papiers d'identité ce qui est faux. (l'identité se prouve par tous moyens pour les citoyens Français article 78-2 du code de procédure pénale).
Et ce documentaire montre les limites et dangers d'une autorité que l'on ne questionne pas. Il réintroduit un thème déserté part notre génération, il expose à une heure de grande écoute une approche de l'autorité qu'une partie de la jeunesse semble rejeter aujourd'hui (oui à 27 ans je me classe encore chez les jeunes, je suis toujours à la fac ça me plait de croire que je suis plus proche de 20 ans que de 30...)

Je comprends bien que ce type de programme audiovisuel a ses limites. Mais il a le mérite d'être à contre courant et de montrer que l'obéissance demande, pour être légitime, une capacité à la désobéissance. Cette question n'était à mon sens plus d'actualité depuis un moment. On avait besoin d'une bonne piqure de rappel!
Cela m'a aussi donner l'envie de lire Hannah Arendt.

Quant aux débats qui ont suivi le documentaire que dire... Si le premier était relativement intéressant, le second m'a affligé. Heureusement que David Abicker était là pour relever un peu le niveau...
L'expérience de Milgram "Soumission à l'autorité", montrait la soumission à une autorité [scientifique et universitaire] reconnu.
Aujourd'hui France 2, veut nous montrer que La Télé [en fait, un décorum + un public + un présentateur lambda] représente une autorité absolue pour 80 % des candidats (64/80).
À contrario, je pense que cela prouve uniquement que seulement 20% ont un sens critique, et 20% aucun sens critique (ceux qui ont été jusqu'au bout en l'absence de toute autorité)...
Les 60% restant ne sont ni des "tortionnaires potentiels", ni des "anges", mais simplement représentatif de la proportion des "beaufs" dans notre société :
Les moutons de Panurge.

« DURA LEX, SED LEX »
C'est la loi de Paretto !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Pareto
J'avais lu cet article du 13/03 du Monde Diplomatique la semaine dernière.
Après avoir vu l'émission, les critiques émises dans cet article me semblent vraiment très judicieuses.

Je me suis sentie voyeuse. Voir les cobayes souffrir à la télévision n'était pas indispensable pour la démonstration.*
Comme d'autres ici dans le forum, je me demande quelles sont les conséquences pour les participants ?

*Je n'ai pas éteint la télé en voyant Nerline pleurer en conséquence d'un conflit intime créé par la télé. J'étais sans doute sous l'emprise du pouvoir de cette télé et des "scientifiques".
Merde…
Je viens de voir l'émission et le débat qui a suivi.

Ma première pensée va d'abord aux 'cobayes' qui ont réellement souffert. Pour preuve, la réaction de l'une d'entre eux à la sortie du faux plateau de télé, réinvitée ce soir à témoigner. Si les autres n'ont pas tous été vu ou entendu à travers ce documentaire, je ne doute pas qu'ils soient aussi perturbés. J'aimerai donc connaître les dispositions de l'auteur de cette émission envers les personnes ayant accepté, selon ce qui leur a été dit au départ, de participer à cette fausse émission pilote.

Puis ma réaction est double : si ce documentaire me fait me poser certaines questions sur la difficile coexistence de la soumission et de la désobéissance, je trouve cependant que le débat a été bien court et terriblement étrange. On sentait que des séquences avaient été coupé au montage et le rendu final donne une impression désagréable et incompréhensible. Pourquoi sont-ils tous autant remontés ? Pourquoi ne peuvent-ils pas donner leur point de vue sans se sentir profondément contre (au point de s'empourprer) ou de hausser la voix plus que la normale ? L'encadré qu'offre ASI nous éclaire heureusement et permet de mieux comprendre, sans mauvais jeu de mot, l'ambiance électrique du plateau. Finalement, la piètre prestation que l'on nous décrit de Christophe Hondelatte synthétise à elle seule le fond du (faux ?) débat que ce documentaire a engendré.

Enfin, une question me revient en tête constamment : quelle est la finalité ?
J'avoue ne pas savoir s'il est important de décortiquer les mécanismes de la soumission et de la désobéissance. Ces études en réalité me font peur. Parce que je ne suis pas dupe, je sais pertinemment qu'elles servent, qu'elles ont déjà ou auront une finalité… Certains abonnés parlent du film "I comme Icare" où une séquence reprend l'expérience de Milgram. Et bien je vous avoue que ce soit pour les extraits vidéo de Milgram eux-mêmes, la séquence du film ou ce documentaire, j'ai plus été gêné par ceux qui proposent l'expérience que par ceux qui l'acceptent et en font les frais. Que cherchent réellement ces 'savants' dans ce type d'expérience ? Quelles conclusions tireront-ils de leurs analyses ? Car je sens étrangement que ce qui les intrigue n'est pas de savoir jusqu'où peut aller la télé mais plutôt de connaître les raisons que possèdent un individu pour affronter l'autorité.

À la fois dans le commentaire au moment de la séquence du jeune homme affrontant les chars d'assaut sur la place de Tien-an-men, mais aussi sur le plateau de télé via Christophe Hondelatte interrogeant Christophe Nick, la question se pose : "Avez-vous trouvé les raisons qui ont poussé ces participants à désobéir ?" Quel genre de personnage peut être intéressé par la réponse ? Je souhaite vivement qu'on n'y réponde jamais…
Déjà il y a longtemps, sur @si TV, j'avais trouvé Nick un peu limite, dans son documentaire sur les quartiers. Là, à nouveau, je pense que son dispositif est pervers, notamment dans sa façon d'exonérer les "obéissants", c'est pas de votre faute, c'est l'obéissance, tout en félicitant les autres d'avoir désobéi. Apparemment complexe, le positionnement est en fait tordu.
Nick, lui-même, se garde bien d'être à l'image et apparaît comme le grand manitou de docu, au-dessus des psys qui expliquent la sauce, façon phénoménologique, au-dessus de l'animatrice, qui apparaît elle-même comme soumise au Grand Dispositif (elle dit ce qu'on lui dit de dire au casque).

Parce qu'au delà du Jeu de la Mort, il y a la Grande Démonstration de Nick : c'est la télé qui veut ça.

Mais l'expérience de Berkeley s'est faite à l'université, avec des cobayes, et il s'est passé la même chose. Donc le documentaire de ce soir ne démontre pas l'impact de la télé, il montre la psychologie de la soumission à l'oeuvre. Tout est biaisé. N'importe quel contexte, où on amène quelqu'un à s'engager pour une expérience, amène au même résultat. L'arrêt du tabac par exemple, comme ça s'est passé aux States, où on proposait à des étudiants de venir à une conférence, puis ils découvraient que la conférence avait pour but de les faire s'arrêter de fumer, on leur donnerait 5 dollars, et on constatait qu'une fois-là, même s'ils n'avaient pas envie de s'arrêter, ils le faisaient à 80%.

Ce qu'on a donc démontré, c'est que la TV aussi pouvait faire ça. Cela ne démontre pas qu'elle a un super pouvoir, mais simplement que mis dans un contexte, avec un contrat, avec un animateur qui tire et un public qui pousse, ça fonctionne là aussi.

Mauvaise démonstration donc que ce Jeu de la Mort, qui rate sa cible, mais qui avait pour but de permettre à la TV publique de critiquer la TV privée, donc quelque part qui ne la rate pas.

Ce que je voudrais bien savoir, c'est ce qu'ont pensé les candidats, étant restés jusqu'au bout du jeu, et absents du débat, de cette expérience manipulatoire, qui les a fait paraître Kapo aux yeux des leurs, durant toute une soirée. Les contrats doivent avoir été méchamment calculés pour éviter tout recours. Enfin, j'espère pour Nick.

http://anthropia.blogg.org
Pour ceux qui ont raté l'émission, elle est maintenant en ligne sur le site d'Arte :

Le Rapport Karski

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Je trouve que la composition du plateau de spécialiste manquait cruellement d'un psychologue (et de pertinence aussi, un psychanalyste, pourquoi ?).
Mais peut être qu'on craignait qu'il rappelle à tout le monde ce que signifient réellement les expériences sur la soumission à l'autorité.

Par ailleurs, suis-je le seul à trouver choquant qu'on glorifie ceux qui ont résisté et qu'on fustige ceux qui ont réussi ?

Finalement, les mécanismes sociaux que montrent l'expérience de Milgram peuvent avoir des travers effrayants mais d'un autre côté c'est peut être aussi se voiler la face : est ce que ce n'est pas cette soumission à l'autorité qui fait que notre société fonctionne ?
Et l'écart de 20% constaté entre 1960 et 2010 ce n'est peut-être qu'une expression d'un niveau de civilisation plus élevé.
Donc clouer les méchants au pilori et glorifier les résistants c'est peut etre anticonstructif.

J'aurais aimé entendre ce débat.
J'adresse donc solennellement (mais avec sympathie) une demande à Daniel Schneidermann : voulez-vous bien nous refaire le plateau d'hondelatte avec de vrais intervenants et un vrai débat de fond ?
(et avec un psychologue spécialiste en psychologie sociale).

Daniel, merci d'entendre ma requête parce que franchement ce soir j'ai failli détruire de rage l'ordinateur qui me sert de télé.

ps : sur le plateau de france 2, j'avoue que j'ai trouvé que les interventions de la blonde-pin-up-aux-yeux-bleus philosophe était la seule digne d'intérêt (d'ailleurs hondelatte lui a fait rapidement fermer son clapet), une erreur de casting sans doute.
tain la prise de bec a 22:50 david abiker qui remet a sa place morandini, ça fait plaisir .
Quelle ambiance sur le plateau, un fusil à chacun et ce sera réglé.
Allez, switch off et dodo.
Je viens de voir quelques humains.

C'est très beau !

Et une sacrée belle bande de crétins et de salauds. Il se qualifient eux-mêmes de "bêtes et disciplinés".

Pour ma part je demande la création d'une variante de la tentative d'homicide volontaire : la tentative d'homicide par soumission imbécile a une autorité illégitime et auto-proclamée

Il faut ajouter que le côté "expérience" rend un peu inoffensive la mise en lumière de mécanismes qui, eux, sont tout sauf inoffensifs.

Et qui sont en oeuvre, dans la réalité, tous les jours. La hiérarchie pyramidale permet très facilement d'obtenir la soumission la plus ignoble et refilant les manettes à des sous-fifres, à des "exécutants".

Je laisse chacun, selon son propre vécu, constater les dégâts de la discipline acceptée en se déchargeant des conséquences sur une soi-disant autorité.

À l'instant le réalisateur explique à Hondelate que ceux qui pensent que les 81 % qui sont allés au bout sont des salauds n'ont rien compris... Il peut difficilement dire autre chose.

J'aurais aimé qu'il ose compléter l'expression de sa pensée en affirmant que les SS qui balançaient du Zyklon B dans les douches de leurs camps de vacances ou les flics Français qui raflaient les vieux les femmes et les enfants, pendant l'été 42, pour les envoyer prendre le soleil à Auchwitz étaient de parfaits innocents.

Il y a des choses qu'il est bon de réaffirmer une fois de temps en temps :

TOUS INNOCENTS, ou même victimes (relire "La Tentation de l'Innocence" de Pascal Bruckner sur ce concept)

Merci à Nerline qui n'a pas poussé les manettes jusqu'au bout, et qui montre avec sa conduite lumineuse que l'ignominie n'est pas une fatalité. Contrairement à ce qu'on tente de nous faire croire ici...

Je rapelle (déjà fait ce matin sur un fil non approprié) que la Convention de Genève exige de chacun qu'il refuse d'exécuter les ordres ignobles.

Déclaration des Droits de l'Homme de 1789, préambule de la Constitution Française

Article 5

La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

David Abiker vient de préciser qu'il vient de la SEULE émission qui sache regarder les images : Arrêt sur Images !

Bravo David !

***
Il nous ressort le point Godwin en douce, et nous interdit de comparer les enseignements de cette émission avec ce que l'Histoire nous a enseigné de pire, le nazisme. A quoi sert la philo si on ne peut plus passer des enseignements d'un domaine pour éclairer un autre ?

yG
'tain pas sympa Abicker "Arret sur Images n'existe plus"... meme pas un mot sur le site ou sur la free box...
j'ai raté quelques instants de cette émission, mais je suis très surpris qu'on n'évoque à aucun moment l'argent comme motivation.
les participants qui vont au bout gagnent 1 000 000 d'euros, ca me semblent un élement de choix important! qui peutexpliquer l'écart de 20 % entre l'expérience de Milgram et celle de Nick.
Christophe Nick analyse son émission avec une approche structuraliste, niant dans un premier temps la personnalisation de la réaction des candidats, tout le monde pourrait être dans un camp ou l'autre selon, alors que l'émission enseigne, comme il le reconnait d'ailleurs, que le fait de s'être révolté aide à se révolter à nouveau.

Autrement dit, il y a bel et bien une responsabilité morale qui intervient, une responsabilité qui se teste, s'acquière, se renforce au jour le jour, et nous distingue les uns des autres, ceux qui ont eu cette expérience (nous tous d'une façon ou d'une autre) et ceux qui en ont tiré les bonnes conclusions, se révolter et s'évertuent à les réactiver dans d'autres circonstances.
Là, il en va de la responsabilité morale de chacun.

yG
je viens de regarder l'émission (le débat est encore en cours de diffusion.
Et je trouve que le commentaire nous martèle que ceux qui ont désobéi n'ont rien de spécial et pourtant, il nous dit subrepticement qu'en fait ils ont quelques chose de spécial lié à leur éducation...puis on nous dit bien que tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir une éducation qui a fait de lui un rebelle en puissance

puis ils nous martèle que ceux qui ont obéi jusqu'au bout ne sont pas des laches, pourtant lorsque l'autorité n'est pas présente sur le plateau 75% des gens arrêtent au lieu de 20%. Si ce n'est pas la preuve que la lacheté intervient...

En clair on fait tout pour réhabiliter les tortionnaires qui n'ont pas eu le courage de désobéir. Au lieu de s'appuyer sur l'expérience, pour encourager le plus de monde possible à se comporter comme les 9 héros qui ont arrêté l'expérience malgré la présence de l'autorité et dès la 5° décharge. Pourquoi ne pas poser la question de l'éducation, pourquoi ne pas encourager une éducation familiale ou un système éducatif national qui intègre cette dimension de la formation d'un individu?

cette expérience aurait pu être un formidable levier mais elle a décidé de blanchir les tortionnaires et de faire en sorte que tous le monde reste soumis sans se sentir coupable, on y peut rien c'est comme ça, y en a qui résistent mais on sait pas pourquoi....
l'émission est nécessaire. mon seul problème est le mal qu'elle fait aux cobayes.

Elle est passionnante . Rigoureuse.

Et elle doit faire du bruit, et devrait faire arrêter les émissions de télé réalité dangereuses, physiquement ou psychiquement. En montrant qu'il n' y a pas de libre arbitre dans ces cas.

Elle est aussi intéressante pour chacun de nous. Dans quelle mesure, dans mon travail, je ne fais pas des choses contraires à mes valeurs par respect de l'autorité, déresponsabilisante ?

Oui. le pouvoir de la télé est mis en cause. Non, ce n'était pas une évidence. Les réactions du sérail le prouvent !

Il faut exiger que France 2 montre les images coupées, et que C. Hondelatte se justifie, s'il a rééllement tenté de violer un participant. Sinon, cette émission n'a aucun sens. @si, je compte sur vous pour mettre la pression sur France 2.
Alexandre Lacroix est un rédacteur en chef malhonnête. Après la sortie de Philosophie magazine, j'ai écrit au directeur de la publication de ce nouveau magazine. Il se trouve que j'ai animé, aux côtés de Marc Sautet, les cafés-philos, et que j'ai crée en 1996 "Socrate & Co, l'actualité vue par des philosophes". Malgré son succès dans les ventes, mes ressources insuffisantes ne permettant pas de prolonger la parution, j'ai cherché, en vain, des investisseurs. Cette expérience m'a permis de connaître par moi-même ce que peut signifier les réseaux économiques et mondains auxquels je n'appartenais pas, et qui donc, à priori, me fermaient les portes, malgré les félicitations pour le magazine. Donc lorsque Philosophie Magazine est sorti, j'ai donc estimé que je pouvais me faire connaître de celui qui en était le créateur (le directeur de la publication). Il m'a répondu et mis en contact avec M. Lacroix. Je me suis présentais à lui, je lui ai apporté un exemplaire de mon livre, "Dieu sans religions, suivi d'une Lettre à Oussama Ben Laden". Pour le deuxième numéro, il m'a demandé une pige, réalisée, mais a inventé un prétexte pour ne pas la publier. L'inexistence de la moindre justification sérieuse de cette non parution m'a amené à comprendre que je ne pouvais continuer de travailler avec ce rédacteur en chef. Quelle n'a pas été ma surprise de découvrir qu'il faisait paraître un ouvrage intitulé "De la supériorité des femmes". Il s'agit d'une phrase qui se trouve dans le chapitre consacrée aux femmes, dans la lettre à Ben Laden. Depuis un an, j'ai crée sur mon blog une catégorie, "La télévision, un danger pour la démocratie", en reprenant le titre du livre de M. Karl Popper. Et il se retrouve dans une telle émission. Par contre, je n'ai pas été cité une seule fois dans ce magazine, pour la bonne et simple raison que je ne fais partie du petit milieu médiatico-intellectuel parisien. De ce que je découvre sur ce qui s'est passé dans cette émission, je pense qu'il s'agit purement et simplement d'un coup publicitaire en faveur de "Philosophie magazine", qui en a sans doute assez besoin.
20h57

plein de coupage

completement monté

on veut me faire croire ce que l'on veut

une emission de telerealite comme une autre


j'arrete

bonne nuit
Je suis de ceux qui vont regarder l'émission. Pompastel m'a convaincue.

J'espère simplement que les 20% qui ont renoncé seront interviewés et nous donneront leur cheminement pour nous apprendre comment résister. Après tout, il me semble que ce sont ces 20% qui sont réellement importants. J'ajoute que si vous allez dans une émission de télé-réalité, c'est que vous acceptez implicitement l'idée de cette mise en scène. De même que dans l'expérience de Milgram, les cobayes acceptaient l'idée d'être ainsi testés. Et je pense que ça ferait la différence.

En tout cas, cette atmosphère de scandale n'est pas propice à la réflexion. Et de moins en moins.

Et c'est bienvenu de consacrer la prochaine émission à ce programme.
"C’est l’animateur le patron des débats et il interroge ses invités selon un dispositif communément admis."
aurait dit David Abiker rapportez-vous.

Est-ce la trace qu'a laissé en lui sa soumission pendant des années à un certain patron que nous nommerons... Daniel et qui, dès lors que "les putains de trois minutes" selon l'expression bernardienne consacrée étaient dépassées, envoyait avec ses yeux lui, non pas des décharges, mais carrément des éclairs ?

Je vous laisse seul juge.

:) yG
Pourquoi ne pas faire aussi pour "Arret sur im@ges" une sorte "d'avant gout" qui nous préparerait à la problématique de la semaine. L'effet suspense a bien fonctionné les premières fois mais une fois entrés dans le train-train hebdomadaire des émissions, on aimerait bien s'y préparer un peu, anticiper ... comme une sorte de mini programmation quoi !
Finalement, on a tous peur d'être des moutons dociles ... bbbééééééééé. On ne change pas la nature humaine !

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article et dossier complet sur http://www.acturevue.com

Le 17 et 18 mars, France 2 diffusera deux documentaires : Le jeu de la mort et Le temps de cerveau disponible qui posent des question importantes. S’il est évident qu’il ne faut pas croire que France 2 sera capable de faire son auto-critique, l’émission permet de s’interroger sur une chose: Jusqu’où peut aller la télévision ?

Le principe du jeu
Christophe Nick, auteur, réalisateur et producteur, recrée dans ce document, les conditions d’un jeu dont la cruauté est poussée à l’extrême. Deux candidats jouent dont l’un des deux est relié à des fils électriques. 27 questions. Si le candidat se trompe, l’autre lui inflige des décharges électriques. D’abord de 20 volts, pour arriver à 460 volts. Celui qui les inflige, ignore que l’autre candidat n’est qu’un comédien.

Une expérience déjà réalisée
Ainsi, Christophe Nick s’inspire de l’expérience scientifique des années 60, celle du psychologue américain Stanley Milgram qui voulait évaluer le niveau de pouvoir d’une autorité sur les individus.
Le psychologue avait confronté deux personnes, mais cette fois-ci au motif d’une étude sur la mémoire. La première infligeait des décharges électriques à la demande d’un scientifique.
Le but ?
Montrer à quel point l’on peut se soumettre à l’autorité de la science. 62% des candidats s’étaient soumis aux ordres.
Aujourd’hui, Christophe Nick a voulu montrer jusqu’où les gens pouvaient aller et à quel point pouvaient-ils obéir à la télévision. 81% des candidats se sont soumis à cette autorité contemporaine. 81% des candidats ont donc infligé des décharges électriques atteignant 460 volts.

Une autorité télévisuelle assise et incontestée
La télévision a évolué. Le comportement des individus aussi. Comment ne pas s’interroger sur son pouvoir, lorsque l’on sait qu’elle est regardée en moyenne 3H30 par jours. Soit 14 années d’une vie entière.
Il y a dix ans, naissait sur les ondes, la première émission de téléréalité : Loft Story. Nous assistions aux premiers émois, aux premières critiques face à ce que l’on considérait alors comme les débuts du voyeurisme et de l’exhibition hertzienne. Or, dix ans après, le Loft n’est rien, si ce n’est un symbole : celui du début d’une dégradation morale et intellectuelle de nos programmes télés, qui ne cesse de se développer.
Et dans dix ans, qu’aurons-nous inventé de pire que Loft story, Fear Factor, Il n’y a que la vérité qui compte, La ferme célébrité, Confession intime, Tout une histoire, Le maillon faible… ?
Ces mille et une émissions qui nous confortent dans notre individualisme et notre narcissisme.
Il y a donc dix ans que naissaient ces émissions et l’idée omniprésente dans le même temps, de l’élimination et de la compétition à la télévision.
Il faut éliminer, écraser, humilier !
Votez téléspectateurs, pour celui que vous détestez le plus !
Celui qui a déjà regardé Le maillon faible, a pu constater l’ironie, voire plus souvent la méchanceté mutuelle des candidats et l’humiliation infligée par la présentatrice, Laurence Boccolini, après chaque élimination.
Cet individualisme écrasant est-il le produit de la télévision ou la transposition à l’image de la réalité de notre société ?
Ces valeurs que sont la compétition, l’individualisme, la détestation de l’autre, l’arrivisme sont également des réalités sociales. Des réalités qui, à l’évidence, découlent de l’idéologie libérale dominante. La compétition qu’il peut y avoir à Khoh-Lanta ou À la recherche de la nouvelle star n’est pas sans rappeler celle des entreprises du Cac 40 et notamment celle morbide de chez France Télécom. Ecraser l’autre, pour triompher, tel est le message de ces émissions. Tel est le message de la société.

Un voyeurisme proclamé
Alors qu’auparavant, la société reposait sur des non-dits, des tabous, et des interdits, la télévision a permis d’abaisser les barrières morales, de laisser au fur et à mesure nos pulsions se renforcer face à des programmes toujours plus abjects.
Que Loana et Jean-Edouard fassent l’amour dans la célèbre piscine du Loft, choquait encore quelques esprits il y a dix ans. Mais aujourd’hui ?
On ne saurait guère plus s’étonner en zappant, de tomber sur les débauches sexuelles de l’Île de la tentation, le voyeurisme de Confessions intimes ou de Toute une histoire, et la bêtise de La Ferme Célébrités ou de Secret Story (émission qui n’a pour seule finalité que de recruter des personnes ne sachant pas aligner plus de deux phrases en français correct).
Petit à petit, l’idée de transgression s’efface, les limites de l’indécence reculent pour laisser place au toujours plus. Au toujours pire.

Allons-nous imiter les émissions des autres pays ?
Jusqu’où peut aller la télévision ? Loin, très loin, si l’on jette un coup d’œil sur les programmes étrangers.
Une émission en Amérique Latine piège des candidats en les mettant face un cadavre pendu devant eux. Une autre découpe des morts devant la caméra.
Ainsi, en plus des pulsions de vie qui nous animent tous mais que l’on avait pour habitude de contenir : voyeurisme, délation, élimination, délectation face à l’échec de l’autre, nous remarquons, le développement de programmes réveillant nos pulsions de mort. Programmes qui nous rapprochent indirectement de celles-ci, qui nous les montrent ou l’imitent.

La bassesse morale triomphe également à travers quelques programmes américains, dont certains qui ont pour but de piéger des délinquants sexuels pour ensuite les filmer et les faire arrêter.
On ne peut que constater avec dégoût et amertume que les valeurs télévisuelles se confondent de plus en plus avec celles de la réalité. Dénoncer devient à la mode à la télé. Tout comme dans les entreprises de Serge Dassaut qui a mis en place tout récemment un système de délation anonyme pour ses employés. Tout comme les mails anonymes de délation mis en place par un commissariat en Essonne. Les exemples sont légions.

La télé influe-t-elle sur la société ? Où est-ce l’inverse ?
La télévision n’est plus qu’un seul miroir de nos comportements. On s’adapte à elle, on essaye même de l’imiter, de la copier, d’arriver à la hauteur de ce que l’on peut regarder dans cette lucarne.
Un cas flagrant illustre cela, encore faut-il être assez courageux pour supporter quelques minutes de la Ferme Célébrités actuellement sur TF1.
En effet, Mickaël Vendetta, le célèbre et consternant créateur de la « bogossitude » traduit l’idée selon laquelle les individus peuvent adapter leur comportement sur celui mis avant par la télévision. « Je joue un personnage, un connard parce que je sais qu’il n’y a que comme ça que l’on va parler de moi » a-t-il souvent répété lors de ses apparitions. « Grâce à mon personnage Vendetta, je n’ai rien fait mais on me connaît ». Ces propos disent tout, en plus d’illustrer la névrose dont souffre ce jeune homme. Il s’efface pour laisser place à un personnage, un pur produit télévisuel.
Combien de gens n’ont rien à dire, n’ont aucune légitimité à se pavaner sur les plateaux télé ? Et pourtant, ils sont partout, tout le temps car ils sont certifiés « bon produit télé ». François Chalais déclarait d’ailleurs, à ce propos : « Les faits sont là : il est certain que les images n’ont jamais eu autant d’effets qu’en ce moment. Autrefois, c’est vous qui faisiez les images ; et maintenant ce sont les images qui vous font ».

L’obscénité et l’irrespect n’étonnent plus
Combien de voix se sont élevées lorsque Jean-Luc Delarue a présenté une émission sur les SDF ? Emission qui était l’occasion d’exhiber des personnes sans-abri, castées telles des stars de cinéma. SDF recrutés pour leur peau claire et leur parlé défait de tout accent. Hasard fortuit ou volonté honteuse ?
L’émission permettait entre autres que les téléspectateurs appellent pour proposer à l’un des sans-abri de l’aide, en ignorant dans le même temps tous les autres qui n’ont pu aller se montrer à la télévision. Qui n’ont pas la « gueule télé ».

Des codes télévisuels qui n’épargnent pas la presse
Les effets pervers de certaines émissions n’ont plus de frontières. Il devient alors presque habituel que la presse soit animée, elle aussi, par des motivations sensationnalistes et voyeuristes.
Ainsi, de plus en plus de journaux télévisés diffusent des reportages erronés ou mensongers (ex : dans un reportage de Pernaud sur TF1 qui montrait la chute des prix ou reportage de 100% Mag sur l’immobilier, tous deux mensongers).

D’autres n’hésitent pas à courir derrière le scoop, à l’instar de certains torchons people.
Par exemple, après le crash de l’A380 et alors que personne ne savait ce qui était arrivé à l’avion, TF1 et France 2 diffusaient des images de crash ou l’on pouvait apercevoir des chaussures et autres vêtements perdus en pleine mer. Cela choquait, cela attirait le téléspectateur. Problème : aucune légende ne précisait que les images n’avaient aucun rapport avec le Crash A 380 (puisque les médias n’avaient aucune image), mais concernait en réalité un autre accident d’avion.
Tout récemment, Canal + lors de ses reportages sur la tempête Xinthia a donné dans le même genre macabre, pour montrer tout, au prix non pas de l’éthique, mais de la volonté de faire du chiffre. Un journaliste qui recensait les dégâts a donc interrompu son propos pour filmer en gros plan, un convoi de pompes funèbres transportant des cadavres de la tempête.
Le souci principal des rédactions pour faire de l’audimat étant de plus en plus de créer le buzz, choquer et de marquer les esprits, à défaut de faire de l’information, de la vraie.

Le jeu diffusé sur France 2 montre donc l’importance et l’autorité conférées à la télévision.
On s’aperçoit que ses valeurs deviennent des normes, qui deviennent elles-mêmes des messages idéologiques. Il devient donc indispensable que l’on s’interroge sur ce pouvoir qui n’a pas de contre-pouvoir. L’idée, comme l’a dit Patrick Lelay, ancien PDG de TF1, que la télévision « vend du temps de cerveau disponible » doit être questionnée. S’il est évident que la télévision ne doit pas se résumer qu’à ces seuls programmes et qu’elle en recouvre d’autres tout à fait nobles, il faut rester vigilant. Doit-t-on toujours accepter de projeter des choses à la télévision qu’on ne saurait cautionner dans la réalité ? Jusqu’où peut aller la télévision ? Voilà les vraies questions.

NB : Le déroulement de l’émission débat qui suit le jeu sur France 2 traduit très bien l’idée selon laquelle la télévision à travers son animateur est toute puissante. Christophe Hondelatte l’a rappelé lui même (voir encadré).

D.Perrotin
article et dossier complet sur http://www.acturevue.com

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@ à toutes et tous

Bonjour,


Nous allons répondre pourquoi nous sommes pour le boycott ?

En premier, mais quelque part secondaire, cette séquence du service public est vendue comme les autres chaînes si souvent décriées pour vous-mêmes. FRANCE2 racole avec un sujet on ne peut plus vulgaire.

Le fait, que le journaliste, Stéphane NICK , dénonce partout que la téléréalité peut tuer ou qu’elle a déjà tué et sans scrupules utiliser les mêmes ficelles pour faire de l’audimat nous révulse ! Mais là aussi passons…

Ce qui nous révolte vraiment, c’est de savoir et d’imaginer que ce soir en France, un certain nombre de téléspectateurs seront confortablement installés chez eux devant FRANCE2 afin de regarder des personnes envoyer du courant électrique à une personne qui ne peut se défendre. Bien sûr on sait et heureusement qu’il n’en est rien dans le réel mais tout de même, l’acte lui est bien là !

Dans le monde car peut être plus en France, faut voir, il y a encore des gens qui eux dans le réel se font électrisés pour les faire parler sans mentionner aussi le fait qu’aux USA il y a encore la chaise électrique pour des condamnés à mort !

Et pendant se temps là en France, un service public, balance sous l’énorme couverture, bien commode, une émission dite documentaire à caractère d’expérience sans la moindre difficulté et sans le moindre malaise moral !

Alors, oui, pour ces raisons et bien d’autres d’ailleurs, nous vous proposons de boycotter cette émission qui a des relents infectes et qui sur le fond ne mènera pas loin car Stanley MILGRAM lui, avait déjà tout fait en 1963 !

Voilà, c’est du sérieux. Pensez-y en regardant ce soir votre télé…

JD
Les équipes US et France
www.gueulante.fr
je ne crois pas du tout que les candidat tortionnaires aient été assez crédule pour croire qu'une émission télé les laisseraient éventuellement

mettre à mort et même seulement torturer un autre candidat.
Vivement les images.
Sur Mediapart ils disent que c'est un acte citoyen responsable de ne pas regarder cette émission....LOL
C'est pas gagné le sauvetage du CNR avec toutes ces clowneries.

Ceci dit l'émission à l'air réellement merdique dans sa conception voyeuriste. On aurait pu faire une émission plus sérieuse sur ce sujet qu'est l'obéissance aveugle à des instructions données par de gros clowns. De toute façon l'excuse est toujours la même "je ne faisais qu'obéir aux ordres"
Nous verrons une variante de l'expé de Milgram.
(Il s'agit d'évaluer le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité qu'il juge légitime.)
Je dis variante parce que si cette expé princeps a été répliquée avec les mêmes résultats des dizaines de fois, l'application à la télé me pose un pbme de paramètres et d'interprétation.

On annonce un jeu aux participants, càd, dans l'imaginaire public, un truc hyper contrôlé (en France du moins) avec garde-fou juridiques de tous les côtés, donc, dans leur tête qqpart, consciemment ou non, l'idée que le risque médical est hyper encadré voire faux/joué.
Vous me direz: le monde expérimental de Milgram (labo universitaire) est censé être hyper contrôlé aussi.. peut-être bien, mais que n'at-on pas déjà fait 'pour le bien de la science' voyez.. qqpart le savant qui se plante c'est possible.

Par ailleurs, chez Milgram, celui qui reçoit les chocs est censé 'mieux apprendre' en les recevant, c'est ce qui est testé, là dans le jeu.. il n'y a pas cet enjeu là, pas de test, il s'agit de punir une mauvaise réponse, c'est tout.
Détenir un pouvoir personnel sur l'autre, cad laisser libre court à son sadisme inconcient, dans notre monde 'décomplexé' qui l'était moins du temps de Milgram, peut aussi être un élément de réponse.
Mais je ne sais pas si les infligeurs et infligés sont partenaires ou adversaires dans le gain financier, s'il y a gain financier, même imaginaire (à mon avis, ça importe aussi).

Ensuite, il y a du public: et là je pense qu'on peut en appeler à l'expé de Ash
(Il s'agit d'évaluer le pouvoir du conformisme sur les décisions d'un individu au sein d'un groupe.. je rajouterais: face à un groupe, le public, dont il suppose les attentes, je pense que c'est important à ne pas omettre
Il s'agit donc de se conformer à la représentation du 'bon candidat' en présence d'un public qu'on suppose avoir cette attente, ou vis à vis d'un public à distance (de temps et de lieu) ayant cette même attente, ou de vis à vis de soi-même (dans ce que cette représentation a de composé par le fait télévisuel).

Donc, que la télé soit prescriptive, je ne vois pas qui peut en douter, son modèle étant la pub, cad modifier le comportement (et donc la pensée - cf la théorie de la réduction de la dissonance cognitive).
Qu'elle détienne un pouvoir paraît surprendre, et pourtant tout a été fait pour cela depuis qu'elle existe.. en fait, c'est simplement l'histoire des media quoi.
Qu'un jeu en détienne autant, en revanche, ça m'interroge, il faut dire que j'en regarde peu, voire pas, mais si l'on et pourtant combine la soumission à l'autorité et le pouvoir du conformisme, je comprends qu'on en arrive à 80% de 'réponses'.

En fait ce qui me sidère - on y vient- c'est que si peu de gens connaissent ces expés princeps, à laquelle j'ajouterais celle de Zimbardo sur les effets de la situation carcérale.
Ca me paraît dingue.

Dans le staff, on trouve Beauvois

Et quant à l'incident rapporté ici: mise en abyme de la mise en abyme de la mise...

Bon, pour se faire une idée seul moyen: regarder aujourd'hui et demain.
En même temps je comprends que ça gêne aux entournures, moi la première.
Boycott évidemment ! Les chaines " publiques " se lancent dans la bouse sous prétexte de sujet de société ..
Je souhaite que cette merde ne donne pas de bonnes idées à des jeunes friands de sensations fortes !
Je plussoie le post ci-dessus. Ceci étant, il y a des crétins partout, capables de tout. La question est de savoir si cette production télé sur la télé est sincère. Partons de l'idée que oui, on verra plus tard. De toute façon, soit on fait confiance, soit on refuse.

C'est la seule fois où je regrette de ne pas avoir de télé... J'ai vu quelques extraits sur la toile, et ai lu le dossier de Philomag.

Mais sur le principe, je pense que ce n'est pas tant la télé qu'il faut incriminer que l'Homme. Il existe de très rares programmes ou chaînes qui subliment la télé. Ils existent parallèlement beaucoup de téléspectateurs qui mangent ce qu'on leur donne sans distance, sans critique, sans éducation, sans réflexe d'opposition saine, à commencer par nos élèves. La mort est un jeu, comme la guerre. La déréalisation est un phénomène puissant dans l'esprit de la jeune génération (et de leurs parents aussi). En tant qu'enseignant, je puis attester que les jeunes vivent dans leur monde, et sont inconscients de bien des choses : ils sont dans la consommation et dans l'autosatisfaction.

Il ne faut pas rêver, mis dans une situation légitimante, on peut tous tuer. Le problème n'est pas : il y a des gens biens et des gens mauvaises. Le problème est : quel est le seuil de chacun ? L'historiographie a démontré à l'envie que les soldats qui ont tué la majorité des Juifs à l'est (en suivant la Reichswehr) étaient des "hommes ordinaires" (cf. le livre édifiant de Chr. Browning à cet égard). On peut tous tuer, c'est une réalité. Il faut "juste" parvenir à briser le tabou mental et psychologique. En cela, l'approche de l'émission, qui semble penser en termes manichéens d'Hommes capables et d'Hommes incapables (ou bons et mauvais, ou biens ou dangereux, ou de confiance ou à surveiller...) est trop simpliste.

Je fais le lien avec le film "La vague", que j'ai revu il y a peu. Ce qui se dégage de ce film, comme des exemples de totalitarismes passés et de l'historiographie qui leur est consacrée (Ian Kershaw, Qu'est-ce que le nazisme ?), c'est que le chef allume le feu, puis le feu prend de lui-même. Le chef lance l'idée, le peuple agit dans son sillage, et après, il est pris dans le système, qui lui convient aussi. Une propagande ou un message quelconque ne prend jamais aussi bien que dans le cas d'un public prêt à entendre ce qui lui est dit. Donc, l'effet de masse importe autant que la mise en situation de l'individu : les deux conditionnent le -non- choix de l'individu et l'aliénation de la pensée.
J'ai du mal à croire que des candidats à un jeu acceptent consciemment de torturer d'autres candidats, sous prétexte que l'animateur ou la règle du jeu l'exige. Qu'est-ce qu'on va apprendre à l'avenir, que les candidats savaient que les décharges étaient fictives ?

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Bjr,

Nous lançons depuis ce matin, le boycott de cette émission voire documentaire depuis FRANCE2 qui fait de la téléréalité en plein pour le coup.

http://www.lepost.fr/article/2010/03/17/1991857_boycottez-france2-ce-soir-voila-votre-acte-citoyen-responsable.html

Il faut ne pas regarder ce soir pour ainsi faire baisser le taux d'audience et exprimer ainsi nos mécontentements envers FRANCE2 qui fait de la téléréalité tout en disant le contraire mais en se faisant en plus des euros !

On compte sur vous pour le faire savoir.

JD
les équipes Us et France
gueulante fr
"c’est l’animateur le patron des débats et il interroge ses invités selon un dispositif communément admis."
Tout est dit : pour ces messieurs-dames de la télé, les "invités" doivent obéir au "patron".
Il devrait y avoir des avertissements avant les missions :
"Le sport à la télé, c'est de la télé, pas du sport",
"la culture à la télé, c'est de la télé, pas de la culture",
"la politique à la télé, c'est de la télé, pas de la politique",
etc, etc....
Tout le monde le sait. Combien en tirent la conclusion logique : faut pas y aller?
Surtout quand ce n'est pas en direct!
A revoir : l'émission d'ASI avec Lordon.
Un intervenant qui dit sur le plateau qu'il ne veut plus évoquer sa vie privée a-t-il le droit de changer d'avis, même si la veille il a dit oui ?
Dans ce cas, l'animateur doit-il le violer en disant ce que l'autre ne veut plus dire.
Etant donné la polémique, et si Hondelatte a raison, n'est-il pas plus simple de repasser l'extrait pour prouver sa bonne foi ?

Bref, tout ça montre que la guerre est de plus en plus intensive, que les enjeux économiques, de situation pour les différents animateurs réagissant à la situation, montrent que choisir le camp de la vérité n'est pas indemne de conséquences risquées, celui de n'être plus invité, par exemple ?

http://anthropia.blogg.org
Ayant aussi vu l'émission lors de sa diffusion en Belgique, j'avais du mal à croire qu'autant de "citoyens" pouvaient être placés dans ces conditions de pseudo-jeu sans reconnaître l'expérience de Milgram.
La vertu pédagogique "grand public" de cet excellent documentaire me semble donc prioritaire.
Le contexte "émission de télé" me paraissait secondaire, il fallait trouver une contextualisation nouvelle par rapport à l'expérience classique originale.
Mais on peut en effet ouvrir le débat sur cette potentielle mise en abyme. Une séquence spéciale pour cet extrait (censuré?)? Chiche !

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Entendu des bribes de l'emission sur Europe 1 (Jean-Marc M).

Les attaques contre l'emission sont systématqiuement à coté : l'émission cherche à montrer que la télé peut aussi manipuler, tout aussi bien qu'un scientifique ou qu'un supérieur hierarchique, au point de le déresponsabiliser et de lui faire renoncer à ses valeurs.

Cette émission ne cherche pas à dire que la télé c'est le mal absolu. Et pourtant, les gens des médias se sentent agréssés et se défendent de manière grégaire ("vous auriez pu faire la même experience dans un autre contexte" oui, certes, et alors ? pourquoi pas dans ce contexte ? la télé est sacrée ?)

Je ne voulais pas regarder l'émission (ayant vu i comme icare, ayant lu un peu de litterature sur le sujet, je croyais que cela ne m'apporterais rien). Mais vu le débat qui commence, qui me fait penser à celui suite à l'affaire Peillon sur France 2 : "on ne touche pas à la télé"

Un débat interéssant concerne l'effet de l'experience sur les participants et les spectateurs. Seront-ils traumatisés à vie, d'avoir été jusque là ? A t on le droit de les montrer dans ce rôle de bourreau, et les jeter en pature ensuite aux médias comme étant celui qui a appuyé sur le 180 V ?
Il y a une grande différence entre réaliser cette experience avec la télé comme cadre, et la diffuser, au risque de détruire des vies.

Si ce risque psychique pour les participants ne remet pas en cause le resultat de l'experience, est ce que cela ne remet pas en cause la légitimité de faire cette experience ? A-t-on le droit de faire souffrir des humains dans une experience "scientifique", surtout si elle n'apporte rien de plus que ce qui a déjà été testé des dizaines de fois ?

Mais de grace, messieurs dame des médias, épargnez nous la défense de la télé, soyez réalistes, ouvrez les yeux ! et l'épisode du viol public par C. Hondelatte de la vie privée d'un participant en est l'illustration. Nous devons voir les images coupées au montage, car elles font désormais partie de l'émission, sur l'autorité de l'animateur qui pousse à faire ou dire des choses contre sa volonté.
Ce que je trouve le plus interessant, personnellement, c'est que quelle que soit la version que l'on retient : Lacroix, Hondelatte, Abiker ou Morandini, ils s'accordent tous un un point : "l'incident" s'est produit au moment ou l'animateur lance dans le debat des details pesonnels sur la personne qui est interviewee.

Or, alors que le principe de l'emission de ce soir semble etre tournee presqu'uniquement autours de la personne Lambda prete a tout pour passer a la tele, acceptant des "regles" de jeu outrageuses, je n'ai pas vraiment vu d'articles concernant cette emission qui buzz depuis un moment, mentionnant le role des rpesentateurs.

Or, la, ce simple fait est a mon avis encore plus flagrant que ce que nous savons jusqu'a maintenant de cette emission : C'est l'animateur, qui est en charge du deroulement des debats, qui livre en pature des details personnels qui n'ont absolument rien a voir avec le sujet.

Est c'est l'animateur qui en definitive met a mort socialement cette personne dans les faits, alors que dans le pseudo-jeu, il est question d'un acteur qui simule une mort qui est symbolique.

Et l'argument " a Mais il a signe un papier disant qu'on peut parler de sa vie privee", meme si c'est un document qui a une valeur legale, il n'a aucune valeur ethique ou morale.

Hondelatte ne voulait pas d'un debat anti-tele ... Pourtant, c'est lui-meme qui donne le meilleur argument des ces dernieres annees contre la television et ce qu'elle a de plus abjecte
A noter l'altercation téléphonique entre Lacroix et Nick chez Pascale Clark ce matin.
Bonjour,
Dans cette affaire, les médias ont tout faux.
Le documentaire de ce soir réinvente l'eau chaude.
Premier point : l'expérience de Milram date d'il y a longtemps … et de bien avant que la télévision ne diffuse de la téléréalité
Second point: ce n'est pas la télévision que Milram met en cause mais le pouvoir néfaste des dominants (comme par exemple les nazis qui ont modelé leur population pour lui faire accepter et encourager ses méfaits)
Certes la télévision est devenu un vecteur de cette modulation mais il y a longtemps que cette préoccupation était connue.
Effectivement, l'expérience de MILGRAM (c'est son nom) est connue depuis longtemps, mais est-ce qu'elle est connue du grand public ?

On verra ce soir si cette émission présente correctement la démonstration de MILGRAM, si c'est une vulgarisation respectable et si elle pose les bonnes questions et apporte les bonnes réponses avec le débat qui suit.

Rendez-vous après la diffusion !
En tout cas, pour l'avoir vue à la télévision belge, elle est impressionnante! Mais aussi ambiguë car c'est un produit de télévision qui parle de la télévision, en ne renonçant pas à tous les artifices qui lui donnent son pouvoir (montage, sonorisation,...)

Je suis curieuse de suivre la discussion après...

Education aujourd'hui
Il y une autre question qui se pose. Où "l'expérience" se termine-t-elle ? Est-ce que la regarder ou ne pas la regarder n'en ferait pas partie ? Et collecter les réactions des uns et des autres ne serait-ce pas poursuivre l'observation ? Tous des cobayes ! (J'ai pas la télé.)
Si les intervenants choisis au hasard avaient été éduqué par des profs (par exemple) qui les auraient précédemment fait réfléchir à partir de la (déjà) vieille expérience de Milgram, ils auraient de suite reconnu le dispositif et se seraient épargné toutes les souffrances mentales qu'ils ont endurées dans leur conflit intime entre obéir, gagner, respecter les consignes ou renoncer.
La pub faite autour de l'émission par les Français ( centrée sur le pouvoir de la télévision) fausse le sens du documentaire.
Je l'ai déjà écrit ailleurs, mais pour avoir vu déjà l'émission sur la RTBF, l'emballage sous forme de jeu télévisé n'est qu'un prétexte.
Evidemment, on met le projecteur sur le détail que l'on veut. Dommage de passer à côté du vrai sujet traité.
Quand j'ai entendu parler de cette émission et vu quelques images, j'ai tout de suite pensé à un film que j' avais vu, enfant, qui reproduisait exactement ce genre d'expérience. Il me semble que le titre était "I comme Icare" avec Yves Montand... non ?

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